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Terre des Éléments

Eldarion

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  1. "Le Gong a sonné, La résurgence à été crée..." "Car nous Sommes la Résurgence" Désormais, ce nom est scellé officiellement. La Faction de la Résurgence s'est fondée. .... "Nos cœurs battent à l'unisson, ce rythme qui nous lie, nous donne le ton. Celui de l'excitation, de ce moment tant attendu. La même attente, la même soif. Cette nuit nous allons retrouver la Déesse Añav'Drun et avec elle notre art se répandra, notre talent sera dévoilé au grand jour. Artistes macabres, nous transformerons leurs corps sales en cadavres extraordinaires. Chaque mort, toujours plus belle. Leur sang inondera la forteresse telle une averse, et de ces flots nous nous abreuverons. Pour Añav'Drun ! Pour qu'enfin son nom résonne sur toutes les lèvres, et que son chuchotement soit accompagné de frissons. Qu'un vent de terreur parcoure ces terres. Car nous sommes la Résurgence..."
  2. "Pour Añav'Drun, tes souffrances feront notre jubilation, Tes membres joncheront le sol, Ton sang pour Añav'Drun, Et ta vie pour la Résurgence..." Pour Añav'Drun nous serons la Résurgence... Il n'arrive même plus à crier tellement qu'il chiale, retenu adossé à un arbre immense par des lierres sortis de terre à ma demande. Toujours ces mêmes mots, encore une fois. Mais cette fois-ci une légère variante dans l'intonation, deux syllabes de plus et je me surprends à observer avec délectation ces épines terrifiantes grandir encore et encore, déchirer les chairs, s'enfoncer peu à peu dans le corps de cette proie, toujours plus profondément. Au début il a crié, des hurlements venus du plus profond de son être. Puis les cris ont laissé place aux larmes, la peur au désespoir. Ils sont tous pareils, à faire les fiers dans les rangs, à se vanter d'avoir tué le premier guignol passé sous leur lame. Mais lorsque la mort vient frapper à leur porte, il ne reste plus rien de cette arrogance de troufion, il n'y a plus que la terreur, elle les prend aux tripes et les transperce. Il n'y en a pas un pour accepter le sort qu'ils ont réservé à d'autres, pas un pour admettre que le rideau s'abat sur le spectacle qui leur faisait office de vie. Le glas sonne dans leur esprit et les transforme en une masse organique tout juste bonne à assister à sa fin. En l'occurrence celui-ci assiste à un final plutôt spécial. Une représentation unique, pour un spectateur acteur jouant si bien son rôle, avec tellement de profondeur, qu'il mériterait d'être reconnu pour son talent à travers tout le royaume et peut être même ceux alentour. Manque de chance pour lui, ce sera une reconnaissance à titre posthume, à moins que l'on trouve quelqu'un dans les environs très proches qui puisse faire quelque chose contre les intestins fugueurs. Parce que forcément, lorsque ses boyaux se carapatent sous son regard terrifié et impuissant, il n'a pas vraiment d'autre option que d'agir comme son rôle l'exige, comme je l'ai décidé. Il voudrait tellement tenter de les retenir avec ses mains, bien que le geste soit vain, mais hélas pour lui ses membres sont cloués au tronc par les épines. Un dernier souffle, un dernier soupir, une dernière lamentation... Fin de la pièce, applaudissons les acteurs, remercions les pour ces instants de bonheur... Et surtout pour les litres de sang qu'ils ont versé pour la grande Déesse. Elle m'a rejoint avant la fin, sa proie aura eu une mort plus rapide que la mienne mais certainement pas plus propre. Je ne regarde même pas derrière moi, je sais déjà à quoi ça ressemble. Des membres tranchés, gisant à même le sol dans une marre de sang démesurée. Je ne sais même plus combien ils étaient... Ces chasses en couple nous procurent toujours ce sentiment d'extase, de plénitude... Toujours aussi intense, toujours aussi addictif. Pour elle il faut que la proie se transforme en une fontaine de sang, une pièce d'architecture humaine au seuil entre la vie et la mort. Cet amour du sang... Pour moi le gibier doit ressentir l'inéluctable s'approcher de lui, s'emparer peu à peu de son âme, souffrir sans pour autant subir des dommages physiques. Cet amour de la souffrance... Par moment j'en viendrais presque à plaindre nos victimes mais ces pensées disparaissent si rapidement... Après tout, nous nous complétons si parfaitement que nous offrons une mort complète, une douleur sans bornes à la fois dans le corps et l'esprit. J'ai tant besoin d'elle... besoin de la sentir à mes côtés... Comme toujours la chasse nous a emmené à travers les terres sans direction précise. Et pourtant il me semble reconnaître les lieux, il y a dans l'air une présence qui m'est familière. Un chant sorti de nulle part nous appelle. La mélodie est si douce, si attirante... Comme ces vieilles chansons du passé que l'on a pas entendu depuis des années et qui ont accompagné notre enfance. Nous nous laissons porter, comme des feuilles tombées d'un arbre et se laissant guider à la surface d'une rivière suivant calmement son cours. Le temps semble se ralentir à mes yeux, plus les secondes passent et plus ce sentiment de savoir où je suis sans pour autant m'en souvenir se renforce. Un détail à même le sol, une pierre marquée, un symbole semblable à aucun autre... Ma mémoire s'affole... Cet endroit... Certains parleraient du destin mais je sais qu'il n'en est rien. Il y a bel et bien une volonté plus haute qui nous a amené ici, aux environs directs de ces colonnes de pierres qui se dressent devant nous, vestiges en ruines se dressant fièrement malgré le temps et la végétation pour indiquer à tous l'entrée du sanctuaire. Les lieux m'avaient parus bien moins grands lors de ma première venue, je vois maintenant l'erreur qui fût mienne. Nos pas suivent l'appel... L'entrée du temple n'est plus qu'une arcade effondrée, les portes en bois ont disparus depuis bien longtemps. Nous traversons diverses cours, passons par différentes allées bordées de colonnes et de statues recouvertes de lierres, certaines entières, d'autres en morceaux... Après plusieurs minutes de marche nous parvenons à la salle principale, cette salle qui hanta mon esprit des jours durant, ces murs que je voyais chaque nuit dans mes songes. Alors que nous arrivons près de l'autel, le chant disparaît, nous laissant seuls avec les pierres et le silence. Au même instant mes forces m'abandonnent et je me retrouve à genoux, sans comprendre ce qui m'arrive. Un indice apparaît alors, un mince filet de sang s'écoule sur les dalles rocheuses. Chose anormale de prime abord, le sang nous recouvrant étant censé être celui de nos proies et donc ne pas être en mesure de couler ainsi. Le léger fil écarlate m'hypnotise alors que je sens des mains s'agripper à mes épaules, j'entends des mots mais n'en saisi pas le sens. Seule l'inquiétude de ces paroles me parvient... Je porte négligemment la main à mon flanc et découvre la source de la fuite du liquide vital entre les plaques de l'armure. Bordel... les mêmes lieux, la même blessure au même endroit... Mais cette fois-ci je ne suis pas seul... Elle est là... Ma vision commence à devenir floue... -Keri... j'sens que j'ai besoin de dormir là... si tu pouvais arrêter de me secouer dans tous les sens... Une baffe me tombe sur le coin de la mâchoire. Je reprends quelque peu mes esprits et cherche de quoi stopper l'hémorragie. A ce même moment, un vent violent pénètre dans la salle, les braseros éteints depuis des siècles s'allument d'eux-mêmes. Comme emportées par le souffle, les flammes s'élèvent et nous entourent... -Ne craignez rien. Cette voix... Nous la connaissons tous les deux. Nous pourrions la reconnaître parmi des milliers d'autres. Ce ton si chaleureux, si agréable... Je sens l'armure qui s'agite comme jamais, impatiente comme un gamin qui retrouve l'herbe verte après des semaines de tempête, coincé entre quatre murs. Lorsque les flammes et le vent se dissipent, nous nous retrouvons au milieu d'autres ruines, celles d'une ville. La première odeur qui me parvient est celle de la mer, on entend le bruit du ressac, traversant les ruelles entre les vestiges de maisons désertées depuis bien longtemps. -Bienvenue à MZ... Nous nous retournons en entendant ces mots. Elle se tient là, toujours aussi majestueuse que dans mon souvenir. Vêtue d'une simple robe de soie rouge, auréolée par le soleil se couchant dans son dos, elle semble tout droit sorti d'un rêve. C'est peut être le cas en fait, peut être que tout ceci n'est qu'une illusion, peut être que ma blessure était mortelle et que tout ceci représente le passage... A peine le temps de cligner des yeux qu'elle se trouve accroupie devant moi. Elle porte la main à ma blessure et l'écoulement cesse instantanément. Je la regarde d'un air abruti... Ce n'est peut être pas une illusion ni le passage en fin de compte. -Je vous ai amenés ici car le temps est venu. Vous êtes désormais prêts, vous avez tous deux accepté vos parts d'ombre. Enfin quand je dis vous, je parle surtout de toi Eldarion. Ta chère Kerida a depuis bien longtemps fait preuve de cette communion avec sa soif de sang. Je reste assis là à l'écouter... En effet j'aurais mis le temps avant d'en arriver là... Mais suis-je bien arrivé à ce point? Trop de questions se pressent encore en moi... -Les questions ne sont rien, tu trouveras les réponses en temps voulu. Mais tu le sens au fond de toi, la seule chose dont tu as besoin est bien la personne qui se trouve derrière toi. Ne pas oublier de trouver comment lire dans les pensées des gens... ça doit être vraiment pratique comme truc... Une nouvelle bourrasque s'abat sur nous. Un étendard en lambeaux vient s'accrocher à ma jambe. Sous le regard des deux femmes, je l'examine. Un griffon d'or sur un fond noir avec un liseré rouge sang... L'emblème de la Résurgence... -Je sais que vous saurez vous montrer dignes de cet étendard, digne de nous... L'heure de la résurgence est venue, il est temps que l'emblème du Griffon se montre à nouveau sur des terres habitées. Il est temps que ce pavillon représente à nouveau le sang versé avec délice. Votre soif de combat, votre soif de sang seront les catalyseurs, les vecteurs de la crainte. Vous êtes en parfaite harmonie avec vous même, agissez donc suivant votre coeur et vos envies, car c'est ainsi que vous pourrez me rendre hommage. A tout moment vous pourrez revenir ici, vous n'aurez qu'à effleurer la pierre d'obsidienne dans la crypte en pensant à moi. Que ces lieux deviennent votre refuge. Repartez maintenant. Repartez vivre comme vous l'entendez, agir comme vous le souhaitez, sans avoir de comptes à rendre à qui que ce soit. Elle lève le bras et à nouveau le vent et les flammes nous enveloppent, nous ramenant au temple. Mais nous ne sommes pas revenus seuls, l'étendard déchiré nous a accompagné, serré plus que de raison par mes doigts, comme si relâcher mon étreinte sur ce morceau d'étoffe allait briser un quelconque lien... Mon regard croise celui de la magnifique guerrière à mes côtés. Mes pensées s'agitent... ces mots que je n'ai jamais pu lui dire jusque là... Je m'arrache avec peine à son regard et me dirige vers l'autel où j'étends l'emblème du Griffon. -Le temps est venu... L'heure de la résurgence est arrivée... Un flot de sang recouvrira les terres et submergera ces êtres insignifiants... Au nom de la grande Añav'Drun, la mort s'abattra.
  3. Eldarion

    Eldarion,

    Eldarion>> Frère de Kerida. Connection à partir de la même IP.
  4. « Pour Añav'Drun, ta tête rejoindra les autres, Tes proches flotteront dans leur sang, Les plaies décharneront ton corps, Ta carcasse sans vie moisira dans notre demeure, Car nous sommes la Résurgence, et les voici prévenus ! » Normalement serait-ce Fimine que nous devrions vénérer... Ce ne sera pas le cas. Notre Vie pour la Déesse du sang, notre lame pour son festin. Bientôt s'ouvriront les portes de son domaine, la Résurgence. Bientôt seront réunis tous ses fidèles, sous un seul et unique nom, la Résurgence. .... Le temps n'avait plus d'emprise sur nous. Notre soif se faisait de plus en plus retentissante. Añav'Drun a faim. Un nouveau Carnage doit éclater. Sans quoi sa fureur sera sans bornes. Cette fois-ci, Añav'Drun ne veux pas d'un massacre. Mais d'une mort rapide, mais surtout en souffrance. Eldarion ira seul. La ville sera l'endroit parfait. Il s'habilla froidement, mais avec des vêtements suffisamment légers afin de ne pas se faire repérer ni entendre. Il se dirigea vers la ville... Le silence se faisant pesant... Les éfluves de sang chuintant de sa tunique témoignaient de ses derniers meurtres. « J'aurais du demander à Keri de les nettoyer... ». Il faisait noir, la nuit étant à son comble. De futiles nuages couvrant une lune à l'apogée de sa luminosité. Un bruit se fît entendre à sa gauche. Un hachement : Le bruit d'une décapitation. Il courût vers l'origine de ce bruit. Son exaltation augmentant à chaque pas. Qui donc avait eu l'audace de faire un sacrifice en plein milieu d'un champ ? Qui donc avait eu le sang-froid nécessaire pour arracher froidement la vie de quelqu'un ? Un nouveau Page allait-il vénérer Añav'Drun ? La Résurgence se verrait-elle attribuer un nouveau membre ? Il se rapprochait sensiblement du bruit. Les hachements se comptaient à une vingtaine par minute. « Ca doit être un véritable massacre ». Il eut alors en vue l'origine des bruits... "Des fermiers qui coupent leurs champs!..." Le bruit qu'il avait entendu n'était rien d'autre que les mouvements d'une faux. "Ses misérables laboureurs m'ont fait perdre ùmon temps... Il vont me le payer..." Il s'avanca vers eux en silence. Son couteau à la main. Arrivé derrière l'un d'eux, il lui planta son arme dans le cou. Avant que le deuxième n'ait pu réagir, déjà, ce dernier gisait au sol : mort. Il ne restait plus qu'une femme... -Je vous en prie, qu'avons-nous fait pour déclencher ainsi votre colère?! -Regarde...Lui répondit-il, Regarde le sang perlant de tes compagnons... Regarde le s'infiltrer dans le sol, pour Añav'Drun, ils sont morts... Et pour ínav'Drun tu mourra. -Mais pourquoi! Il éclata d'un rire métalique. Il était fort plaisant de voir les efforts désespèrés pour gagner du temps de vie que prodigaient un être humain sur le point de mourrir. -Pourquoi? Je vais te dire pourquoi... Car le sang qui coule dans vos veines n'a rien à y faire. Il apartient à Añav'Drun. Car vous devriez semer le chaos, et la destruction, faute de quoi vous tenaillez vos misérables champs. Dans une minute tu seras morte. Dans une heure ce sera le tour de ton mari ainsi que de tes enfants. Dans une journée, je pourrai fièrement rayer une lignée de la liste. Tes amis suivront, ta race également, car nous sommes la Résurgence... Et vous voici prévenus. -La résurgence? Vous n'êtes pourtant dans aucune faction? "Elle essaye de me faire parler afin de gagner du temps. Soit, sa mort n'en sera que plus douloureuse..." -Cela n'est encore qu'une question de temps. Dès demain se lèvera une nouvelle aube. Une aube Rouge. L'aube de la Résurgence. Sans geste précurseur, il lança son couteau sur la femme. Il se planta dans son front. L'impatience le tenaillait avec ardeur. Il était tellement ingrat qu'il doivent attendre le lendemain avant de créer une faction officielle que s'en était ingrat. "Le temps est venu... L'heure de la résurgence est arrivée... Un flot de sang recouvrira les terres et submergera ces êtres insignifiants... Au nom de la grande Añav'Drun, la mort s'abattra. Car nous sommes la Résurgence, et les voici prévenus."
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