Ce n'est qu'un aurevoir...

[Eallon]

Hrp//

Voici un petit rp que j'ai fait, le dernier sans doute que je vais faire pour ce jeu car je dois le quitter pour un moment indéterminé, peut-être même pour toujours. Je le quitte pour des raisons personelles comme le manque de temps et les difficultés de plus en plus fréquente qu'a ma connection à domicile.

Ce n'est ni un rp pou faire du chialage ni pour critiquer. Ce n'est pas parce que je quitte que je dois faire du grabuge. C'est un simple rp pour terminer les histoire de mon personnage déchu. Je trouve ce jeu super et j'admire le travail des administrateurs. L'ambiances aussi était super avec vous, les autres joueurs.

Ce rp est aussi ouvert à tous et je vous encourage à le écrire par la suite même seulement pour quelques lignes...

Hrp//

Eallon s'approcha prudemment de la place centrale de Melrath Zorac et il colla devant les statues de la fontaine une lettre. La voici :

« Lettre destinée aux sujets de la Terre des Éléments

Le énième jour d'un tel mois sans importance maintenant...

Comment peut-on se perdre alors que l'on pensait avoir tout vu? Comment peut-on se perdre alors que l'on pensait déjà avoir tout perdu? Que de questions où même les réponses ne cessent de se perdre elles-mêmes... Me suis-je bel et bien égarer, moi qui pensais ne jamais me perdre? Me suis-je bel et bien perdu sans pourtant tout perdre de vu?

Oui, il faut se l'avouer, je me suis réellement perdu dans toutes ces marées de souffrances où les arbres de la douleur tordus et abjectes brouillent sans fin le soleil. Où le sang ne cesse d'imbiber les racines de notre monde tel une âpre nourriture empoissonnée. Où la rage, la colère, la tristesse, la haine et la cupidité sont les vents qui nous bercent et où la peur est une pluie qui ne cesse de nous glacer, embrouillant notre regard et ralentissant notre pas. Mais qu'est devenu notre monde où brillait pourtant l'espoir tel le soleil de notre vie? Où notre mission valait plus que notre simple vie et où à seulement scander notre patrie, nos être se soulevaient tellement celles des guerriers d'antan.

Ce monde, je l'ai perdu et avec lui, je me suis perdu. Moi qui rêvais de tout changer avec mes pensées. Moi qui pensais pouvoir me battre contre la souffrance et faire taire tous ces cris dans la nuit, soigner l'agonie. Moi qui pensais qu'il suffisait de croire pour espérer, je sais maintenant que croire et espérer sont deux choses que l'on ne peut plus mélanger.

Cela fait maintenant des semaines que je n'étais point sorti de notre repaire. Mon corps pourtant reposé doit toujours endurer mon esprit de plus en plus las, de plus en plus seul. J'ai perdu le gout de me battre contre l'humanité. Maintenant, entendre, voir et sentir ne cesse de me faire défaillir. Mon monde n'est plus et mes illusions non plus. Cela dure depuis le jour où je me suis éveillé en train de frapper un ennemi. Le jour où c'est mon être que j'ai brulé et où tout c'est envolé. C'était le premier jour d'un long exil et le dernier d'une longue quête, perdue à jamais.

Rien que d'y penser, j'entends déjà dans ma tête les paroles des incrédules, « mais il est fou celui la » ou « il n'est qu'un lâche qui abandonne sa patrie ». Je ne suis point fou, je suis seulement un représentant de la terre qui souffre maintenant autant qu'elle. Quelqu'un qui à perdu sa raison de vivre avant le temps... Oui, j'ai vécu de bon moment mais maintenant, ma place n'est plus parmi les êtres de sangs. Peut être ai-je une autre destiné que pourchasser la mort.

Mais de toute façon, je n'ai point à justifier ma nouvelle façon de voir et ma décision est prise. Je ne regretterai rien et ne regretter moi point. Par contre, sachez que nul ne pourra me faire changer d'idée car la seule personne qui pourrait le faire devrait penser comme moi et si elle pense comme moi, elle ne voudra rien changer. J'ai enfin trouvé mon salut loin de ce recycleur d'âme qui nous ramène toujours ici, l'âme toujours meurtrie. Je pourrais enfin échapper à ce cycle infernale et vivre heureux...

Adieu mais sachez que je serai quand même toujours la pour ceux qui voudrons de mon aide...

Eallon, fier Initié de Rayssoen »

Quand Eallon fut revenu dans l'antre des Initiés il s'approcha de Haniss et entama une oraison sacrée destinée à lui donner du courage. Puis, il s'éloigna de l'arbre vers la droite, traça un cercle et une étoile sur le sol et entra dans ce pentacle. Ensuite, il but une fiole contenant la sève de Haniss qu'il avait récupérée pendant la nuit et il récita par la suite, à voie haute, une formule :

« Que mon être ne fasse plus qu'un avec la terre

Celle qui était et sera toujours notre mère

Et que mon corps devienne en liaison

Avec le ciel et toutes les saisons.

Que Rayssoen, je devienne le gardien de ton but

En devenant la plus éternelle et vivante des statues. »

Quand Eallon eu fini de prononcer ces mots, sa peau se couvrit d'écorce et ses bras s'allongèrent. Ses pieds dévièrent des racines et ses cheveux des branches. Puis, après quelques secondes, tout fut fini, cet Initié était devenu un arbre pour ne faire plus qu'un avec son élément. Il avait trouvé son propre salut... Par contre, celui qui sait entendre pouvait, par jour de beau temps, percevoir dans ses branches les susurrements de quelques mots :

-« Ceux qui ont besoin d'aide peuvent encore me réveiller, pour quelque temps je pourrais encore les épauler. Ou peut-être reviendrais-je un jour, qui sait? »

Modifié (le) 2 octobre 2008 par Eallon