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Terre des Éléments

Uldarich von Rottenheim


Uldaric
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L'histoire d'Uldarich Von Rottenheim n'est pas des plus commune. En effet, son père, Heinrich Von Rottenheim, est le fils cadet d'une famille des riches aristocrates. Mais à la mort de ses deux parents, Heinrich fut lesé par ses frères et soeurs, et volé de tout son héritage. Il s'enfuit alors loin de son village natal et s'installa pour une nouvelle vie en tant que fossoyeur dans une petite cité cotière. Il y rencontra, et épousa Anna, jeune et jolie simple d'esprit qui s'était attachée à lui.

Ils eurent ensembles un fils qu'ils nommèrent Uldarich. Le jeune garçon avait le physique de son père, un peu gringalet, le regard biaiseux et des traits forts marqués. Aussi, c'est tout naturellement qu'on en conclut qu'il devait avoir l'esprit simple de sa mère, et il fut élevé loin des autres enfants. Seul un vieux précepteur qui avait eut un fils dans ce cas et qui prétendait savoir y faire venait de temps en temps lui apprendre les rudiments de l'éducation.

La solitude pesait sur les épaules du jeune Uldarich qui n'avait pour tout terrain de jeu qu'un cimetière sinistre.

C'est alors qu'il s'inventa des compagnons de jeu, en reprenant les noms qu'il lisait sur les tombes, partageant avec eux ses jeux, ses sentiments, ses secrets... Il passait des journées entières à creuser la terres, et les vestiges d'ongles au bouts de ses doigts témoignent encore du temps passé à rassembler les reliques de ses amis défunts.

Mais un jour, alors qu'il s'amusait tranquillement avec ses amis dans une crypte du cimetière, il dérapa et ouvrit par accident une alcove cachée. Celle ci renfermait un vieux grimoire aux pages à moitié rongées par le temps. Il entreprit de le feuilleter, puis de le lire, dumoins ce qui était encore lisible. Il y découvrit ce qu'il attendait depuis toutes ces années sans même le savoir lui même : une formule de magie noire qui pouvait faire revenir un mort à la vie !

Plusieurs mois durant, il rassembla les ingrédients nécessaires, et s'entraina quotidiennement à la bonne réalisation du rituel.

Un soir d'orage, alors que tout était fin prêt au bon déroulement de la cérémonie, Uldarich réussi son expérience. Le corps qui était allongé devant lui s'anima, il bougea une main, puis une jambe, et finalement se dressa devant lui, les paupières ouvertes sur des yeux décomposés.

Uldarich était aux anges, Elisabeth, son amie préférée, était vraiment magnifique, il lui semblait même qu'elle lui souriait. Il eut alors une longue conversation avec elle, surement la plus longue qu'ils n'aient jamais eu, et même si Elisabeth ne répondait que par des gémissements longs et monotones, il en apprit énormément sur elle.

Mais le lancement du sort avait fatigué le corps du jeune homme plus qu'il ne pouvait en supporter, et il s'écroula de fatigue au beau milieu de la crypte.

A son réveil, Elisabeth n'était plus la. Il sorti en courant de la crypte le coeur battant la chamade, la cherchant partout, fouillant chaque recoin du cimetière. Puis des cris, de peur, de panique, et de douleur... Se précipitant au dehors, il vit son amie aux prises avec des villageois. Elle en avait déjà tué plusieurs, mais d'autres arrivaient à grands renforts d'armes improvisées. Ils la mirent rapidement à terre, criant, vociférant des jurons ou des prières, ne s'occupant pas du jeune garçon qui essayait de se frayer un chemin jusqu'au corps. Arrivé devant le cadavre, Uldarich s'éffondra à genou, jamais de sa vie il n'avait encore connu la tristesse, et une larme perla sur sa joue... elle était son amie, celle qui avait partagé tant de choses avec lui, et maintenant, elle était... pourquoi ? comment avaient ils osé ?

Alors que les villageois se félicitaient d'être venus à bout du monstres, Uldarich savait au fond de lui que si Elisabeth les avait attaqué, c'est qu'elle avait une bonne raison, qu'elle avait du vouloir venger sa mort, et il entra dans une colère noire.

"Soyez maudits, tous autant que vous êtes ! Je vous hais, je vous tuerais ! tous !"

Puis il se rua sur le premier venu, tentant de lui asséner des coups de ses poings et de ses pieds. Mais il fut vite maitrisé, malgré toute la fureur qu'il mettait à se débattre comme un forcené.

A ce moment, aux yeux des villageois, le simple d'esprit devint un fou furieux, et il fut convenu qu'il était responsable du drame. Sa peine en serait le banissement...

Livré à lui même, loin de son cimetière, Uldarich se cacha plusieurs années dans les marais sombres et nauséabons. Il y retrouva Elisabeth, qui venait lui rendre visite régulièrement, troublant sa solitude et entretenant sa haine envers les hommes.

Puis, survint le cataclysme.

Uldarich y vu un signe du destin, le chaos engendré lui permettrait d'avoir sa vengeance ! il quitta ainsi un peu à regret ses marais pour rejoindre l'élément d'ou il tirait ses pouvoirs encore bien faibles : la terre. Aujourd'hui, son voyage commence, et je ne peux m'empêcher de me faire un peu de souci pour lui, malgré toute l'amertume de son coeur, ce n'est pas quelqu'un de méchant, et je pense que s'il lui arrivait malheur, il me manquerait.

Mais vous vous demandez surement qui je suis, moi qui semble si bien connaitre Uldarich. Eh bien, vous pouvez m'appeller Elisabeth...

Extrait du journal d'Elisabeth, Prélude.

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[Date à fixer], Extrait du journal d'Elisabeth.

Uldarich arrivera dans deux jours... il se mêlera aux autres humains. J'avoue que cela me fait un peu peur, j'ai peur pour lui, peur qu'ils lui refassent subir tout ce qui l'a déjà tant éprouvé. J'ai bien essayé de le convaincre de rebrousser chemin, mais il n'en fait qu'à sa tête. Soit ! de toute façon je serais toujours à ses cotés pour le soutenir et le conseiller, même s'il ne m'écoute pas tout le temps.

Il n'a que moi, il faut bien que je veille sur lui...

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  • 2 months later...

[Date à fixer], Extrait du journal d'Elisabeth.

Il avait marché plusieurs jours durant, en ne s'arrêtant que de temps en temps pour se reposer. Il avait l'habitude d'être dehors, de parcourir de vaste étendues seul, avec pour compagnon le vent qui lui chantait sa complainte aux oreilles. Au loin, il avait cru aperçevoir un hameau, quelques maisons éparses qui s'étaient rassemblées comme pour se rassurer contre les bêtes sauvages, en cette contrée désertique et hostile. Il était de celles la, de ces bêtes qui attaquent les chaumières à la nuit tombée en espérant chaparder quelques restes encore masticables.

Mais aujourd'hui, il faisait grand jour, et Uldarich s'approcha doucement d'une maison, s'assurant de rester bien dissimulés derrières les rochers qui parsemaient l'étendue de terre jaunatre. On y entendait non loin des cris d'enfants, deux enfants, qui semblaient se disputer un jouet, ou une bricole. Il les observa un moment, tendant l'oreille pour essayer d'entendre leurs propos, puis porta son regard sur la maison. Elle semblait vide de toute autre présence, comme si les parents y avaient laissés seuls ces deux garnements, sans chiens, sans défenses...

Il saisit sa chance... sortant de son abri, il incanta rapidement le seul maléfice qu'il connaissait. Deux petites boules noires se formèrent dans ses paumes levées vers le ciel, puis se dirigèrent vers chacun des enfants. Elles les frappèrent en pleine poitrine, exalhant leur dernier souffle de vie dans un spasme létal. Ses sorts n'étaient pas bien efficaces, mais les enfants étaient si fragiles, si vulnérables. Les deux corps tombèrent lourdement sur le sol, dans un bruit sec, semblables à deux marionnettes que l'on prive de leur fil sans crier gare.

Il s'approcha lentement des deux corps, et sorti une lame crasseuse du petit foureau qui pendait à sa ceinture. Il pouvait enfin commencer ! l'Ars Magna, le grand art... il jubilait de satisfaction, mais son visage restait inexpressif, fermé, concentré sur le labeur qui l'attendait.

Uldarich connaissait les vilainies des hommes, il connaissait la jalousie, le désir, et il allait y mettre fin.

De sa lame, il incisa délicatement un peu en dessous du menton, et remonta jusqu'au oreilles. Il leur dessina un joli sourire, à chacun, puis il tira doucement la peau. Elle était toute tendre, et venait toute seule, comme la peau d'un poulet que l'on vient de faire rotir. Il leur écorcha le visage, puis le crane, retirant méticuleusement la crinière blonde de l'un, le duvet brun de l'autre. Il les dépeça entièrement, jusqu'aux orteils, et jeta la peau maculée de sang dans le petit puit de pierre. Il savait que l'odeur attirerait bientôt les charognes, mais tant pis, son art était éphémère, comme la vie de tous ceux qui s'accrochent à leur propre médiocrité.

Il les allongea l'un à coté de l'autre, veillant à ne laisser aucune distinction entre les deux corps, puis mis la main de l'un dans la main de l'autre, en signe de fraternité. Désormais, plus rien ne pouvait les différencier, plus rien ne pourrait les séparer, plus de jalousies, plus de disputes, ils étaient semblables, ils étaient frères. Son chef d'oeuvre était terminé, et un sourire béat se dessina sur le visage d'Uldarich.

J'aime ce sourire, j'aime quand il est heureux...

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