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Terre des Éléments

Pour une poignée d'os ...


Ignis
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De ma chambre d'Auberge, j'observe le ciel, le vent se lève, les nuages sont chassés à grande bourrasque.  La complainte du vent s'en devient mélodieuse, elle me rappelle la voix ténébreuse du Baron. Ce qui me tire un large sourire.

 

Je scrute, interroge le voute céleste et même dans la pénombre  naissante, quelques Etoiles déjà luisent. Déjà, elles entament leur doux murmure qui sonne à mon oreille comme une mélopée extirpée du fin fond du firmament pour me faire me souvenir de l'importance du temps.

 

Je suis partie longtemps, et biens des choses me manquent pour parfaire quelques breuvages de mon invention. C'est l'occasion idéale en ce Crépuscule d'aller me réapprovisionner, car le fond de l'air n'est guère trop frisquet. Cela me suffit à lever mon hésitation. Une nuit bien claire, sans le moindre ombrage à l'horizon. Du moins, C'est ce que je m'autorise à penser. De mon propre chef, je préférerais  une nuit maussade, la brise apaisante, hurlant dans le branchage des arbres. Mais point ne peux décider en totalité du temps qu'il va faire sur les landes.

 

En cette nuit qui s'avance, j'ai besoins d'ossements. Mais guère n'importe lesquels... C'est pour ceci, que j'ai quitté ma demeure. Autant prendre directement ce qui me manque, pour que je puisse regagner ma chaumière avant l'Aube. D'après la lecture d'un vieux grimoire dont on en compte plus l'âge, ces créatures, sont agressives. Heureusement qu'il y ait cela car sans ceci, la chasse serait fortement ennuyeuse.

 

C'est en soupirant, que je quitte ma chambrette, j'hésite à régler mon dû, car finalement je n'ai point pu profiter de l'immense bassine en bois, qui fait office de baignoire. Il est bien dommage car elle est d'une grandeur inhabituelle, cela me fais penser que la prochaine fois, il sera bien plus aisé que je sois accompagnée...

 

Mes pensées se font taquines, et point ne peux me permettre pour l'heure, de me laisser aller aux joies volages. Je me dois de garder ne serait-ce qu'un minimum de concentration... Pour finir, je dépose quelques piécettes à la gérante de l'endroit, puis passe la porte qui me sépare de l'extérieur.

 

Aux travers de la plaine, je me fraye un passage, aucune broussaille pour égratigner ma chair, aucunes ronces pour me faire saigner, juste un chemin bien dessiné qui me mène droit à l'endroit souhaité. C'est bien trop facile, et cela m'ennuie, la moue sur mon visage ne fait que corroborer mon humeur.  

 

C'est sans ambitions que je commence à user de mes sortilèges pour parvenir à désosser les bestioles en question. Je n'en retire que peu de satisfaction, si ce n'est le bruit de craquement que font les os quand ils se brisent, mais cela n'a réellement aucun intérêt.  Ils n'ont rien d'humain ... Mais savent se faire bien vils. Au moins cela ... Je ne compte guère plus les chocs que je lâche dans une incantation, ils m'offrent tout de même une insoutenable douleur que j'accueille avec  satisfaction. Une coulée de mon sang abreuve le sol, nourris la Terre, et puis s'échoue certainement aux tréfonds du monde.

 

Comme un appel balayé par le souffle du vent, au loin, une résonnance. Dans l'air une odeur que je reconnais bien. Je n'ai point souvenance, d'avoir crié, et pourtant, il s'en vient...

 

Le Fier Guerrier, marque de ses empreintes la roche en émoi, je tourne la tête puis le salue d'un mouvement de tête. Point ne refuserai son aide, car je suis lasse de broyer maintes carcasse, pour n'obtenir que de la poussière.

 

Ainsi s'achève mon entêtement face aux squelettes avaricieux.

 

Malicius se charge de les dompter, Ils sont bien plus docile face à une épée de cette envergure. Cela me fait sourire, et puis, ceci rend les choses plus élémentaires...

 

Quelque chose attire mon attention, là, un peu plus loin. Une direction que semble me montrer le mouvement des arbres jouant avec le blizzard qui se lève. Alors, je pose une main sur l'épaule du Guerrier. Lui aussi à ressenti les effluves embaumant l'air. Lui, déjà sais ce qu'il me faut voir. Alors, sans un mot, mais juste nos regards se croisant. Nous prenons le chemin qui va à l'Est. ..

 

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