Kerida

On va pas recréer une déesse pour chaque jeu.

Que pensez-vous de notre Rp "Et les voici prévenus"?

"Et de nos lames jaillira un flot de sang et de larmes, Car nous sommes la Résurgence et vous voici prévenus" L'amour du sang... voilà ce qui nous définit, nous unit, nous lie même... La mort...cette présence omniprésente planant autour de nous, qui nous accompagne à chaque circonstance comme pour nous encourager dans nos gestes, nous rassurer dans nos choix, puis prendre le reste de l'âme meurtrie de notre proie ... gardienne de notre tombeau secret, nuées ardentes lorsqu'elle s'abat sur nos victimes .... Elle sait être séduisante comme la jeune pucelle innocente et naïve, complice lors de nos jeux sanglants repoussants de quelques instants la mort de notre semi dépouille, cette marionnette incohérente dans ses mouvements et dans son élocution, déambulant à la recherche du coup fatidique qui lui offrira la paix éternelle, glaciale comme les nuits d'hiver ...je la sens m'enlacer, m'effleurer, me caresser. A son contact je ne contrôlais plus rien ... mes gestes, mes pensées, tout s'entrechoquait dans ma tête, seul l'envie du sang me parlait. Celle, qui était pour certain une fin en soi, n'était pour moi que le commencement d'une histoire ... celle la même qui me lierait à tout jamais à ma victime, bien au delà de la raison, du temps et des mots. Nos chasses ... comment les définir sans vous choquer,... macabres, funèbres, lugubres. Tels deux serpents ondulants au gré de leur envie, à la recherche de proies... de sang, pour assouvir cet appel incessant... cette faim qui me ronge de l'intérieur chaque jour... l'apaiser à tout prix peu importe les conséquences... Un sacrifice... mais pas n'importe lequel, une offrande grandiose digne d' Añav'Drun ma Déesse, je voulais qu'on en parle dans tout le Royaume, pour prouver à ces infidèles que son retour était proche ... et que nul n'échappera à son destin... Des lamentations parsemées de sanglots vinrent titiller mes oreilles, je connaissais cette signature, c'était l'empreinte de ma moitié démoniaque... Eldarion... il n'était pas loin, mon instinct animal le sentait tout près... dans l'air flottait différentes odeurs, un mélange subtil de Peur, de Désespoir, de Sang... le Sang on en revient toujours à lui, lui source de vie et de plaisir, cette rivière écarlate tel un rubis, chaude, veloutée, satinée... ruisselante dans vos veines impures, ne demandant qu'à dégouliner le long de votre carcasse abjecte, indigne, souillée par votre dédain envers notre Divinité ...pourquoi ces idées ? Juste pour satisfaire mon égal et ma fureur. Un spectacle éblouissant s'offrait à mes yeux, ses lierres immenses, effrayants, indomptables, sortant de la terre emprisonnant un fourbe, enlaçant sa personne, lacérant son corps ... ses épines démesurées, titanesques, tranchante... Le besoin de contenter mon plaisir ce fit ressentir devant ce ballet organique. Rapidité... Efficacité... Intensité étaient mes maîtres mots, une lacération sur chaque partie de ce corps infâme. Mon torrent d'une coloration grenat, il m'appartenait à cet instant, il épousait chacune de ses formes, les lierres vibraient sous l'afflux de liquide ardent. Une peinture vivante, un amas de chair gisait sur les lierres encore excités par le fluide corporel rougeâtre, l'extase, l'admiration de notre oeuvre. Cette fois-ci nous étions parti dans les profondeurs du royaume. Eldarion semblait agité, il balayait tout de son regard, comme s'il connaissait cet endroit, cherchant un indice, un signe, une preuve... sa mémoire... celle que je redoutais allait-elle resurgir en ces lieux ? Le perdre je ne le supporterais pas ... Je restais là, sans voix devant ce paysage, cette végétation luxuriante, abondante... ce sanctuaire... témoin d'une vie passée, il me fascinait avec ces colonnes imposantes, cette arcade éblouissante ... sculptée en hommage a la Déesse. Elle était là, je la sentais nous observer. Ma douce enfant, conduis le dans la salle principal ... l'autel ... Une étincelle dans mes yeux, cette voix, je la connaissais, elle était bien présente en ces lieux, je pris la main d'Eldarion fermement dans la mienne, j'étais guidée par une force mystérieuse, imperceptible. Nous traversions des allées, de longs couloirs, des chambres de célébration, dans chaque coin du sanctuaire se trouvaient des statues de différentes mesures... décors ayant traversé les siècles, vestiges d'une gloire oubliée... Certaines étaient intactes, elles avaient survécu au temps, aux saisons, aux guerres tandis que d'autres étaient fissurées, lézardées, brisées... Comme possédée par un esprit plus fort que le mien, ma main se posa sur ma dague, je la caressais inlassablement... Pénétrer sa chair tendre, sensible ... Laisse ton âme te guider, obéis a tes pulsions charnelles, mêle l'acier et le sang en ce lieu, le tien a coulé il ne manque que le sien ... Je hochais ma tête en guide de réponse, mon corps frôla le sien et de cet effleurement naquit mon geste, lent, passionné, rempli d'amour, ma lame pénétra son flanc droit avec tendresse, il était tellement obnubilé par ce sanctuaire qu'il ne senti pas la pression de mon arme... Il s'approcha de l'autel... il était grand, fait en marbre, orné de fresques louant la gloire de la Déesse, cette table de sacrifice, elle... l'accessoire témoin d'offrandes, de messes, de puissance... Soudain la douleur se fit sentir, lui si agile se retrouvait diminué, ses membres, sa vision ...quelques gouttes tombèrent sur l'autel, puis là un vent, les cierges poussiéreux s'illuminèrent... Ne craignez rien. Un brouillard ... une chaleur... nous enveloppèrent, une vision, une ville fantôme, des ruines, aucune vie ...malgré tout j'étais sereine comme si nous accomplissions une grande chose, comme si notre venue en ces lieux était un honneur. Bienvenue à MZ. Ce chant mélodieux me fit frissonner, elle se tenait là devant nous, sa toge, écarlate, flamboyante, laissant apparaître ses courbes parfaites, l'appel... celui qui ne m'abandonnait pas depuis notre rencontre. Elle s'approcha de nous, toucha la plaie d'Eldarion avec grâce, instantanément le flux s'arrêta. Je vous ai amenés ici car le temps est venu. Vous êtes désormais prêts, vous avez tous deux accepté vos parts d'ombre. Enfin quand je dis vous, je parle surtout de toi Eldarion. Ta chère Kerida à depuis bien longtemps fait preuve de cette communion avec sa soif de sang. Il avait été touché par elle, tant son âme que son corps, je comprenais les sentiments qui s'emparaient de lui, violence, frénésie, l'exaltation.... je les avais tous ressentis avec intensité. Une brise marine se souleva, il s'abaissa pour prendre un bout de tissu accroché a sa jambe, l'emblème de la Résurgence, mon cœur s'accéléra...Il était là devant nous puissant, robuste, vivant ... -Je sais que vous saurez vous montrer dignes de cet étendard, digne de nous... L'heure de la résurgence est venue, il est temps que l'emblème du Griffon se montre à nouveau sur des terres habitées. Il est temps que ce pavillon représente à nouveau le sang versé avec délice. Votre soif de combat, votre soif de sang seront les catalyseurs, les vecteurs de la crainte. Vous êtes en parfaite harmonie avec vous même, agissez donc suivant votre coeur et vos envies, car c'est ainsi que vous pourrez me rendre hommage. A tout moment vous pourrez revenir ici, vous n'aurez qu'à effleurer la pierre d'obsidienne dans la crypte en pensant à moi. Que ces lieux deviennent votre refuge. Repartez maintenant. Repartez vivre comme vous l'entendez, agir comme vous le souhaitez, sans avoir de comptes à rendre à qui que ce soit. Je plongeai mon regard dans le sien, puis fermai les yeux pour lui dire au revoir... lorsque je les ouvris, nous étions devant l'autel... Il s'avança près de l'autel, prit dans ses mains l'Emblème qui y était déposé, l'emblème de la Renaissance, le monta au ciel et dit...... -Le temps est venu... L'heure de la résurgence est arrivée... Un flot de sang recouvrira les terres et submergera ces êtres insignifiants... Au nom de la grande Añav'Drun, la mort s'abattra. Et je répondis : Qu'il en soit ainsi.