Chroniques d'Eolia: attaque du campement du Souffle

[Angie Aurora]

C'était bien tranquillement installée dans ma chambre chez Gertrude, un livre à la main, qu'un bruit vint troubler ma lecture. J'écoutai attentivement. A nouveau le même bruit, ça venait de la fenêtre, comme si quelque chose avait heurté le carreau.

J'ouvrai la fenêtre et je vis immédiatement un soldat Eolien.

« Lieutenant, le Général Shiryu m'a envoyé ici. Je viens des montagnes, nos campement sont attaqués ! Je vais à la Cité prévenir les troupes... »

La fin de sa phrase se perdit dans la nuit. Quant à moi, je rassemblai rapidement mon armure et mes armes et sortit à toute vitesse de ma chambre. Dans le hall d'accueil je hélai le garde de service.

« Va faire préparer mon cheval immédiatement, couvre le bien, je remonte à mon campement. »

« Si tard Lieutenant Aurora ? »

« Dépêche-toi , le campement est attaqué, je n'ai pas une minute à perdre ! »

Tandis qu'il s'exécutait, un homme qui était accoudé au comptoir m'adressa la parole.

« Je viens d'arriver, le campement des Enfers serait également menacé, leur hommes se sont rassemblés pour le protéger, on croise beaucoup d'entre eux dehors ce soir, fais attention. »

Je lui répondis tout en finissant de m'équiper.

« Merci mon ami, mais comme tu dis, je pense qu'ils ont mieux à faire que de nous chercher querelle ce soir. Ils défendent leur bâtisse et j'espère que nous serons assez nombreux pour défendre la nôtre. Rien n'est moins sûr, tout le monde est à la Cité en ce moment, on y discute ferme du remaniement de nos armées. J'ai bien peur qu'il n'y ait pas grand monde dans les montagnes ce soir... »

Je sortis de la pièce et enfourchai mon cheval. Je galopai des heures dans la nuit noire pour rejoindre les sommets enneigés. J'espérais ne pas arriver trop tard.

Modifié (le) 20 avril 2008 par Angie Aurora

[Angie Aurora]

Je galopai vers le Nord de Melrath et entamai l'ascension de la montagne. Après quelques heures de chevauchée, les premières neiges firent leur apparition. Je ralentis un peu la cadence afin de ne pas glisser. La neige tombait à gros flocons. J'essayais de distinguer la forteresse des Flibustiers, près de laquelle je devais passer avant d'atteindre le sommet.

Bientôt, j'apperçus une faible lueur qui éclairait leur campement. Je ne m'arrêtai pas mais je criai en passant près de nos alliés.

"Nous sommes attaqués, rejoignez moi au sommet si vous m'entendez"

Je n'obtins pas de réponse.

Il me restait encore plusieurs heures de route avant d'atteindre les cimes. Cela me parut une éternité.

L'aube commençait à poindre lorsque j'arrivai tout en haut. Je menai mon cheval vers le campement de l'Escorte. Le Général Shiryu m'avisa immédiatement de la situation

Ils sont une dizaine à assiéger votre tente, nous ne sommes que quelques hommes ici, nous allons tenter quelque chose mais ne te fais pas beaucoup d'illusion. Je ne sais pas qui se trouve dans votre forteresse, nous n'avons pas pu approcher...

Bien, je vais tenter un percée dans la mêlée et me frayer un chemin jusqu'à l'intérieur. Il faut que je sache de quoi il retourne

Je m'approchai des arbres qui entouraient le campement du Souffle. Une meute d'enragés étaient affairés à fracasser les murs à coups de masses, en hurlant comme des forcenés. Absorbés par leur entreprise de démolition, ils ne m'avaient pas vue. Je respirai un grand coup , puis fonçai vers l'entrée du campement.

OUVREZ LES PORTES, C'EST ANGIEEEEEE

Modifié (le) 21 avril 2008 par Angie Aurora

[Angie Aurora]

Je me faufilai au travers de la horde ennemie. Prenant appui sur les armures et me glissant entre les cuirasses afin d'atteindre les portes. Celles-ci s'ouvrirent miraculeusement au moment ou je fonçai dessus.

Je pénétrai à l'intérieur puis aidai mes compagnons à refermer derrière moi.

Et là, ma surprise fut de taille

« Vous n'êtes que trois ? »

Cyrio me répondit :

« Deux et demi, Tigrrr a été blessé par un ours et il est dans un état comateux, il tient à peine debout... ».

« Bon, on vide le coffre, on sauve les meubles et on déguerpit. Berthus, tu porteras Tigrrr, je passerai devant pour vous frayer un chemin. Cyrio, prends tout ce que tu peux prendre, je fais de même. »

Cyrio et moi nous chargèrent comme des mulets avec le contenu du coffre.

« Bien. A présent, chargeons Tigrrr sur le dos de Berthus... snifff snifff, c'est bizarre, vous ne sentez rien ? »

A peine j'eus prononcé ces mots que le toit d'écorce et de lin s'embrasa. Le feu se propagea rapidement et la bâtisse devint un brasier où l'on suffoquait. Une énorme poutrelle enflammée tomba sur le sol, créant un mur de flammes entre nous trois et Tigrrr.

Le sort du Lieutenant était maintenant scellé.

« Eolia, prends soin de Tigrrr et ramène le vite auprès de nous... pas le temps de s'appitoyer davantage...

Berthus, tu fermeras la marche comme tu es les moins chargé d'entre nous à présent. Allez on y va... fini la montagne les enfants, cette année, je vous emmène à la mer ! »

Je bondis hors du campement suivie de mes compagnons. Je traversai à nouveau la meute d'assaillants, alourdie par mon paquetage mais déterminée à sortir de là. J'entendis derrière moi les cris de Berthus mais je ne m'arrêtai point.

Au campement de l'Escorte, je récupérai mon cheval et entamai aussitôt la descente de la montagne. Cyrio m'accompagnait.

Nous chevauchâmes une bonne partie de la journée avant d'atteindre la Cité d'Eolia.

Modifié (le) 22 avril 2008 par Angie Aurora

[Angie Aurora]

Enfin la Cité !

Nous mîmes pied à terre et nous approchâmes des Grandes Portes de notre sanctuaire.

Le garde de service ne manqua pas de me faire remarquer mon visage couvert de suie et mes cheveux qui sentaient le brûlé.

« Lieutenant, que vous est-il arrivé ? Vous avez le visage tout noir ! »

« J'ai joué avec des allumettes imbécile !

Je vois que la communication est bien passée, heureusement qu'on n'a pas attendu du renfort, vous auriez eu de l'Eolia rôti pour le dîner !

Sonne le tocsin pour rassembler le sénat. J'ai un rapport à faire devant l'assemblée. »

Je laissai Cyrio et pris le chemin de ma demeure. Un brin de toilette s'imposait avant de paraître devant les instances.

Modifié (le) 22 avril 2008 par Angie Aurora

[Angie Aurora]

Je pénétrai dans le Sénat plongé dans un brouhaha habituel. L'Assemblée était nombreuse, beaucoup de conseillers se trouvaient dans la Cité à l'occasion de pourparlers du remaniement des armées.

J'allai jusqu'au pupitre et attendit quelques instants le silence.

« La forteresse du Souffle n'est plus ! »

Chahut dans la salle.

« Par quel prodige a-t-elle pu... »

« Par le prodige qu'une tente quasi déserte ne se défend pas elle-même mon cher. Nous avons pu sauver ce qui restait à sauver mais nous avons perdu un Lieutenant et sûrement quelques hommes dans l'aventure. »

« Qui a fait ça ? » trancha une voix dans le fond de la salle.

« Est-ce besoin de citer des noms ? Je pense que vous pouvez le déduire pas vous-mêmes. Pour ce qui est du bilan chiffré, nous avons perdu des matériaux, principalement des matières brutes, pierres, racines, allumettes... pour le bilan humain, je peux déjà annoncer la mort certaine du Lieutenant Tigrrr , pour ce qui est de ceux qui ont tenté une action, je n'en ai pas la moindre idée.

Voilà tout ce que l'on peut dire de l'événement, je vais consigner tout ceci dans les chroniques que je tiens. Tout ce que l'on peut faire à présent, c'est de se promettre que cet affront ne restera pas impuni. Je déclare la séance levée. »