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Terre des Éléments

La Déviance


Hephaistos
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Tout cela était tellement loin, dans le temps, comme dans son esprit. L’igné n’avait que peu de souvenirs de son passé humain, quand sa peau rosée prenait encore la couleur du soleil. Depuis si longtemps, il arpentait ses terres sous son manteau de cendres, laissant dans son sillon les trainées de sang et les destins funestes.

 

***

 

Le mal était sa seule relique. Le seul lambeau de son être qui avait subsisté. Qui avait toujours été là. Qui l’avait accompagné du monde des vivants à la contrée des morts. C’était son équilibre. Tout le reste avait été oublié, balayé par d’autres souvenirs plus sombres et plus sanglants. Il n’avait donc plus grand-chose d’humain, si ce n’est son apparence – et encore. Son âme était morte depuis trop longtemps pour réveiller quelques souvenirs enfouis. Il n’appartenait qu’à la mort, et aux Au-Delà. Le reste était de trop, encombrant et lestant son être, entravant le chemin qui le menait à la destruction de toute forme de vie.

 

***

 

Mais cela changea. Doucement, et insidieusement, cela changea. Il n’avait pas peur de la solitude. Pourtant, étrangement, il se trouva réconforté par une présence, par une chaleur. Pas cette chaleur annihilatrice à laquelle il était habitué. Une chaleur douce et bienfaisante. Elle était à ses côtés depuis longtemps, mais depuis quelques temps, elle se faisait ressentir plus proche encore, plus intense.

 

***

 

Dans la forteresse, comment ne pas l’apercevoir. Toujours paré d’un blanc immaculé, et suivi de deux grandes ailes, élancées et dessinées selon une courbure parfaite, d’un bleu plus profond que l’océan. Son torse glabre n’échappait jamais au regard de quiconque. Le magicien était simplement beau. Et le destin l’avait doté d’une exceptionnelle lenteur, assurant à tous une contemplation longue et intense. Sa simple présence était douce et rassurante. Elle lui faisait du bien.

 

***

 

Un homme épris d’un autre. Un mort épris d’un vivant. L’infinie noirceur tournée vers une blancheur absolue. Ils seraient nombreux à y voir une défiance de l’ordre établi, une déviance même. Les doigts accusateurs, les regards dégoulinant de jugement. Pas en leur sein évidemment, les Au-Delà cultivant la différence sous toutes ses formes.

Il n’y avait pourtant rien d’autre qu’un peu de chaleur, au fond de leurs cœurs. La déviance, il y en avait assurément.

 

***

La déviance, c’était ces hommes multipliant les coups de poings ou les sorts d’initiés, oubliant qu’ils sont dotés d’une arme et d’attaques dévastatrices.

 

La déviance, c’était ces magiciens s’essayant à un soin, désespérant devant l’ombre d’une hache qui s’apprête à les fracasser.

 

La déviance, c’était ces âmes déboussolées, assassinées par un cœur vicieux, saluant à peine la recycleuse pour revenir chercher la Mort, au même endroit, par le même cœur vicié.

***

 

Mais ce n’était pas ça.

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L'Adéquation.

 

La Terre, une sphère parfaite.

Peuplée par des espèces toutes aussi différentes les unes que les autres. Une symbiose qui reflète un équilibre fragile. Une adéquation.

 

Des Mondes, une diversité culturelle.

Forts de chaque environnement, un engrenage (il)logique qui suit des sociétés contradictoires. Une adéquation.

 

Des Villes, une libre circulation.

Une connexion de chemins pédestres ou marins, une immensité de ramification qui ne font qu'une. Une adéquation.

 

Des Factions, le choix de la raison.

Un regroupement d'êtres qui se côtoient, rassemblés par une idée. La (dé)raison du plus fort est toujours la meilleure. Une adéquation.

 

Un Membre, le seul.

Un homme, une âme. Masculin, féminin. Cela m'importait peu, c'était lui, le seul. Mon unique, mon tout.

Depuis quelques temps, mes pensées divaguaient inlassablement vers lui. Sinueuses et tordues, elle s'enivraient de son odeur, voyageaient de corps en corps pour tenter de s'expliquer. Pourquoi lui ?

Il y a des choses que je ne peux maitriser : ma fourberie, ma lenteur, mes sentiments. Les voilà enfin revenir, s'enracinant autour de lui avec fougue. Il en émanait presque une crainte, celle de le voir trancher ses liens invisibles avec sa hache. 

Et pourtant...

L'air ne se fendit pas, la liaison devenait de plus en plus chaleureuse. Etrange paradoxe, car je n'ignorais pas d'où il venait, ni ce qu'il était.

Aucune magie, aucun sort, aucune incantation ne pouvait provoquer cela.

Cette attirance était le fruit d'une incertitude nourrie par le regard d'une société en perpétuelle évolution.

Cela faisait quelques temps déjà qu'il me troublait, il est devenu la flamme qui réchauffe mon coeur, je suis l'eau qui hydrate son corps. 

 

Il est mon accord parfait, il est mon Adéquation.

 

 

 

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  • 5 weeks later...

Des journées durant, il avait résisté. Des nuits entières il s’y était dérobé.

 

Il ne participerait pas à cette mascarade. Cette joyeuse chasse au renne, pour le nourrir, pas pour l’abattre. On entendait presque ses clochettes tinter par-delà les étendues sableuses du désert de Melrath.

 

Un matin, il le réveilla. Il était en face de lui, assis sur le lit adjacent, à le regarder avec des yeux tendres. Ses grandes ailes ployaient légèrement derrière lui. Cela lui arrivait souvent dans des situations d’embarras, ou de gêne. Les mots lui brûlaient les lèvres, mais pas un son n’en sortait. Il n’osait pas.

 

Hephaistos le regardait. Le contemplait même. Comment ne pas le faire. D’un signe de tête, il lui fit comprendre qu’il pouvait s’exprimer sans crainte.

« Viens avec moi »… avait-il susurré.

 

« Pour aller où ? »  lui rétorqua l’igné.

 

« Poursuivre M. Reine. En finir une fois pour toute avec cette absurdité. »

 

L’igné hésitait. Participer à cette délirante entreprise lui était impossible. Il ruminait cela depuis des jours. Il voyait même certains de ses comparses s’y joindre. Mais pour lui, c’était catégorique. Il eut préféré se jeter des plus hautes falaises des cimes enneigées, ou se laisser engloutir par les eaux croupies du marais. C’eut été un châtiment plus doux.

Pourtant, Bartimeus se tenait devant lui, avec une simple requête. Il ne s’agissait plus de chasser un renne. Il s’agissait de passer un peu de temps en sa compagnie. Le temps est une étrange créature, si précieuse. Il ne le savait que trop bien, lui qui avait maintes fois capturé ce précieux temps à bien des âmes, vidant d’un coup de lame les derniers grains du sablier.

 

« D’accord. »

 

En un mot à peine, il avait envoyé valdinguer son cœur opiniâtre et sa fierté irrépressible. Il ne s’y attarda pourtant pas, et déjà, il prenait la route du désert, suivant le mage de près.

Des heures durant, ils arpentèrent les recoins des alentours de la capitale, tantôt à fouler le sable du désert, parfois à s’adresser à des puits maçonnés en pierre. Le guerrier avançait machinalement dans l’énigme concoctée par les FNous, sans vraiment y réfléchir. Il se contentait de profiter de la balade. De sa proximité. Ici et là, ils se jetaient des regards qui traduisaient milles paroles. Sans jamais le verbaliser, ils éprouvaient leurs sentiments, un peu plus chaque jour.

 

Comme toujours dans les moments les plus savoureux, le temps fuyait aussi rapidement que le soleil qui tombait à l’horizon. Il aurait voulu le retenir un peu plus, le garder suspendu quelques instants de plus. Mais c’était une créature trop insaisissable pour se laisser ainsi soumettre. Alors il traînait des pieds, pour être encore plus lent que lui – et c’en était une de prouesse ! Le temps s’étira un peu, imperceptiblement. Et c’était déjà bien assez. Ce qui ne devait être qu’un périple douloureux devint une échappée curative. Cela lui avait fait du bien. Il ne savait plus vraiment ce que cela faisait, de simplement se sentir bien.

 

Des journées durant, il avait résisté. Des nuits entières il s’y était dérobé.

 

Pas cette fois.

 

Modifié (le) par Hephaistos
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  • 2 months later...

Un claquement vaporeux résonnait dans l'obscurité du marais encore endormi. Le mage se tenait droit, immobile, scrutant la lueur safranée de l'aube qui se dévoilait doucement à l'horizon. Un léger foehn venait faire vaciller les mèches brunes qui ornaient son visage , lui qui d'habitude était si froid semblait apprécier les caresses de cette chaleur tout droit venue du Sud de Melrath Zorac.

Le claquement se répétait, le vent s'engouffrait dans ses ailes, les faisant gonfler comme les voiles d'un navire. Cette époque où il pouvait profiter de l'immensité turquoise de l'Océan offert par Posicillon était bien lointaine désormais. 

Le mage prit une grande inspiration, serra ses poings puis les relâcha. Il fit craquer méticuleusement chacune de ses articulations, ses mains étaient décharnées, émaciées. Toutes ces années à lancer des sorts, il en payait le prix. Mais malgré cette apparence peu engageante, quelqu'un avait décidé de les lui attraper et de l'accompagner.

 

Le sorcier déplia ses ailes, il dévoilait timidement leurs immensités aux spectateurs muets du marécage. Il ne le faisait pas souvent, c'était son fardeau. Peu de personne l'avait vu se mettre à nu de la sorte. Il avait prit l'habitude de les recroqueviller comme des élytres, sa carapace de fortune était faite. Elles étaient tout aussi handicapante qu'esthétique. 

 

Mais cette armure, aussi solide soit-elle, commençait à se fendre et le mage l'ignorait encore.

 

Tout avait commencé par des regardes furtifs, des regards qu'il pensait sans ambiguïté et à sens unique. C'est vrai, après tout, qui aurait voulu d'une créature aussi envahissante que lui ? Il continuait donc à être lui même ne s'interrogeant pas de l'intérêt qu'il suscitait auprès de ce guerrier. Les jours passèrent et peu à peu chacune de leurs virées programmées étaient savourées, comme deux enfants innocents ils profitaient du temps qui défilait à une vitesse folle. Ils pouvaient maintenant compter les mois, et cette ambiance élusive semblait leur convenir, jusqu'au jour où... le mage prit enfin conscience de cette situation

 

         --

 

Les deux amants étaient dans les grottes obscures du Marais d'IssCanak, une chasse au papillon boréal les avait égarée en ces lieux froids et désertés. Quelques clapotis résonnaient, les gouttes des stalactites s'écrasaient au sol, laissant une mélodie hasardeuse derrière elles. Les globrissons faisaient frémir leurs aiguilles et esquivaient difficilement grâce à leurs immenses yeux le balais ondoyant des sirènes qui mourraient d'un appétit sans fin au fond de leur tanière. Le guerrier et le mage se sentaient bien, l'environnement peu propice n'était pas un frein. Profitant du calme de ces lieux, le sorcier voulu se lancer dans la confection d'une liqueur dont il avait le secret. Le beau guerrier serait alors son garde du corps. Il sortit les ingrédients un à un, après avoir prit soin de choisir un endroit convenable il commença l'association des différents agréments. Ces productions demandaient beaucoup de concentration, il allait donc se retrouver à la merci de son protecteur.

Seule la lueur de son orbe dessinait les traits des deux hommes. Laissant ses doigts agiles jongler entre les ingrédients, le mage libéra son esprit et s'égara à contempler son guerrier. Il était d'une beauté dont seul les Ignés avaient le secret. Son corps flamboyant semblait tout droit forgé directement depuis la lave en fusion qui coulait dans les montagnes d'Ignis. Et cette même lave semblait toujours couler dans ses veines, qui se dessinaient le long de ses bras musclés, sec et sinueux, laissant deviner le nombre incalculable de fois qu'il avait abattu sa hache sur ses ennemis. La façon dont il avait de se tenir ne laissait personne indifférent, et quand il commençait à parler sa voix suave donnait des frissons au mage qui lui parcouraient l'échine. Il trouvait toujours les mots justes, comme le chant d'un phénix qui venait réchauffer votre coeur et vous faisait oublier tout vos soucis. 

Cachée sous son capuchon sa chevelure cendrée flottait au gré des courants d'airs, la gravité rappelant à l'ordre ses mèches rebelles. Sa peau mate et cimentée ne laissait pas souvent apparaitre ses émotions, mais son regard brulait d'une intensité sans limite...et c'est à ce moment que le mage réalisa. Il n'avait jamais prit le temps de réellement le regarder. Il le voyait tous les jours, l'observait, l'espionnait parfois, mais il ne l'avait jamais regardé comme en cette fin de journée. Et il se rendit compte en cet instant que le guerrier le regardait avec la même avidité, leurs deux âmes se dévoraient et n'attendaient qu'une chose, de pouvoir gouter au plaisir charnel. 

Ils ne savaient pas depuis combien de temps ils se fixaient ainsi, personne n'était venu les déranger. Même les monstres des ces grottes semblaient avoir compris qu'une alchimie unique était en train de prendre forme, c'est comme s'ils avaient glissés sur les parois irrégulières et humides sans vouloir faire le moindre bruit, ils avaient apprécié que l'on respecte leur intimité, ils semblaient vouloir en faire autant pour ces deux êtres humains.

Un cillement vint rompre ce moment si parfait, sa potion ne fumait plus, le temps avait fait son ouvrage. Le mage balbutia " Je...euh... je suis dés.."

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que le guerrier plaqua ses lèvres sur celle du mage. Les paupières clauses ils permirent à leurs esprits se vider de tous leurs tourments, laissant la plénitude les envahir. Le bonheur intense de sentir leurs corps fusionner, de sentir les mains de celui que l'on aime sur son corps. 

C'était pour eux l'Aube de l'espérance.

Modifié (le) par bartimeus
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  • 4 weeks later...

Sous leurs pieds qu’ils offraient au vide, s’étendait toute l’immensité du monde. Le chemin des cimes sinuait entre les touffes d’herbes enneigées, redescendait progressivement puis dévalait ensuite vers des terrains de plus en plus arides avant de se fondre dans une masse indistincte de dunes molles, occasionnellement plantées de palmiers isolés qui vacillaient sous le vent sec du désert.

 

Plus loin, les plaines beiges se recouvraient à nouveau d’un voile verdoyant, disparaissant par endroit sous des dizaines d’arbres serrés les uns aux autres. Irliscia. Au-delà encore, le bleu de l’océan miroitait paisiblement, avant de rejoindre l’horizon lumineux qui semblait marquer la limite de ce monde.

 

D’un regard ils parvenaient à saisir cette myriade de paysages successifs, qui abritaient autant la vie que la mort, qui couvaient mille teintes sombres et mille couleurs chatoyantes, où sévissait autant la haine que se répandait la paix. D’une main il pouvait comme saisir ce territoire si vaste.

Et au-dessus de ce  monde qui s’agitait, ils étaient là, collés l’un à l’autre, contemplant le même horizon, les yeux perdus dans la même direction. Le froid qui les environnait ne semblait pas les atteindre, tout frissonnant qu’ils étaient pourtant. Mais ces quelques frissons venaient d’ailleurs. De cette proximité qui les déconcertait autant qu’elle les emplissait d’une sensation apaisante et chaleureuse.

 

Leurs mains liées, ils ne décollaient pas leur regard du ciel, au creux du lequel le soleil ne freinait jamais sa course. Brûlant, éblouissant, il sillonnait le ciel d’azur, avant de plonger vers l’horizon dans une douceur incandescente. Pour quelques heures, il se reposait, jalousement enfoui sous les ténèbres qui lui succédaient, avant de rejaillir, plus brillant encore, pour un nouveau cycle. Et cela pour l’éternité.

 

Et alors qu’il contemplait ce spectacle d’ombre et de lumière, Hephaistos réalisa que c’est ce qu’il voulait pour eux. Une éternité à brûler de mille feux, une éternité à sillonner un ciel sans nuage, une éternité à sombrer, pour rejaillir plus brillant encore. Encore et encore. Jour après jour, nuit après nuit. Avec lui.

 

Il avait déjà l’éternité pour lui. Il avait déjà écoulé sa vie humaine. Il avait aussi rendu son âme solitaire et son cœur inviolable. Il ne pensait pas que quoique ce soit d’autre lui fût permis. Il ne pensait pas que cet homme lui fût permis. Et pourtant, Bartimeus était là, à ses côtés, à ne plus le quitter. Et jamais il ne l’aurait laissé faire, de toute façon.

 

Du haut de cette falaise sur laquelle il était juché, il aurait crié au monde que cet homme était le sien.

 

Peut-être trouverait-il un jour le moyen que ce monde l’entende.

 

Modifié (le) par Hephaistos
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  • 4 weeks later...

Le noir. Total et insondable.

 

Tout s’était subitement réduit à cette obscurité implacable. De lui, il ne restait plus rien de palpable. Tout son être s’était évaporé, évanoui sans un bruit et sans l’ombre d’un avertissement.

 

Ne subsistait que sa conscience, qui crépitait de mille petites étincelles de pensées qui s’entrechoquaient sans discontinuer. Que lui était-il arrivé ? Il connaissait si bien la mort, sa froideur et sa noirceur. Mais ce n’était pas ça.

 

L’obscurité était bien là, indubitablement, mais elle ne l’effrayait pas. Il avait des siècles durant semé et cultivé cette obscurité. Il en avait récolté de puissantes ténèbres. Tout cela lui était si familier, presque intime.

 

Ce n’était pas l’absence de son corps, non plus. Il avait bien trop côtoyé la mort pour se lamenter d’avoir perdu toute enveloppe charnelle.

 

C’était ce manque, profond, incommensurable, qui lui étreignait les tripes. Il était seul. Horriblement seul dans ce vide infini. Tout lui avait été ôté, y compris lui.

 

Où était-il ? Errait-il-lui aussi dans un vide infini ? Se souvenait-il de lui ? Lui était-il arrivé un autre malheur ? Le reverrait-il ? L’effleurerait-il encore ?

 

Doucement, son cœur se pétrifiait, convaincu que tout s’arrêterait là, sous le coup de quelques absurdes volontés divines. Il aurait bien préféré n’être plus rien, n’être qu’une fumée éphémère et vidée de toute émotion. Pourtant son cœur vibrant et son esprit séduit étaient toujours là, flottant dans le néant. Ses sentiments, éparpillés dans les ténèbres, mais pas moins vivides. Cruel que ce châtiment qui lui était imposé.

 

Cette union était-elle si dérangeante ? Perturbait-elle tant l’équilibre du monde au point qu’il fallût la couper aussi nette qu’une épée fendant la chair ?

 

Aucune réponse, pourtant, ne lui parvint. Pas même un écho. Le temps s’écoulait sans livrer le moindre indice.

 

L’éternité semblait avoir commencé, et elle commençait sans lui.

 

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  • 2 years later...

Bartimeus se tenait solitaire au sommet de la montagne, la contemplation de son regard ancrée sur l'horizon lointain.
L'air, imprégné de la brume délicate, caressait doucement son visage, telle une étreinte bienveillante, évoquant les douces larmes de l'âme en peine. Son cœur était lourd, empli d'une mélancolie profonde, telle une mer en tumulte reflétant les émotions tourmentées qui le submergeaient.

À ses côtés, un bassin d'eau limpide étincelait, ses reflets dansants sous la lueur des étoiles, créant un tableau de lumière et d'émotion.

 

 

Héphaistos s'approcha avec lenteur, ses flammes dansantes exprimant une passion intense, témoignant de la chaleur ardente qui animait son être. Il sussura «Bart… »

 

 

 

*snap*
 

 

 

 

et puis plus rien en fait, disparu, tchao, sans prévenir. 

En un claquement de doigt

 

D’ailleurs c’était probablement Thanos avec son gant magique ou un de ses sbires mal intentionné qui a fait disparaître la moitié, pour ne pas dire la totalité des aventuriers actifs sur la Terre dès Élément. Grandiose

 

Mes respects Stal(o)ne

 

 

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