Tallulah Posté(e) 23 décembre 2007 Signaler Share Posté(e) 23 décembre 2007 La rencontreTant de lunes ont passées, que je ne me souviens à peine du regard protecteur de mon père, et du doux visage de ma mère. Il me semble pourtant que c'était encore hier que nous étions ensemble parmi les nôtres. J'ai tellement peur d'oublier les détails de mon enfance, ou ce que j'ai vécu avec les membres de ma tribu, que j'ai pris l'initiative de coucher sur papier ma mémoire.Mes parents se sont rencontrés un jour où ma mère était partie chasser. Seule pour nourrir ses frères et sœurs, elle était redoutable pour prendre au piège les animaux qui se retrouvaient sur sa route. Ce jour là, elle avait marché toute une journée dans l'espoir de trouver une proie facilement transportable et qui puisse durer assez longtemps sans se gâter. La chance, ou la malchance, la fit se retrouver face à un ours. Ella avait appris à se défendre seule, et savait manier aussi bien les armes que n'importe quel autre chasseur aguerri, mais cette bête là était réellement très imposante, et seule et fatiguée comme elle l'était, elle n'aurait pu y venir à bout.Sans détacher son regard de l'animal, elle sentit derrière elle, une présence. Mais son instinct lui disait que le danger se trouvait devant elle et non derrière. Elle serra plus fortement sa lance dans ses mains, prête à s'en servir. Mon père, rapide comme le vent qui était son élément, se retrouva à coté de ma mère.Ma mère, elle, récita une incantation qu'elle avait apprise de sa mère, qui l'avait apprise elle-même de sa mère et qui s'était transmise de génération en génération. Elle invoqua le pouvoir de la terre, élément naturel de ma mère, afin qu'elle puisse combattre l'animal. Après quelques minutes, qui lui parurent une éternité, le cadavre de l'ours se trouvait à leurs pieds. Mon père était un brave guerrier. Féroce et cruel quand il s'agissait de défendre ceux qu'il aimait ou ses convictions. Mais il devenait aussi doux qu'un agneau dès qu'il était en présence de ma mère. Atteint même d'une maladie incurable dès qu'il était à ses cotés... la timidité. Mais ce jour là, sa fougue et sa bravoure avaient réussi à transpercer comme une épée, non seulement le cœur de l'animal, mais aussi celui de ma mère.La suite telle que l'on me l'a racontée est bien évidemment d'une logique irréfutable. Ils décidèrent de vivre ensemble et après un an et quelques mois de vie commune, je fis mon apparition. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tallulah Posté(e) 23 décembre 2007 Auteur Signaler Share Posté(e) 23 décembre 2007 Le Grand VoyageMon peuple est un peuple nomade. Nous sommes donc habitués à parcourir de longues distances et à ne rester jamais bien longtemps au même endroit. Mais cette année là, il y eut un hiver très rude et précoce. Trop petite pour m'en rappeler, ma mère m'en a fais une description avec tous les détails, et je m'en souviens comme si j'avais pu avoir connaissance du moment. Le froid toucha rapidement le bétail et une pénurie alimentaire s'installa dans ma tribu. Leur instinct naturel de survie fit donc bouger mon peuple et nous dûmes nous en aller vers d'autres contrées. Mais le gibier se faisait rare ainsi que les baies et autres plantes sauvages comestibles. Nous éloignant toujours plus loin, marchant des journées entières, voire même des nuits, chaque pas nous affaiblissant toujours plus.Au bout de plusieurs semaines de marche, la cheftaine de la tribu décida d'établir un campement, pendant que trois chasseurs, les meilleurs d'entre eux, furent nommés et ainsi expédiés à la recherche de nourriture. Mes parents en faisaient parties naturellement ainsi qu'un troisième, un vieil ami de mon père.La chance tourna enfin à leur avantage. Ils rencontrèrent un troupeau entier d'ovins. Ils le ramenèrent au camp et ils mangèrent à leur faim pendant tout l'hiver durant, ainsi que par la suite. Après cette période difficile, ce fut des années fastes pour ma tribu. Mais peut-être que tant de chance, nuit à force. Et la suite des évènements sembla le prouver. J'ai perdue toute ma famille, mes amis, mon clan... Mais commençons par le commencement... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tallulah Posté(e) 23 décembre 2007 Auteur Signaler Share Posté(e) 23 décembre 2007 SeuleJe suis née dans une grande tribu des plaines les plus reculées de ce monde. Une tribu ou plutôt une communauté très soudée divisée en clans portant des noms de plantes, animaux, ou bien phénomènes naturels et vivant dans le respect de la Nature.Composée de puissants chamans, d'archers les plus rapides ou de valeureux guerriers, tous autant qu'ils étaient, formaient ma famille. Cette tribu, nommée "les Kha-Po" (Vallée des roses sauvages) vivait en une organisation égalitaire sans groupes sociaux hiérarchisés mais selon un système matriarcal et matrilinéaire, les femmes ayant une place importante dans la vie des tribus.Un peuple sage et qui a toujours été en accord avec la nature, un peuple qui a ses convictions, ses principes moraux et immoraux avec de bon et de mauvais coté comme tout à chacun. Mais ou la Liberté est primordiale. Ou la générosité et la solidarité sont quasi innée. Harmonie et partage au sein de la Communauté, c'est dans ce milieu que j'ai grandi.Un peuple sage certes, non sans oublier que les Kha-Po sont de féroces guerriers et qu'ils combattent, jusqu'à leur dernier souffle, pour sauver leur tribu, leur famille, leur liberté.Mon père m'a apprit à me battre avec des armes et avec mes poings. "Se battre pour défendre, se battre pour sauver, se battre pour tuer". Telle était sa devise, telle est la mienne à présent. Ma mère, elle, m'a enseigné le pouvoir des éléments. Animiste convaincue, elle faisait des offrandes à la Terre-Mère. Rites et cérémonies dont le but était de demander aux forces de la nature, comme la pluie ou le soleil, aux esprits de l'eau, de l'air, de la terre ou du feu de protéger sa famille.Mon élément est le feu. Aussi impétueuse que le volcan ou douce comme la lueur d'une bougie. Maîtrisable comme une allumette mais indomptable comme un torrent de lave... Je suis comme le feu... Ses bras peuvent nous réchauffer, nous éclairer ou d'un brusque changement nous anéantir. Sa couleur rouge inspire le désir et la tentation tout comme la violence et la passion. Il sait être voluptueux et destructeur à la fois. Il est là, devant nous...il existe... presque palpable mais pourtant insaisissable.... Le feu est mon élément. J'en suis sa Maîtresse et son esclave...Mais cette vie dans cette communauté où j'ai grandie, n'est qu'un souvenir à présent. Une nuit, tout a disparu. Oui tout... Hommes... femmes... enfants. Plus rien, ni personne. Longtemps je me suis posé la question si c'était une horde sauvage qui était apparue dans le village et qui avait décimé tout ce qui était vivant. Un nécromant puissant ayant rasé la Communauté. La Nature, elle même, se vengeant d'une quelconque offense.Mon apprentissage loin du village, a été mon salut.... ou peut-être pas. J'erre désormais seule à la recherche de ma famille, de mon clan. Chaque matin à l'aurore, je prie pour ma famille, pour moi. Ce même rituel que faisait ma mère, je le fais avant d'aller à la chasse.Je dessine un cercle et je prononce les premières incantations í” Feu éclatant en ta puissance, riant en flammes, s'élançant vers le ciel,Ta dent est acérée et dévore toutes choses sur terre, toutes choses transformables,Les maitrisant de ta force incorruptible,Les ramenant secrètement, à leur principes !Du midi, pays de la Flamme Flamboyante, irradie la chaleur de ta splendeur où résident les Esprits du Feu.Je vous convoque, vous, Habitants de la Lumière Astrale.Venez en paix, venez en toute quiétude, mais venez en votre multitude!Ainsi, Habitants de la Lumière Astral, par mon art puissant,Moi Tallulah je vous invite et vous invoque ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tallulah Posté(e) 23 décembre 2007 Auteur Signaler Share Posté(e) 23 décembre 2007 Nouvelles aventuresMe voilà arrivée sur d'autres terres inconnues. Une nouvelle aventure commence. Très affaiblie, je rencontre un paysan. Pour quelques pièces d'or et de quoi me nourrir il me demande de lui débarrasser d'une vermine qui pourrit son lopin de terre. Je m'exécute, en prenant soin auparavant, de faire une incantation pour la Terre. La besogne achevée, sa femme me remet quelques herbes en remerciement et je poursuis mon chemin.Là, en plein désert, un vieil homme agonisant, assoiffé qui crie à l'aide. J'incante une nouvelle fois, mais demande de l'aide à la Mère des Eaux profondes. Après quelques heures de chasse, je reviens vers le vieillard. Je le soutiens, trop faible pour tenir seul et lui donne à boire. Il me raconte une légende. Je bois ces paroles comme il a bu l'eau que je lui ai offert. L'histoire qu'il me raconte m'enivre et je me prends soudain à rêver que j'ai peut-être découvert une terre d'asile. Il me remet un pendentif et me dit de partir voir le gardien.Je me retrouve devant ce dernier et il me demande de décider entre quatre terres. Quatre terres différentes, dominées par un Elément. Je ne sais que faire, j'hésite un court instant. Après réflexion, je me dis que je suis trop audacieuse, impulsive, impatiente, combative et spontanée pour ne pas choisir le feu.Je traverse le portail. Ces terres s'appellent Ignis. Je suis enfin arrivée... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tallulah Posté(e) 8 janvier 2008 Auteur Signaler Share Posté(e) 8 janvier 2008 IgnisLes choses ne sont pas si faciles et je l'ai bien souvent appris à mes dépends. Mais ma vie, aussi insignifiante soit elle pour certain, suit son cours sur Ignis. J'ai rencontré des personnes avec qui j'ai noué des contacts très fort. Je pense qu'au-delà de l'élément feu qui nous rassemble, nous voyons le même chemin qui s'ouvre devant nous, avons les mêmes rêves pour l'avenir et partageons les mêmes valeurs. Je suis devenue plus forte au fil du temps. Les luttes sépulcrales m'ayant permis d'apprendre à me battre et à me défendre face à l'adversaire. Malgré tout, je n'aimerai pas en arriver là. Aujourd'hui je peux dire que je suis sereine. J'ai retrouvé une paix intérieure. La guerre est cruelle, le monde est cruel. Je suis au-delà de tout ça. Je veux l'être en tout cas. Se battre, pour moi, serait de l'ordre de l'obligation plus que de la nécessité. Obliger à me battre pour survire. N'est-ce pas ce que j'ai toujours fait en définitif ? J'ai entendu certaines rumeurs. Quelques personnes se sont aventurées sur Melrath Zorac. Lieu de perdition et de massacres en tout genre, où justement là-bas, se battre pour certain, est une nécessité. Je sais que tôt ou tard il me faudra aller là bas. C'est une suite logique. Je ne peux qu'avancer.Ce jour là est arrivé. Je décide de faire une longue promenade et me dirige vers tous les lieux, un à un, où j'ai vécu et fais mon apprentissage. Je flâne le long de la ville, et des territoires aux alentours. Une sorte d'adieu. J'envoie quelques missives, pour dire « à bientôt ». Car je sais que les personnes qui me sont chères, je les retrouverai à Melrath.Me voilà de nouveau prête à poursuivre mon chemin. Je sais que celui-ci sera plus difficile encore que ce que j'ai parcouru jusqu'à présent. Je pars légèrement armée mais décidée. Une simple sacoche autour de moi, avec le minimum pour me nourrir. Le cœur léger aussi. Je ne prends même pas la peine de jeter un dernier regard sur Ignis qui reste derrière moi.A moi Melrath Zorac ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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