Plaines de Sang

[Guix]

Belle journée ensoleillée.

Le vent frais du matin caressait doucement mon visage.

J'étais là, assis sur le sable.

Mon regard était porté vers l'avant, regardant cette dune de sable et le spectacle qui s'offrit à mes yeux.

Plus je le regardais, plus je me sentais détendu et tranquille.

En effet, la simple vision de ce jeune guerrier se battant contre ces Mostikos me rendait joyeux.

Je n'ai pas pris la peine de lui demander ses origines.

Il m'a seulement dit qu'il venait de quitter ses terres natales pour partir à l'aventure sur Melrath Zorac.

Et de voir à quel point le gout de l'aventure l'avais rendu si fougueux et plein d'entrain me rendait serein quant aux futurs combattants qui viendront fouler ce sol.

Il vit, non loin de lui, un cactus d'une taille supérieure a la normale, et décida de l'affronter.

Même s'il compris rapidement qu'il n'était pas de taille face au cactus, il ne put s'empêcher de lui adresser un signe de défi à l'épée, se jurant qu'il reviendrait se frotter à lui pour le terrasser.

J'éprouvais un peu d'admiration face à tant de fougue de la part de quelqu'un de si jeune ...

Après qu'il eut fini de s'entrainer, le guerrier s'approchait de moi, m'adressa un large sourire et un rapide remerciement avant de partir en direction de l'aubergiste de ses terres récemment ouvertes au plus jeunes d'entre nous.

A ce moment là, j'aurais pu me croire au paradis, ou dans un rêve ...

" ... Les lâches ... "

Un nuage venait cacher le soleil, obscurcissant le ciel.

Le vent avait cessé de souffler.

Je relève mon corps lourdement, avant de me retourner pour partir.

Oui.

J'étais bel et bien dans un rêve ...

Ce que je voyais avant n'avait plus rien à voir avec le spectacle morbide qui s'offrit a mes yeux.

Le sable était couvert de sang. Des dizaines de corps de jeunes combattants jonchaient le sol de ses plaines.

L'odeur si forte du sang prouvait que certains de ses meurtres ne datant à peine que de quelques heures.

Tant de meurtres de personnes foulant à peine le sol de Melrath ... Quelle lâcheté ...

Je m'avançais rapidement a travers ses plaines, avant de m'arrêter près du camp des nomades pour y trouver une chambre.

Je suis bel et bien conscient que ma tache s'avère difficile, les guerres ne s'arrêteront pas du jour au lendemain.

Mais pour le moment, je dois me préparer, physiquement et mentalement.

Seul ...

Modifié (le) 1 août 2008 par Guix

[Maryla]

Maryla était depuis quelque temps sur les terres de Melrath Zorac. Elle avait été si enjouée de venir sur les grandes terres dont parlaient les plus grands. Elle s'était imaginé une terre remplie d'entraide et de beauté. Pour la beauté, elle ne fût pas déçue au début. Il est vrai que cette terre était belle et regorgeait de vie naturelle.

Par contre, au bout d'un moment elle se rendit vite compte que la beauté était là seulement quand il n'y avait pas de meurtre. Au cours de ses premières promenades, elle remarqua que beaucoup de corps jonchait le sol par endroit ce qui était impensable pour la jeune femme. Elle s'aperçut bien vite qu'elle était elle-même la cible d'attaque quand elle ne sortait pas accompagnée. Heureusement pour elle, elle rencontra quelques personnes qui voulurent bien l'aider.

Elle se lia notamment d'amitié avec une autre Eau du nom de Serenannick. Bien qu'elle semblait être du côté des méchants, elle s'avéra une très bonne amie pour la jeune fille. Comme Maryla n'avait jamais attaqué ni tué personne elle évitait le sujet ne vouant pas offusquer son amie. C'était son choix personnel, il est vrai qu'en cas de défense elle y penserait peut-être, mais la chose n'était jamais encore arrivée.

Un bon jour, Seren vient lui parler d'un ami qui avait décidé de créer sa propre faction : Larmes de Sang. Elle lui assura que selon elle c'était une faction qui pourrait plaire à la jeune femme vu ses idées en ce qui concerne les attaques. Maryla prit contact avec Guix pour discuter de ses idéaux concernant cette faction.

Après avoir écouté celui-ci parler et avec un certain temps de réflexion, elle décida de proposer son aide à Guix. Elle savait que la chose ne serait pas facile, et ce, sur tous les plans, mais elle croyait pouvoir aider et faire au moins une part, aussi petite soi-elle pour changer ce monde remplit de trop de violences à son goût. Les armes n'étaient pas la seule solution et elle voulait le montrer aux gens même si elle devait faire certains sacrifices pour cela.

[Azgaaroth]

Azgaaroth parcourait déjà depuis plusieurs mois ces terres, sans réel but.

Beaucoup de gens le detestait, mais après tout qui le connaissait vraiment ? Personne.

Toujours renfermé, il est difficile de le voir en compagnie de quelqu'un.

Mais il faut que je vous raconte le début...

Il se voulait être un homme libre et voulait vivre sa vie comme il l'entendait avant tout, mais ce qui ne devait pas arriver, arriva.

Le Néant, cet ésprit qui emprisonna sont corps afin de rassembler une armée de fidèle et de revenir parmis le monde des vivants pour y régner à mis un gros bâton dans les roues aux ambitions du jeune Ignien.

L'âme d'Azgaaroth fut enfermée dans cette boule de cristale et son corps lui était en possession de cet être maléfique qui semait chaos et destruction autour de lui.

Personne n'avait aperçu ce changement, les gens haissaient le Nécromant de plus en plus.

Mais, un beau jour il s'arrêta devant cette femme...Elle portait le même blason que l'Ignien à son arrivée sur Melrath Zorac.

Le coeur de l'Ignien ne battait plus depuis déjà longtemps, mais un battement se fit ressentir sur sa poitrine.

Il posa sa main droite sur son coeur et se regarda dans cette flaque de sang...

Se rappellant ses souvenirs heureux, une larme de sang coula...

C'est ainsi qu'Azgaaroth retrouva son corps et chassa le démon qui le hantait.

Quelques jours plus tard, il décida de rejoindre Guix, Maryla et Bankai déjà présent afin de mettre un terme à cette stupide guerre sans issue.

Et comme il le dit si bien : "Les mots et les belles paroles ne changeront pas le monde, c'est à vous d'ouvrir les yeux"

[Sayuri]

Les enfants, n'étaient ils pas l'incarnation de la pureté, de l'innocence, du bonheur encore brut ?

Elle qui aimait tant cueillir les fleurs...

C'était une vagabonde, sans parents, ni attaches.

Au début ils brûlèrent tous les champs. Plus une fleur, plus jamais.

Le bonheur fut perdu.

Elle qui venait de la terre, et croyait qu'elle était sa mère...

Ce n'était qu'une enfant âgée à peine d'une dizaine d'années, mais qui connaissait son âge ?

Elle vit, effrayée, la terre aspirer avec délices les mers de sang dont ils l'avaient couverte.

La pureté fut perdue.

Elle qui n'avait que des rêves...

Ce n'était qu'une créature à la peau pâle et aux cheveux d'ébènes.

Ils lui donnèrent un arc et des flèches et lui dirent de tuer ce qu'elle considérait comme les siens.

L'innocence fut perdue.

Elle n'en avait pas voulu, ils la forcèrent. On l'attaqua, elle tua. Une fois, la dernière fois.

Avait-on le droit de souiller l'enfance si tôt, devait-on déjà devenir adulte, faire tout comme Ils ?

Elle ne jura pas leur mort pour se venger, la mort était si fade. Elle ne pria pas pour que ces guerres cessent, comment croire en ces dieux qui ne faisaient que regarder le monde avec indifférence.

Il n'y avait ni bien ni mal, seulement un tableau gris, du plus sombre au plus clair, ils avaient détruit les couleurs, ils détruisaient la vie.

Avait-on le droit de tuer tous les enfants qui tentaient de montrer vertu et courage en courant vers ces terres maudites ? Les enfants avaient nourris la terre de leur sang, ils avaient ri et fêté leur mort, ceux qui se disaient du mal pour en avoir éliminé un de plus, ceux qui se disaient du bien pour vouloir éradiquer le mal qui avait envahi le monde.

Il ne fallait pas tuer, il ne fallait pas combattre.

Et chacun s'assiérait sur le sable, parfois doux, parfois agressif, sans se défendre sans se laisser tuer, et chacun main dans la main rêverait de la douce utopie d'un monde à nouveau fleuri.

Même si le temps passe, même si le temps meurt, elle sera toujours là, errant sur cette terre avec pour seul désir, qu'ils se souviennent qu'ils ont détruit l'enfance. Si seulement cela pouvait les ronger si fort qu'ils arrêteraient...

Même la haine, même la vengeance ne changera rien.

C'était sa faute, elle était l'un d'eux, elle était si jeune que ses idéaux pourraient se briser à chaque instant.

Un bref instant d'incertitude...une pointe de ses flèches...son tranchant le long de son bras...le sang qui coule...qui coule...la douleur...la douleur s'enfonçant profondément en elle...dans son sang.

Plus jamais de sang...plus jamais...plus jamais...trop de douleur...

Seulement s'allonger contre le sable chaud et tenter d'oublier la douleur en fermant les yeux. Mais la douleur était dans son sang, comme s'ils avaient fait un mélange des deux lorsqu'ils avaient voulu la corrompre.

Plus jamais de sang...plus jamais...plus jamais...trop de douleur...