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Terre des Éléments

Selene

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Tout ce qui a été posté par Selene

  1. C'est avec une mine un peu renfrognée que je suivis donc Hycate directement chez la sorcière qui nous avait lancé ce défi. Hycate est prudente et compte bien s'assurer que notre employeuse du moment nous donnerait salaire comme promis. Et s'il ne s'agissait pas d'une récompense en pièces sonnantes et trébuchantes, ce n'en était pas moins important pour nous. Elle nous avait promis pour rétribution un enchantement qui nous rendraient toutes deux bien plus fortes. Jouant la prudence, la Drow menace carrément la sorcière de vendre le sceau à un plus offrant, mais affolée, voilà que la mage accepte de nous laisser assister au rituel, en preuve de notre paiement. Je suis plutôt satisfaite et toujours avide d'apprendre, j'observe la sorcière faire. Je n'ai pas de raison de me méfier particulièrement, et ne me doute pas de ce qui se trame dans l'esprit de Hycate en ce moment même. Celle-ci pose bien quelques questions, mais rien qui ne me mette la puce à l'oreille. Ce n'est que lorsqu'un gargouillement étranglé parvient à mes oreilles que je regarde Hycate, la main encore posée sur le katar fiché dans le corps de la mage. Je n'en revient pas, abasourdie, jusqu'à ce que la Drow m'explique les raisons de son geste. Je comprend soudain à quel point son esprit est retors et fonctionne à toute vitesse. Elle ne fait pas grand chose de prémédité mais prend ses décisions au quart de tour, changeant ses plans au gré des événements. Mais toujours est-il qu'elle n'avait pas pris la peine de m'expliquer son plan premier. J'en conçus finalement une forme de peine et de colère. Pourquoi faisait-elle tout cela toute seule? N'ayant le temps d'y réfléchir plus, je rejoint ma comparse et répète avec précisions la formule, jusqu'à ce que je sente une énergie puissante m'investir. L'euphorie me gagne, tout comme la Drow, et j'oublie momentanément mes griefs pour profiter de cette nouvelle puissance. ****************************************************************************************************************************************************************************** Forte de ces nouveaux pouvoirs, j'avais décidé de m'attaquer à un des légendaires, afin d'obtenir un équipement magique qui, j'espérais, me permettrait enfin de rivaliser avec Hycate lors de nos sorties communes. J'avais entendue parler de Ithel, l'Altération du Rêve. Cet esprit avait la forme aquatique d'un être mi-Léviathan, mi-cheval, et rôdait souvent aux alentours d'Irscilia. Je savais qu'il pouvait m'offrir quelque chose dont j'avais besoin, qui serait adapté à ma puissance. Mais Ithel était le maître des Rêves, et je dormis bien mal la nuit avant d'aller le trouver en Irscilia. Je finis par tomber sur lui, à force de patience, de recherche et d'interrogation des habitants. Le bougre savait déjà tout du pourquoi je venais à lui. Ses yeux sombres et hypnotiques me mettaient au défi de prouver ma puissance. Je passais ainsi de longues heures à combattre avec Ithel, alternant les coups sans flancher, épuisant mes forces avant de les régénérer encore et encore. J'étais déterminée et une grande obstination m'habitait et me faisait continuer. Joueur et perfide, Ithel profitait de ma fatigue pour me harceler avec quelques images mentales qui accompagneraient bientôt mes prochains rêves. Mais à force de passion et de persévérance, je finis par gagner le respect de la créature. Et alors que je n'espérais plus réussir, mettant mes dernières volontés dans ma démonstration, j'entendis le rire de la créature et des remous dans l'eau m'indiquèrent qu'elle avait disparu dans l'eau. Haletante et en sueur, je découvris une pièce d’étoffe flottant dans l'eau. Je la récupérais et passais la tunique autour de mes épaules. Immédiatement, je sentis une force nouvelle émaner de moi. Je souriais à pleine dent malgré la fatigue. avec ça, Hycate n'avais cas bien se tenir! ********************************************************************************************************************************************************************************* Deux jours après, je rejoignis ma comparse dans notre désormais repaire connu de la taverne du Crâne Fendu. Hey Hycate! J'ai entendu parler de potions ultra puissantes dénommées Sources de Vie. J'ai ouïe dire qu'il fallait terrasser un monstre poisson pour accéder à la grotte où on peut avoir ce breuvage. Ça te dit qu'on se lance là-dedans?
  2. Je me retrouvais en bien mauvaise posture, à la merci de quelques Félicius sauvage et enragés. Les bêtes étaient plutôt bien féroces et hargneuses, si bien que l'une d'elles restait accroché à mon mollet et ne voulais en démordre malgré mes jets de sorts pour lui faire lâcher prise. Désespérée et à bout de forces, j’appelais alors Hycate à la rescousse. Un rapide coup d'oeil vers cette dernière me confirme qu'elle s'y prend à merveille et qu'elle ne se laisse pas démonter par ces gros matous. Mais comment fait-elle? On dirait presque qu'elle danse lorsqu'elle se bat. Les gros chats autour d'elle sont tous à moitié K.O., ce qui lui permet de venir dans ma zone de chasse pour me donner un petit coup de pouce. Enfin, un gros coup de pouce vu la tournure des événements. Elle commence par me sortir de ce mauvais pas en forçant le félin à lâcher sa prise avant de l'éjecter à quelques mètres. Waw! Pour ma part, je recule pour soigner mon mollet meurtri et reprendre des forces, à grand renfort de fioles de mana et de potions de vie. Mais d'autres Félicius guettaient déjà et me tournaient autour. D'un sort parfaitement maîtrisé et d'une grande puissance, la Drow les envoya au tapis pour quelques minutes. C'est alors que je croise son regard qui semble me poser une question muette. Je suis à vrai dire un peu blessée dans mon amour propre, et ma fierté vient immédiatement prendre le dessus. Je déclame d'un ton légèrement guindé Je te remercie pour ton aide. J'ai eu un moment d'inattention. Ca devrait aller maintenant. Je jure intérieurement qu'elle ne me reprendra plus en position de faiblesse. Je repars dans le combat à corps perdu, attentive à ne plus me laisser avoir par ces monstres, piochant régulièrement dans mon stock de potions pour tenir le coup. Je jette de temps à autre un coup d'oeil vers ma comparse. les cadavres de ces victimes jonchent le sol alors que je peine à les achever en usant de nombreuses potions. Je grommelle. il me faut vraiment trouver quelque chose pour arriver à suivre son rythme. Une idée germe. J'ai entendu parler de Ithel, un des fameux légendaires. Il parait qu'il délivre une tunique ancestrale et puissante, spécialement fait pour les magiciens. Il me la faut. J'irais chercher cet adversaire dès que je le pourrais et que cette séance contre les Félicius sera terminée. En attendant, je garde l'oeil ouvert. Je réussi à ne pas me retrouver à nouveau en position de faiblesse, mais le décompte final des cadavres entre Hycate et moi se solde par une victoire sans contestation en faveur de la Drow, qui en plus, a réussi l'exploit de leur arracher un de leur précieux sceau de résurrection. C'est donc la mine sombre et l'humeur maussade que je rejoint ma comparse, la félicitant pour sa trouvaille en me jurant de devenir plus puissante.
  3. Ténèbres Cinquièmes L'Apogée de la Nuit - Fais donc attention, il y en a derrière toi, gardes-les tous à l'oeil! - Oui oui c'est bon, je les vois. Occupe-toi des tiens! J'avais répondu d'un ton à moitié excédé, me concentrant pour tenir en respect la demi-douzaine de félins qui me tournait autour. Hycate était un peu plus loin, en proie elle aussi à l'agressivité de ces bêtes sauvages. Il me fallait une grande concentration pour garder mon attention sur elles alors que je lançais mes sorts pour en achever une autre. Je ramasse aussitôt la peau parce que celle-ci est en bon état et que je ne suis pas sûre de pouvoir la ramasser plus tard. La lutte est lente et délicate, je me rend compte qu'il me faut un nombre assez conséquent d'attaques pour venir à bout de ces Félicius aux dents longues. Je jette un coup d'oeil du côté de Hycate qui semble plutôt bien s'en sortir. Cela fait quelques mois que l'incident de la caserne s'est produit. La drow, ravie d'avoir gagnée notre défi, s'en est flattée pendant un bon moment, avant que nous nous recentrions toutes les deux sur des missions proposées par les habitants des environs. Hycate ayant prouvé sa valeur et la supériorité de ces capacités, nous pouvions nous faire un peu oublier en trouvant d'autres proies que les adeptes de Quen. Ou du moins un peu moins souvent. C'est pourquoi nous nous retrouvions en train d'abattre ces Félicius, espérant décrocher le fameux Sceau de résurrection d'une de ces bêtes. Nous en avions besoin pour un rituel qui devrait agrandir le pouvoir d'une des sorcières du coin. Nous y avons tout de suite vu un intérêt. Si cela marchait, nous pourrions en profiter personnellement. Toute à mes pensées, je n'ai pas vu un autre Félicius contourner le groupe et approcher par derrière. Je me retourne et constate que je suis proche de l'encerclement. Rhaa non, mais comment ais-je été aussi bête. Je m'empêtre dans ce bourbier alors que Hycate semble efficace et tiens en respect le groupe qui s'assaille. Je la sens monter en puissance petit à petit alors que j'ai l'impression de stagner dans ma progression. C'est rageant parfois, et je fais tout pour me montrer à la hauteur de nos escapades. Mais là, je dois bien avouer que je me suis laissée avoir. Une première bête se lance sur moi et un bon sort de châtiment de l'Unique la met en déroute mais tout s'enchaîne. Deux autres Félins s'avancent et ma boule de givre atterrit en plein sur le museau d'une. Malheureusement, je n'ai pas le temps de viser l'autre que ses dents se referment sur mon mollet et je recule en criant ma douleur, bombardant le gros chat de petits faisceau de pureté jusqu'à être si fatiguée que je ne peux plus bouger. Je ne dois plus hésiter et malgré ma réticence, si je ne veux pas finir en charpie, il me faudra de l'aide. Hycaaate?!
  4. Je suis fichue c'est sûr, je me vois déjà traînée dans les geôles moisies du sous-sol... Je maudis tellement le sort qui m'a mise dans ce mauvais pétrin que je ne songe même pas à Hycate, ou de savoir si elle est en train d'échafauder ou de mettre en oeuvre son plan en ce moment même. Je me contente de foudroyer Lau du regard. Celle-là, si je m'en sors, elle s'en mordra les doigts! Moi qui voulais encore être gentille avec elle et la préserver de mes manigances.. C'est alors que le capitaine tant convoité fit son apparition, quelle injustice, voir ma cible me tenir en respect ainsi a quelque chose de profondément frustrant. Mais j'ai ma fierté, et je ne lui ferais pas le plaisir de l'insulter par des paroles. Je reste plongée dans un mutisme buté. D'une certaine manière, si Hycate a encore une chance de réduire en bouilli cette face de rat, autant qu'elle le soit. Car oui, je tiens en plus haute estime notre combat commun contre les forces de Quen que ce pari superflu sur laquelle de nous deux est la meilleure. Alors, quelle n'est pas ma surprise lorsque je comprend que quelque chose cloche aux paroles du capitaine. Je fronce les sourcils en voyant ce garde et ces bâtons d'encens hypnotique. Mais cette substance difficile à trouver me met aussitôt sur la piste de la Drow. Je suis sûre que c'est elle... Et mes doutes se confirment mais déjà mon corps est engourdi, paralysé, je ne peux plus bouger ni parler. Je ne peux que contempler la scène en silence, seul le bruit de nos respirations troublant le silence parfait. Elle agite sa fiole sous mon nez et l'odeur épouvantable me donne presque la nausée mais l'effet est radical. Des milliers de fourmis s'agitent dans mes membres et si la sensation n'est guère agréable, je peux au moins me mouvoir plus ou moins correctement au bout d'une minute. La parole c'est une autre histoire, ma gorge reste nouée un moment et je ne peux que sortir quelques onomatopées en réponses aux paroles teintées d'ironie de Hycate. Mais lorsqu'elle ajoute qu'elle remporte le pari et plante sa dague en plein coeur du soldat, la réalité me revient en pleine face. Je me sens flouée. Elle m'a donc délibérément laissée agir comme un vulgaire appât, pour qu'elle me rafle la mise au dernier moment! Je pousse un grognement indigné alors qu'elle me pousse à bouger pour fuir d'ici, ajoutant qu'on doit passer par en bas, par la chaufferie. Je met mon corps en mouvement, plus ou moins entraînée par la poigne forte de la Drow, jusqu'à ce que je retrouve mes pleines fonctions motrices. nous dévalons alors les escaliers presque déserts, croisant juste quelques soldats incapables de réagir, jusqu'à la salle des officiers et je jette un coup d'oeil avec regret au verre encore plein contenant le poison que je destinais au capitaine. Nous nous faufilons par l'étroit passage menant à la petite chaufferie et je sens enfin cette tension dans ma gorge s'effacer alors que je retrouve l'usage de ma voix. Mais tu? Comment as-tu fait, comment tu es entrée ici? Et pour la tenue? Tu m'a utilisé comme appât n'est-ce pas? Attendre que je me fasse inévitablement avoir dans ce nid de guèpe pour agir à ton tour, quand tous auraient les yeux rivés sur moi? C'est... c'est...! Je n'avais pas de mot pour décrire la rancoeur que je ressentais. C'est déloyal! Je la regarde alors que nous cherchons le meilleur accès vers le canal qui passe par les égoùts, il va nous falloir sauter et nager dans ce dédale pour ressortir à l'air libre...
  5. A peine suis-je dans l'ombre de la réserve, me permettant un léger soupir avant d'essuyer quelques gouttes de sueur, qu'un énorme cri résonne dans tout le bâtiment. Quoi?? Mais que... comment c'est possible, j'ai été absolument invisible! Je dois devenir blanche comme un linge lorsque celui qui m'a repéré hurle mon nom à travers la caserne. ça y est! Je suis faite comme un rat, prise au piège de ce dédale de pièces et couloirs. Comment je vais pouvoir m'en sortir? Rha c'est rageant j'étais si prêt du but! D'où il sort celui qui beugle? je n'ai pas le temps de cogiter plus, j'entend déjà les pas des troupes un peu partout et la lourde porte de bois grince, signe qu'elle s'ouvre pour laisser passer les arbalétriers qui étaient en ronde là-haut et sont de retour. Je fais quoi? je suis perdue, le mieux que je puisse faire c'est tenter de sortir d'ici au plus vite, et tant pis pour le défi, mais punaiiiiiiiiise! Je n'en revient pas de m'être fait avoir, surtout que je ne comprend pas comment. Je me prépare au grand sprint, à sortir de là à toute allure et d'un coup je m'élance. Je passe en trombe telle une flèche noire devant le fameux capitaine qui est ma cible! Peut-être sera-t-il assez bête pour boire son verre avant qu'on ne lui dise ce que j'ai fait! Je file dans la salle des troupes et emprunte l'escalier qui mène aux étages. Je commence à paniquer, je ne sais pas comment je vais sortir d'ici, les portes principales sont trop bien gardées, il me faudrait sortir depuis le haut du fort. Peut-être ne m'a-t-on pas vue monter, car on s'affaire visiblement plutôt à me chercher en bas. Je monte tout en haut, j'ai dans l'idée de passer par une fenêtre et de grimper à la falaise, même si l'escalade n'est pas mon fort. Sauf que... je me rend compte que le dernier étage n'a pas de fenêtre coté falaise, il me faut redescendre au premier. Je tente de ne pas faire de bruit mais cet étage-ci commence à bourdonner à son tour. Ni une ni deux, je file en trombe jusque dans la première chambre que je vois et me dirige droit sur la fenêtre. Vous ne passerez pas! Je dois cependant stopper net. Lau, qu'on a du libérer dans la réserve, se tient devant moi avec une arbalète en guise d'arme. Bien qu'elle ne sache pas tirer, si près de moi elle pourrait difficilement me manquer. Je devrais lui foncer dessus, la tuer pour me sortir d'ici...mais... mais je ne peux pas. Elle c'est une vraie innocente, je ne peux pas la tuer, elle ne veux de mal à personne. Tu fais tout capoter là, laisse moi passer je ne te veux pas de mal! Mais il est déjà trop tard, j'entend les premiers pas qui arrivent dans la pièce qui ne dispose que d'une unique porte. Je suis piégée. Je lève les bras, je me rend, il serait vain d'user de la magie contre autant de soldats. Tirez pas... Je capitule, je me rend... Pfff, me voilà bonne pour la prison ou pire...
  6. Je laisse enfin mes muscles se détendre et l'air s'échappe doucement de ma bouche lorsque j'expire de sincère soulagement, lorsque je constate que la patrouille s'éloigne à nouveau de moi. On peut dire que j'ai eu chaud au derrière, je me sens comme la petite souris dans l'antre du lion. Et pourtant, la souris s'apprête bien à tuer le lion. J'inspire profondément pour me reprendre et remettre mes idées au clair. Je suis arrivée à bon port dans la caserne, mais reste le plus compliqué: approcher le capitaine... j'en suis toute à mes réflexions que je n'entends pas l'infime mouvement de la marchande qui se réveille. Mon coeur se glace au moment où j'entends le grognement et l'exclamation derrière moi. Je me retiens de crier sur l'instant, me retournant pour observer la source du dérangement. Oh Niue! Je l'avais bien oubliée celle-là. Bien sûr que Lau devait dormir sur place! La marchande n'était certes pas une menace mais elle était sur l'instant en train de me reconnaître et pouvait donner l'alerte à tout moment. Je fondis vers elle, non pas avec une arme pour lui ôter la vie, mais je m'emparais prestement d'un reste de sac en toile de jute qui traînait là dans la réserve. D'un mouvement souple, je baillonnais la malheureuse marchande troublée dans son sommeil. Chuuut, je ne te veux pas de mal, mais tu vas devoir faire un effort, je gronde d'une voix menaçante. Par sécurité, j'attache encore la marchande de façon à ce qu'elle ne puisse plus trop bouger. Ne bouge-pas, ne crie pas, et je viendrais te détacher dans pas longtemps. J'attends quelques minutes encore, autant pour voir si la marchande suit mes instructions que pour guetter si les hommes d'armes ont entendus quelque chose. Au bout de 10 minutes, tout semble calme, Lau semble avoir compris et ne bronche pas. Il est temps pour moi d'agir, mais encore me fait-il une configuration propice à mon plan. Ma chance arrive cependant. Il se fait tard, ou tôt selon le point de vue, et deux des officiers se lèvent et quittent la table de jeux et la salle pour aller dormir. Je dois agir sur les deux derniers, dont le fameux capitaine qui se trouve être ma cible. Et pour ça j'ai ma petite idée. Un léger sort de soin sur une partie très bien ciblée de leur anatomie leur fera ressentir un léger picotement. Ni une ni deux, ces deux-là se dirigent sans tarder vers les toilettes communes. Un léger rictus se dessine sur mes lèvres, la salle se retrouve désormais vide et il me faut faire vite. Je tire de ma besace un petit fiole en verre, Une potion de faiblesse totale associée à un poison de mon cru, préparé avec mes récoltes de fleurs de digitale dont j'ai trouvé quelques exemplaires dans les montagnes non loin. Dans un silence absolu et avec une parfaite maîtrise de mes gestes, je sors de ma cachette et m'avance pour verser le produit dans le verre du capitaine. Je retiens mon souffle avant de repartir en sens inverse une fois mon office fini. Espérons qu'il revienne finir son verre.
  7. Ce défi s'annonçait en fin de compte ardu, je dus bien vite me rendre à l'évidence: ce ne serait guère facile. Les voix que j'avais entendu en provenance des escaliers s'intensifièrent et se rapprochèrent de moi. Je me collais à plat ventre contre le mur du coté de la falaise, rabattant ma cape noire sur moi pour me fondre dans les ombres. Je distinguais une troupe de soldats arbalétriers. Avec prudence et tout en lenteur, je lançais un sort de perception spatiale qui me permit de visualiser l'ensemble des troupes postées sur ce toit. La vision de la vingtaine d'homme en faction me donna soudain une sueur froide et je dus prendre deux trois respirations pour me calmer et me mettre à réfléchir un peu plus posément. J'ai entendu le cliquetis de la serrure qui se refermait et le tintement caractéristique des clés que l'on replace à la ceinture. Mon premier réflexe est de repérer ce sergent qui porte les clés et d'observer leur comportement. Visiblement, cette patrouille vient s'assurer auprès des troupes en faction que tout se passe bien. Je vois ainsi le sergent passer de poste en poste et superviser ses troupes. Je repère vite une opportunité d'approcher cet homme lorsqu'il se dirige vers l’extrémité est du toit. A cet endroit, un petit rebord qui borde les escaliers menant à la caserne me permettrait de ne pas me faire remarquer. Je refais donc le chemin en sens inverse, longeant toujours le mur bordant la falaise en silence, revenant un peu sur mes pas avant de traverser en un clin d’œil l'espace le séparant du rebord des escaliers. Le sergent s'est arrêté, discutant avec le chevalier qui assure le commandement de cette garde. C'est ma chance, car il discute un peu plus longuement et bruyamment qu'avec une des simples sentinelles en faction. Il ne me reste qu'à agir, et je lance alors un nouveau sort sur moi-même, la connaissance de soi. Cela me permet d'avoir une précision et une rapidité hors norme l'espace de quelques secondes. Mais cela sera suffisant pour attraper tout en douceur et sans bruit le trousseau de clé qui permet d'ouvrir la porte donnant sur la tour des gardes. Je m'éloigne promptement dès que j'ai les clés en mains, les deux hommes n'y ont vu que du feu. J'espère que la troupe n'a pas prévue de rerentrer aussi sec à l'intérieur, mais il semble que le sergent soit d'humeur à faire un ou deux petit exercices. Voilà une première partie de faite, mais il reste le plus dur, ouvrir cette porte et pénétrer à l'intérieur dans me faire remarquer. Et je me dois d'agir vite avant que l'on ne remarque ma présence ou bien la perte des clés. Je me rapproche donc à nouveau de la fameuse porte et descend avec mille précaution les quelques marches jusqu'à la lourde porte verrouillée. Collant mon oreille contre le bois, je guette le son des voix de l'autre coté. Mais je n'ai pas le temps de douter, quitte à improviser de l'autre coté. Ici, je suis très visible si d'aventure le sergent ou un de ses homme viendrais à y jeter un oeil. J'insère la grosse clé dans la serrure et tourne très lentement, en essayant de faire grincer le moins possible le mécanisme. A peine le verrou se retire que je j’entrebâille à peine la porte et lance un nouveau sort de perception spatiale. Quelques gradés semblent se trouver autour de la table des officiers pour un jeu de carte et la plupart du reste des troupes sommeille dans la grande salle de la caserne. Par chance, la porte ne donne pas directement dans la salle mais sur une sorte de couloir qui débouche d'une part sur la tour des gardes, et d'autre part dans un petit garde manger. C'est ici que je me pose quelques instants afin de réfléchir à la suite de mon plan., après avoir refermer la porte en bois donnant sur l'extérieur.
  8. En rentrant dans la taverne pour annoncer ma victoire à Hycate, je jubilais! Elle ne disais rien, bouche bée, sans doute n'en croyait-elle pas ses yeux, persuadée que je me serait défilée ou que j'aurais échouée à son défi. J'étais fière d'avoir pu lui prouver le contraire, mais je n'aspirais qu'à retrouver ma comparse pour faire de nouveaux coups en duo. Aussi ma proposition alla-t-elle dans ce sens. Mais à mon grand étonnement, elle la déclina, prétextant l'ennui de la sagesse de mes paroles. Elle voulait absolument une gagnante. Je soupirais. je commençais déjà à entrevoir que rien ne serais plus pareil après un tel défi, même si je me refusais encore de l'admettre. Je hochais machinalement la tête lorsqu'elle évoqua ce capitaine des arbalétriers, bien caché dans sa tour à la caserne de Melrath. Soit, faisons donc ce dernier défi! Nous avons ainsi festoyer le reste de la nuit, mais je n'avais pas le coeur très à la fête, songeant déjà à la suite des événements. *********************************************************************************** Il ne fut guère très évident de me renseigner dans les jours suivants sur les faits et gestes du capitaine des arbalétriers. Hycate et moi étions devenues en quelques temps des ennemies publiques déclarées et nous ne pouvions nous faire voir sous peine d'être capturées voire tuées aussi sec. C'est donc en partie à l'abri, dans les ombres et les recoins de la grotte de Miocèene que je surveillait les allées et venues de la caserne, comptant les tours de garde et leur fréquence, notant les positions des arbalétriers qui surveillaient le toit, de jour comme de nuit. Mais c'est également depuis le haut de la falaise de l'accès aux Cimes enneigées que je guettais la vie de la caserne, et par là que j'entrevoyais la seule possibilité d'accéder au toit du bâtiment, sans me faire repérer. J'étais également allée chez Brinks, me fournir de quelques éléments indispensables à ma réussite: de la corde et un grappin, un poignard, et deux ou trois autres choses utiles. Et enfin, après trois jours de renseignements et de préparation, après avoir listée toutes les éventualités, essayant de ne rien laisser au hasard, j'entrepris de lancer les hostilités. Je me rendis de nuit sur la falaise. je ne disposais pas du don de nyctalopie, mais mon fidèle Lyncée me permettait de m'avertir de la présence de gardes au coin septentrional arrière du bâtiment, qui correspondait au lieu où le toit était le plus proche de la falaise. Une fois sûre que personne n'étais à proximité, je lançais le grappin en essayant de faire le moins de bruit possible, devant m'y reprendre à plusieurs fois pour que le fil se tendit bien, seul moyen de passer dans le vide qui s'étendait entre la falaise et la muraille. J'attendis un nouveau passage d'un des gardiens avant de remercier mon compagnon et d'entamer la traversée périlleuse sur la corde. L'agilité n'étais pas vraiment mon fort, mais je parvins, sinon avec élégance, du moins saine et sauve de l'autre coté. Mes bras étaient déjà douloureux de la traversée physique que j'avais faite, mais je du vite me fondre dans les ombres du mur avant qu'un nouveau tour de garde ne se fasse entendre. Par chance, les gardes sillonnaient surtout le coté sud du bâtiment, car le coté nord était bordé par la haute falaise et je me fondis dans la noirceur de la muraille, longeant celle-ci du côté nord sans me faire voir. J'arrivais bientôt en vue de l'escalier qui s'enfonçait vers la tour des gardes. De la lumière et quelques voix se faisaient entendre, les difficultés allaient bientôt s'annoncer...
  9. J'étais prête à asséner le coup final, le sort fatal pour la rôdeuse, qui se trouvait démunie avec mon sort de désarmement. Je prends mon temps, pour savourer ma victoire, mais c'est cela qui malheureusement va me perdre. Profitant d'un instant de répit, mon adversaire en profite perfidement pour me jeter une fiole dessus. Je ne comprend pas directement ce qu'il s'est passé, je n'ai aucune blessure ni rien de visible. Mais je me rend bien vite compte que je n'ai plus aucune réserve de mana. Cette garce m'a envoyé une potion qui a anéanti toutes mes réserves magiques. je ne peux plus incanter le plus petit sort basique! Je rage et fulmine alors qu'elle se précipite sur moi pour un combat à main nues, au corps à corps. Bien sûr, je n'avais aucune arme physique sur moi, et la rapidité de la rôdeuse m'aurait empêcher de toute manière de brandir quoi que ce soit. Je ne pus que subir et me protéger du mieux possible pour encaisser ou tenter d'esquiver ses coups de poings et de pieds. Jusqu'à ce qu'un nouveau coup me fasse basculer de mon équilibre précaire et que Bianca en profite. Se jetant sur moi pour m'étrangler, j'en était réduite à voir ma mort arriver très rapidement, maudissant ma fierté qui m'avait perdue, quand la rôdeuse décida que la strangulation en suffirait pas pour moi. Ce fut ce qui me sauva, car en me traînant vers les flammes, la rôdeuse me laissa les mains libres quelques secondes. Suffocant d'avoir manqué d'air juste avant, il me fallut toute ma maîtrise de moi-même pour faire fi de la douleur et farfouiller en vitesse dans ma besace toujours accrochée à ma taille. Je voyais les flammes se rapprocher de plus en plus. Profitant de l'effet de surprise, et du passage à proximité d'un rocher, j’exerçais une résistance soudaine et empoignais une de ses mains pour lui briser une petite fiole dessus, avant de plaquer sa main sur le rocher. La colle gluante de mon cru agissait très vite et mon adversaire se trouva collée au rocher, me laissant le loisir de me libérer. Rechargeant mes forces de mana, je regardais la rôdeuse prise au piège . Tu va pouvoir le rejoindre plus vite que prévu! Transmet lui mes salutations! Et je lui jetais un faisceau de pureté qui la foudroya sur place. Regardant autour de moi, la plaine d'Irscilia était devenu un terrain dévasté par nos attaques. Je pris le parti de rejoindre l'auberge du port au plus vite pour soigner mes blessures et reprendre des forces avant de rejoindre Hycate ce soir. .......................................................................................................................................................................................................... Poussant la porte de l'auberge du Crâne Fendu, fraîche et dispose après m'être soigné et reposée. Mon épaule encore un peu douloureuse de la flèche empoisonnée, je m'avançais entre les tables, cherchant la sombre Drow du regard. Je la vis attablée et vint la rejoindre en arborant une mine victorieuse et légèrement moqueuse. Bianca et Zark ont rejoint les limbes en un rien de temps! Comme je n'ai pas pu chronométré, je vais te laisser le bénéfice du doute en affirmant que j'ai fait aussi bien que toi, plutôt que mieux! Savourant la surprise que je peux lire chez ma comparse, je temporise un peu pour la suite. Bon, puisque nous avons toutes deux prouver notre valeur, que dis-tu de reprendre nos méfaits en duo. A nous deux, nul ne peux dorénavant nous résister!
  10. La fumée provoquée par la pluie de flammes s'estompe doucement et je recommence à distinguer les silhouettes autour de moi. Je distingue le corps sans vie de Zark. Serein, il a l'air d'avoir accepté son sort au moment de sa mort, il a été un honorable adversaire, je dois le souligner. Je fais un tour sur moi-même, scrutant les alentours afin de distinguer un indice de présence de sa comparse, Bianca la Noire. Rien, ou du moins je ne distingue rien car mon instinct le souffle qu'elle n'est guère loin et qu'elle se rapproche. J'en profite pour avaler une nouvelle potion de vie et ramener mes forces à un niveau presque complet. Attentive, je reste sur le qui-vive jusqu'au moment où une petite explosion de fit entendre non loin de moi, sur mon flanc gauche. Je régis au quart de tour et lançais instinctivement un châtiment sacré dans cette direction. Cherchant ma cible à travers le feu mourant, je me rendis compte que je m'étais laissée leurrée au moment où je reconnaissais un son de course rapide juste derrière moi. J'eux à peine le temps de faire un bond de coté que la rôdeuse était là. J'avais dévié la course de son poignet en m'écartant et je me retrouvais à lutter au corps à corps pour éviter son poignard. Ma main sur son poignet la repoussait de toutes mes forces. J'utilisais ainsi le désarmement afin de me préserver d'un combat physique sur lequel j'aurais à coup sûr le dessous. L'arme au sol, j'enchaînais immédiatement avec un faisceau de pureté. J'incantais la formule à vive voix, pressée d'en finir avec ce combat. La lumière surnaturelle, vive et aveuglante, s'abattit bientôt tel un éclair droit sur la rôdeuse.
  11. Et un coup raté! Je retins au dernier moment mon faisceau en me rendant compte que le vieux Zark n'était plus là. C'est sa voix railleuse qui me fis me retourner pour découvrir qu'il m'avait devancé et m'empêchait de m'éloigner plus. Mais qu'importe, je pensais être suffisamment loin de la forêt pour que Bianca doive se mettre à vue si elle voulais m'attaquer. Le scélérat me lança aussitôt un sceau de souffrance, et alors de terribles douleurs me tordirent les entrailles et particulièrement là où la flèche de Bianca m'avait atteinte, mais cela n'empêchait pas mon esprit de fonctionner. J'avais appris à faire avec la douleur et j'étais encore capable de bouger, je guidais une de mes mains vers une poche de ma cape et au prix d'un gros efforts de volonté, je parvins à lui jeter de la poudre aveuglante en plein sur le visage. Il se mit à vociférer et à se cogner contre ce qui l'entourait alors que je luttais contre les derniers effets du sceau en grimaçant. Je n'avais pas l'impression que cela fut aussi douloureux d'habitude... Était-ce du uniquement à l'immense puissance du nécromant? Me sentant un peu mieux, je profitais du fait que ma perspicacité offensive soit toujours en action, je lançais cette fois toute ma réserve d'énergie en une boule de givre glaciale qui alla s'écraser contre Zark. Et c'est alors que je sentis l'horrible et insidieuse attaque. Mon corps vidé d'une bonne partie de son énergie se trouvait vulnérable au poison qui s'infiltrait dans mon corps. Je jetais un rapide coup d'oeil à ma blessure: la noirceur de la plaie confirmais mes doutes. Rhhha c'était trop bête! j'allais mourir comme ça à cause d'une traîtrise innommable? C'était trop gros, trop injuste. Je ne pouvais pas finir comme ça, ni perdre mon pari contre la drow. Désespérée, avec l'énergie propre à ceux qui voient leur vie se finir dans les prochains instants, je fouillais frénétiquement ma besace, éliminant mentalement chaque objet inutile, lorsque mes doigts étreignirent une fiole que j'avais presque oubliée. Un liquide sirupeux et rouge comme la lave en fusion tournoyait à l'intérieur. Une Source de Vie... je n'en avais avait encore jamais utilisée une seule, mais c'était là ma dernière chance. J'avalais d'un trait le liquide fascinant et immédiatement, je me sentit revigorée, comme si j'avais retrouvée mon énergie et que le poison avait stoppé sa progression. Écarquillant les yeux, je me rendis compte que Zark retrouvait la vue et que l'effet du givre s'estompait. je devais agir avant qu'il ne puisse réagir. Toute ma fureur s'était concentrée contre lui. Si j'étais horrifiée par la traîtrise de sa comparse, c'était lui qui allait en payer le prix. J'espère que tu as fini tes devoirs ici bas, car c'est moi qui vais t'envoyer ailleurs, vieux croûton! Et sur ce, je lui lançais un châtiment de l'Unique monumental, amplifié par la colère qui m'animait. La plaine d'Irscillia se mit à trembler sous l'effet des projectiles venus du ciel, et même Bianca qui arrivait non loin de nous dû se mettre au sol pour subir les tremblements qui animaient la Terre. Et c'est avec satisfaction que lorsque enfin les cieux se calmèrent et que la poussière du sable s'estompa un peu que je vis le corps inerte du nécromant au sol. Il avait fini par succomber malgré toute son intelligence et sa puissance. C'est alors que je me redressais, scrutant l'horizon, convaincue de la présence non loin de Bianca la Noire, cette terrible et déloyale adversaire...
  12. Le scélérat de nécromant avait profité des quelques secondes où j'avais lancé mon sort de perception spatiale pour me déboussoler avec son Tornadion. Je ne l'ai vraiment pas vu venir. Je dois vite me ressaisir, et ne pas sous-estimer mon adversaire. Il est vieux mais il a de la bouteille en combat. Je sens alors la magie vibrer dans l'air. C'est une force que j'ai appris à ressentir, pour prévoir les attaques magiques de mes adversaires. Je sens qu'il prépare quelque chose, une grande attaque. Sans doute veut-il en finir assez vite avec moi. J'étais désorientée mais pas complètement immobile ni incapable de faire quoi que ce soit, j'avais une marge de manœuvre pour éviter de me prendre le sortilège de plein fouet. Oui le hic, c'était que j'étais du coup toujours plus ou moins à portée de Bianca et de ses flèches... Je décidais de parer au plus urgent et au plus vital, me protéger de l'attaque immense qui allait déferler d'un instant à l'autre. J'invoquais en hâte une paix de l'Unique, qui matérialisa une sorte de bouclier autour de moi, j'étais immunisée contre les effets magiques jusqu'à ce qu'une attaque directe vienne se heurter au bouclier. Puis j'enchaînais rapidement avec la Connaissance de soi, qui me permettais d'agir plus rapidement. Je n'eus guère le temps de parer au reste que l'attaque surgit devant moi. Le sort me heurta avec force et je me retrouvais à genoux au sol, j'avais encaissée les dégâts, mais je n'avais aucun effet de désorientation. Je me soignais avec un soin de l'Unique pour retrouver ma vitalité au plus vite, et entrepris de rouler sur le côté pour me relever et entraîner mes adversaires plus près de la côte. C'est à ce moment-là que le sifflement caractéristique d'une flèche parvint à mes oreilles. Moins d'une seconde plus tard, je me pris la flèche dans l'épaule. Hurlant ma douleur, serrant les dents, je me relevais le souffle coupé par l'élancement dans tout mon corps. J'avais sans doute échappé de peu à la mort, si je n'avais pas bougé je me serais sûrement pris le projectile en pleine poitrine. Je devais partir au plus vite. Par Niue, ce qu'ils sont forts ces deux-là... J'avalais en urgence des feuilles de feuillus bleus, récupérant des forces physiques autant que magiques, qui me permettraient de préparer de nouvelles attaques. Je m'éloignais de quelques pas vers la plage, puis invoquais des boules de feu. Je pris cependant soin de les faire retomber légèrement derrière le nécromant, justement pour le forcer à avancer et à s'éloigner de l'aide et de la protection de sa compagne. En parallèle, je me préparais en lançant une perspicacité offensive pour m'aider à préparer mes prochains coups. Voyant Zark avancer pour éviter les boules de feu, croyant que j'avais mal visé, je rassemblais mes forces en préparant un faisceau de pureté pour relancer rapidement l'offensive, espérant que je n'avais pas trop laisser de temps au vieux nécromant pour contre-attaquer.
  13. Par habitude, j'avais lancé un sort de perception spatiale, comme souvent lorsque je sortais de nuit. Mes sens aiguisés avaient alors détecté un confrère rôdeur de la Terre que je croisais parfois. J'avais levé la tête au pied du rempart, et la lune haute nous donna l'occasion de croiser nos regards. Comme un salut entre deux adeptes de Fimine. Quand le rôdeur nous rejoignit, je reportais mon regard à l'horizon, sans faire trop attention aux autres personnes. Je me demandais ce que cette expédition nous réserverait. L'espace d'un instant, une immense ombre assombrit la lune et je contemplais la silhouette du dragon de glace passer devant nous, crachant son souffle glacé sur son chemin. Serions-nous son gibier ce soir? Je me tournais finalement vers le reste du groupe, cherchant à scruter les visages, à deviner des intentions peut-être, ou tout simplement à voir qui ils étaient...
  14. Cachée au regard du nécromancien, je me hasardais de temps à autre à jeter un coup d’œil de coté du tronc qui m'abritait, ceci afin de suivre la progression de mon adversaire. Rusé, l'homme s'employait à faire dépérir toute verdure qui pourrait me cacher. Pire encore, il lança à la volée un cercle maléfique qui menaçait de révéler ma présence. Mon coeur se serrait à la vue de ces vies végétales sacrifiées à l'autel de notre combat, et je laissais la haine prendre place en moi afin de renforcer ma puissance. J'emmagasinais patiemment une quantité d'énergie avant de la transformer en magie végétale telle que je l'affectionnais. Les dons de Fimine me permettaient de jouer un peu avec sa création, et lorsque mon adversaire brisa un énième tronc d'arbre devant lui, il en sortit des lianes vivantes qui vinrent interrompre sa progression. Le sorcier était puissant, et ma magie ne pouvait complètement l'immobiliser, mais je pouvais le ralentir, lui infliger des écorchures et des blessures ainsi que l'entraver quelques instants. C'est le moment que je choisis pour me montrer au grand jour et l'assaillir d'un faisceau de pureté savamment dirigé sur lui. Je pris soin de me mettre du coté du littoral, autant pour l'y attirer que pour ne pas me retrouver entre lui et sa comparse. Tu as raison, il faut bien que je te laisse contempler le visage de ta défaite avant de mourir... Je profitais du répit de le tenir un peu en respect pour activer mon sort de perception spatiale. Et immédiatement, je sentis la présence légère de la rôdeuse ennemie, nichée plus loin au sommet d'un arbre. J'étais plutôt éloignée d'elle, mais pas totalement hors de portée de tir pour une archère expérimentée. Je devais m'éloigner plus, pour la mettre hors de portée ou bien la forcer à quitter son abri. Reportant mon attention sur Zark, je le narguais à l'aide de quelques sorts basiques lancés à la suite. Alors, qu'attend-tu? tes vieux os seraient déjà fatigués? Je prenais soin de ne pas m'épuiser et de garder une bonne quantité d'énergie en réserve, notamment pour le cas où je devrais composer avec Bianca la Noire si elle décidait de passer à l'attaque.
  15. Je vois bien le visage et le sourire de la drow se décomposer alors que je lance mes dernières bravades. Je sens qu'elle commence à être agacée et je peux presque deviner les rouages qui se mettent en route dans son esprit alors qu'elle cherche des adversaires à ma hauteur. L'attente fut un peu longue, j'étais pressée de découvrir qui elle allait désigner. mais rien ne m'aurait préparer à entendre les noms qu'elle me sortit alors. L'espace d'un instant, Hycate avait obtenu gain de cause car je blêmis à grande vitesse lorsqu'elle me susurra ces mots avec un petit sourire sadique. Soit! Elle avait affronter Han le Vaste et je savais qu'aucun de ces deux adversaire n'égalaient complètement en force le guerrier. En duo cependant, je savais Zark et Bianca redoutables. Bien sûr, je ne suis pas sénile! Je vais les massacrer à moi toute seule, il n'ont qu'à faire leur prières! Rendez-vous ici dans 3 jours! Et sur ce je partis de l'auberge en direction de la bibliothèque de MZ. Je passerais la soirée à dénicher quelques informations sur ce duo avant de me reposer pour commencer la traque le lendemain. ********************************************************************************* Durant pas loin de deux jours, j'avais pisté et observé le duo afin de l'en faire une idée la plus précise possible avant de les affronter. j'avais déployé quelques trésors d'ingéniosité pour les approcher sans éveiller l'attention, et mon fidèle comparse félin, Lyncée, m'avais aidé dans cette entreprise. En public, cela n'était pas bien difficile, mais j'avais découvert que le terrain de prédilection du duo semblait être la forêt ou la montagne. Mon appartenance à la terre m'avait donné quelques compétences nécessaires pour ne pas éveiller l'attention, notamment celle de Bianca la Noire, une des rôdeuses les plus compétentes de ce monde et tout aussi mystérieuse, selon ses propres pairs. Celle-ci avait pour habitude de rester à distance de son compagnon, ce qui avait rendu ma traque quelque peu difficile, et j'avais pu compter sur le lynx pour découvrir sa position lorsqu'elle sortait de mon champ de vision. Son habileté à l'arc était elle aussi redoutable, de ce que j'avais pu voir de mes propres yeux. Zark l'Antique, lui, était un nécromant puissant, mais âgé. Il gardait cependant une forme impeccable, dû à des sorts de son cru qui lui permettait de récupérer régulièrement l'énergie vitale de ses adversaires. Il se battait au corps à corps et comptait sur Bianca pour surveiller ses arrières. C'est dans les environs de la forêt d'Irliscia que je me décidais à passer à l'attaque. Le duo s'était approché du littoral, visant de leurs sorts et flèches le dragon griffu. J'avais dans l'idée d'essayer d'amener Zark l'Antique à découvert, pour forcer Bianca à se montrer hors de la protection des arbres, ou pour éloigner le nécromant de sa comparse si elle restait à couvert. Je m'étais donc cachée à l'abri d'un arbre creux, attendant que Zark se montre à courir après le reptile volant. J'attendis que la bête lança une attaque de flammes contre le vieux nécromant et passait aussitôt à l'attaque en lançant un châtiment de l'Unique sur le sorcier qui n'avait pas encore eu le temps de se soigner. Mes yeux guettaient également Bianca, mais pour l'instant elle restait invisible. Provocante, j'essayais d'attirer l'attention de mon adversaire pour le rapprocher du littoral. Hé le vieux, tu ne crois pas que tu devrais laisser la place aux plus jeunes maintenant. Tu as fait ton temps! Je vais te montrer que tu n'es plus dans le coup!
  16. Voilà déjà longtemps que mon intérêt pour l’Oeuf s'est éveillée... c'était peu après mon arrivée sur ces Terres, quand j'ai été acceptée parmi les adeptes de Kilinaë, aujourd'hui disparus. Je n'ai jamais cessé de chercher les indices qui me mèneraient vers la coquille que je convoite tant, mais ils se font bien rares. La flûte d'abord, et cette statue sacré nichée au cœur du Temple qui n'a pourtant plus rien de secret depuis bien longtemps. Quelques fausses pistes aussi, comme ce jour très lointain où des œufs colorés sont tombés du ciel... Bref, rien qui ne fasse grandement avancé. Et voilà que la providence, en la personne de mon mentor Bartimeus, mettait sur mon chemin un nouvel indice. Il m'a offert un cadeau très précieux. Inestimable à mes yeux. Une énigme multicolore. L'amulette du Phénix. Etrange découverte caché au cœur de créations humaines. Le sombre magicien m'a expliqué son origine. Il m'as parlé d'Elise, la sorcière persuasive, et de son rêve fou de recréer les créatures mythiques de Kilinaë et ses chevaucheurs... Ces créatures reconstituées ont apparemment désormais leur vie propres, leur volonté propres! Pour preuve cette amulette sortie de nul part... Je me dois de suivre les traces de Bartimeus et de découvrir moi aussi ces êtres étranges. Peut-être me livreront-ils leurs mystères. Peut-être découvrirais-je une nouvelle indication qui me mènera un jour à l'Oeuf tant convoité! Je n'aurais de cesse de chercher, la persévérance est ma seconde nature. Je plonge mon regard dans les changeantes couleurs de mon amulette, songeuse. Elise n'a cas bien se tenir. Bientôt, je lui rendrais visite!
  17. Son sourire qui s'élargit, sa petite question insidieuse et son "Ah oui?" me prouvent bien qu'elle n'est pas dupe. Grrr je voudrais bien lui faire ravaler ses paroles et qu'elle s'étouffe avec. Il y avait plus que l'énoncé de sa supériorité dans ce que disait Hycate. Ses mots laissaient entrevoir autre chose. Elle parlait de preuve, d'action... Soudain je compris où elle voulait en venir. Il ne pouvait en aller autrement, la suite était inéluctable. J'avais voulu piéger la drow et je me retrouvais prise dans mon propre guêpier. Mes yeux fixaient ma comparse sur un ton dur mais je devais réagir face à cette situation. Je n'avais pas le choix, je devais relever le défi, au risque de passer pour une pleutre et me déclarer inférieure à l'elfe noire. Et ça, je ne l'accepterais jamais. C'est d'accord! Je vais te prouver que je peux faire tout aussi bien, voire mieux! Quoi de plus normal, j'aurais sans doute agis pareil si j'avais été à la place de Hycate. Mais restait à voir la difficulté du défi qu'elle allait m'imposer. Je me devais d'être sûre de moi, aussi lançais-je une nouvelle bravade. Alors dis-moi, qui va-tu condamner à rejoindre la grande Recycleuse, qui va-tu désigner comme victime pour que je soit l'instrument de leur perte? J'émis un rire carnassier à la fin de ma phrase, je donnais le change.
  18. Han le Vaste jubilait intérieurement. La drow était blessée, et il se voyait déjà victorieux, marchant sur son cadavre et lui faisant subir les pires outrages pour venger sa chère Moira. Quand l'elfe noire lança son sort basique, il se prépara à éviter le projectile, ne connaissant pas la puissance du sort à l'avance. Mais rien ne vint. Un énorme rictus émergea alors de ses lèvres, s'en était fini d'elle, il était prêt à l'anéantir. Quand il compris qu'elle s'était attaquée au pont en entendant la corde lâcher, il eut à peine le temps de lancer une dernière imprécation contre la sorcière avant de sombrer. Son cri résonna à travers les parois du gouffre et Han disparut à jamais dans les ténèbres rejoindre sa compagne. ...............................................................................................................................................................................; J'avais passé ces trois derniers jours de manière très sereine. Le défi que j'avais lancer à Hycate était incroyable, et je doutais qu'elle puisse réussir dans le temps impartis. J'étais donc assise ce soir-là, à siroter tranquillement une bière de Terra à la Taverne du Crâne Fendu -un nom prémonitoire pour un tel défi-, à attendre la fin du délai imparti. Rien ne pouvait me saper l'étrange euphorie que je ressentais.. Quand soudain la voix familière et la fourbe silhouette de la drow se firent entendre et voir à coté de moi avec cette petite phrase victorieuse. Je faillis m'étouffer avec ma dernière gorgée. Comment étais-ce possible? Elle était indéniablement forte. Très rusée même, machiavélique, pour en arriver à un tel résultat. Je laissais entendre un sifflement admiratif, malgré tout. Hycate m'avais bluffé et je devais bien le reconnaître. Bravo, je dois admettre que tu as du talent! Avant qu'elle n'ajoute sa petite question insidieuse qui piqua à vif mon orgueil. Evidemment. C'était certes un beau défi mais rien d'impossible là-dedans! Je réagissais vite pour ne pas perdre la face, mais je n'étais pas si assurée de ce que je disais au fond de moi.
  19. En ce jour d'Azura, devant le fort des adeptes de Niue Esvalt Olorin de son sommeil fut tiré par un étrange piou piou. Quelle surprise de constater que le drôle de volatile N'était autre que Lumi, lançant des imprécations volubiles! L'Etoile folle, pleine de rage, appelait de ses voeux La foudre à s'abattre depuis le haut des cieux. Son courroux semblait dirigé droit vers un cactus, Derrière lequel se terrait Suyvel à l'accent russe. L'elfe noire, inquiète pour ses attributs capillaires Se faufile partout pour échapper à la Lumi(ère) Celle-ci, appâtée par le gain d'un poil couleur lunaire N'a de cesse de traquer la drow en colère. Esvalt interloqué, connaîtra-t-il la fin de l'affaire? Il raconte à qui veut que du ciel est tombé un éclair Droit sur la chevelure de l'adepte d'Eolia Car Lumi toute heureuse, sa collection agrandira!
  20. Revigoré, Han le Vaste avait lancé ses attaques les plus puissantes sur son adversaire. Aors qu'il fonçait en un assaut téméraire contre la drow, il vit celle-ci s'avancer à toute vitesse vers lui. Il souriait presque, certain de la percuter de plein fouet en un choc de titans, avant qu'elle ne se fracasse au sol. Il la voyait déjà à terre, à sa merci. Peut-être rêvait-il trop car soudainement, à quelques pas de lui,le guerrier la vit glisser sur le sol et se projeter en arrière jusqu'à glisser entre ses jambes sous lui. Ahuri, il se retourna lentement pour la voir se relever et poursuivre sa charge jusque chez Moira qui n'avait rien vu venir. Han regarda avec horreur sa compagne se faire embrocher sur le katar de l'elfe noire. Il n'eut que le temps de pousser un grand cri qu'il vit la prêtresse tomber à la renverse dans le grand gouffre sans fond. Fulminant et sa colère redoublant, il jeta un regard assassin vers la sorcière qui le provoqua immédiatement. Il se mit en devoir de venger Moira et le ferait coûte que coûte. Tu va crever sorcière! Il chargea immédiatement, porté par sa colère et la force vengeresse en une attaque écrasante puissante. Il fonça droit sur la drow et s'attendait à ce qu'elle esquive, si bien qu'au dernier moment il retint son geste et bifurqua en même temps qu'elle esquiva pour lui infliger une fente perçante qui toucha le flanc droit de la drow et l'envoya bouler au sol. Il va vit grimacer et repris son souffle, mobilisant à nouveau sa force pour une nouvelle attaque. Il voulais désormais tout donner pour une ultime attaque à la main de puissance, combiné à la furie hostile, avant que la sorcière ne se reprenne ou même ne l'affaiblisse avec un sort. Son état était tel qu'il allait charger comme un taureau furieux pulvérisant tout sur son passage!
  21. Selene

    Mud Day

    Impressionnant cette course! Bravo Keril ^^
  22. La Drow avait esquivé son attaque avec habileté, mais elle avait du se retrancher au bout du pont, ce qui laissait un peu de répit à Han le Vaste. Il examina rapidement sa blessure et se prépara à protéger efficacement son autre genou qui lui permettait de tenir debout. Soudain, il se sentit bizarre, comme troublé et en un instant l'elfe noire vint foncer sur lui, visant toujours les interstices entre son armure. Han avait de bons réflexes, mais il se sentait lent alors qu'il subissait le sort de son ennemie. Il n'arrivait pas à la toucher, ratant son coup à chaque fois. Il essaya de la charger mais la fourbe magicienne en profita pour esquiva et frapper bas, et c'est de justesse que le guerrier plia le genou in extremis. Hycate n'abandonnait pas et fondit sur sa proie avec une vitesse accélérée, enchaînant les attaques au katar. Si Han parvint à esquiver les premières, il s'essoufflait, bien moins agile que son adversaire. La Drow finit par faire mouche et la lame s'enfonça sur le flanc droit du guerrier, lui arrachant un cri et une nouvelle gerbe de sang qui alla choir au sol. En son for intérieur, il commençait à avoir un peu peur. Il perdait de plus en plus de sang et s'affaiblissant, tout en devant compenser et son genou et son coté. De son coté, Moira la Pieuse s'attaquait à son dernier voletou, les autres avaient finis par fuir, elle avait suivi à l'aide de coups d'oeil le combat de Han et s'inquiétait pour lui. A peine débarrassée du volatile, elle lança sur lui son plus gros sort de soin qui lui redonna un peu de force. La connivence entre eux deux était telle que Han put réagir au quart de tour et projeta un coup de son bouclier en plein sur son adversaire. La Drow se prit le bouclier de plein fouet et chuta à terre sous la force de l'impact. Han en profita et chargea sur elle avec une onde de choc pour la désorienter . Par contre, Moira avait avec ce soin épuisée la presque totalité de son mana, sa bataille avec les voletous l'ayant déjà bien entamée...
  23. MAPAAAAATE plein de bavouilles!
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