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Terre des Éléments

Bête Féroce et Affamée

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  1. Mâchouillant énergiquement l'index gauche de Stanislas pour "se faire les dents", la Bête ne remarqua même pas le lapin-limace qui s'approchait d'elle. C'est lorsque Tapate lui grimpa sur la tête et se mit à la chatouiller que le fauve émit un rugissement rauque. Gueule ouverte, l'intrus se faufila entre ses larges mâchoires, provoquant un certain étonnement de la Bête. Jamais une proie n'était venue se jeter d'elle-même entre ses crocs. C'est à cet instant qu'une épaisse mare de bave inonda sa bouche. Quelques instants plus tard, l'index et le lapin-limace étaient projetés violemment hors de la gueule de la Bête. Quel goût insoutenable pour ce prédateur habitué à ne se nourrir que de viande et d'ossements. Il devait absolument se rincer la gueule, et la mare dans laquelle il s'était désaltéré semblait être l'endroit idéal. Tant pis pour Stanislas, il n'en restait quasiment rien de toute façon, et il était bien repu. L'animal déguerpît alors, laissant Tapate "s'occuper" des restes du guerrier. Une fois la gueule rincée et horrifiée par le souvenir de cet étrange animal baveur, la Bête se jura de se méfier de cette région et de ses animaux étranges... Reverrait-on la Bête aux alentours de Melrath Zorac ? ... Peut-être...
  2. Elle se remit en route, s'approchant de plus en plus du Camp... Et c'est à cet instant que son flair capta une odeur fort alléchante. Affublée d'un regain d'énergie à l'idée de se remplir le gosier, la Bête s'approcha furtivement de l'objectif, se faufilant entre les arbres sans un son. Quelques secondes plus tard, le festin était dans son champ de vision. Ce serait encore plus simple que la Bête ne l'imaginait, son futur repas semblait déjà mort. La Bête n'avait pas un caractère de charognard, mais la faim justifiait les moyens. Elle s'approcha donc du corps de Stanislas, fit le tour de ce dernier en le reniflant presque intégralement. Aucun autre prédateur n'y avait touché, l'humain devait donc être mort de façon naturelle... Sauf qu'il n'était qu'inconscient. Dans un coma profond. Et ce qui devait arriver arriva. Les crocs transpercèrent la chair au niveau de la cuisse, puis plusieurs violents coups de mâchoires la déchiquetèrent et séparèrent la jambe du reste du corps. La Bête se repaissait enfin, et plus elle mangeait, plus sa hargne sur ce corps se développait. Il ne fallut que quelques secondes pour que les bras et l'autre jambe ne subissent le même sort. S'apprêtant à dévorer le reste du corps, la Bête fut interrompue par un étrange animal...
  3. Au tomber du quatrième jour de Pluvia, cela faisait cinq jours que la Bête n'avait rien trouvé à se mettre sous la dent. Elle errait au gré des odeurs qui parvenaient jusqu'à elle, cherchant vainement une proie. Elle était depuis deux jours sortie de son terrain de chasse habituel et avait atteint l'Est de Melrath Zorac. Nul ne connaissait cet animal dans la région, mais il n'était guère utile d'en avoir une quelconque connaissance pour mesurer le danger qu'elle représentait. Sa migration n'était guère surprenante ; Pluvia n'avait jamais été aussi sèche et les terres loin à l'Est de Melrath Zorac qui habituellement étaient une source de nourriture considérable pour nombre de troupeaux d'herbivores étaient aujourd'hui bien trop arides pour constituer le repas de ces derniers. Même les hommes ne traversaient plus ces terres, et les cargaisons de bière en direction de Melrath Zorac étaient au point mort depuis plusieurs semaines. Et le jour sacré de la Saint Path-Rikk, courant Braisa, avait épuisé les stocks de mousse de tout Melrath Zorac. Il était donc naturel que la Bête, elle aussi, quitte ces terres devenues désertes. Six pieds de haut, vingt pieds de long et une mâchoire qui s'ouvrait à plus de quatre-vingt-dix degrés et qui était plus puissante que celle du plus gros des Aligaterreurs jamais vu au Marais, voilà quelles étaient les caractéristiques de cette Bête. Ajouté à cela le fait qu'elle n'avait rien mangé depuis presque une semaine, et l'on obtenait le pire prédateur que Melrath Zorac n'avait eu sur ses terres depuis longtemps. La Bête errait donc, au Sud du Camp des Nomades, dans la zone habituellement peuplée de Crapauds Urticants qui avaient préféré se faire discrets et silencieux à l'approche de ce nouvel animal. Quelques lampées dans une flaque d'eau pour reprendre un tant soit peu de forces, et elle se remit en route, s'approchant de plus en plus du Camp.
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