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Terre des Éléments

Valse Macabre


Loxka
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Valse Macabre

 

Période Campana, le 24 [+ 113 AC]
 

La matinée était calme, le temps était doux, le ciel dégagé. Il faisait bon sortir se promener.
Malgré une météo agréable, un je-ne-sais-quoi perturbait l'atmosphère : l'air était empli d'une tension palpable, le silence qui régnait sur les terres de Melrath Zorac était inhabituel. 
Quelque chose se préparait, mais quoi ?

Les récents événements n'était pas passés inaperçus. Depuis l'attaque éclaire subit par le bastion des Gladius Vagor,  une aura d'insécurité avait plongé les habitants dans la peur, la peur de perdre leur foyer, la peur de perdre la vie. 
Nul doute que la menace était bel et bien là, présente, tapis dans l'ombre, prête à bondir à la moindre occasion.
Cette fameuse menace....ils étaient réputés pour être l'élite des mercenaires de ces terres. 
Nul n'osait les défier, ou même s'aventurer dehors lorsqu'ils étaient entrain de patrouiller.


Dans leur rang, ils comptaient de redoutables combattants.
Des magiciens, les plus puissants de ces terres , maîtrisant des arcanes jusqu'alors oubliées de tous.
Combien, avait été purifiés par Yaninho ?

 

Des guerriers violents, dont les coups étaient ravageurs.
Les gens ayant survécus au marteau légendaire d'Hephaistos se comptaient sur les doigts de la main, tant il était dévastateur.

 

Des rôdeurs à la précision sans pareille. Décochant leurs flèches avec plus de puissance qu'une baliste.
Les grands brulés par les flèches enflammées de Meliii sont désormais innombrables.

 

Et à leur tête, l'un des plus puissants nécromant, d'aucuns diraient même le plus puissant. Tant il commandait ses troupes d'une main de maître : Jackall.

Ils sont l'armée de l'Au-Delà.

De par ces Puissances réunis, ils avaient conquit nombre de territoires, de l'Académie jusqu'à Eewa.
Quelques bastions manquaient à leur contrôle, le littoral d'Irliscia était l'un des derniers.

Il semblerait que ça soit là que tout allait éclater. 

C'était là où nos chemins se croiseraient à nouveau.

En route...


 
Notre alliance allait bon train, avec les membres de l'Alliance et quelques combattants solitaires, nous avions noués de puissants liens. Tous réunis dans un but commun : endiguer l'avancée du mal. Mais surtout... survivre.

Nous savions que tout aller se dérouler sur le littoral d'Irliscia, nous nous étions préparés, nous nous étions réunis à la taverne d'Irliscia, préparant nos plans de bataille autour d'un bon repas et de quelques beuveries.

L'ambiance était des plus conviviales, tous mélangés autour de la table, qu'importe nos origines, qu'importe nos passés respectifs. L'enthousiasme était présent, après de nombreuses défaites, nous avions récemment connu des victoires salvatrices.
Malgré ça, les sourires n'étaient que des façades, l'air était pesant. Nous étions bien conscient qu'après avoir tenu tête aux mercenaires, ils seraient préparés. Plus nombreux et plus féroces que jamais.
Mais par respect, les gens présents dans la grande salle de repas ne laissaient rien transparaitre, que ça soit les guerriers les plus aguerris ou les jeunes combattant faisant leur premier pas sur un champ de bataille.

Le hasard voulu que je sois assis à côté de Kiwae, jeune rôdeuse originaire d'Aeris. Rare étaient les rôdeurs aguerris, nous en profitions pour échanger à propos de nos techniques et de nos exploits.
A son habilité à manier les flèches je vis qu'elle était en passe de maitriser l'art mythique des rôdeurs. 


Mais nos discussions furent écourtées, c'était l'heure. La bataille approchait, ni une ni deux tout le monde partait enfiler sa tenue.
Le brouhaha général avait laissé place à un silence de mort.
Seul les bruits des lames qui frôlaient les armures venaient briser ce silence.
Dans un calme quasi religieux nous marchions en direction du littoral. J'étais à l'arrière, un peu à la traine, tous ses équipements, je n'avais plus l'habitude.
Devant moi, Kiwae, elle avait l'air de s'étirer, elle faisait des petits bonds. Avait-elle réussi à maîtriser l'art ancestrale, trop longtemps oublié que nous enseignait Réoluft ? Non impossible...


Nous y étions, c'était l'heure. 

Ils étaient là, comme prévu.


Tout ça reste flou, très flou. Nous étions galvanisés par les discours des généraux. Nous n'étions plus nous-mêmes, un mélange d'excitation, de rage, de peur s'était emparé de nous. Laissant peu à peu place à la bête en chacun de nous.
Pourtant une chose m'avait marquée durant cette bataille.
La mine déconfite de la jeune rôdeuse Aéride avec qui j'avais mangé. Il semblait qu'à mesure que la bataille avançait, quelque chose en elle disparaissait. Elle qui semblait souriante et calme en toutes circonstances.

Pour le reste; Tout ce que je saurais dire, c'est que ça ressemblait à une danse, une danse macabre, des allers et venus, des assauts victorieux, d'autres non. La bataille avait fait rage, les traces de coups, d'incantations, et les flèches plantées aux alentours du campement de soldat de la Dune d'Esghärd, jusqu'au port d'Irliscia prouvaient que la lutte avait été féroce.

 

 

Mais désormais c'était finit, cela avait prit fin : de part et d'autre les combattants tombaient d'épuisement.
Résultat des courses, des morts, de nombreux morts, des deux côtés. Une tour conquise partout.


Je me relevais non sans peine, observant le paysage calciné et défiguré. Observant les corps gisant non loin de moi. 
Triste vision d'un paysage d'habitude magnifique. Mais malgré ça, malgré les blessures j'esquissais un léger sourire.


Pourquoi, vous demandez-vous ?!

Et bien, la réponse est simple.

Cette douce matinée avait été un bain de sang, les bains de sang auxquels ils faisaient si souvent référence et se targuaient d'être à l'origine.
Mais aujourd'hui, les rôles avaient été échangés. Nombre des leurs baignaient dans leur propre sang. 
Éviscérés, calcinés, transpercés de part en part.
Eux qui avaient pour habitude de se vanter de leurs exploits, de leurs prouesses au combat, de leur invulnérabilité. Eux dont l'arrogance n'avait aucune limite. 

 

A force de s'en prendre aux érudits, aux pacifistes, et aux gens sans défense, ils s'étaient ramollis, ils avaient oubliés...
Oubliés cette voix... qui t'ordonne de survivre coûte que coûte.
Oubliés la décharge... qui inonde chaque parcelle de ton corps à l'idée que la fin approche.
Oubliés cet état... ou le corps prend le contrôle sur l'esprit.
Oubliés cet état... ou l'Homme devient animal.

Oui, je pense qu'ils avaient tout simplement oubliés, oubliés ce que c'était de lutter pour survivre.

Mais aujourd'hui, ils sont tombés face à des adversaires coriaces et déterminés, qui n'ont cessés de lutter pour leur survie depuis des années.
Aujourd'hui, une mise en garde a été donnée.
Aujourd'hui, ils sauront que désormais, ils devront batailler eux aussi pour leur survie.


Voilà pourquoi je souris.

 

Modifié (le) par Loxka
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