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Terre des Éléments

De l'autre côté de la nuit


Anamaya
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Une nuit comme beaucoup d'autres. Un début de matin dans le soir; l'heure pour Anamaya d'arpenter les rues en quête de menus travaux confiés par les habitants permanents de la ville de Melrath.

Les ruelles sont sombres en temps normal, mais la nuit n'arrange rien, et c'est avec prudence qu'Ana s'éloigne de l'auberge. Alentour, nul danger. Elle se serait presque permis de chantonner. Presque. Car le silence de la nuit est rapidement profané par un bruit de pas, trop loin pour qu'elle ne l'identifie. Un battement lourd sans grâce, un homme... et guerrier sûrement...

Ana se dissimule derrière un arbre, observe, cherche à percer l"˜obscurité afin de distinguer un visage, découvrir si il représente vraiment un danger... Il passe à quelques mètres de là... Et Ana le reconnaît.

La première fois qu'ils se sont vu, il a voulu la tuer. Elle se souvient de la nuit, d'une chute, d'un lac. Elle ne connaissait pas son nom, ne savait pas qui il était. Elle ne savait pas alors, qu'il fallait se méfier de tous... Et particulièrement de lui et des siens. Lui avait reconnu son blason, presque immédiatement. Il l'avait entraîné au cœur de la forêt... Puis avait tiré son arme, l'avait prévenu de ce qu'il comptait faire au nom de leurs différences et de son appartenance. Ana lui avait tenu tête, boule de cristal en main. Qu"˜il la tue s"˜il le souhaite, sans gloire. Elle se défendrait, le dévisageant ... Et il ne lui avait rien fait.... Pas un cheveu de perdu... Elle ne comprenait pas ces gestes si antagonistes... Il été prêt à... Mais il n'avait rien fait... Qu'est-ce qui l'avait fait changer d'avis? Le fait qu'elle lutte? Un message à transmettre au baron puis un au revoir...Et il l'avait laissé, seule au cœur de la nuit et de l'oubli.

Et une seconde rencontre, fugace... puis une troisième... un repas partagé, puis un sommeil. Elle ne comprenait pas ce qu'il était. Pourquoi il ne l'attaquait pas. Un piège? Peut être... Elle s'était couchée de nuit, pour la première fois depuis longtemps. Elle s'était endormie aussi, près de quelqu'un qui avait voulu sa tête... Il lui avait proposé de dormir par terre mais Anamaya n'avait pas eu la volonté de le lui imposer...Un réveil brutal. Un rideau mal fermé, un filet de lumière descendant sur son bras. Une douleur, comme une piqûre. Elle avait rapidement calfeutré les fenêtres. La brûlure la lançait et elle se soigna comme elle pu. Il ne dit rien. Si il avait voulu la tuer il n'aurait eu qu'à ouvrir les volets en grand... Mais il n'en fit rien. Et puis la journée d'attente, pour elle... jusqu'à la prochaine nuit, penchée sur son livre.

Il avait attendu aussi... Étrangement... Cela avait été un moment original et très simple... mais riche aussi.... Ils n'avaient guère parlé. Elle ne savait pas quoi lui dire. Elle ne savait jamais quoi dire aux gens. Alors à une personne occupée à côté d'elle, si différente et pourtant là...

Elle était restée, alors insouciante. Elle arrivait à peine... Aujourd'hui alors que par 2 fois on l'avait envoyé auprès de la recycleuse d'âme, elle se méfiait...Souffrance... Voilà ce qu'il occasionnait... Mais pas à elle, jusqu"˜à présent... Pourquoi?

En cette nuit, derrière son arbre, elle l'observait alors qu'il ne la voyait pas, sur la pointe des pieds ... Elle voulu changer de place, et il y eut un craquement...

L'homme se figea. Aie, c'était mauvais signe... Elle se pensait repérée, alors...

Elle hésita quelques instants puis laissa sortir de l'ombre de l'arbre son visage afin que Raizen l'aperçoive.

« Bonsoir ... »

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Alors que la lune poursuivait sa course dans le ciel, Raizen était, comme a son habitude, le dernier des siens a trainer dans les rues de Melrath. Mais cette solitude lui plaisait, loin des traques et autres pièges dont lui et ses compagnons faisaient l'objet jours après jours. La nuit lui offrait une couverture idéale pour son entrainement.

Son marteau de combat fermement attaché dans son dos, il parcourait les rues, le pas lent et lourd, en direction du désert. La soirée s'annonçait monotone, aussi espérait-il croiser l'un ou l'autre combattant. Lors de séances d'entrainement aussi rébarbatives, ce genre de distraction est toujours la bienvenue.

Alors qu'il passait a proximité d'un arbre, il y eu un craquement... Un bruit à peine audible, mais qui n'avait pas échappé au garde dont les sens étaient constaments en éveil, c'était la première règle de survie ici. Se méfier de tout et de tout le monde ...

Le guerrier se figea, scrutant les lieux avec minutie.

« Bonsoir ... »

...

Il sursauta, un peu honteux de n'avoir pu détecter sa présence. Que fait-elle là ? Depuis quand ?

Cette voix durant une nuit ... Ce n'est pas la première fois qu'il l'entend. Et ce visage, éclairé par de faibles rayons de lune, il le reconnait.

Le guerrier souffle, se détend. Cela faisait déjà quelques temps qu'il ne l'avait revue.

Anamaya... Oui, c'est comme ça qu'elle se nomme. Jeune magicienne, qui m'avait dit vouloir rejoindre les Constellations, je constate que c'est chose faite.

Sans doute motivée par l'issue plus que pacifique de notre dernière rencontre, elle m'aborde. Bien...

Il faut avouer que j'étais content de la revoir, la seule personne que je ne classais pas comme mes compagnons EnferS, ni comme ennemie. Elle était a part.

Ainsi donc je me décide a avancer dans sa direction, essayant tant bien que mal de dissimuler le sourire qui se dessine sur mon visage.

Hé bien, ça fait longtemps. Si je m'attendais a ça... Tu m'épiais ?

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  • 2 weeks later...

Le sourcil légèrement arqué, Anamaya ne dissimulait pas un fin sourire.

" Non je ne t'épiais pas... Du moins ce n'était pas ma volonté première. Je voulais être certaine que tu étais seul."

Léger silence. Cette phrase avait une légère teinte louche quand même

" Enfin je veux dire que tu étais le seul enferS dans les parages, et principalement qu'il n'y avait aucun de tes camarades qui s'amusent à me poursuivre où m'envoyer des ... pichenettes [hrp] :p[/hrp]

C'est dangereux pour tout le monde ici. Heureusement la nuit, la plupart des personnes sont rentrées à leur campement...

Mais et toi que faisais tu là? Il est bien tard pour qu'un guerrier sans défense se balade seul... "

C'était si simple de plaisanter. C'était si rare que ça lui arrive. Elle en aurait presque oublié qui elle côtoyait. Même si elle ne se méfiait plus, de prime abord, elle ne savait pas à quel point il supporterait sa présence.

Et si elle l'énervait, et que, en représailles il lui assenait un coup? Aurait elle le temps, cette fois, de faire face?

Car oui, elle ferait face.

Fuir, c'était amusant. Au début. Elle ne craignait pas la douleur qu'ils lui infligeait. Elle en craignait une plus brulante encore. Alors eux...

Mais lui... Elle n'avait pas envie de le faire courir

De le trainer entre les monstres endormis pour le voir transpirer en priant de ne pas les réveiller, et se faire mordre...

Le premier à vouloir le tuer

Le seul à ne pas l'avoir fait alors qu'il en avait l'occasion...

Et là, en face de lui, à attendre une réaction, elle ne comprenait toujours pas...

Modifié (le) par Anamaya
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  • 2 weeks later...

Oui je suis seul ... Je suis souvent seul ces temps-ci. Les autres dorment donc tu n'as rien a craindre, normalement. Et surtout pas d'un guerrier sans défense comme moi.

Elle le voulait .. seul. Ca veut donc dire qu'elle lui fait pleinement confiance, qu'elle n'a plus peur, au point de plaisanter. Un brin d'humour n'était pas pour déplaire au guerrier, au contraire. La nuit, dans son élément, elle devait se sentir en sécurité. D'ordinaire son coté arrogant aurait reprit le dessus suite a une telle remarque, mais pas avec elle. C'était une bonne chose qu'elle se sente a l'aise malgré le temps qui s'était écoulé depuis leur dernière rencontre, ca allait faciliter le dialogue. Un Enfers et une étoile qui dialoguent... Chose peu courante.

Ce que je fais là ? Quelle question... Je chasse, comme chaque soir d'ailleurs. Rien de plus naturel selon moi, mais elle est si différente, la vérité ne la ravirais guère. Un mensonge bien placé me semble plus adéquat vu la situation.

Je profitais juste de la fraicheur et de la tranquillité de la nuit pour une petite balade nocturne ..

Cette légère lueur de moquerie dans ses yeux... Il n'avait jamais su mentir, et c'était la sous-estimer de penser qu'elle serait dupe. Elle sait très bien qui il est. Mais il n'a pas envie qu'elle puisse penser qu'elle le dérange.

Après tout c'est elle qui prend les risques, par le simple fait de le rencontrer. Le simple fait qu'ils discutent pourrait etre assimilé a une trahison, de l'un ou de l'autre. Et si quelqu'un les voyaient ..

Dans quelques heures l'aube pointera le bout de son nez, surement synonyme d'une nouvelle séparation, quelques heures pour profiter de sa présence. Car au fond il l'apprécie, mais ne le dira pas, il ne le dit jamais a personne...

Et toi ? Tu comptes rester en ville ? Je pensais aller faire un tour par là. Fit-il en désignant les arbres silencieux d'un signe de la tete.

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La jeune femme hocha la tête en souriant. Au moins elle n'allait pas devoir partir en vitesse car une meute d'EnferS se tenait non loin....

Et puis voilà qu'il se mettait à essayer de lui faire avaler qu'il était juste là en touriste à regarder les fleurs pousser...

La prenait il pour un pigeon? Elle eut un grand sourire sceptico-amusé, et il dû s'en apercevoir d'ailleurs, qu'elle ne le croyait pas. Qu'importe, sa vérité déguisée était en fait n'était probablement pas qu'il veuille mentir sur ce qu'il voulait mais plutôt ne pas en parler devant elle. C'était... gentil. Ou quelque chose comme ça. En tout cas cela éviterai probablement un certain malaise...

Il lui montre la direction du couvert des arbres. Elle observe Raizen silencieusement quelques instants. Là bas il y aurait plus de chance d'être discrets, de ne pas se faire remarquer...

Si un autre enferS arrivait, il risquerait probablement des ennuis à voir l'un des siens bavasser tranquillement en plein milieu de la ville avec une "victime"

Une lueur de tristesse passa dans son regard

Pourquoi les rapports ici se limitaient ils ainsi? Les siens n'était pas au courant de sa fréquentation peu banale; que diraient ils si il l'apprenait? L'enfermeraient on dans une tour d'ivoire sans porte ni fenêtre pour l'empêcher de se mettre ainsi à découvert?

Elle se souvenait de la dernière fois où elle avait suivit Raizen dans la forêt. La vie est une chose que l'on perd facilement, et il en voulait à la sienne. Innocemment elle n'avait pas cru bon de se méfier. Pour sa crédulité il aurait fallu au moins lui taper sur les doigts...

Mais non, elle était persuadée d'avoir fait ce qu'elle devait...

Un nouveau sourire en coin, doucement moqueur

" Tu me l'as pas déjà fait le coup de la balade en forêt?

Je n'avais pas particulièrement l'intention de rester en ville, non. A part les histoires passionnelles qui se nouent au niveau du magasin de Lénisse il n'y a pas grand chose à y faire.

Je t'accompagnerai bien si tu n'y vois pas d'objection... Je te protègerais si tu te fais agresser par un mouskitos enragé..."

Par réflexe elle palpa son sac contenant son orbe, fronça les sourcils puis en vérifia le contenu.

" Par contre je vais passer rapidement chercher quelques potions de mana revigorantes... Il fait nuit, et on a vite fait de butter contre un rocchus ou un scorpion... Et comme c'est susceptible ces bêtes là, je préfère avoir de quoi assurer nos soins...

Attend moi je reviens"

Sans même lui laisser le temps de répondre, ou de prévenir qu'il ne voulait pas qu'elle l'accompagne, qui sait, elle courrait déjà vers chez Lénisse.

Le lieux était fascinant. Regroupant le gardien des coffres, Brings; une des soeur GerGer, et la vendeuse Lénisse.

Ce qu'on ne sait pas forcément c'est que quand ils sont seuls, à l'abri des regards indiscrets des clients, il s'en passe des choses...

Ana les avaient vu se disputer une fois, par la fenêtre de la boutique.

Germaine était furieuse après Brings qui avait "culbuté" Gertrude derrière la fontaine. Ana n'avait pas bien compris en quoi ça consistait mais vu la colère de la soeur GerGer ça devait être quelque chose de particulièrement méchant et répréhensible.

Lénisse à côté se tordait les mains et semblait vouloir détourner l'attention de Germaine pour qu'elle se concentre sur elle...

Il y eut beaucoup de cris ce jour là, et Anamaya dû malheureusement fermer le rideau pour cause de lever de soleil intempestif au moment où Brings allait révéler pourquoi il portait un casque...

Ce soir là par contre Ana ne traina pas. Elle passa commande, auprès de Lénisse après avoir vaguement salué les protagonistes contemplant les murs, et repartie une fois son stock fait.

Revenue auprès de Raizen, elle reprit son souffle et eut un léger sourire.

"Pardon de t'avoir fait attendre... Je t'ai manqué, hein? Nous pouvons y aller si tu le veux..."

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Elle avait fait vite. Tant mieux, chaque minute qui passe les rapproche du levé du soleil. Raizen en arrivait presque a maudire cette part d'elle-meme qui l'oblige à se terrer a chaque aube nouvelle. Quoique si ca se déroule de la meme facon que la dernière fois..

Ils marchaient silencieusement en direction des remparts de Melrath, vers le désert. Encore devaient-ils traverser ce dernier pour atteindre la foret. Le guerrier jeta un rapide coup d'oeil aux alentours, personne.. les scorpions aussi semblaient calmes. A vrai dire il craignait surtout pour elle, ce qui n'était pas dans ses habitudes. Voila pourquoi il était plus nerveux qu'à l'accoutumée.

Ses yeux s'étaient habitués à l'obscurité, slalomant entre les monstres, il se retournait de temps à autres pour vérifier si elle suivait toujours.

Le silence se faisait pesant à l'orée du bois, il aurait voulu lui dire quelque chose, attirer son attention, éviter le genre de malaise qui s'installe lorsque deux personnes restent cote à cote sans dire mots.

Il se contenta finalement d'un "Pas mal" murmuré quand elle fut à sa hauteur.. Mais détourna son regard immédiatement lorsqu'il se rendit compte du double sens génant de sa phrase.

Remplit d'espoir qu'elle n'eut rien entendu, il reprit sa marche vers l'oasis qu'il connaissait si bien, pour y avoir passé des heures a s'entrainer..ou à ne rien faire, car l'endroit était tranquille, et se prétait idéalement a la situation.

Comme si une flaque d'eau allait l'inspirer et lui délier la langue ...

Les rayons lumineux émanant de la lune se reflétaient avec douceur sur sa peau diaphane. Raizen resta quelques secondes sans bouger à l'observer, le spectacle n'était pas déplaisant.. Il aurait pu rester longtemps ainsi à la regarder se mouvoir entre les crapauds avec une grace totalement inconnue au guerrier..

Un croassement grossier le ramena a la réalité. Qui ne tente rien n'a rien. Autant se lancer.

Tu sais, je ..

Plus là. Trois mots prononcés et elle s'était déjà éloignée, faisant échouer lamentablement sa tentative de .. sa tentative.

Quelques mètres plus loin, accroupie, elle tenait un objet a la main, et semblait se concentrer sur une sorte de plante.

Curieux de savoir ce qui pouvait bien retenir son attention plus que lui, il se rapprocha d'elle et passa sa tete par dessus l'épaule de la magicienne pour observer.

Modifié (le) par Raizen
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Ils partirent en silence. Ana fit attention aux endroits où elle marchait pour n'offenser aucun scorpion ou autre serpent durant leur sommeil. Ce n'était pas le moment de se faire agresser par n'importe quoi! Heureusement ces animaux là ne lui faisaient presque plus rien lorsqu'elle ne les provoquaient pas. Elle remarqua qu'il la suivait de temps à autre du regards et s'appliqua à montrer que ce n'était pas ça qui pourrait l'arrêter, veillant à ne pas le faire patienter trop longtemps.

Elle souriait en le rejoignant. Anamaya l'entendit murmurer, mais lorsqu'elle voulu capter son regard, elle se rendit compte qu'il l'avait déjà détourné.

Elle eut une moue. Peut être n'avait il rien dit finalement? Un souffle de vent aurait aisément créé l'illusion...

En coin, Ana observa le guerrier. Il semblait mal à l'aise. Peut être regrettait il déjà sa proposition de balade, craignait les conséquences si l'un des siens les découvraient...

Parvenus à l'oasis, elle se détacha un peu de lui, lui laissant l'espace nécessaire pour... pour quoi exactement? Peut être se recentrer sur lui-même.

Le malaise la troublait, en général les gens qu'elle croisait, elles les frôlaient le temps d'un soin, eux la remerciaient d'un geste, et elle continuait son chemin... Parfois elle accompagnait un guerrier durant ses pérégrinations, mais jamais elle n'avait éprouvé une telle tension... La situation était différente d'avec ces rencontres d'un jour... Différente aussi des instants qu'elle passait avec ses compagnons... C'était... indéfinissable.

Se retournant, elle remarqua quelques fleurs jaunes. Cela lui rappela qu'elle en avait besoin de quelques-unes.

Elle lança quelques mots à Raizen dans un filet de voix qui ne voulait pas briser l'état de pensée qu'il semblait avoir

"J'en ai pour une minute!"

D'un léger saut elle contourna un crapaud, qui croassa de mécontentement, bien qu'il ne l'attaqua pas.

Elle s'agenouilla au sol, récupérant son outil, et se mit à essayer d'extraire la racine de la plante sans la massacrer.

Une ombre l'engloba et elle se retourna vivement pour voir la silhouette d'un guerrier curieux penché sur elle.

Elle pencha la tête et lui sourit, montrant la racine.

"Je me suis souvenue que je devais apporter des racines à Ombre, un de mes compagnons constellation qui m'avait fourni des allumettes que souhaitait avoir un vieux monsieur... Comme nous sommes à côté j'en profite, cela m'évitera de ressortir demain soir pour cela, le coin n'est pas toujours aussi tranquille...

Et puis ainsi je pourrais les lui remettre plus tôt... ça m'ennuierai de le faire attendre trop longtemps alors que lui ne l'a pas fait...

Il m'en faut encore une, ça ne sera pas long...

Tu... Tu avais prévu de faire quelque chose de spécial ce soir dans la forêt? Ou ailleurs?"

tout en parlant elle s'était remise à l'oeuvre, dos à lui, trompant son malaise dans l'activité.

Un pli soucieux barrait son front. Elle avait le sentiment qu'il aurait fallu dire ou faire quelque chose- quelque chose d'autre que de se mettre de la terre partout- mais ne savait guère quoi...

La fois dernière... la fois dernière non plus ils n'avaient pas beaucoup parlés, attendant le retour de la nuit chacun sur son activité, après un sommeil plus que bienfaiteur...

Ici, ils n'étaient plus "contraints" à cohabiter... Mais elle hésitait à lancer un sujet...

Elle se voyait mal lancer "alors le meurtre, c'est une affaire lucrative?" d'un ton badin. Elle n'était pas dupe, mais certains sujets ne sont pas idéaux à aborder.

Elle ne jugeait pas ses actes bien qu'elle ne comprenne pas le besoin que l'on puisse ressentir à tuer.

Il était possible après tout qu'ayant été élevé sous l'égide d"une déesse bienfaisante, elle n'éprouvait pas les mêmes pulsions qu'un disciple de Vulfume, Dieu que l'on disait ouvertement agressif et belliqueux. ...

Toute à ses pensées, elle ne fit plus attention à son labeur et ce fut à la troisième erreur de manipulation qu'elle se reconcentra à nouveau. Elle ne voulait pas non plus faire patienter Raizen indéfiniment...

Modifié (le) par Anamaya
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Ah, d'accord ..

Puisque c'était si urgent, il n'allait pas l'en empécher. Voyant qu'elle avait besoin de concentration, le guerrier s'éloigna de quelques pas et scruta les alentours. La nuit se faisait de plus en noire et l'on y voyait plus grand chose.

Une impression étrange l'envahissait, celle d'etre légèrement laissé de coté. D'ordinaire il n'attachait que peu d'importance aux gestes ou paroles des inconnus. Mais avec elle, le sentiment de ne passer qu'en seconde position lui laissait un gout amer dans la bouche, de la frustration ..

Mais c'était sans doute normal qu'elle préfère penser à s'acquitter de sa dette envers un compagnon plutot que de "bavarder" avec lui.

Une petite pensée pour cet Ombre, envers qui il vouait secrètement une sorte de haine bien que ne l'ayant jamais rencontré.

Mais sa tete était déjà ailleurs, l'attente se faisait trop longue, les minutes passaient et il savait qu'à l'aube tout serait terminé. Mais cette fois il n'avait pas l'intention de rester passif, il fallait qu'il attire son attention, faire quelques chose, n'importe quoi ..

Magicienne, elle a des dons thérapeutiques.. Et tout le nécessaire au vu de son escapade au magasin quelques temps plus tot.

... Une idée germa dans son esprit. Une idée folle, stupide. Mais si la douleur était le prix a payer pour créer un contact, tant pis. Pas d'autre alternative, les discutions sur la pluie et le beau temps avaient assez duré, de meme que la peur de se faire surprendre, ainsi que ces histoires de ballades silencieuses et d'extraction de racines. Il voulait lui parler, avec franchise. Se rapprocher. Pour cela il fallait impérativement qu'elle s'intéresse à lui, et pour cela ..

Le guerrier vérifia d'abord qu'elle ne le voyait pas. Le dos tourné. Toujours occupée, c'est bon.

Sa main glisse le long de son corps, lentement, éffleure son arme du bout des doigts, elle est bien là.

Son regard se pose sur la lame, tranchante, propre, étincelante. Toujours prendre soin de son outil de travail.

Elle ne regarde toujours pas.

D'un geste lent il remonte sa manche. Ne pas faire de bruit.

Passé le moment du contact entre son bras et le métal froid, il ferme les yeux.. et serre les dents.

Ca ne va pas etre agréable, loin de là. Il se répète intérieurement que c'est le seul moyen.. le seul moyen qu'il ai trouvé plutot.

Aucun plaisir dans cette auto-mutilation, mais il le faut, il à prit sa décision.

Raizen prit une grande inspiration, ses muscles se raidissent. Il exerce une pression de la lame sur la chair .. Encore .. De plus en plus fort.

3..2..1..

La lame glisse parfaitement, entaillant sa peau sur plusieurs centimètres.

Malgré la douleur le guerrier reste silencieux. Déja le sang commence a affluer en abondance, sans doute y était-il allé un peu fort..

Immédiatement, il nettoya son arme légèrement ensanglantée a l'aide d'un chiffon, pour ne pas attiser de soupcons.

Puis il remit sa manche en place, on pouvait déjà voir apparaitre une auréole rougeatre sur celle-ci. C'était voyant, parfait.

Alors il retourna auprès d'elle, qui devait également en avoir terminé. Se positionna un peu en retrait en prenant soin de ne pas dissimuler son bras droit. Impossible qu'elle ne le remarque pas.

" Tu es magicienne, voila de quoi soigner.." pensa t-il tout bas. Avec toujours cette arrière pensée que, tout soin nécessite forcément un rapprochement..

Tu as terminé ?

Modifié (le) par Raizen
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Une vois résonne alors qu'elle rassemble les racines qu'elle vient d'extraire. Un regard rapide en arrière.

« J'ai terminé, je range ça, et je suis à toi. »

Un froncement de sourcil, léger. L'impression que quelque chose clochait par rapport à toute à l'heure, comme si l'image qu'elle avait gardé et celle qu'elle venait de voir n'étaient pas la même.

Elle fourra très vite sa serpe qui lui faisait penser à un pied de biche et les racines dans un coin, pour ne pas les écraser entre l'orbe et la fiole.

Se frottant les mains l'une contre l'autre pour en faire glisser la terre, Ana sourit timidement.

« Tu ne m'as pas répondu, tu avais prévu... »

Ses yeux papillonnèrent quelques instants. Dans le jeu des 7 différences, elle venait d'en repérer une tellement énorme qu'elle se demandait comme elle avait pu passer à côté.

« Mais Raizen... Tu saignes!? Tu es blessé? »

Elle laissa tomber son sac à terre, dans un bruit de verre contestataire afin de s'approcher pour y voir plus clair. Elle allait lui saisir le bras lorsqu'elle se rendit compte de l'état de ses mains. De la terre sur une plaie, un excellent moyen de tout infecter ça...

« Ne bouge pas »

Elle repoussa un crapaud urticant qui n'apprécia guère, et se rinça les mains au bord de l'oasis, puis elle revint à son « patient »

Tout absorbée à sa tâche, elle tenta de relever la manche, mais le sang coulant abondamment rendait le tissu poisseux et elle ne parvenait pas à découvrir complètement la plaie.

« Enlève ta chemise s'il te plait, je vais pas y arriver sinon... »

Il ne semblait pas réagir immédiatement. Anamaya s'en inquiétait d'avantage que la plaie. Qui coulait par terre maintenant d'ailleurs...

Sans se laisser démonter, elle ôta son pendentif, qu'elle fit tourner entre ses mains, le couvrant de sang. Rares le savaient mais l'une des faces intérieur était pointue, et elle pu ainsi réaliser un accroc dans le tissus aux mailles pourtant serrées.

Elle y passa ses doigts, et déchira la manche sur toute la longueur.

« je t'en offrirai une autre... »

Elle posa un tissus extirpé de son sac afin de boire le flot de sang et pouvoir y voir plus clair.

« ça à l'air profond... Un faux mouvement, tu as rouvert quelque chose? »

Elle retraça l'entaille du bout de son doigt, y insérant une espèce de pommade qui était censée aider à cicatriser, et empêcher les infections., puis tout en maintenant le tissus, elle pris son orbe, qui se mit aussitôt à scintiller.

La seule exigence pour réaliser un soin, c'était la proximité, afin de pouvoir concentrer la magie malaxée sur la bonne cible. La paume sur la plaie, un éclat électrique se reflétant dans ses yeux noirs, elle se focalisait. Le sort crépita à l'extrémité de sa main, refermant les bords de l'entaille profonde.

Une cicatrice un peu irrégulière subsistait. Oui vraiment très profonde...

Elle se rendit compte qu'il y avait du sang partout. Sur le sol, sur le bras de Raizen, sur ses vêtements à elle, vu qu'elle s'était collée à lui sans s'en rendre compte... Ses mains, de même...

Cela paru l'attrister. Mais le principal c'est qu'il n'avait plus rien.

Elle frôla à nouveau la marque par sécurité, mais non, le sort avait fonctionné correctement.

Anamaya récupéra une fiole d'eau, imbiba un autre tissus propre et s'en servit pour nettoyer ses mains et le bras souillé.

Se rincer dans le lac, avec tous les crapauds ça ne devait pas être une bonne idée...

Elle prit conscience qu'il n'avait toujours rien dit. Elle murmura.

« Raizen? Tu m'entends?

Comment tu as eu ça? »

Accrochée à son bras, elle le fixait, un masque d'inquiétude plissant ses traits.

Modifié (le) par Anamaya
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Il n'y avait plus rien. Rien d'autre que le contact de ses doigts sur ma peau.

Et je la laissais faire, car la douleur des instants passés n'égale pas la réjouissance présente.

Le guerrier ne réagissait pas, il la regardait s'agiter dans tout les sens avec une satisfaction qu'il dissimulait.

Le plaisir de constater qu'elle s'inquiétait pour lui .. enfin. Et la précipitation avec laquelle elle s'exécutait faisait naitre en lui l'espoir qu'il fut plus qu'un simple patient.

Raizen resta silencieux. Il ne prit pas la peine de répondre aux questions .. qu'il n'avait pas entendues d'ailleurs. Perdu dans ses pensées car trop fier de constater la réussite de son habile manoeuvre, ce n'est que lorsqu'elle lui arracha sa manche qu'il revint a la réalité.

Rapide et efficace, la blessure n'avait déjà plus l'aspect que d'une cicatrice, dont il espérait se souvenir longtemps encore de la signification.

La présence de la magicienne si proche le soulagea bien plus que la plaie refermée. Un frisson le traversa de la tete aux pieds lorsqu'elle frola à nouveau la cicatrice du bout des doigts, sensation très agréable.

Le guerrier examina son bras parfaitement refait, afin de donner l'illusion qu'il s'en souciait un tant soit peu.

Hé bien.. Merci.

Devant la pauvreté de sa réponse, il s'empressa d'ajouter sur un ton ironique, mais qu'il aurait voulu sérieux, tout en la congratulant d'un sourire timide.

On devrait sortir plus souvent ensemble, tu pourrais me rafistoler car ce genre de chose m'arrive un peu trop souvent... Et j'avoue que le résultat n'est pas tout à fait le meme quand je m'en occupe moi-meme.

...

Pour répondre à ta question, je me suis frotté d'un peu trop pret à un cactus tout à l'heure, au meme endroit qu'une ancienne blessure, coup de bol.. Ca n'avait pas l'air sérieux, j'ai préféré ne pas m'en inquiéter et puis je ne voulais pas t'ennuyer avec ca ..

Ah ouais, super crédible, d'autant plus qu'il n'y avait aucun cactus sur leur chemin jusqu'ici. Magnifique exemple de réponse improvisée qui va encore mener à une situation génante ..

Le guerrier préféra ignorer sa bourde en espérant qu'elle fasse de meme. Elle, toujours accrochée à son bras par ailleurs. Mais lorsqu'il trouva le courage de redresser la tete, ses yeux croisèrent ceux de la jeune femme, reflétant des éclats de lune, remplit d'inquiétude qui n'avait pas raison d'etre. C'était beau et marrant à la fois.

Alors, comme pour la rassurer, il posa sa main sur son bras, et la fit glisser le long de la cicatrice d'un mouvement lent jusqu'à atteindre la main d'Anamaya ..

Modifié (le) par Raizen
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Il se moquait d'elle.

Elle n'en était pas sûre, et elle ne comprenait pas pourquoi. Mais il mentait.

Elle cherchait à ne pas trahir ses pensées, mais elle avait tiqué alors qu'il parlait de cactus.

Elle se souvenait des moustiques, des scorpions, des rocchus, des sablobosses un peu à l'écart, et des crapauds...

Les cactus, eux se trouvaient bien plus loin... Et à moins qu'une tornade invisible à l'oeil d'Ana n'ait envoyé une floppée de piques de cactus pile sur le bras de Raizen... ce qui techniquement aurait été un sacré coup de malchance... ou encore... Oui un cactus tout entier enlevé dans les airs qui se serait écrasé sur le bras du guerrier.

Elle avait loupé une scène d'anthologie, si c'était le cas... Anamaya souriait intérieurement en imaginant la scène du guerrier surpris par un cactus volant.

Elle revint à la réalité. Elle s'y connaissait assez en plaie pour savoir que quelque chose d'aussi profond ne se réveille pas avec un simple picot baladeur... Et puis, comment le cactus aurait fait pour l'égratigner sans abimer le tissus de la manche? Décidément ils sont doués les cactus...

Alors, quoi? La plaie était récente, oui. Aucune infection, aucune poussière, et nette...

Pas de cicatrice ancienne non plus, la peau se serait reformée, il y aurait eu des bosses...

Non il n'avait pas dit la vérité... Pourquoi ?

Anamaya se mit à réfléchir. Elle le visualisa depuis le début de leur rencontre... Elle en était certaine. Il n'y avait pas eu de sang avant qu'elle se retourne pour s'occuper de ses racines...

C'était donc qu'il avait reçu un coup entre temps...

Par quoi, un crapaud? Pourquoi ne pas le dire alors... Peut être par fierté pour ne pas qu'elle croit qu'il était facilement blessable..?

Mais non ce n'était pas logique! la manche était intacte quand elle s'en était approché, et elle se relevait difficilement, alors y faire passer un crapaud!

il aurait donc relevé sa manche de lui même? Se serait fait attaqué et l'aurai caché?

Plausible... Mais la plaie était saine, et les crapauds urticants portent bien leurs noms...

Alors...

Anamaya ne voyait pas la solution. Quelque chose lui échappait.

Elle détailla le guerrier, ses yeux, son visage, son armure, son arme...

Puis il y eu un éclair, et elle cru comprendre sans bien y croire... S'était il fait ça... lui-même?!

" Suis je donc d'une si mauvaise compagnie que tu cherches à t'ouvrir les veines avant la fin de la promenade!"

Anamaya se sentait d'autant plus mal. Les réponses laconiques, le peu de cas fait de la plaie, la proposition ironique de le soigner lors de prochaines sorties qu'il ne devait pas penser...

Et puis... le contact de ses doigts, légers, comme un frôlement. Pas pour pousser à partir, non.

Anamaya prit conscience qu'elle avait tort. Il ne voulait pas la chasser... Il avait voulu la rapprocher...

Sciemment il s'était blessé pour qu'elle se rapproche...

C'était... fou? Inquiétant? Effrayant?

C'était un appel. Anamaya n'aurait jamais agit ainsi dans une telle situation. Mais c'était ce que lui avait trouvé. Peut être tout ce qu'il avait trouvé, qu'il connaissait. Faire réagir par la souffrance... Peut être logique de la part de quelqu'un qui vivait pour en donner.

Elle n'avait pas à juger de la façon dont il vivait les choses. Chacun son chemin. Sa voie à elle passait par le don et la lumière. Le sien par la souffrance et le sang. Il était étrange qu'ils se soient ainsi croisés.

Mais pourquoi pas après tout. Qui sait ce que les Dieux mettrons sur nos routes?

"Je... Je te rafistolerais quand tu le voudras... C'est vrai que c'est agressif, un cactus en cette saison..."

Elle referma la bouche puis chercha quelque chose d'autre à dire, à faire. la sensation que quelque chose était à faire, maintenant, mais sans saisir quoi. Elle piétina le sol quelques instant. Un coup de vent traitre passa sous ses pieds.

Elle sembla glisser en arrière, déraper. Alors, elle se raccrocha par réflexe à Raizen, à sa main, retombant presque dans ses bras.

Du regard elle chercha se souffle traitre, et le repéra, emportant une feuille avec lui, un peu plus loin.

Levant la tête, elle fixa le guerrier, le coeur battant à tout rompre à cause de la crainte de la chute.

C'était la première fois que le vent la trahissait....

.... ou pas.

Modifié (le) par Anamaya
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  • 3 weeks later...

Une lueur d'espoir apparait enfin au guerrier. Elle a comprit, oui, mais elle joue le jeu. Cependant le plus dur reste à venir et il en est conscient.

Pour couronner cette soirée pour le moins étrange, voilà que les éléments la trahisse, le vent change de camp et manque de renverser la magicienne sans doute prise par surprise, elle n'a d'autre choix que de se rattacher au guerrier qui n'en demandait pas tant, meme si cette aide inattendue fut la bienvenue.

La situation évoluait en faveur du guerrier car au lieu de se vautrer dans les crapauds, triste spectacle, Ana était a présent fermement attachée à lui, plus proche que jamais. Bien qu'ils furent aussi surprit l'un que l'autre par ce rapprochement si soudain, le guerrier, pour sa part, n'était plus mal à l'aise, c'était meme l'inverse.

A dire vrai, maintenant qu'il la tenait il n'avait plus vraiment envie de lacher. Mais qui était-il pour se montrer possessif envers celle dont il ne connaissait pas encore grand chose ... Sans parler de la réaction d'Ana qui n'avait pas demandé à se retrouver dans une telle situation.

Si le guerrier avait bien retenu un enseignement, c'était que pour obtenir ce que l'ont veux, lorsque la chance nous souris, mieux vaut parfois forcer le destin ... C'était tout aussi valable en combat que dans ce qu'il était en train de vivre à l'instant.

L'occasion était trop belle, qui ne tente rien n'à rien ...

C'était le moment de se jeter à l'eau, pour ne pas avoir de regrets, et puis, qui sait ...

Le temps semblait s'etre arreté, comme figé par le froid cette nuit-là. Depuis combien de temps étaient-ils accolés ainsi ?

Ana n'avait pas encore relevé la tete, sa chevelure couleur chatain composées de mèches rebelles dansant au rythme du vent ensorcelait son esprit plus qu'il n'aurait du la laisser faire.

Tandis ce que sa main gauche remontait lentement sur le bras découvert d'Ana, sa main droite se glissa sous son menton, relevant sa tete avec précaution...

Il était a quelques centimètres, et pourtant cette distance aurait du etre aussi immense que le désert, pour eux que tout aurait du éloigner. Chose inquiétante d'etre capable de donner la mort chaque jour et de ressentir pareilles émotions lorsqu'il s'agit d'accomplir un geste aussi simple...

Moment d'angoisse totale alors que ses lèvres éffleurent les siennes, mais qui ne tardera pas à se transformer en sensation agréable au fil des secondes...

Il ne voulait pas prendre plus qu'elle ne voudrait bien donner, mais ca ne dépendait plus uniquement de lui ...

Modifié (le) par Raizen
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Etrange promiscuité. Sensation nouvelle que celle d'avoir un autre coeur que le sien qui bat contre sa poitrine. Chaleur d'un autre corps, d'une autre vie qui se consume si près.

Elle-même à l'impression de s'enflammer sous la main du guerrier du feu. Malaise de cette sensation qu'elle n'arrive pas à canaliser, à appréhender. Quelque chose d'inconnu, de surprenant la tient.

Une magie différente de celle qu'elle fait naître par ses mains. Un silence qui l'oppresse alors qu'elle prie pour qu'il ne sente pas son coeur à elle aussi galoper sans bride, sans savoir exactement pourquoi elle ne le veut pas, ni comment il pourrait ne pas le sentir.

Après tout, elle le ressent lui...

Un regard sur cette main qui effleure sa peau, un frisson discret qui la parcoure, pas seulement fruit du froid.

Il lui relève le visage et elle craint ce qu'elle va voir. Un air sûr, mais une lueur d'angoisse derrière, ombre qui doit l'avoir aussi transpercée.

Et ses lèvres s'approchent et elle ne bouge pas, tourner la tête aurait été si simple mais elle ne le fera pas, elle n'a pas l'impression de le vouloir...

Elle n'aurait pas la force de le faire, comme figée, piégée, peut être même plus par elle-même que par le guerrier.

Et les lèvres se touchent dans un étrange frôlement, une sensation de chute alors qu'un vertige la prend.

Anamaya vient de faire une grande découverte. Fixer une personne aussi proche fait loucher. Et donne mal aux yeux de surcroit. Alors elle les ferme et se laisse envahir, ses mains se resserrent sur leurs prises comme pour que le temps s'arrête.

Et son esprit cesse de penser. Pendant une seconde, elle n'est plus que dans ce contact de lèvres.

Et tout bascule. Un tiraillement, une sensation connue. La sensation d'être observée. Elle concentre son esprit, laisse le vent le guider sans rompre le contact.

Un lueur de mort qui danse de l'autre côté de l'oasis. Des flammes bleues, un sourire, un regard percant qui cachent de la malignité.

Un regard ami qui la transperce alors.

Dans son angoisse elle ne l'avait pas remarqué. Dans l'apaisement, l'impression la brûle autant que si elle s'était égarée au soleil.

Elle la perçoit. Elle en est certaine.

"Oh non..."

Avec une plus grande brusquerie qu'elle ne l'aurait voulu, elle coupe se lien entre vie et mort, et tourne brusquement la tête vers l'autre côté de l'oasis tout en murmurant son affliction.

Elle aurait dû le deviner pourtant... Ils n'avaient entendu aucun animal... pourtant ils pullullent de l'autre côté du lac habituellement!

Elle soupire, regarde le guerrier.

"Je suis désolée"

Si elle avait fait plus attention elle aurait peut être pu éviter de lui attirer des ennuis. Qu'en serait il pour lui, si il était dit qu'il avait gouté à une étoile plutôt que de piétiner son essence?

Et pour elle-même? Elle présumait des cris, car les hommes ne semblaient réussir qu'à s'exprimer ainsi parfois. Sans respecter des choix.

Qu'importe, elle saurait faire avec... Mais il ne fallait pas que des rumeurs ne lui nuise...

La tête légèrement penchée, un air triste, elle posa sa main sur celle du guerrier, et lui murmura pour être certaine qu'il soit le seul à entendre.

" S'il te plait..."

On aurait pu croire qu'elle lui demandait de la laisser. Mais ce n'était nullement le cas.

"Ne la tue pas. Même si telle est ton habitude, ce soir, ne le fais pas."

Elle se plaça face à l'autre côté de l'oasis. Des ombres, des arbres, un bosquet...

Anamaya sourit, puis s'exclama.

"Tu es là, n'est ce pas... Je ne te savais pas adepte des petits jeux d'observations à l'abris des fourrés... Sors donc Ignis, il n'y a rien de plus triste qu'une étoile cachée derrière un nuage gris."

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Des lueurs étranges qui dansent à peine plus loin, un sans chair, semble m'appeler depuis cette coulée de sang qui gorge la terre humide devant l'immense peuplier.

La nuit est bien douce, pas de rancœur au creux des ténèbres qui s'étendent au-delà de la frontière d'arbres aux verts obscure qui me séparent du centre de l'Oasis.

Il hèle avec vigueur, qu'a donc t il de si important à me dévoiler ? Beaucoup de visions sont venus troublé mon esprit, toujours ce feu qui envahit les recoins de mes pensées.

Il y a bel et bien du rouge dans ce qu'il essaie de me dire, dans les étoiles j'ai pu déceler il y a quelques lunes une mystérieuse harmonie qui s'embrase, du feu et de l'air.

Eux qui ont souvent chercher à détruire le semblant de raison qu'il me reste, il flotte le mort, à présent il me désigne une direction, bizarrement, je ressens déjà quelque choses qui se trame, pourquoi, vient-il me déranger ?

Pourquoi éviter la réponses, si elle est gravée dans ses traits, il attends une petite récompenses pour m'avoir montré l'inavouable.

Soit ...

Je marche jusqu'à lui, son corps en lambeaux, les os en phosphorescence sous la lumière de la lune pleine.

Une mutilation de plus pour mon bon plaisir et le siens, une dague toujours à portée de ma main, je ferai coulé le sang sur son spectre, pourtant pas le mien ce soir, avant cette éphémère offrande, je me glisse entre les branches basse des arbres en effervescence, eux-mêmes animé par quelques émotions non contenues, ils vivent aussi et ressentent les changements, même les plus anodins.

Le bruit que je fais en me glissant entre les branchages est couvert par cette brise taquine, un point de vision, et je m'arrêtes quelques secondes, Anamaya est dans mon champ de vision, une silhouette difforme lui fait front, puis cette ombre ce dévoile et je reconnais l'Enfer qui le fait marcher. Ils sont bien proche pour n'être qu'ennemis de sang, il n'est pas difficile d'en déduire ce qui vibre sous leur proximité.

Un sourire malsain se dessine sur mes lèvres, un rire inquiétant étouffé dans ma gorge parle pour mon intérieur, un Démon et un Ange s'enlaçant, la lumière qui quitte son foyer enraciné pour s'adonner à la noirceur d'un opposé, voilà qui est peu courant et au combien excitant.

Il était tant, voilà qu'elle me devine aux travers du feuillage, elle s'en rend compte, pauvre de lui, voilà qu'elle le repousse brusquement, un affront peut-être pour un guerrier recherchant à l'intérieur de cette lumière.

Le feu de l'Enfers noie cet âme de guerrier, il est difficilement concevable de se dire qu'il gagne en sentiment, parfois il m'est ardu de comprendre l'attachement et le don de soi à long terme, les saveur multiples sont bien plus affriolante qu'une vie entière dévouée à la même personne, bref, je ne suis pas là pour juger quelconque actes d'émotion, mais plutôt ...

Ou devrais-je dire pour ceci, et c'est comme cela.

Que va-t-il donc faire, qu'il me tue si bon lui semble, je suis bien accompagnée pour quitter quelques temps cette plane surface, qu'il me fasse donc saigner à bloc ainsi je nourrirai la Terre féconde et l'obscurité me gagnera en comble..

Il n'en fera rien, j'en suis persuadée, est-il prêt à perdre ce papillon blanc pour son goût d'engeance exacerbé ? Je n'en suis pas certaine.

L'odeur putride du défunt me rappelle que je dois lui faire don d'une offrande, bien méritée ? Probable..

Alors je quitte un moment la scène qui se joue devant moi, pour porter mon regard sur un lapin tétanisé par la vue de l'inconnu, ce n'est pas bien difficile de la saisir il n'est qu'a deux pas de moi, prostré dans son coin d'herbe incapable de regagne son terrier, il fera un très bon don pour le décédé.

Je tends le bras, puis avec force lui agrippe ses oreilles immaculées, il ne se débat même pas ... Je n'ai pas le temps de l'éventrer que mon regard ce porte une nouvelle fois sur les deux entiché transis, je la vois bien se retourner complètement contre mon endroit dissimulé, je suis découverte, il en est ainsi, et ce doit être comme cela.

Sa voix transperce les mètres avec fulgurance, clair et cristalline je n'ai aucun mal à entendre ce qu'elle me dit, je secoue la tête avec amusement, puis sort de ma cachette le lapin en main, et le sang chair me suivant comme ma propre ombre, il attends ..

« Je suis bien là petite lumière, vil cachottière, dis-moi, que ressens-tu au fait d'avoir touché de si prêt l'obscurité, cela te sied-il ?

Désolée de me montrer, ainsi, vois-tu, j'ai la quelqu'un qui attend quelque chose (dis-je en désignant de la tête le spectre.) Avant de festoyer à nos retrouvailles quelque peu incongrue, je vais me débarrasser de cette âme en peine, j'ai peur que si il reste davantage, il ne divulgue sans contenance ce qu'il m'a désigné ce soir.. »

Pour ponctuer ma phrase, je plante mon regard dans celui du guerrier qui accompagne la Prêtresse.

Tout en parlant j'ai avancé vers eux, je ne suis pas autrement sur mes gardes, advienne que pourra comme on le dit souvent, juste avant d'être plus à portée de vue, je m'arrête à mi-chemin, le lapin amorphe a déjà les yeux vide et dépourvu, alors, je fais sortir ma dague, puis avec précision, je commence l'entaille, celle-ci se fera sous sa gorge, je ne vais pas l'éviscérer, le moment est mal choisis pour faire durer le rituel, le sans chair me comprendra.

Il est fait, ma dague suis un mouvement précis que je lui invoque, ainsi, elle égorge le lapin faisant coulé le sang abondamment sur le mort en souffrance, il reçois le sang de la bête telle un remerciement il se sustente de ce précieux liquide, avant de repartir dans les profondeurs de son Royaume.

La vie a quitté la bestiole, je ne peux rien en tirer car la fourrure est souillée, je jette le corps inerte dans un fourré avant de continuer ma route vers Anamaya et son Hôte de feu.

« Tu m'en vois navrée Anamaya, le rituel est ce qu'il est, cette pauvre bête n'avais déjà plus rien de vivant lorsque je l'ai prise entre mes mains, mais tu n'aurais pas du voir ça !

Bien, peut-être devrais-je me retirer à présent tu es fort occupée, je m'en voudrais de t'interrompre ... »

Est-ce que ce geste était mal placé ? Tout est signification, elle ne voit qu'en lui la faiblesse qu'il tente de faire remonter pour amadouer l'innocence, au fond c'est un être de chaos, dilemme vois ce que la nuit peut faire, et ne regarde pas que la lumière se frayant un passage des les grottes obscures de son cœur ...

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Ce premier contact fut aussi bref que plaisant. Il s'était laissé envahir et avait apprécié chaque instant, jusqu'à ce qu'elle rompit le lien... brutalement.

Alors qu'il était sur le point d'ouvrir sa bouche afin d'exprimer son incompréhension, elle lui murmura, juste quelques mots.

Quelque chose, quelqu'un était là.

Tuer ? Pourquoi aurait-il eu envie de meurtre dans un moment pareil...

Ana prononce son nom, elle s'extirpe de sa cachette... Alors il la reconnait. Ce n'est pas la première fois qu'il croise son chemin...

Sure d'elle mais pas hautaine, chevelure flamboyante. Ignis...

C'est la deuxième fois déjà qu'une étoile vient interrompre leur soirée, ce qui agacait le guerrier au plus haut point.

Une voyeuse...Non, ce n'est pas son genre.

Que fait-elle là ? Depuis quand est-elle là ?

Autant de questions qui resteront sans réponses, car maintenant il y à plus urgent...

Raizen laissa filer la main de la magicienne et simula un sourire. Cacher sa légère déception. Tant d'effort pour ca. Il ne pouvait s'empécher de penser que ca en valait quand meme la peine.

Car à l'intérieur, le sang boue dans ses veines, tel du magma en fusion. Il sert le poing afin de ne pas afficher de signe d'agacement sur son visage.

Meme si il se serait volontiers passé de cette nouvelle arrivante, surement problématique..Ne pas perdre son sang froid.

Elle s'avance, un animal apeuré à la main, qu'importe, il n'en à plus pour longtemps a vivre.

Il ne comprend pas sur le moment. Elle aussi se délectait-elle de la souffrance des vivants ?

Pensait-elle l'impressionner en lui hotant la vie sans sentiments aucun ?

Après tout, il était mal placé pour juger de celà.

La raison devait etre toute autre. Elle n'était pas pareille à lui.

Du sang il en avait déjà vu.

Sans détacher son regard de la femme, et faisant peu de cas du triste sort réservé au lapin, il l'apostropha sans meme la saluer sur un ton qu'il aurait voulu moins agressif. Plutot à cause de la présence d'Ana à ses cotés qu'au fait qu'elle ne s'adressait pas à lui.

Pour ton bien à toi et... à elle, je te demanderais de fermer les yeux sur ce que tu à vu ce soir...

Ce ne sont pas des menaces, plutot un avertissement.

Il avait sans doute été un peu dur, mais si lui ne craignait pas les représailles, il n'en serait peut-etre pas de meme pour elle.

Elle n'avait pas l'air inquiète. Si elle ne l'était pas, il n'avait sans doute pas de raisons de l'etre lui-meme.

Dissuasif mais pas agressif, ce n'est pas chose simple pour un prétendu adorateur de Vulfume.

Son regard se pose alors à nouveau sur Anamaya, prendre sa main, il n'ose pas, pas encore.

Mais par son attitude il pense lui avoir montré qu'il a bien recu le message.

Reste à savoir si il peut avoir confiance en l'autre étoile présente... ou non.

Modifié (le) par Raizen
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Anamaya sourit en voyant approcher l'une de ses sœurs, la plus proche peut être, sa plus opposée, surement.

« toute lumière à besoin d'obscurité pour exister, Ignis »

Son sourire s'affaisse un peu quand elle voit le lapin dont le cœur a cessé de battre. La mort entoure Ignis ça elle le sait, elle l'a toujours su, mais ne se fera probablement jamais à ces rituels de nécromants. Un frisson, un soupir, et le sang déjà se déverse, avalé goulument par l'être passé à trépas. Elle détourne la tête, plus par frustration de ne rien pouvoir faire pour soulager quiconque, plus que par réel dégout.

Du coin de l'œil elle observe le guerrier, curieuse de savoir quelles pulsions il laissera fleurir et celles qu'il va réfréner. Il y a eu des mensonges ce soir... A quel point est il capable d'aller à contre courant de lui-même, dans le seul but de ne pas la faire fuir?

Comment lui dire qu'elle n'a jamais fui que par jeu?

Et Ignis qui la rappelle à la réalité, l'interpelle. L'animal ou ce qu'il en reste n'est plus là, le trépassé non plus. Et une petit pique lancée à la jeune prêtresse...

Et elle sourit. Etrangement, cela la rend un peu plus sûre d'elle. Pas de colère de la part d'Ignis. Elle aurait probablement fait mille fois « pire » si on lui en avait donné l'opportunité. Elle sourit de la situation, la déshabille du haut de ses yeux de feux.

Fascinante étoile, intimidante amie que tu es, naïade au cœur de feu et aux ondes brûlantes.

Elle s'apprête à répondre à sa remarque, mais Raizen semble plus prompt, de colère ou de frustration, qu'importe la raison.

Et son sourire s'élargit. Et un léger rire tord sa bouche, qu'elle essaie de contenir. On pourrait croire qu'elle se moque... Mais il n'en est rien, elle se retourne dans l'autre sens, fixe les étoiles et respire à plein poumon. Les lueurs se reflètent sur ses yeux noirs, comme si tout l'univers s'était abandonné dans son regard.

« Occupée, oui en effet je l'étais mais ton délateur en lambeaux s'est occupé de cela je crois, alors tu peux rester un peu... »

Un sourire vers Raizen, un hochement de tête. C'est bien la première fois, qu'un semeur de mort doit donner un avertissement... Quelle nuit irréelle... Si c'était un rêve, Ana voudrait ne pas l'oublier quand elle se réveillerait au matin.

Quelque pas, et elle fait face à Ignis, un sourire en coin, les yeux brillants. Elle saisit sa paume, comme pour vérifier si il reste du sang.

« Je parie que tu as des tas de questions? Je ne suis pas certaine de pouvoir moi-même répondre à la plupart. Mais je sais que tu ne feras rien qui pourrait me nuire n'est-ce pas? Même si tu meurs d'envie de passer outre son avertissement rien que pour le plaisir de gouter à cette mort que tu appelles tant à chaque fois... Si ses compagnons l'apprenaient, peut être qu'ils m'accuserait de le détourner de son devoir, de le souiller, ou je ne sais quoi... Et on me donnerait la chasse, avec pour seul but de me faire tomber encore, et encore, et encore... ça serait déplaisant à la longue et tu ne le voudrais pas, n'est-ce pas?

D'un autre côté, j'imagine bien la tête du roi si tu venais lui souffler que tu m'as surprise dans les bras d'un ennemi presque héréditaire... Un nouveau plis soucieux à son front que tu lui donnerais à notre cher père! Comment pourrais tu lui faire ça, ce serait cruel...

Et puis je ne l'ai jamais vu en colère, mais imagine qu'il me chasse pour fricottage prohibé! Je serai seule et errante, à la merci de tout un chacun car sans le moindre fanion... »

Ana eut un petit soupir théâtral.

« Tu ne voudrais pas qu'il m'arrive du mal par ta faute, n'est-ce pas? »

Un petit rire. Elle lui rendit sa main. C'était amusant pour elle d'intervertir les rôles, de faire accuser Ignis de choses qu'elle n'aurait en rien été responsable. Elle lança un regard à Raizen puis reprit son sérieux.

« Le hasard c'est la forme déguisé des Dieux. Si ton chemin à croisé le notre ce soir, c'est qu'il y a une raison. Quelle sera l'influence de ta présence sur le cours de mon destin je ne sais. Mais c'est le temps des changements je crois, pour moi. Fais ce que tu penses devoir faire. J'ai la certitude que quoi qu'il se passe, au bout du compte, tu ne me nuiras pas. Et puis, j'ai du mal à imaginer qui une telle information cela pourrait intéresser... »

Elle penche un peu la tête, puis reprend sa position initiale, à côté du guerrier. Sa manche déchiqueté la fait sourire doucement.

« Va falloir trouver une excuse à ça... »

Sa main pendante, elle frôle celle de Raizen, glisse avec une lenteur tremblante ses doigts entre les siens, comme si elle hésitait encore à lier son destin à celui du guerrier.

Un nouveau chemin d'ombre qui se dessinait. Elle n'en connaissait pas le but, mais si tel était son destin... Après tout elle ne vivait que d'obscurité

Modifié (le) par Anamaya
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Me voilà comblée, rien que deux être l'une un peu plus estimable que l'autre me toise du regard, toute leur attention posé sur ma personne, c'est effectivement quelque chose inconvenants.

Je le vois, l'autre essayant de se contenir à ma vue, je ressens ce qu'il a à l'intérieur, a-t-il donc tant de peine à concevoir que la Nécromancienne que je suis ne vit que par la souffrance, et le sang ? Voyons, âme de feu, est-ce bien raisonnable ?

Je m'amuse de leur sort, tout deux prit dans une action qu'il tente de dissimuler grossièrement, aucune crainte, pourquoi donc ce caché à la vue de tous ?

Un ricanement peu dissimulé s'esclaffe avec volonté soulevant allégrement ma poitrine sous le spasme de ce rire indécent.

Je secoue la tête brièvement, cette situation aussi cocasse soit-elle, m'est fort agréable à observer.

Et voilà qu'il parle aussi, bien soyons courtoise et laissons-le dire ce qu'il a sur le cœur si l'on puis le dire ainsi ...

« Ohoo cher Guerrier crois-tu réellement que ce fourbe avertissement puisse me faire réagir ?

Que serais tu donc prêt à me faire subir si l'envie me prenait d'ébruiter ce qu'un mort m'a montré ?

Pour ta gouverne rien ni personne ne pourra m'obliger à faire quelque chose qui ne me sied guère.

Je vis de la sournoiserie et du tourment, une quelconque représailles ne pourrait m'atteindre, aucune de tes paroles ne seront à même de me faire réfléchir, occis moi si tu le veux, je n'en reviendrai que grandie. »

Le feu et ses excès, peut-être aurait-il du tourner sa phrase autrement pour que je réagisse comme il l'aurais souhaité, j'ai dit ce que j'avais à dire, Anamaya suis de prêt la locution du guerrier, et s'avance un peu plus vers moi.

« Je ne vais pas davantage vous déranger chère et douce petite lumière, je ne vais pas rester là à regarder le sort qu'il te réserve. »

Le ton de mon verbiage se fait moqueur, ils peuvent faire ce que bon leur semble, après tout, le principal c'est le plaisir qu'ils pourront engendré lorsque, enfin, lorsqu'ils le voudront.

Toujours drapé d'un voile de brume et de mystère la Prêtresse me saisi la paume, je ne suis pas sûr que ce qu'elle va y trouver soit des plus convenable, même si l'entaille à été précise sur le lapin quelques gouttes de sang éparses se montre sous ses yeux, juste un bref instant, ma chair quémandeuse aussi absorbe les gouttelettes pourpre jusqu'à totalement les faire disparaître à sa vue.

« Non, Ana, je n'ai aucune question, pourquoi voudrais-tu que je te demande justification ? Cela ne me regarde pas directement, et tu as raison sur ce point, passer entre les formes de ses paroles ne me font guère peur, tu le sais bien, cependant, ma nuit n'est pas terminée je dois allé retrouvé quelqu'un qui saura tout aussi bien apaiser ma sapidité morbide.

La Manipulation peux désormais faire partie de toi, fais attention de ne pas y prendre appétence. (Lui dis-je avec une complicité taquine.)Il est évident que de te voir tomber sans cesse va finir par me lasser, autant ne pas déclancher cette fureur-ci

N'en n'abuses pas Ana, ma cruauté peu s'avérer sans limite si j'en décide ainsi peut-être faudrait-il épargner notre Roi, il a d'autre choses à régler.

Quand au Baron ... Non rien sur Le Baron ... »

Je reste en suspends sur le dernier mot, Le Baron, voilà qu'à sa pensée il me fait fleurir une conjoncture intéressante.

« Tout ce que tu dis est juste petite Lumière regarde le ciel, ne remarques-tu pas quelque chose de distinct ? Cette traînée de nébuleuse qui s'affiche avec cette étrange lueur ?

Les Astres, et les Eléments, n'oublie jamais de quoi ils sont capables, tous ensemble ils nous montrent ce qui reste endormi jusqu'à ce qu'ils décident de se réveiller. »

Il est tant pour moi de me retirer, le sourire aux lèvres je regarde Anamaya et son Guerrier, mes yeux se pose sur l'un, puis sur l'autre ...

« Ne rentres pas trop tôt Ana, la nuit est en son apogée le jour va pointer d'ici quelques heures, et sois prudente, ne te laisse pas dominer. »

Décidément l'humeur est plutôt à l'espièglerie ce soir, j'incline la tête devant elle en guise de salut, l'autre, et bien l'autre aura juste droite aux étincelles orangée se reflétant dans mes yeux, pour l'instant.

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  • 2 weeks later...

Partie... Enfin.

Non je n'ai pas révé, elle m'a provoqué. Oser me tenir tete, à moi.

Elle se moque de moi, j'ai la haine. Je déteste ca, rien qui ne m'énerve plus.

Comment ose t-elle ? Elle, petite constell ..

Sournoiserie et tourment ? La belle affaire. Moi je ne vis que de souffrance et de sang... Ton sang. Du moins je l'ai pensé jusqu'à aujourd'hui.

Il fut une époque où tu serais allongée à l'heure qu'il est.

La gorge ouverte.

Baignant dans ton sang, un rire amusé de ma part pour tout chant funèbre.

Chère Ignis, prends mes paroles à la légère.

Puisses-tu rester inconsciente, celà te va si bien.

Un seul traitre mot qui s'échappe de ta bouche et je te ferais oublier jusqu'au sens meme de la mort.

Tes yeux ne reflèteront plus rien, vulgaire pantin..

Tu penses en sortir grandie ? Non, en fait tu n'en sortira pas, jamais.

Des représailles comme tu n'en à jamais connues, fais moi confiance ...

Il y à certaines choses avec lesquelles je n'aime pas jouer, celle-ci en fait partie.

...

Aveuglé par ces sentiments, je ne l'avais meme pas remarqué.

Sa main dans la mienne, fébrile, hésitante, mais bien là.

Mes doigts se ressèrent entre les siens, comme pour la réchauffer, la rassurer... Non c'est plus que ca.

Elle a fait preuve de dérision là ou je me suis emporté, et force est de constater qu'elle s'en est mieux sortie que moi.

Sans doute ai-je beaucoup à apprendre d'elle. Si elle le veut.

Son visage m'apaise, plus de pensées morbides, plus d'envies malsaines, j'en oublie meme que nous venions d'etre dérangés.

J'aimerais reprendre pile au moment au nous avons étés interrompu. Elle va sans doute trouver ca bizarre.

Peut-etre abusif.

Grace à elle le secret pourra etre gardé encore quelques temps.

Assez longtemps j'espère... Et puis ? Se voir en cachette risque fort de lasser au bout d'un certains temps.

Pas sur qu'elle veuille de ca, moi non plus d'ailleurs.

Profiter du moment présent semble toutefois plus important, j'aurais bien le temps après pour me poser les questions.

Elle n'a toujours rien dit depuis la visite surprise. Dans le genre etre coupé dans son élan...

A défaut de réellement savoir quoi dire, je feins de regarder ailleurs un court instant et saisis son autre main.

Pas l'intention de la lacher.

Elle semble soucieuse depuis que nous sommes à nouveau seuls.

Ca ne va pas ?

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Un simple sourire en entendant le verbe haut et provocateur d'Ignis... Celle-là ne changera jamais... Elle ne comprenait pas sa passion pour la mort mais, qu'importe, l'important était qu'elle soit à l'aise en elle. Et apparemment c'était le cas.

Gentiment moqueuse, un tantinet provocatrice, toujours juste dans ce qu'elle disait. Ana fixait les étoiles depuis qu'elle avait glissé sa main dans celle du guerrier. Et elle n'arrivait pas à y lire les secrets et les mystères. Mais oui, le ciel avait quelque chose de différent, en cette nuit. "promis, éclatante soeur, je n'abuserai pas de la manipulation..."

Et puis sa dernière remarque, qui la laisse totalement coite. Dominer, mais de quoi elle parle?

Elle cherche dans ses lectures l'origine de ce mot. Une idée de "domino", le maitre, dans une langue qui n'est plus usité. Il fallait qu'elle l'empêche de devenir son maitre? Elle s'attendait à, quoi qu'il lui mette une laisse?

Moment de trouble. Aucune parole n'est totalement lancée en l'air, mais sur cela, elle ne voit vraiment pas. Cela doit faire longtemps qu'elle s'interpelle, car le guerrier a maintenant son autre main dans la sienne, et la regarde étrangement.

La jeune femme sourit.

"ça va, c'est juste que... Tu sais ce qu'elle entend, toi par "ne le laisse pas te dominer?"

Il lui lance un regard qui lui parait circonspect, et Ana se dit qu'il va falloir qu'elle aille directement questionner la source. Elle sera quitte de quelques plaisanterie, mais sera au moins pleinement informée.

"Laisse, c'est rien, je..."

Un regard vers les mains jointes, le pas qu'il a fait vers elle, après celui qu'elle même avait fait, après celui que lui avait fait...

succession de cycles, sorte de danse, qu'importe les noms, c'était un rythme si étonnant qui battait alors...

"Me lache pas hein?"

Elle se penche en arrière, retenue par leurs paumes scellées. Si il la lache, elle ira embrasser les crapauds directement dans l'étang. Mais il ne le fera pas... Elle en avait l'étrange certitude.

Elle reprend place face à lui, un sourire au coin des lèvres.

" Ignis à raison, les astres parlent... Dommage que je ne sois pas aussi habile qu'elle à les déchiffrer. Tu es fâché contre elle, n'est ce pas? J'ai senti ton aura s'enflammer à ses propos. Elle cherche un peu les ennuis parfois, mais je l'aime beaucoup. "

Elle le fixe quelques instants, puis en ramenant les bras du guerrier en arrière elle se retrouve contre lui, à écouter son coeur.

"ça tape là dedans. "

Et puis vint l'obscurité, chassant la lumière de la sérénité.

"Raizen... ?

Ecoutes tu ton instinct, parfois? Le mien... me dit de rentrer. Que ce qui devait être, a été fait. Ignis n'est pas la seule nécromancienne nyctalope. Une rumeur qui se répandrait sans me laisser le temps de réfléchir à ce qui est, je n'apprécierai pas..."

Elle se détache de lui, sans oser le regarder. Que craint-elle donc ainsi? Son indifférence? Sa colère? Sa déception... Quelques pas vers la ville, elle se retourne et l'invite à le suivre.

" Tu me raccompagnes? J'ai pas envie de me faire agresser en rentrant seule... On ne sait jamais quel genre de prédateur arpente les rues"

Elle se laisse glisser entre les rocchus et autres scorpions qui bronchent à peine de ce déplacement d'air, sans regarder si il la suit, priant pour que ce soit le cas.

Parvenue devant l'entrée de l'auberge, elle se retourne pour lui faire face.

Lentement elle penche la tête, un peu gênée.

"Et bien..."

Elle pose sa main sur le haut de son torse comme pour l'inviter à ce pencher, et s'avance vers lui, frôlant ses lèvres des siennes pendant quelques instants.

" Ce n'est pas un mirage... A bientôt, Raizen..."

Modifié (le) par Anamaya
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  • 1 month later...

Longtemps encore il se souviendra de cette nuit, si spéciale, unique.

Peu importe le dérangement, l'avertissement de celle qui ne pensait qu'à protéger sa soeur.

Domination... Il était tellement loin de tout ça pour le moment.

Ses mains dans les siennes alors qu'elle se laisse aller à ce qui ressemble à un jeu de confiance.

"Me lache pas hein?"

Dans cette question à laquelle il n'a pu répondre, il voit plus qu'une simple demande de ne pas la laisser choir à cet instant précis. Comme un lien symbolisé par leurs mains unies.

Non il ne la lachera pas, jamais.

Raizen en apprécie chaque instants. Collée à lui tandis qu'elle vérifie son rythme cardiaque. Trop élevé ? Peut-etre... On ne peut pas tout controler.

L'annonce de son départ si... directe. Pas le temps de dire quoi que ce soit. S'éloignant sans meme un regard.

Pourtant, aucune tristesse ou amertume dans les yeux du guerrier. Déçu ? Meme pas...

Il en avait déjà eu plus qu'il n'osait en espérer.

Faire preuve de compréhension, c'est normal qu'elle préfère éviter de se faire surprendre une fois encore. Lui n'en a rien a faire, mais les conséquences pour elle pourraient se montrer autrement plus importantes.

Sur le chemin du retour, il veille à ne pas trop laisser de distance entre eux.

Peu inquiet du fait que ceux qu'elle appelle " prédateurs " font surement partie de ses connaissances..

Devant l'auberge, silencieux, il l'observe quelques secondes, juste avant qu'elle ne se retourne, la soirée entière défile devant ses yeux. Etrange...

Peut-etre était-ce la meme chose pour elle, au point de vouloir rééditer l'instant le plus crucial de celle-ci, et le plus plaisant, ça va de soi.

Alors qu'elle disparait a l'intérieur de la batisse, le guerrier reste immobile, son regard perdu dans les feuillages des grands arbres secoués par le vent.

Heureux d'avoir découvert avec elle les choses les plus inattendues, celles qui ne se passent que de l'autre coté de la nuit ...

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