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Terre des Éléments

Elwing, une pluie d'étoiles...


Elwing
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Je naquis sous un ciel baigné de lumière et l'on me nomma Elwing, ce qui signifie « Pluie d'étoiles » dans ma langue d'origine...

Des lunes que je marche sous les arbres millénaires de mon enfance, enlacés par les lianes et la végétation luxuriante. Je m'attarde une dernière fois auprès de ces êtres protecteurs, m'imprégnant de leur bienveillance. Ni le silence apaisant, ni la douce lumière tamisée, ni même la familiarité de ce sanctuaire ne parvient à couper court au malaise grandissant et paralysant petit à petit mon esprit.

Encore quelques pas et je franchirai la limite du territoire appartenant à mon peuple, quittant pour toujours le monde où j'ai grandi. Quelques pas... Je me retourne et observe cet endroit qui jadis accueilli mes éclats de rires insouciants. Cette vision restera à jamais ancrée au plus profond de mon être.

Le passé n'a plus d'importance désormais, et je le fuis à mesure que je m'éloigne du cœur de cette sombre forêt. J'espère ne plus y repenser, il me rattrapera bien assez tôt...

Mon périple est long et semé d'obstacles que je franchis aisément.

Aucun chemin n'est tracé, la nature gouverne seule ici, et les êtres vivants ne peuvent exister sans une parfaite harmonie avec elle. Le chant des rivières accompagne celui des oiseaux, les papillons blancs dansent au rythme du vent faisant tournoyer les feuilles mortes...

C'est un spectacle merveilleux, je sens la forêt qui s'anime, l'esprit de la nature est en moi emplissant mon âme d'un sentiment de liberté.

Oui, j'ai choisi de vivre, de partir pour être libre.

Les sages m'ont dit que la seule liberté que nous concède la vie, est de choisir nos remords, mais je ne parviens pas à éprouver de regrets pour mes actions passées et c'est vers de nouvelles terres que je m'en vais.

J'avance toujours dans la même direction, vers le Sud, m'orientant à l'aide de la mousse sur le tronc des arbres. Celle-ci se fait plus rare, plus sèche, moins verte.

Le soleil devient plus présent, illuminant la forêt d'un éclat doré et laissant apparaître quelques tapis de fleurs colorées.

Après avoir traversé une vaste prairie, je gravis une colline et me trouve face à un paysage aussi déroutant que fascinant.

Un ciel ensoleillé, sans nuages, rencontrant une mer de sable.

L'effet est saisissant et mon cœur s'emballe.

Ce spectacle chaotique s'opposant à la verdure présente quelques pas en arrière, ne peut être que l'œuvre d'une puissante magie.

J'avais entendu parler de ces grandes montagnes de sable auparavant, elle furent nommées « dunes » par les anciens. Le désert n'était qu'une vieille légende, que l'on racontait aux enfants afin de les effrayer, ou d'attiser leur curiosité.

Une terre infiniment grande, vide de toute vie, autrefois plaine prospère... Les habitants profondément corrompus subirent le courroux de leur Dieu qui les noya sous le sable.

Je n'avais jamais vu tel paysage avant ce jour, des dunes partout, contrastant avec le domaine verdoyant que j'ai toujours connu.

Personne ne m'a jamais parlé de ce qu'il pourrait y avoir au-delà de cette mer de sable, mais il me faut la traverser, je ne peux rebrousser chemin.

Je retire mes bottes, gênée par le sable qui s'y infiltre et continue vers le Sud, avançant en ligne droite du mieux que je peux.

L'air est aride

Je marche, encore et encore...

Les lunes se succèdent, sans nuages, et toujours rien. Le désert à perte de vue.

Je ne sais combien de montagnes j'ai gravis, ni combien d'autres il y en a. J'ai consommé mes dernières ressources d'eau et de nourriture il y a cinq lunes déjà.

Mon corps est fatigué par cette survie imposée, encore quelques pas... avancer, ne pas s'arrêter...

Je finis par m'écrouler dans le sable et m'évanouit sous ce soleil écrasant.

***

J'ouvre les yeux dans un endroit étrange.

Ma vision n'a aucune peine à s'accommoder à l'obscurité, la nyctalopie est une seconde nature chez moi.

Je me redresse sur ce qui semble être un vieux lit de fortune, et observe mon environnement.

Une tente, comment suis-je arrivée en ce lieu ?

Certainement pas toute seule...

Réalisant ma faiblesse soudaine, je cherche mon couteau de chasse, mon arc ou tout autre arme que j'avais sur moi, susceptible de me rassurer. Rien... Cet abri est vide, aucun bruit aux alentours.

De vagues souvenirs me reviennent en mémoire et tout en me massant les tempes, j'avise un parchemin à côté.

Peut-être la réponse à certaines questions qui affluent massivement dans mon esprit...

Mes oreilles toujours à l'affût du moindre bruit suspect restent aux aguets tandis que je déroule l'objet de ma curiosité.

Je déchiffre avec peine les premiers mots d'une écriture simple et rustre, ne ressemblant pas aux écrits harmonieux et sibyllins de mon peuple.

Après quelques instants de réflexion, je réalise qu'il existe une contrée après cet immense désert dans lequel je me suis perdue.

Ainsi j'ai échoué en ces lieux... Une terre d'éléments.

Je sors de la tente, et me retrouve éblouie par le soleil.

Un oiseau noir vient se poser sur mon épaule.

Je ne sais comment il a fait pour arriver jusqu'ici, mais je suis soulagée de le savoir vivant.

Un léger murmure s'échappe de mes lèvres.

-Vorondil... Heureuse de te revoir...

[Hrp] Elwing et vorondil

elwing10.jpg

Modifié (le) par Yteyk Amris
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