Destinée...

[Ombre]

Du sang...encore du sang sur mes mains...

La guerre, le feu....ça ne finira donc jamais.

La tentation de fuir est grande en cette soirée ensanglantée....

Laissez ses compagnons d'armes ici....pour ceux qui vivent encore....se retirer...loin, très loin, au-delà des océans, succomber à cette envie de tout plaquer pour aspirer à une existence meilleure...moins dure, plus heureuse.

Ombre s'assit un instant contre la roche maculée de sang...son sang....ou celui d'un de ses compagnons...il ne savait plus, mais ce n'était pas le moment de s'apitoyer sur son sort, il lui fallait prendre une décision....et vite, afin d'éviter de perdre encore plus lors d'une prochaine bataille.

Il allait partir....Où il le savait déjà, mais avec qui ? Dans quel but ? Ombre réfléchit, qu'avait-il en dehors des Etoiles....Rien ! Qu'allait-il faire ? Errer sans but sur une île paradisiaque...le panorama est tentant mais ne va-t-il pas en devenir lassant ? Déposer les armes ? Oui, il le voulait...du-moins une partie de lui le voulait, l'autre était là, toujours là, plus vaillante que jamais, qui lui disait de repartir au combat, de ne pas laisser tomber les siens qui comptaient sur lui plus que jamais dans cette sombre période...Ombre était tiraillé par ses deux entités...Comme toujours l'une d'elle allait prendre le dessus...Mais laquelle ?

Ombre entreprit de se trouver un abris pour la nuit, le froid commençait à se faire sentir dans l'humidité et la puanteur des marais. Ombre prit place dans un amas de feuilles, non souillées par le sang, et s'assoupit pendant un long moment. Ses songes furent emplis de rage, de fureur mais aussi de désespoir...du sang par terre, des litres de sang et puis, au bout de cette rivière pourpre, une lumière, une Etoile, qui l'appelait, il était temps pour lui d'accomplir son devoir, de continuer à servir ce pourquoi on l'avait envoyé ici-bas...

Ombre s'éveilla dans la nuit encore noire, comme une lueur pour ceux qui luttent encore...

Il saisit sa cape et son masque...mais ils avaient disparus...comme si les Etoiles lui demandait de révéler sa véritable nature à ses compagnons....le temps était venu...enfin....

Ombre se leva, ramassa fièrement son arme et son baluchon, parti vers le nord, là où les Etoiles brillaient de milles feux....Désormais il serait plus fort, il le savait, il le sentait...

Son combat prenait enfin une autre dimension, plus de pitié, plus de remords seulement le désir de servir les Etoiles, encore, jusqu'au bout....pour trouver sa voie, pour réaliser sa destinée, pour exister...Encore une fois....

[Ignis]

Que t'es-t-il arrivé Ombre ?

Cette nuit semblait pourtant bien sereine et sans nuage à l'horizon. Rien n'a laissé croire que cette illustre nuit là, tu serais emprunts aux doutes et à cette mystérieuse volonté.

Un combat comme bien souvent, du sang comme à chaque fois pour purifier la douleur.

Des frères et des sœurs qui en l'espace de quelques secondes côtoie la mort pour en apprendre plus sur son propre destin.

Les Marais sont ode à la faucheuse et à la versatilité, ne le sais-tu donc pas mon Ami ?

Plonge au fond de ton utopie et accompagne simplement ce que tu discernes, ce que tu saisis, ce que tu désires.

Les Etoiles te chantent leur complainte éternelle, jamais elle ne cesseront..

Et ainsi tu t'éveille.

Le crépuscule n'est pas mort. Néanmoins tes yeux te montrent déjà l'aube qui s'éveille.

L'espace et le temps, la nuit, et le jour, l'hésitation et le tiraillement qui ne cesse de ronger ces pores jusqu'à ce qu'enfin elle se révèle.

Tu sais qui tu es Ombre, tu sais ce qui fait de toi cette vigueur coruscante.

Garde en toi ce en quoi tu as foi.

Ne cligne plus des yeux lorsque cette sombre lumière se pavane devant toi.

Ne recherche plus à paraître ce que tu ne peux point être.

Laisse donc parler tes perceptions.

Nous n'avons jamais cessé d'être en marche, nous avons toujours prêché nos ambitions contre vent et marées.

Le doute à aimé s'initier dans l'esprit de ceux qui ne croyaient plus en l'équilibre.

Vaillance et nos croyances, plus de mythe rien que notre réalité.

Le vent souffle encore une fois pour réchauffer nos âmes essoufflées. La Terre vibre encore sous les empreintes que tu laisse sur ton passage. Regarde l'eau qui s'écoule à la même hâte que tu use lorsque le carnage t'appelle. Le Feu quand à lui éclaire ta nuit lorsque tu t'obscurcis.

Les Flammes te font grâce de leur balai langoureux quand tes yeux perce le rouge.

Nous sommes tous ceci.

Nous sommes unité et complément.

Mon étonnant Angélus s'envole loin dans l'horizon.

Bercé par les vols des corbeaux recherchant nichoir bien plus loin que les Terres centrale.

L'Odeur d'un marais flétrissant me monte au nez. Et Ombre se dévoile.

Ce ne sont guère Chimère qui maraudent au vent, mais bien Orémus obscure pour que mon frère voit mes foulée chasser le sable des ruines qui mène au centre de tout ce que nous devons parfaire.

La route est encore bien longue, Les heurts seront encore bien nombreux. Cela n'empêche en rien la conjoncture qui se trace au sein du firmament.

Je souris à présent, j'ai la certitude qu'il m'a entendu. Je me retourne alors, puis traverse le temple avec désinvolture. Notre temple. Celui ou Baron sommeille quelque fois. Celui ou pour la première fois, j'ai croisé la dualité.

Il n'est pas encore tant pour moi de quitter le sommet de notre sanctuaire.

Patience est maitre mot.