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Terre des Éléments

Vers une renaissance...


Radegonde
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Il était une fois une mignonnette coccinelle qui vivait dans la verdoyante verdure moisie d'un joli marais farci de cadavres enfouis. La pauvrette voletait à travers des forêts de feuillus bleus bleutés, de rausiets rougeoyants et de plantovors verdissants, tout en faisant attention de ne pas s'approcher des mantoreligieuses et leur pinces coupantes, des multitêtes et leurs piques acérés ou des traocles et leurs griffes tranchantes. Elle sautait, de feuille en feuille, en s'amusant comme une petite coquine, en buvant la rosée du matin... et puis soudain, la douleur, le noir, et puis plus rien : la mort.
Si la langue de crapolangue servait à certains aventuriers en mal de soin pour ses propriétés curatives, elle lui était utile avant tout pour se nourrir des plus petits insectes du marais. Et cette coccinelle l'avait bien appris à ses dépens.

 

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C'était donc une journée tout à fait normale et calme qui commençait au marais d'IssCanak. La météo était particulièrement paisible : le ciel dégagé et le vent ne soufflant que très peu, beaucoup moins qu'à l'accoutumée. Les oiseaux chantaient, les insectes virevoltaient et les différents habitants vaquaient à leurs occupations.

 

Les créatures les moins dotées d'intellect suivaient leur routine journalière. Les plus faibles restaient entre elles, se faisant parfois massacrer par un aventurier passant par là, souhaitant s'enorgueillir d'une victoire aisée, mais la population de ces créatures finissait toujours par reprendre son cours. Pour les plus puissantes, elles pouvaient se permettre de rester un peu plus solitaires, et il n'était pas rare que l'aventurier si intrépide se voit martelé de coups de poing, boxé à mort par un boxhulk siégeant au milieu de la plaine, ou par un démon ailé traînant ici ou là. Pour la plus puissante d'entre elles, elle poursuivait inlassablement son vol dans les cieux, enflammant quiconque passait dans sa trajectoire. C'était le quotidien de la dragonne noire, qui règnait en maître sur le marais, assurant à ses dragonneaux de grandir sans risque.

 

Les orcs maintenaient leur positions au sein de leur cité. Les plus barbares d'entre-eux s'entrechoquaient dans une lutte pour un peu plus de pouvoir, mais Orkis restait incontesté au sein de tout cette sauvagerie, et ce n'était pas les orcs ailés, plus frêles qui iraient le défier, malgré leur avantage de pouvoir s'élever dans les airs et de se laisser tomber dans un piqué ravageur. Quand aux plus faibles utilisant des arcs, ils étaient la risée de la cité, car refusant le combat au corps à corps, et subissaient les moqueries de leur congénères.

 

Les humains allaient et venaient entre les différentes maison du village au sud du marais et l'église au nord de celui ci. Entre ces bâtiments, on retrouvait des forteresses solidement bâties par différentes factions avides de pouvoir et de richesses. Ces désirs de conquêtes venaient souvent arroser et nourrir la verdure environnante, mais si les plantes du marais préfèraient de l'eau, c'était bien du sang qui trempait le sol le plus souvent.
 

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Loin derrière une muraille naturelle de branchages et de racines formées par les arbres de la mangrove, on pouvait sentir que quelque chose s'agitait. Le vent si calme de la journée semblait laisser sa place à autre chose. Lui qui était tiède et humide fut remplacé par un vent plus frais. Un bruissement se faisait désormais entendre, mélange de sifflements de l'air passant entre les branches et de claquements des feuilles. Ces bourrasques amenaient des nuages d'un gris inquiétant, qui se transformèrent rapidement en un brouillard épais. La visibilité diminuait au fur et à mesure que cette brume s'épaississait, et le bruissement des arbres se faisait plus constant, dans une agitation de plus en plus terrifiante. Soudain, un craquement assourdissant se fit entendre, comme une déchirure au sein du brouhaha : la tempête venait d'éclater. Les arbres les plus proches furent rapidement déracinés par les vents toujours plus violents, et les vociférations de la tempête ne semblaient pas vouloir s'arrêter, au contraire, ils continuaient de gagner toujours plus en puissance. Dans tout ce chaos, les vents semblaient pourtant trouver une cohésion, et la tempête se transforma rapidement en cyclone, les courants d'air se rassemblant dans une spirale infernale. Durant des minutes qui pouvait sembler durer des heures pour quiconque se trouverait pris au piège dans cette tempête, le cyclone balayait tout sur son passage, les arbustes les plus légers s'envolaient rapidement dans les airs tandis que les arbres les plus robustes se déracinaient et venaient s'écraser contre des falaises, déjà en plein éboulements. Rien ne semblait pourvoir arrêter ce cataclysme, et pourtant, il n'eut suffit que de quelques secondes pour que tout s'arrête.
 

Alors que tout semblait perdu pour le marais d'IssCanak, le cyclone se rapprochant dangereusement des habitations, il s'était éteint en moins de temps qu'il aurait suffit pour le dire. Les vents s'était calmés, les nuages se faisaient désormais emporter au loin par les derniers courants d'air.
Les habitants du marais d'IssCanak jetèrent rapidement un œil au dehors. Les créatures les plus peureuses resteraient probablement encore un peu dans leur terriers, les orcs se regardaient interloqués et les jeunes dragonneaux noirs pointaient le bout de leur tête d'en dessous des ailes immenses de leur mère. Quand aux humains, ils cherchaient déjà à estimer l'ampleur des dégâts sur leurs habitations. Les plus curieux iraient probablement chercher la cause de cette tempête d'ici quelques jours. Certains accuseront la nature de cette catastrophe, d'autres, plus superstitieux, penseront que les Dieux eux-mêmes auront été pris d'un accès de colère.


 


 

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  • 2 months later...

Une habitante du marais d'IssCanak se distinguait des autres. Une puissante nécromante qui pouvait se permettre de parcourir la région sans aucune crainte. Non pas parce qu'on ne l'attaquait jamais, mais parce que ses pouvoirs dépassaient ceux de tous ceux qui pouvaient se mettre en travers de son chemin. Elle s'était installée vers l'ouest du village du marais, dans une forteresse qu'elle avait aidé à construire et à solidifier, appelée "coquille" par ses habitants. Ceux-ci étaient très différents de la nécromante, mais c'étaient ces différences qui avaient créés une telle unité. Même si les gens extérieurs à cette faction ne voyait que le chaos, la souffrance et la mort que pouvait causer la nécromante, au sein de la faction, les occupants savaient que sa puissance égalait l'affection qu'elle portait à ses camarades.

 

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Ce jour était un peu particulier pour Radegonde. Elle passait son temps à faire des allers-retours entre la coquille et le cœur du marais, et même si on lui avait bien demandé ce qu'elle comptait faire de toutes les potions et équipements qu'elle embarquait, elle était restée très discrète sur ses objectifs de la journée. Elle savait bien qu'ils ne comprendraient probablement pas et tenteraient même de l'en empêcher, tout ce qu'elle aurait pu expliquer serait passé pour complètement fou.
 

Elle avait réuni autour d'elle énormément d'objets magiques, tels que des pierres magiques et diverses potions à effets variés. Mais les plus puissants des éléments magiques réunis là étaient ses équipements. Au cours des dernières années, elle avait utilisé ses talents de tisserand pour se faire les équipements les plus puissants qui puissent être fabriqué de la main humaine, et elle y avait intégré la puissance des quatre divinités élémentaires. Sa capuche possédait la puissance d'un Triton, son armure celle d'un Djinn, ses gantelets celle d'un Efrit et ses bottes celle d'un Colosse. Ces quatre créatures avaient été respectivement créées de la main de Posicillon, Eolia, Vulfume et Fimine, et les localiser ainsi que les tuer avait été une quête périlleuse. Elle était parée d'un pendentif issu des recherches des alchimistes Leideiniens, qui avaient su approcher la puissance de créatures mythiques pour élaborer des recettes de pendentif. Le sien, le Souffle de Dilth, reproduisait la puissance de l'espèce vaporeuse issue de l'association d'Eolia et de Posicillon. L'autre pièce de joaillerie qu'elle possédait était un anneau d'un démon du combat, preuve de son voyage au deuxième niveau des enfers et de sa victoire sur un des plus puissants types de démons connus dans les traités de démonologie. Les deux dernières pièces d'équipements qu'elle possédait étaient ses armes. Son grimoire possédait la puissance de la lumière, puisqu'il avait été écrit par l'archange Sikiah lui même, et elle pouvait en pervertir la magie afin de créer une puissante magie noire. Enfin, sa dague magique avait été conçue grâce aux efforts de l'Architecte pour utiliser les technologies Dilths lors de son passage sur la Terre des Eléments, et servait de catalyseur et d'amplificateur à sa magie. 

 

La nécromante s'était installée dans une petite cabane au fin fond du marais, à un endroit où peu osait s'aventurer. Sur le sol avait été tracés à la craie des lignes, des cercles et des symboles magiques. Si n'importe quel invocateur débutant savait reconnaître un pentagramme permettant de demander les services d'un démon des plans inférieurs, il était bien plus difficile de décrire cet ensemble de symboles ainsi que son utilité. Les tracés étaient accompagnés de pierres magiques, disposées à intervalles réguliers sur le sol. Aux murs étaient attachés des planches de bois, servant d'étagères sur lesquelles on pouvait voir des fioles ouvertes, répandant leurs effluves magiques. Celles-ci amplifiaient les effets magiques de tout ce qui se trouvait là, ainsi que les pouvoirs des utilisateurs des arcanes.
Radegonde se trouvait au milieu de la cabane. On pouvait voir la magie circuler le long de ses bras, descendant jusqu'au bout de ses doigts, avant d'en sortir pour se mêler aux effluves des potions et aux émanations des pierres magiques. La cabane était chargée d'énergie magique, à tel point qu'elle s'en échappait à travers les interstices, faisant grincer le bois constituant les murs de la bâtisse. Au dehors, la magie s'accumulait, remuant les branches des buissons et arbres alentours. Elle amenait avec elle un brouillard épais, venant des profondeurs des eaux marécageuses d'IssCanak. À l'intérieur, les émanations de magie s'intensifiaient, expulsant toujours plus de remous arcaniques au-dehors. Radegonde s'était saisie de sa dague et la leva en l'air. Pendant un bref instant, elle aspira toute la magie de la pièce, avant que sa propriétaire ne la plante droit dans sa poitrine. La lame déchira la peau et s'enfonça profondément. La tempête magique venait d'éclater. Au plus proche de la nécromante, les symboles s'illuminaient, les pierres flottaient à quelques centimètres au dessus du sol, comme en apesanteur, mais aux alentours, tout était différent. Les étagères s'arrachèrent, les fioles en verre posées dessus se brisèrent contre les murs. La déflagration magique avait également créé un trou d'une taille conséquente dans un mur, laissant apercevoir les effets à l'extérieur. Même si le gros de la tempête avait lieu aux alentours proches de la cabane, on pouvait voir qu'elle s'étendait rapidement plus loin. Mais pour la nécromante, tout ces dégâts causés n'étaient pas sa priorité. De la déchirure dans sa peau, elle pouvait sentir son sang couler jusqu'au sol et se mélanger à la craie. Elle sentait également la magie la traverser de part en part. La magie de sa dague cherchait à la détruire tandis que sa magie nécrotique cherchait un moyen de refermer la plaie. Durant des secondes qui lui semblait des heures, les magies se confrontaient dans son corps. Elle sentait ses membres s'atrophier, puis se reconstituer, pour mieux se détériorer de nouveau ensuite. La douleur la fit chanceler, puis tomber à genoux. La souffrance dura encore quelques instants avant de s'estomper. Radegonde ne sentait plus aucune douleur. Ne sentait plus non plus le vent sur sa peau. Ne voyait plus la lumière du dehors s'engouffrant par le trou dans le mur. Et n'entendait plus le bruissement des feuilles qui se calmait peu à peu. Elle se laissa tomber en arrière, accueillant le noir et le silence qui s'offraient à elle.


 


 

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Lorsque quelqu'un meurt sur la Terre des Éléments, il est accueilli par le sourire de la recycleuse d'âmes, toujours contente de faire son travail, consistant à les accompagner vers la sortie de la nécropole et les emmener vers une nouvelle vie, bien qu'un peu affaiblis. Il arrive que certaines personnes, lassées de cet éternellement recommencement, décident de rester à jamais dans la nécropole. Mais certains textes parlent de personnes n'ayant jamais rejoint le monde des vivants, sans être passé par la nécropole et sa gardienne. Questionnée, elle aurait avoué n'avoir jamais revu ces personnes disparues.

Ce sujet avait fait débat au sein des plus hautes sphères de l'Académie, regroupant de nombreux experts en divination, nécromancie ou théologie. Les premiers n'avaient réussi à déceler aucune bribe d'âme de ces personnes disparues, les seconds avaient localisé leur corps, mais leur recherches sur ceux-ci n'avaient abouti à rien, tandis que les derniers assuraient qu'il était possible qu'un esprit soit rappelé directement auprès des dieux, pour une raison qui ne serait évidemment pas comprise des mortels. Le débat devint rapidement houleux, chacun souhaitant que son domaine d'expertise donne une réponse à cette question, les prêtres furent accusés de toujours tout ramener à la volonté des dieux, les nécromants de profaner les corps par leur magie et les divinateurs d'être des charlatans, et on en vint rapidement aux mains, avant que la garde académique ne sépare ce conseil exceptionnel. Des livres furent donc écrits par des membres de chaque spécialité, cherchant des solutions à ce problème, n'accordant aucune considération aux écrits des autres domaines. Si les textes séparé ne donnaient aucune réponse, ensemble, ils pouvaient permettre d'effleurer un début de réponse, et une nécromante l'avait bien compris.

La puissance et la connaissance accumulée par Radegonde l'avait enorgueillie, et la volonté d'en acquérir toujours plus l'avait poussée à accomplir un rituel qui regroupait bien trop de composantes inconnues pour que quiconque ne s'y essaye.

 

Son corps était à terre depuis un moment. Il était toujours là, dans cette cabane au fond du marais d'IssCanak. Son sang avait arrêté de couler, les symboles magiques autour ne brillaient plus et les pierres avaient roulé un peu plus loin en retombant, au milieu des planches de bois brisées et des morceaux de verre.

Son esprit en revanche, était à la fois très loin et très près. Si son corps ne réagissait plus, son esprit était encore vif. Même si ce n'était pas le moment, Radegonde ne pu s'empêcher de repenser aux experts de l'Académie. Ils avaient tous eu raison sur au moins un point. Il était possible de séparer un esprit d'un corps sans l'altérer, il était possible de garder pleinement conscience de son esprit dans ces circonstances et ce chemin semblait mener droit vers quelque chose de différent. Dans ce monde nouveau qui s'ouvrait à elle, son esprit était attiré vers un point précis. Son objectif s'y trouvait.

 

Radegonde se laissa porter, à ce stade, il n'était plus possible de revenir en arrière. Elle se sentit flotter pendant des heures et des kilomètres, ou peut-être simplement quelques secondes et mètres, les repères du monde vivants n'avaient pas cours ici. Tout semblait à la fois sombre et clair, silencieux et bruyant, vivant et mort. Dans ce monde nouveau, tout semblait errer sans but, mais à la fois dans une grande harmonie, contrairement à elle, qui n'avait en tête que son objectif. Elle devait rester concentrée dessus, s'en détourner pourrait la faire errer ici à jamais.

 

Finalement, Radegonde perçu enfin la fin de son voyage dans ce monde. La façon de le quitter ne dépendait maintenant plus que de sa réussite. Devant elle se tenait une puissance phénoménale. Elle se sentait sondée, et ses intentions furent mises à nue instantanément. Dans son esprit défilèrent une succession de sentiments. La tristesse se faisait ressentir, et pour chercher à attendrir les intentions de la nécromante, une grande vague de bonté la submergea. Mais Radegonde était inflexible, rien ne pouvait lui faire changer d'avis. Alors la bonté fit place à la détermination, et le combat commença.

 

Pour Radegonde, le combat faisait entièrement partie de sa vie, et même si son corps n'était pas là, il n'était qu'un instrument de sa volonté. Toute la puissance de son esprit s'élança face à une puissance qu'elle avait peut-être sous-estimée. Radegonde pensait qu'elle aurait affaire à une puissance affaiblie par les années d'oisiveté et d'absence au combat, mais le premier choc lui prouva le contraire. Les esprits s'entrechoquaient, se tiraillaient, se déchiraient, s'écartelaient… Ce fût à ce moment que la nécromante se rendit compte de son erreur. Elle s'était attaquée à trop fort pour elle, mais elle rejeta presque aussitôt cette pensée, il était trop tard pour reculer, et quitte à en finir ici, autant partir en laissant une trace de son passage à son adversaire. Radegonde rassembla ses dernières forces et tenta une ultime attaque. En face, un léger vacillement se fit remarquer, mais c'était loin d'une victoire. Son adversaire avait gagné. Toute la détermination de la nécromante n'avait pas vaincu la volonté inébranlable de son opposant. La fuite n'était plus envisageable, la résignation était de mise. Désormais, c'était au vainqueur de déterminer le sort de la vaincue. Radegonde se détendit pour la première fois de son voyage. Son futur ne dépendait plus de ses actes. La décision était visiblement prise, et la nécromante se laissa partir dans la lumière.

 

L'odeur du marais dans ses narines… Le souffle du vent sur sa peau… La lumière des soleils à travers ses paupières…

Radegonde se redressa sur le sol de la cabane. Le retour à ce monde était abrupt, comme le retour à la réalité après un long rêve. Elle avait perdu, mais sa déesse l'avait épargnée. Fimine l'avait épargnée.

Quelque chose était cependant différent. Elle sentait dans son esprit un manque, et un quelque chose en plus. Une petite partie avait été remplacée. La partie manquante était à la fois très loin et très près. Radegonde et Fimine avait échangé bien plus qu'un combat. Désormais, une partie de l'esprit de Fimine foulera le sol des mortels à travers la nécromante, et une partie de l'esprit de Radegonde côtoiera les divinités à travers sa déesse.

 

 

 

 

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