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Terre des Éléments

Dis moi vieil homme


Leif
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Cent huitième journée au sein de l'Empire.

Une nouvelle fois, Leif était assis devant le lac des cavernes cristallines. Bien décidé à y rester cette fois-ci.

Les derniers événements l'avaient secoués, il avait frôlé la mort voila peu. Un carreau avait sifflé à ses oreilles, alors que le suivant l'avait atteint à la poitrine, entaillant l'armure qu'il portait. Pour un peu, sa cicatrice aurait été réouverte.

Cette cicatrice, si ancienne, si douloureuse, mais si importante pour sa vie.

L'esprit du combattant replongea dans un passé fort, fort lointain, mais encore bien présent.

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"Hey, gueule d'ange, tu bouges oui? Le bois ne va pas se fendre seul. T'as huit hivers maintenant, tu vas venir avec moi et vite, tu vas me porter mon bois."

"Non Pryten, je ne suis pas ton esclave. J'ai déjà coupé le mien, tu n'avais qu'à le faire plus tôt, au lieu d'aller à la taverne."

Pryten était le fils du chef du village. Insolent, égoiste, et puéril malgré ces quinze hivers. Il détestait Leif, et c'était réciproque. Mais pour qu'elle raison? Et bien, Pryten, bien que très fort, savait que d'ici quelques temps, il devrait sans aucun doute affronter le jeune Leif pour décider qui sera le nouveau chef du village. Mais le haïr à ce point, Leif ne le comprenait pas, au fond, il ne lui avait rien fait. Au contraire, il avait toujours supporté les insultes et autres coups sans broncher, pour ne pas décevoir ses parents.

Pryten lanca un regard noir sur le jeune barbare, et s'en fut à sa tâche.

Quelques jours plus tard, Leif se promenait paisiblement dans le bois, en compagnie de son jeune chien, Ydel, que lui avait offert sa mère. Il jouait paisiblement avec lui, lui lancant un morceau de bois que le chiot ramenait rapidement.

"Tu es prêt, aller, va chercher!"

Le morceau de branche vola loin entre les arbres, alors que Ydel se lancait une nouvelle fois à sa poursuite. Il disparu un peu plus loin dans les fougères, lorsque qu'un jappement se fit entendre, puis un bruit sourd.

Leif courut à toutes jambes dans la direction ou le bruit avait été émis, et s'arreta, comme foudroyé.

Son jeune ami était allongé, gisant dans son sang, mort.

Pryten se tenait à côté, une hache à la main.

"Oh, excuse moi gueule d'ange, je l'ai confondu avec une buche, il faut dire qu'il n'était pas bien joli."

Dit-il avec un sourire froid et pervers.

Les yeux d'un blanc éclatant du jeune Leif se clorent, laissant s'échapper des larmes chaudes et salées, puis il bondit, poussant Pryten au loin.

"Alors ça gueule d'amour, tu vas me le payer"

Pryten se jeta sur lui, Leif tenta de fuir, lorsque une brulure le fit tomber sur le dos, une entaille profonde et douloureuse venait de s'ouvrir sur sa poitrine, la cisaillant nettement sur une distance impressionante.

Fou de rage, le jeune barbare se releva, lentement, très lentement, puis fixa son nouvel ennemi droit dans les yeux.

L'instant d'après, ses mains se resserraient sur la gorge de Pryten, qui fut trop surpris pour réagir. Lentement, son corps glissa sur le tapis de feuilles mortes, puis il finit allongé sur le dos, les yeux ouverts, dans une expression de terreur.

L'étreinte se dessera alors, Leif, droit et fier, regardait son premier cadavre devant lui. Il n'éprouvait pas de regret, mais un profond sentiment de jubilation, mais il ne savait pourquoi.

Un peu plus tard, le village appris le tragique évènement. Leif fut condamné à cacher son visage, qui était dorénavant celui d'un être cruel, d'un démon, camouflé par celui d'un ange.

Il suivit le druide du clan, qui le mena à sa demeure.

Là, il lui fit don d'une cape magnifique, ornée d'une capuche, qu'il ne devait enlevé en présence d'un quelconque être.

"Dis moi vieil homme, suis-je vraiment un démon?"

Leif avait prononcé ces paroles sur un ton très destabilisant pour le druide, mais celui ci reprit ses esprits, et répondit.

"Mon cher enfant, cela, je n'ai nul besoin de te le dire. Si tu dois le savoir, tu le sauras."

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Leif reprit ses esprits. Ressasser le passé lui avait fait du bien. Il ne s'était jamais alors rapellé ces paroles, mais en ce jour, elles avaient prisent leur sens.

"Vieil homme, j'avais sans doute raison."

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