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Terre des Éléments

Amaya de Jade Ryback

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  1. Ce qui avait suivit le combat, elle ne le savait pas en ouvrant les yeux sur cet endroit inconnu... Où se trouvait-elle? Quel était ce lieu si étrange? Ce lieu qui lui rappelait un peu la forge d'Oogra? La géante voulu se lever, mais son corps ne l'entendait pas de cette oreille, que du contraire... Elle referma les yeux un instant, ses sens, tout son corps était gourd, pourtant, elle devait savoir ou elle se trouvait. Difficilement, elle entreprit de discipliner son corps, un membre à la fois puis lentement elle se redressa. Combien de temps s'était écoulé? Elle l'ignorait. Les yeux encore troublés, elle observait la pièce, c'était une chambre inconnue, propre et... Suyvel dormait enroulée dans une couverture, installée bien inconfortablement. Aussi silencieusement que possible, Amaya s'était levée, puis étirée, elle avait retapé le lit puis avec une délicatesse que l'on imaginerait mal chez un tel mastodonte, elle avait entrepris de transférer l'elfe noire de son fauteuil ou elle avait une position somme-toute inconfortable pour le lit, essayant de ne pas l'éveiller. Elle s'observa ensuite, les blessures étaient pour la plupart refermées, mais une question la tarabustait: comment était-elle rentrée en ce lieux? Elle n'en avait pas l'ombre d'une idée! Elle le sentait, elle avait besoin de se purifier le corps du sang qui y avait été versé, et elle chercha naturellement une salle d'eau, qu'elle trouva. Puis ôtant son armure, elle se mit à se nettoyer, au point de ne pas percevoir le bruit dans la pièce voisine. Sous l'armure pourtant légère, un observateur averti aurait une question en tête: Comment un être qui avait subit tant de blessures graves avait il pu survivre si longtemps?
  2. La rousse acquiessa légèrement à la demande de la drow, alors qu'elle essayait de se relever. Beim zur... Naez avamt eh rizti umi qlozi à faeri pour hue... Hue offrer umi tonbi qorriqti... (Bien sur... Mais avant il reste une chose à faire pour lui... Lui offrir une tombe correcte...) Puis, un peu embêtée, elle chercha le regard de sa vis à vis, essuyant la lame de l'épée avant de la rengainer. Di zuez jézohéi j'avoer zagouemé tom travaeh... Naez um qonbat zi gagmi à ha hoyahi paz im treqlamt.... (Je suis désolée d'avoir sagouiné ton travail... Mais un combat se gagne à la loyale pas en trichant....) Elle se dirigea vers la créature morte, pourtant quelque chose en son propre corps clochait, une raideur inconnue... Elle ouvrit la gueule de la bête, l'odeur qui en exhalait lui retourna l'estomac.... Le pire des poisons, la pourritures, elle le savait, une fois en contact avec le sang, y avait rien de plus mauvais pour l'infection.... Tu qommaez... Hiz amte-poezomz? Di qroez... Cui di vaez im avoer bizoem.... (Tu connais... Les anti-poisons? Je crois... Que je vais en avoir besoin....) Et déjà de sa main valide, elle essayait de creuser la terre, lentement mais surement.
  3. Elle entendait Suyvel bouger, psalmodier, peu à peu, son épaule lui faisait moins mal, cela la contrariait, étrangement, elle prenait cela comme un manque de loyauté envers l'animal qui lui faisait face. Cependant, par ce qu'elle avait été apprise comme cela, elle dit, à l'attention de la jeune femme: -Nirqe à toe naez z'eh ti phaet, mi ni zoegmi phuz avamt ha fem ju qonbat... Q'izt umi façom jéhoyahi ji qonbattri, it ze tamt izt cu'eh zoet jamgiriux, eh zi bat ziuh.... (Merci à toi mais s'il te plait, ne me soigne plus avant la fin du combat... C'est une façon déloyale de combattre, et si tant est qu'il soit dangereux, il se bat seul....) D'un geste que d'aucun qualifierait d'idiot, la rousse s'agenouilla, sortant de son étui une courte dague et la planta dans son épaule, afin de la rendre à nouveau inutilisable. Elle se doutait bien que Suyvel n'apprécierait pas, mais ce combat elle l'avait commencé, à sa façon, elle comptait bien le terminer de la même façon. Le Croloup voyant sa proie agenouillée se dit qu'elle était à portée, et sans demander son reste, rua gueule grande ouverte sur la guerrière. Cette dernière récupéra la lanière du fourreau de son épée, et d'une voix douce, mélodieuse, contrastant avec le combat en cours, elle se mit à fredonner. L'air était ancien, relativement triste, et pour cause, c'était un ode à ceux qui vont mourir bientôt, ode qui lui avait été appris par Oogra, et que cette dernière aimait à lui fredonner pour l'apaiser lorsqu'elle ne trouvait pas le sommeil. Le poilu était à portée lorsqu'un moulinet tout en puissance le repoussa à quelques pas, sans que l'air n'en soit atteint ou modifié en aucune façon, pourtant le géant velu accusait le coup, frappé à la tête, il la secouait, sonné. La mélodie continua le temps que dura encore le combat, quelques assauts maladroits de la bête, des contre du fourreau de la guerrière qui n'avait toujours pas dégainé, et alors que les dernières notes s'égrenaient, un éclair d'acier avait pu être perçu, alors que la rousse posait genou à terre. Pour l'observateur, Croloup semblait être le vainqueur, mais.... Il ne fit que quelques pas pour revenir sur sa proie avant que le poitrail ne s'ouvre de haut en bas dans un craquement sinistre, le sang se mit à bouillir hors de lui ainsi que tout un tas d'organes qui étaient bien plus utiles dedans que dehors. C'est dans un dernier soubresaut qu'il tenta vainement de frapper la rousse qui ne bougeait plus, son air avait changé, pour un air triste, qu'elle n'avait jamais montré à qui que ce soit avant ce jour.
  4. Amaya fût prise par surprise, n'ayant pas vu arriver l'ennemi, elle n'eut que le temps de se retourner après le hurlement pour voir Suyvel s'aplatie au sol, une énorme bestiole lui passant au dessus mâchoires grandes ouvertes. Loin de s'écarter, la rousse eut étrange sourire, sauvage, fauve, alors que les mâchoires se refermaient sur son épaule. D'une série de gestes surs, elle défit les lanières retenant en place ses armes, afin de s'en alléger, puis les bras se refermèrent sur l'animal, pour l'écarter de la drow. Un grondement de joie de la part de la rousse, un coup violent porté au ventre de la bête pour la faire reculer, si elle avait un bras difficilement utilisable, son regard exprimait un bonheur sincère, intense. "‹Lorsque le Croloup rua à nouveau, la rousse s'était déplacée entre lui et l'elfe, et à nouveau il put refermer ses mâchoires sans qu'elle ne cherche à l'en empêcher, mais cette fois les coups pleuvent, de plus en plus violents, comme si chaque nouvelle agression de l'humanoïde la rendait heureuse, lui donnait l'envie de lutter plus encore, sans songer aux blessures encourues. Le sang commençait à ruisseler, et pourtant, son regard, son sourire, tout indiquait qu'elle était heureuse dans le combat. Une main se referma sur la gueule de l'animal, l'ouvrant lentement mais surement malgré sa pression, alors même qu'elle semblait avoir oublié Suyvel, elle tonna, la voix dure, froide, cassante. Nomeno tairais.... Sjek wux tir ti svent ve, si geou pok wux bvecko fueryon.... Ti tagoa wux xoal ekess svent ve, filki tagoa wux re dangerous.... Shar si geou ti svent wux... Wux re vi bensvelk irlym! (Cette fois, si tu ne me tues pas étrange créatures... Je te stopperais... Pas par ce que tu essaies de me tuer, mais par ce que tu es dangereuse. Mais je ne te tuerais pas, tu es un bon adversaire.) Le temps sembla figé, seul le souffle du vent prouvait que ce n'était pas le cas, elle attendait les prochains mouvements, concentrée.
  5. La rousse secoua sa crinière de droite à gauche en guise de réponse à la question posée. Di mi parhi paz ha hamgui jiz lunaemz... Ziuhinimt qihhiz jiz jragomz it jiz orqz... Um piu h'ihfi.... Naez di m'aeni paz ha hamgui jiz ihfiz... Ihhi zuppozi j'ouvrer zom qoiur totahinimt.... (Je ne parle pas la langue des humains... Seulement celles des dragons et des orcs... Un peu l'elfe.... Mais je n'aime pas la langue des elfes... Elle suppose d'ouvrir son coeur totalement.... ) Quelque chose taraudait visiblement la géante, son air était tendu, aux aguets.Un léger grondement, un froissement, une odeur portée par les vents, instinctivement, la main de la géante se posa sur la garde de l'épée orque qu'elle portait dans le dos. Cuihcui qlozi approqli j'eqe... Cuihcui qlozi j'auzze gramj cui noe... Cuihcui qlozi... Cue m'izt paz lunaem... Paz phuz cui di mi hi zuez! (Quelque chose approche d'ici... Quelque chose d'aussi grand que moi... Quelque chose... Qui n'est pas humain... Pas plus que je ne le suis!) Comme pour lui donner raison, un hurlement lugubre se fit entendre, hurlement d'une bête bien connue des habitants du coin, puisqu'ils envoyaient encore et encore les aventuriers tenter de la mettre à mal.... Qu'est ce qui avait parlé? Etait-ce l'instinct guerrier? L'instinct de préservation? Difficile à dire.... Pourtant, le sang de la combattante bouillait dans ses veines, elle sentait un adversaire à sa taille, quelqu'un, ou quelque chose, qui pourrait la dérouiller un peu... Elle jeta un regard à Suyvel, qui semblait d'un calme olympien, sans doute habituée à ce qui se passait, ou peut être avait elle déjà eu à combattre la bête? En tout les cas elle ne semblait pas plus ennuyée que cela...
  6. Visiblement, sa vis à vis l'avait comprise, même si à l'air de la petite femme, la géante rousse comprit qu'elle avait du commettre une erreur d'appréciation, cependant, elle ne se voyait pas saluer tout le monde dans les langues dont elle est coutumière. Par habitude, par instinct, les mots sortirent de sa bouche, une première fois dans le langage de sa mère: Di zuez jézohéi, di mi vouz ae paz qonprezi. Di parhi um pitet piu h'ihfecui, naez om ni h'a imziegmé eh y a homgtinpz. D'im zuez jézohéi (Je suis désolée, je ne vous ai pas comprise. Je parle un petit peu l'elfique, mais son enseignement remonte à loin. J'en suis navrée) La rousse avait accompagné ses mots de quelques gestes, mimant une bouche qui s'ouvre et se ferme, puis elle montra sa main, le pouce et l'index très proche l'un de l'autre, essayant de se faire comprendre de la sorte. Puis revint la même phrase, accompagnée des même gestes, prononcés cette fois d'une fois rocailleuse, profonde et dure. Si mi bivai, si tir ti kampiun wux.... Si nomag ukris vaecaesin vi moxt, shar si yor coi vi drong tairais grapwol... Si mi bivai. (voir plus haut ) Comme elle le faisait jadis avec les siens, Amaya chercha à capter le regard de son interlocutrice, puis, quand elle eut ce qu'elle voulait, elle se désigna: Di zuez Anaya... Puis elle désigna l'elfe: Toe tu iz? Puis comme la première fois, elle répéta, espérant qu'un des deux langages serait compris: Si mi amaya. Svaust re wux? Elle attendit calmement, pourtant son regard ne quittait pas l'elfe, sinon quand un bruit se faisait entendre et que sa tête tournait pour en chercher l'origine.
  7. La jeune femme, au lever du jour s'était longuement étirée, sorte d'énorme félin perché sur sa branche, secouant la tête avant de sourire en direction du soleil. Elle saluait l'astre du jour qui déjà chauffait agréablement de ses rayons, D'une main légère, elle frôla l'écorce du vieux chêne qui lui avait servit de lit et se dressa, observant les environs. La rousse n'y voyait goutte, aussi se mit-elle à escalader l'arbre, ne prenant appuis que sur les branches les plus solides, pour ne pas léser cet ancêtre qui était la bien avant elle. De son point presque à la cime de l'arbre, elle regardait les hommes qui allaient et venaient, œuvrant à leurs buts personnels. Pourtant, dans cet imbroglio, une personne attira son regard, une petite bonne femme qui étrangement lui rappelait certaines histoires d'Opsola, Celles qu'il lui contait, parlant du peuple qu'il appelait invariablement 'le beau peuple', plus connu sous le nom d'elfes. La chevelure claire, la peau halée et cet air qui lui remémorait tant celui qu'elle-même arborait jadis en rentrant à la maison.... La rousse descendit de branche en branche, se retrouvant face à face avec la peut-être elfe, qui semblait avoir peur d'elle. Pourtant, un geste, sans doute un salut, vint de la part de l'être des bois. Ne sachant pas comment répondre à ce signe, elle essaya de se remémorer les rudiments de la langue elfe qu'on lui avait jadis enseigné. Finalement, après un silence qui lui avait paru durer des heures, la rousse leva la main de la même façon et, dans un souffle, murmura, un peu mâché sans doute à la façon des orcs: 'Quel amrun '. (Bonjour) Elle espérait ne pas s'être trompée, mais cela remontait à si loin... Comment en être sûre?
  8. Après la transition qui avait suivi le fait de toucher le cristal aérien, la vue de la géante rousse s'était brouillée, lui causant même une perte d'équilibre. C'est en grommelant comme une damnée qu'elle s'était écrasée sur une drôle de plante agressive de couleur rouge. La dite plante avait quelque peu fini aplatie. Après observation des restes de la plante, Amaya lui trouva des traits communs avec d'autres plantes qu'elle avait mangé jadis. Quel meilleur moyen d'avancer que d'essayer ? Suivant cette idée, elle récupéra une feuille et la mangea. Un peu gluante, mais pas mauvaise. Ne sachant ce qu'elle trouverait dans un coin remplit d'humain, elle entreprit de s'en faire une réserve, juste au cas ou. La barbare se mit à explorer les terres, il y avait la bien du monde, des êtres très différents, les uns ressemblant à des guerriers, d'autres à des lanceurs de cures-dents, d'autres encore agitaient des bâtons jusqu'à en obtenir des étincelles après avoir baragouiné de longues diatribes dont certains mots étaient elfiques. La plupart des créatures qui l'entouraient étaient pour elle dangereuses puis-qu'agressives et le meilleur moyen de calmer un agressif, c'est encore de le frapper en premier jusqu'à ce qu'il perde toute envie de combattre pour ensuite essayer de comprendre ce qui mettait en colère. Pour les animaux et végétaux, elle comprenait, elle était sur leur territoire, du coup, ils voulaient l'en dégager vite et bien... D'autres créatures cherchaient à manger.... Et partout des humains, que la rousse évitait soigneusement, écoutant parfois leurs palabres sans y comprendre goutte. La géante resta dehors, sous un arbre, songeuse, comment allait-elle avancer en ces terres pas vraiment amicales si elle était incapable de se faire comprendre ? C'est sur cette question qu'elle regarda la lune qu'elle connaissait, qu'elle aimait depuis bien longtemps.
  9. Il fallut deux cycles lune / soleil à la jeune femme pour arriver devant la forge de sa mère. Le lieu ne payait pas de mine, quatre murs de roche dure, percés de quelques fenêtres de petites tailles, mais plus nombreuses qu'en bâtiment semblable habituellement, seul le toit était de chaume et la saison passée l'avait bien mis à mal. Elle savait ou trouver les trois clés qui servaient à entrer en cette seconde maison, la maison de son coeur où elle avait si souvent suivi Oogra. La première était sous la roche qui servait de marche pour l'entrée. La seconde était collée au bas du tonneau plein d'eau quant à la dernière, elle se trouvait derrière le crâne qui ornait l'entrée. Cérémonieusement, la rousse avait ouvert les trois serrures, puis poussé la porte massive avant de prendre une grande bouffée d'air. Etrangement, rien n'avait changé. Ni les marteaux aux murs, ni l'âtre qui attendait d'être allumé, pas plus que l'enclume, se retrouver en ce lieu familier fit du bien à la géante. Elle déposa les armes sur le premier présentoir à portée, puis fit le tour du propriétaire. Certes le toit était un peu percé çà et là, mais rien de bien important. Elle jugea cependant plus sage de commencer par le réparer, afin de pouvoir travailler ensuite l'esprit tranquille. Après avoir déplacé le tonneau à eau et placé deux solides planches de chêne par-dessus, Amaya alla dans la réserve récupérer le chaume nécessaire aux réparations. et c'est armée de ses bottes sur le dos qu'elle s'était finalement hissée là-haut, concentrée sur le travail qui l'attendait. Elle agissait plus lentement que pour la forge ou le combat, parce qu'elle n'avait que rarement aidé Oogra pour ce type de réparation, mais sa mémoire ne lui faisait pas défaut, et même si le travail n'était pas aussi parfait que celui de sa mère, la barbare en était satisfaite. Non sans précautions, elle ne voulait en effet pas réduire son travail à néant, elle était redescendue avec les matériaux passés par le temps et les avaient déposés là où mère nature ferait son oeuvre. La géante se mit ensuite en quête de bois sec et de charbon, travailler un peu le fer lui ferait du bien, elle le sentait en son coeur, elle en avait besoin. Heureusement, en forgeronne accomplie, Oogra avait des réserves de ces carburants, ainsi qu'une bonne réserve de fer. C'est donc en chantonnant une antique mélopée qu'Opsola fredonnait pour elle qu'elle alluma le feu avant de préparer les braises. Puis, elle mit le minerai à fondre, remplissant de matière fondue les moules simples de sa mère, créant ainsi de solides barres de fer qu'elle allait travailler. Les moules remplis furent ensuite laissé à refroidir, juste le temps que le métal se rétracte un peu et qu'elle puisse enfin s'en saisir à l'aide de solides pinces de forgeron. Elle examina le fer ainsi transformé, puis le remit à chauffer, jusqu'à ce qu'il prenne une belle couleur cerise, alors seulement, la rousse entreprit de le transformer, frappant avec précision sur le métal ardent pour l'affiner, encore et encore, inlassablement. Lorsque l'épaisseur devenait suffisante que pour le replier, elle le faisait, et repassait le tout au feu pour bien homogénéiser le tout. La première barre ainsi traitée prit peu à peu la forme d'une robuste lame de hache, prévue pour être utilisée à une main. La seconde quant à elle, fut transformée en la tête d'une masse. La rousse avait ainsi travaillé toute la nuit, sans voir le temps passer, sans plus penser ni au passé ni à l'avenir, plongée qu'elle était en ce travail si simple d'apparence, mais si méticuleux quand on voulait un travail de qualité. Vint ensuite le travail le plus délicat, celui qui consistait, à l'aide de râpes de plus en plus fine à finaliser les pièces d'acier travaillées avec passion. Ce travail lui pris bien longtemps, pourtant elle était satisfaite, son acier était de qualité, peut être un rien trop perlé pour la lame de la hache, aussi le dessin du tranchant au lieu d'être régulier avait il prit la forme des flammes d'un dragon, mais elle aimait cela, un peu de son père ainsi jamais ne la quitterait. A l'aide des ciseaux de sa mère, elle décrivit aussi fidèlement que possible la tête du vieux dragon là ou les flammes semblaient prendre leur source. Long travail à nouveau, plusieurs jours lui furent ainsi requis pour y arriver, et bien souvent, elle s'endormait sur l'ouvrage, mais elle était heureuse car son travail était, à ses yeux à elle, parfait. Elle fixa ses créations sur deux manches de chêne adéquats puis huila les deux armes. Elle reporta finalement son attention sur la lame de la hache afin de l'aiguiser, ni trop, ni trop peu, juste le nécessaire. Vint ensuite le tour de l'épée de l'orc, qui, une fois entretenue, se révèla être en bien meilleur état qu'elle ne l'avait d'abord pensé. Les armes prêtes, elle se confectionna un ceinturon de cuir afin d'y glisser masse et hache, puis un fourreau pour l'épée, fourreau très simple fait de cuir qu'elle pourrait fixer dans son dos grâce à deux lanières, c'est ainsi armée qu'elle prit à nouveau la route vers sa destinée, vers les hommes, l'espoir vivace de retrouver ceux qui avaient détruit les siens et de le leur faire payer... Ses pas la menèrent aux abords d'une ferme, ceux qui vivaient la étaient des gens simples, vivant de la terre et de ce qu'elle leur offrait. Ils furent quelque peu effrayé par la géante rousse, sa haute stature, sa musculature impressionnante et son langage étrange, auquel ils ne comprenaient rien. Vinrent alors les gestes, ceux qu'ils partageaient tous et que tous comprenaient. Désignant les serpents qui infestaient son terrain, le fermier réussit à faire comprendre à la rousse qu'il désirait son aide, aide qu'elle lui apporta sans hésiter, éliminant les serpents comme d'autres se ruaient sur leur chopine. Les serpents transformés en sac à main, elle fut guidée par ce qui devait être la compagne du fermier vers un nouvel endroit, ou un homme mourant lui fit comprendre qu'il mourrait de soif. Soif, dans un désert, quel idiot de n'avoir pas prévu d'eau ! Heureusement qu'une colonie de cactus poussait par là, et qu'ils avaient la propriété de conserver de conséquentes réserves en leur pulpe. í€ nouveau, elle vint en aide à ceux qui en avaient besoin en ce lieu stérile puis vint le temps du choix, quatre cristaux s'offraient à elle, quatre voies, quatre chemins, mais rien qui lui parle franchement. C'est au hasard qu'elle posa la main sur le cristal élémentaire de vent et se retrouva téléportée sur les terres d'Aeris, la suite.... Et bien cela mes amis, c'est une autre histoire.
  10. Chapitre deux: Sur la route des hommes. Après avoir longuement inspecté les ruines du village, la rousse du bien se rendre à l'existance: Les hommes qui avaient commis le massacre avaient soigneusement pillé ce qui pouvait être utile ou presque. La jeune femme se remémora ce qu'un jour Opsola lui avait raconté, chose qu'elle avait prit pour simple taquinerie. Si un jour tu as besoin d'une arme ma fille, dirige toi au plus profond de mon antre, cherche y un rocher marqué de ma griffe, si tu es assez forte que pour le déplacer, tu y trouveras un cadeau que ta mère à préparé pour toi, mais que tu es encore bien trop jeune pour utiliser. (soit en draconique: 'Sjek ir kear wux rigluin vi laraek sia danthe, gethrisj sva wer karif sulta di sia waere, vorq ihk vi tonash engrave ini ve, sjek wux re versvesh aurthon ekess move coi, wux geou ehtah vi regipre de dout dask batobot wux shilta ti klae harkt jaka tagoa wux re kiri ghergo) Bien qu'elle ne songeait pas qu'il puisse y avoir quoi que ce soit la bas, elle se dit qu'elle ne risquait rien à essayer, et se rendit dans l'antre d'Opsola (papa en draconique) afin de chercher cette dite pierre. Habituée qu'elle était aux ombres, elle n'en était pas pour autant nyctalope, même si ses autres sens remplaçaient partiellement la vue qui lui faisait défaut en un lieu aussi sombre. Elle fouilla longtemps, autant du regard que des mains, frôlant les parois de la grotte de ses mains, sans pour autant rien trouver. Ne voulant pas retourner sur les terres du clan pour la nuit, elle s'était simplement adossée aux parois que le vieux dragon affectionnait, et ferma les yeux, souriant en songeant au passé heureux auprès des siens. Ce fut le soleil qui la tira de ses rêveries, éclairant vivement la grotte tournée vers l'endroit ou il se lève comme si le vieux dragon avait voulu être le premier à saluer l'éveil de son ami. Cette lumière naturelle, éclairant doucement la grotte la fit sourire, alors qu'elle explorait d'un regard neuf. Elle vit alors le rocher qu'elle cherchait, elle n'avait pas trouvé la marqué pour une bonne et simple raison, malgré sa très haute taille pour une humaine, elle était bien en dessous de l'endroit ou lui avait posé sa griffe! Il était certain que le vieux sage savait ce qu'il disait, c'était pas un rocher de gnognotte qu'elle avait devant elle, loin s'en faut! Elle doutait même de pouvoir le déplacer malgré sa force, et l'essai lui prouva qu'elle avait bien raison, autant chercher à briser un diamant à mains nues! Elle s'échyna à déplacer la pierre géante encore et encore, inlassablement sans pour autant la faire bouger d'un pouce, alors si quelque chose avait été caché derrière, elle aurait bien du mal à le récupérer. Epuisée, elle regarda la pierre à présent presque cachée par le soleil qui n'avait pas attendu qu'elle se battre contre lui pour continuer sa ronde de la journée, se demandant bien comment elle pourrait la déplacer, jusqu'à ce qu'un 'PAC' se fasse entendre, sa main qui venait de violemment entrer en contact avec son front, la laissant un peu sonnée d'ailleurs. Une série de jurons remplirent la grotte, aussi bien débités en orc qu'en draconique, tant elle se trouvait stupide pour le coup! Elle s'imaginait qu'Opsola l'engueulerait vertement voir la secouerait comme un dragonneau stupide d'avoir uniquement compté sur la force pour bouger la pierre, il le lui avait pourtant toujours appris, ou du moins, essayé de lui apprendre, que la force ne réglait pas tout, qu'elle était importante pour survivre, mais qu'il fallait aussi savoir se servir de sa tête! Au pas de course, elle retourna au village, fouillant un peu partout à la recherche d'une pièce de métal assez solide que pour lui servir de levier, un moyen simple mais efficace de déplacer les choses trop lourdes pour elle. Elle trouva une barre d'acier solide, bien que 'légèrement' tordue, et s'en retourna vers l'antre. Usant de l'outils, elle fit pression de toute ses forces, les muscles se distandant sous l'effort qu'elle prodiguait pour arriver à ses fins lorsqu'elle entendit un étrange bruit, et elle le savait, ce n'était pas le bruit d'un cailloux qui bouge ça. En tournant le regard vers l'entrée, elle vit ce qui avait fait ce bruit, une lame contre la roche, malgré elle, un large sourire se dessina sur ses traits, alors qu'elle abandonnait le déplacement du rocher pour se mettre en position de combat à mains nues. Ce qui lui faisait face n'était rien d'autre qu'un grand mâle errant, sans doute à la recherche d'une femelle pour fonder un clan. Elle le savait, les orcs errants ont une tendance à frapper d'abord pour discuter ensuite, enfin, un peu plus prononcée que les orcs vivant en clan quoi! Cela ne fit ni une ni deux, dans un mugissement, l'orc, assurant la longue lame dans ses mains rua vers la jeune femme, sans connaitre le terrain, simplement par ce que c'était dans sa nature de ruer probablement. Loin de s'effrayer, la jeune femme l'attendit dos à la roche, ne s'esquivant qu'au dernier moment, alors que la lame s'abattait verticalement vers sa tête. Emporté par l'arme et la force qu'il avait mit dans le cou, le mâle n'eut pas le temps de suivre le mouvement, fichant sa lame profondément dans les rochers avant de la lacher, non sans avoir entendu un 'clang' sur son armure, un coup de poing porté par la jeune femme, qui venait de s'exploser au passage. Visiblement, son vis à vis aussi était rompu au combat à main nue, cela serait difficile pour elle sans arme et sans armure contre lui, qui portait une armure légère de sa confection probablement, mais qui le protégeait bien. L'un et l'autre s'observèrent longuement, et à nouveau se fut l'orc qui lança l'assaut, frappant avec fureur vers la jeune femme qui esquivait ce qui pouvait l'être, encaissait tout le reste alors que le sourire sur son visage s'agrandissait à mesure qu'il la blessait, faisant couler son sang, comme si le combat devenait seulement interessant. Elle était la digne héritière d'Oogra, qui était plus connue dans les terres environnante comme la tueuse rouge, non par ce qu'elle portait des armes et armures de couleur rouge, mais par ce qu'elle ne tuait un adversaire que s'il était capable de la faire saigner au point qu'elle semble couverte de sang. C'est alors qu'Amaya se mit à rendre coup pour coup, surprenant son adversaire autant par la vivacité des attaques que par leur impact, si elle s'était faite prendre une fois, à présent elle frappait aux endroits qu'elle savait par expérience être plus fragiles, qu'importe l'armure, ainsi qu'au visage, zone découverte et donc sure pour elle. Ce n'était cependant pas à un jeune inexpérimenté ou à un vieil orc qu'elle avait à faire, et les coups continuaient à pleuvoir, tant sur elle que sur son adversaire, mais ce dernier commis une erreur qui fit basculer la balance en sa défaveur. Tournant le dos à son ennemie, il voulu reprendre son arme afin d'en finir. Enorme erreur que cela, rapidement, la jeune femme fut sur son dos, un bras autour de sa gorge à serrer autant qu'elle le pouvait, l'autre servant à verrouiller le canda créé par ses bras. L'orc se débattit farouchement, rua, secoua, fit tout ce qu'il pouvait pour l'envoyer dans les roses, mais peu à peu ses forces le quittaient, son souffle se faisant plus rare et rauque, il rua même contre les murs, sans pour autant que la pugnace jeune femme ne lache sa proie. Puis d'un coup, sans prévenir, ainsi qu'un arbre qui s'abat en pleine foret, l'orc tomba tête première vers le sol, la jeune femme, en sueur, épuisée, se mit à rire, un rire sonore, dur, alors qu'elle reconduisait par les pieds l'indésirable hors de l'endroit ou avait vécu son père. Elle avait cependant gardé l'épée, après tout, une arme est une arme, et s'il n'était pas venu lui casser les pieds, il ne l'aurait pas perdue bêtement. Elle se posa un instant pour récupérer avant de décrocher l'arme de son rocher. Le bougre l'avait bien coincée mais elle finit par l'obtenir malgré tout, avant de reprendre son levier et de retenter de déplacer le rocher. Comprenant que le problème venant non pas de la force exercée mais du levier tordu, elle observa minutieusement l'arme, laissant courir le bout de ses doigts sur l'acier. De la bonne qualité, mal entretenue cependant, mais solide, et surtout.... Bien droite!!! Changeant donc de levier, mais pas de méthode, elle se remit au travail, cette fois, le rocher se mit à bouger, oh certes, pas un mètre à la fois, mais ça commençait à venir! Lentement, changeant régulièrement de point d'appuis, elle finir par dégager l'entrée d'un boyau qui était étrangement éclairé, comment était ce possible sans lumière venant du dehors?! Elle observa les murs de plus près, il était couvert de vers qui brillaient légèrement, mais lorsqu'elle voulu y poser la main, la plupart s'envolèrent, ce qui la fit grogner de plus belle. Elle suivit le chemin de roche, sentant la température ambiante monter peu à peu, alors qu'elle voyait enfin une sortie, bien repérable dans le noir par la lueur rouge qui en émanait. Cette lueur était celle de la lave relativement proche, et la, sur ce qui ressemblait à un autel de fortune, fait de pierres sombres, reposait une arme au fourreau. La rousse prit l'arme et fit route inverse, la chaleur l'incommodait trop que pour observer plus avant sa découverte. Quelle ne fut pas son soulagement de retrouver l'antre, puis l'air frai du crépuscule sur sa peau. A nouveau, comme elle l'avait fait pour l'arme de l'orc, elle observa sa trouvaille. Elle épée courte, du moins, du point de vue d'un orc, le fourreau était très travaillé, l'un des plus beaux qu'elle ai jamais vu, même venant de sa mère. Il avait été ouvragé et teint en vert emeraude, la couleur des yeux de la rousse, ce qui lui arracha un nouveau sourire alors que ses yeux s'embuaient de larme. Toujours sa mère avait accordé les fourreaux aux yeux de ceux qui utiliseraient ses armes, elle n'avait pas dérogé à la règle. Lentement, cérémonieusement, comme l'on découvre une relique sacrée ancienne, elle avait sortit la lame du fourreau, découvrant une pure merveille, sans doute cette arme avait elle été pour Oogra sa plus belle création, ce qui expliquerait qu'elle en ai fait son héritage. La lame avait été finement travaillée, pour la rendre à la fois robuste et légère, son tranchant était parfait, ni trop fin ni trop rond, pour qu'il puisse durer un moment sans être aiguisé, l'épaisseur était un peu supérieure à la normale, sans doute afin de servir aussi bien à l'attaque qu'à la défense; Oogra pour avoir entrainé elle même la rousse savait qu'elle avait tendance à utiliser le plat de l'épée plutot que le tranchant pour l'économiser. La lame se terminait par une section aigue, destinée à percer les armures légères. C'est avec un sourire heureux qu'elle rengaina l'arme et utilisa les lanières de cuir du fourreau pour l'ajuster à sa hanche, puis elle alla récupérer l'épée de l'orc, après tout, elle ne savait pas de quoi demain serait fait, et si tant est qu'elle aie été mal entretenue, l'arme était de qualité. Les deux armes sous les bras, elle s'éloigna du village, la ou elle avait grandit, se dirigeant vers la forge reculée de sa mère, ou elle savait trouver ce qu'il fallait pour entretenir les deux armes, peut être même retravaillerait elle la lame pour qu'elle soie plus commode à utiliser, mais à cet instant, elle n'en savait encore rien, elle voulait juste retrouver ce lieu ou elle avait apprit autre chose que la guerre et se servir de sa tête.
  11. Voila de cela bien longtemps à présent qu'elle cherchait des réponses, bien longtemps qu'elle n'avait pour seule mesure que celles imposées par ce qui l'entourait... Elle était l'enfant du clan, l'enfant d'Opsola, l'enfant qui fut trouvée sur un court d'eau, l'enfant qui n'avait ni nom ni parents. Le début de sa vie ne fut quère aisée, et pour cause, elle était vouée par le fait d'être 'jumelle' à un mâle à être éliminée, c'était la loi la où ses parents vivaient, lorsque des jumeaux venaient au monde, l'un des deux devait être sacrifié pour que l'autre vive... Les parents n'eurent pas le courage d'éliminer la petite fille, cependant, pour qu'elle ai une petite chance de vivre, c'est au cours de l'eau qu'elle fut confiée, dans un coufin d'osier, juste assurée pour qu'elle ne meurt pas de froid, pour ce qui était des autres dangers... Comme tout enfant en sa situation, morte de faim, elle s'était mise à hurler, qui aurait pu imaginer ce qui suivrait pour elle... Oh non pas la mort, c'eut été fait trop peu interessant à conter, mais... Après tout, qui mieux que vous qui m'écoutez pouvez en juger? Une grande créature inquiétante s'était baissée sur le berceau, le visage était effrayant, verdatre, les dents prohéminantes, les yeux renfoncés, les oreilles pointues, de nombreux tatouages sur la peau verte et de nombreuses boucles autour du lobbe de l'oreille... C'est pourtant avec une très grande douceur que la peau verte avait prit l'enfant, et l'avait ramené avec elle au sein de son clan. La créature était une des plus connues, mais surtout connues pour leur coté combattif et borné... C'était une orque, une femelle d'age noyen qui venait d'enterrer son propre petit à quelques pas d'ou elle avait récupéré son petit fardeau. Elle dut se battre apprement pour garder ce petit être qui n'était pas d'elle, qui n'était pas même de leur clan, mais qu'elle désirait pourtant voir vivre, et c'est tout naturellement que le temps passant, l'enfant l'appela 'Nahnahm', l'équivalent de 'maman', sauce orc. L'orc, répondant au nom d'Oogra veilla consciencieusement la petite fille, elle qui n'avait pas de nom, devint sa famille. Lorsque la petite fut apte à marcher, elle l'emmena vers les lieux d'ou elle extrayait le minerai, car il fallait que sa descendance lui succède un jour, elle était la meilleurs forgeronne du clan, Amaya, nom qu'elle avait choisit pour la petite, devrait elle aussi tenir ce rôle un jour. Aussi, tout en amusant la petite, elle lui montrait d'une part les lieux riches en minéraux proche de leur territoire, mais aussi, une cave à l'odeur abominable ou elle avait interdiction d'aller. L'enfant se montrait très douée pour ce qui était de la recherche de minerai, apprenant très vite de sa mère, mais elle apprit aussi très vite à se battre, le clan et sa hiérarchie reposait sur la force et le pouvoir, et ces deux deux traits ne se prouvaient qu'en combat, aussi le jeu préféré des jeunes orcs était il de se mettre sur la tronche pour prouver qu'on était plus fort que l'autre. De prime abord, la petite fille fut passée à tabac plus d'une fois, cependant, à imiter sa mère avec un marteau de forgeron en main, elle acquit rapidement une carrure plus que correcte, ajoutez à cela le savoir d'une farouche combattante orc, il n'en fallut pas plus pour que la gamine rende coup pour coup à ceux de son age qui lui cherchaient des poux. Vint le temps ou l'enfant dut aller chercher seule le minerai pour sa mère, elle partait des journées entières pour cela, sa mère au début la faisait surveiller, mais rapidement, la petite appris à ne plus se faire remarquer, et semait ses poursuivant sans grandes difficultés. Lieu interdit... Elle avait toujours respecté ce qui lui avait été demandé, au pied de la lettre, surtout venant de sa mère, mais la curiosité en entendant les étranges bruits de la grotte fut plus forte que le reste, et voila la jeune peste à cheveux rouge qui s'y glisse, un pas après l'autre, habituée aux lieux sombres depuis toujours, elle finit par se retrouver devant une créature d'une taille telle, qu'à coté, elle avait l'air d'un moucheron, et encore... Immense, la peau couverte d'une solide armure écailleuse, de la couleur du feu ardent, la créature semblait endormie, aussi la jeune enfant avança t elle vers l'être pour mieux l'observer... Elle avait déjà vu des créatures comme ça, des lezards qu'ils appelaient ça au clan, très bon une fois roti, à ceci près.... Que celui ci avait des cornes, des ailes, des graaaandes griffes et un oeil ouvert qui la fixait sans discontinuer, oeil d'une magnifique couleur rubis. Les machoires de la créatures se mirent à remuer, une voix grâve, rocailleuse, cependant douce s'adressa à l'enfant. - Ava'yorn moxt vilklvi, svabol tepoha lead wux persvek sia duil? (Bonjour petite créature, qu'est ce qui t'a menée vers mon antre?) La petite fille, pas trouillarde pour deux sous, regarda la grande créature dans l'oeil, ou du moins essaya. Aux traits de son interlocutrice, le dragon compris qu'elle n'avait rien compris, pourtant, voyant la jeune enfant, qui avait pris les grondements de la bête pour un estomac qui crie famine, lui tendre son repas, le vieux dragon se dit qu'enfin il allait pouvoir parler à quelqu'un. Il fit ce que jamais avant il n'avait fait que pour d'autres dragons, quelque chose dans cette enfant l'interessait, était ce ces cheveux rouges comme ses écailles? Ou bien le fait qu'elle voulait lui offrir son repas? Toujours est il que le grand dragon se blessa volontairement, afin de faire couler un peu de son sang, et en fit de même pour l'enfant. Il le savait, le sang des dragons contient les bases de leur savoir ancestral, autrement dit leur langage mais aussi les meilleurs façons de survivre et de combattre l'ennemi. Il savait aussi que bien longtemps avant lui, le grand dragon roi avait lui aussi offert un peu de sang à un humain, humain qui avait après protégé les dragons de la folie des siens. La petite ne cria même pas, elle était surprise, mais si habituée aux blessures qu'elle ne broncha pas, regardant juste la grande créature méler leurs deux sangs, le sien, brillant comme des pierres précieuses, et son sang à elle, liquide vermeil qui malgré les blessures jamais ne semblait se tarrir puisque toujours il y en avait. L'enfant tomba dans un sommeil sans rêve lorsque les deux sangs se mélangèrent, comme si on l'avait frappée d'un énorme coup de massue sur la tête. Le dragon la souleva délicatement pour la placer au chaud, au creux de son aile, et attendit patiemment qu'elle se réveille. Cela prit du temps, plusieurs heures sans aucun doute puisque la mère orc cherchait son enfant à grand renfort de cris et d'appels, aussi, le vieux dragon qui cohabitait depuis bien longtemps avec ces voisins bruyants se fit il entendre, en le langage orc avec qu'elle le comprenne. - Qihhi cui tu qlirqliz izt aviq noe qlamgiuzi-ji-qaehhoux-im-arniz, ihhi jort, ihhi izt im zurité. (Celle que tu cherches est avec moi changeuse-de-cailloux-en-armes, elle dort, elle est en sécurité) L'orc, bien que surprise, entra dans l'antre du dragon, et chercha l'enfant du regard, elle la vit dans l'aile du grand dragon et sans demander ni quoi ni qu'est ce, s'installa pour converser avec le vieux dragon. - Bomdour vimtri-ji-fiu, pourcuoe na fehhi izt ihhi hà? (Bonjour Ventre-De-Feu, pourquoi ma fille est elle là?) - Ihhi zi ripozi, di hue ae faet um qajiau, ihhi n'emtérizzi autamt cui toe, auzze d'aenirae cui tu hue pirnitti ji vimer ni voer zamz avoer à zi qaqlir! (Elle se repose, je lui ai fait un cadeau, elle m'intéresse autant que toi, aussi j'aimerai que tu lui permette de venir me voir sans avoir à se cacher!) L'orc émit un grondement de mauvais augure, visiblement elle n'apprécia pas que sa fille lui ai désobeit, pourtant, devant le regard du géant rouge, elle acquiessa d'un hochement de tête, elle le savait, si lui se mettait en colère, tout le clan en patirait. Longuement les deux 'parents' de l'enfant discutèrent, le jour était levé depuis longtemps lorsque la petite ouvrit les yeux, et jamais elle ne sut que l'orc avait accepté la demande du dragon à la condition qu'il accepte de protéger le clan et de venir les voir toutes deux régulièrement, aussi souvent que la petite viendrait le voir lui. Cette fois, lorsque le dragon la salua, le visage de la petite s'éclaira d'un véritable sourire, et elle répondit à la grosse bête de but en blanc, sans détour, comme elle l'aurait fait avec un orc, ce que le dragon corrigea bien vite, il était d'une autre nature, aussi devait elle être respectueuse. Le temps à passé lentement, la petite grandit en une belle jeune fille sachant manier les armes comme sa mère, le marteaux pour faire de beaux ouvrages, presque aussi parfait que ceux de sa mère, loin d'avoir la sagesse du dragon, mais elle aimait à veiller celui qu'elle nommait Opsola, père dans la langue des dragons, lui nettoyant les écailles et lui apportant quelques gourmandises dont il ne faisait qu'une bouchée, mais toute vie 'presque' tranquille ne peut durer.... Vint le jour ou les mâles devaient se choisir une femelle, et ou pour l'obtenir ils se battaient entre eux, pour ensuite vaincre celle qu'ils désiraient pour montrer qu'elle était à eux. Amaya ne voulait d'aucun d'eux, et son art du combat fit qu'elle obtint ce qu'elle voulait, rester libre, mais certains ne l'entendaient pas de cette oreille. Après bien des combats, profitant qu'elle se reposait un peu, il l'avait attrappée à la gorge, et avait serré jusqu'à ce que la conscience la quitte pour prendre ce qu'il voulait de force. Oh bien sur, il ne l'emporta pas au paradis, la haine de la jeune femme prenant naissance pour la gente masculine en ces faits bien difficiles, lui connus une fin moins glorieuse, pas même digne d'un chien. Défié en combat singulier, elle le réduisit en une pulpe sanglante dont même Opsola ne voulu pas, trop infame pour lui, alors ce furent les loups et les rats qui s'en régalèrent sans autre forme de procès. Alors qu'elle se rapprochait de plus en plus du vieux dragon et que son travail s'améliorait lui aussi grandement, ce qui scella la fin de son clan se produisit. Une armée d'homme, attiré par le grand dragon, mais plus encore, le trésor qu'il devait posseder comme tout dragon, arrivèrent. Les orcs protégèrent leur territoire comme ils l'avaient toujours fait, mais les hommes étaient bien trop nombreux, bien trop forts que pour qu'ils résistent, et alors que l'armée progressait rapidement vers eux, tant le vieux dragon qu'Oogra intimèrent à la jeune fille de se cacher, pour ne revenir que lorsqu'ils l'appelleraient. Bien qu'elle eut voulu combattre avec ses frères et soeurs du clan, lutter près d'Opsola et Oogra, elle obeit, partant se cacher dans l'antre ou elle avait passé bien des nuits cachées dans l'aile protectrice. Plusieurs jours passèrent, et aucun appel... Lorsqu'enfin elle sorti, il ne restait que des cadavres abandonnés, plus rien du village ne subsistait, les hommes l'avaient brûlé comme la terre... Les larmes coulèrent sur les traits de la jeune fille, qui, comme elle l'avait appris, se mit à creuser la terre durcie, offrant à chaque mort une tombe digne de lui. Travail titanesque qui lui prit bien du temps avant qu'elle ne concéda à partir, sa tâche terminée. Chaque jour elle avait maudit les hommes qui avaient fait cela, qui avaient prit sa famille, ses amis, et c'était faite une promesse: celle de les éliminer un par un, quoi qu'il lui en coûte. C'est cette idée en tête et la haine au coeur qu'elle prit le chemin des hommes, le chemin de son destin.
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