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Terre des Éléments

Porte-plume


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Suite à la mise en place des distinctions RP, voici le sujet où seront annoncés les textes choisis pour être récompensés.

 

Pour rappel, un RP pourra être éligible dans la catégorie "Porte-plume", s'il réponds à la définition suivante :

"Rôle-play de toute nature (histoire brève, extrait d'un récit au long-cours, issu d'un évènement/concours RP, etc.) publié sur le forum, choisis par les admins pour être mis à l'honneur sur le forum TdE, la page d'accueil de TdE et/ou sur le facebook TdE."

 

Ainsi, chaque mois nous désignerons un texte qui sera mis en avant ici-même, mais également sur la page facebook officielle de TdE (et prochainement sur la page d'accueil du jeu).

 

Pour le mois de Septembre 2020, les portes-plumes de la Terre des Éléments ne sont autres que deux mages d'Aqua : Cédille de Werven et Ginji pour leur RP Le Siesteur et la Passante !

Simple, ludique et efficace, cette petite comptine illustrée saura vous faire retomber en enfance au temps de Jean de La Fontaine.

 

Félicitations à eux deux !

 

 

Le Siesteur et la Passante

 

Maître siesteur sur le sable endormi,
Fut surpris par la douce Ginji.

Etonnée de le trouver ainsi allongé,
Le banquier elle s'empressa d'aller chercher.

Dans sa poche elle glissa alors de l'or,
Espérant qu'il n'ait plus à dormir dehors.

Et pour Creepy... Tant pis !

 

cedicreepy.gif
 

La Passante et le Siesteur

 

Maître siesteur fut fort surpris
de sentir son sac alourdi

Un poème lui expliqua
Comment éviter les tracas

Mais la sieste est sa passion !
Avant, pendant l'exploration !

Et tout en vers il dit merci
Mais pour la prudence... Tant pis !

 

 

 

Rendez-vous début novembre pour connaître le Porte-Plume d'octobre 2020 !

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  • 4 weeks later...

Pour le mois d'Octobre 2020, la porte-plume de la Terre des Éléments est une rôdeuse d'Aeris. En apparence discrète, Kiwae dévoile peu à peu son histoire dans sa chronique Sur les traces du peuple de Sirath : Histoire d'un aller-retour. Et en l'espèce, nous mettons ce mois-ci en avant son Chapitre 1 !

 

D'une écriture fluide, Kiwae publie ici un texte où l'esprit de faction et de fraternité sont au centre. Esprit torturé, en quête de soi même, n'hésitez pas à vous plonger dans l'univers de cette jeune femme.

 

Félicitations à elle !

 

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Chapitre 1 :

 

Période Laboria, le 28 [+111 AC], heure solaire 04h :15min

 

La nuit était paisible sur le marais d'Iss Canak, il ne semblait pas y avoir âmes qui vivent, le moment idéal pour partir. Je vérifiai une dernière fois le contenu de mon sac, je n'avais pas besoin de prendre de provisions étant donné que tout était pris en charge par les itinérants qui accompagnaient l'expédition organisée par des érudits de l'Académie.

 

Cependant je prévoyais bien plus qu'un aller à Sildi Han et pour cela je devais emporter avec moi des choses plus spécifiques comme des vêtements chauds en prévision de la traversée de la chaîne des Kalahs. Le sac comprenait en plus des ustensiles de cuisine, des outres à eau, une sacoche de premiers soins, des torches avec un briquet à amadou. A l'extérieur du sac une corde de chanvre d'une quinzaine de mètres était sanglée sur le côté du sac de même qu'un tapis de couchage attaché en-dessous.

 

Un frisson me parcourut alors que je vérifiais que je n'avais rien oublié et je fus envahi par une odeur. Cette odeur… Du mélèze brûlé… Mon cœur s'accéléra et ma gorge se serra avec le sentiment qu'on m'étranglait tant l'odeur était étouffante. Je fermai mes yeux tentant de refouler le flash de souvenir qui s'insinuait dans ma tête.

 

Tu as foutu m'a vie en l'air. Tu m'as tout pris. Tu me l'a pris. Tu le contrôlais… Il aurait fait n'importe quoi pour toi à cause de ta noirceur… Cette noirceur !

 

Je pouvais encore ressentir la force de ses mains me frapper.

 

Je veux que tu sortes de ma maison...Tu n'as pas ta place ici.

 

Pfiou…Je...Je crois...Fff, je crois que je dois te tuer… Maman.

 

Ma main gauche se posa sur mon avant-bras droit et le brassard de cuir avec la plaque de laiton gravé qui le couvrait puis je me mis à le serrer fort avec ma main gauche. Je pouvais sentir la pression exercée sur ma peau et des picotements sur les entailles qui se trouvaient le long de mes veines. Si je l'avais voulu j'aurais pu faire disparaître toutes traces de ces scarifications avec un simple soin mineur mais les voix dans ma tête devenaient difficiles à ignorer depuis quelques temps et le fait de voir ces cicatrices était un moyen de me raccrocher à la réalité.

 

Ayant pris l'habitude soit de rester éveillée jusqu'à épuisement soit de prendre un élixir de sommeil pour être sûre de dormir sans perturbations – sauf pour les régulières crises de panique dont je n'arrivais pas encore à me débarrasser – les cauchemars s'étaient alors insinués dans mon quotidien. Des flashs de souvenirs venaient me hanter de plus en plus souvent pendant la journée.

 

Je continuai de serrer jusqu'à sentir la circulation de mon sang diminuer, une rougeur commençait à apparaître au niveau de ma main. J'inspirai profondément pour essayer de calmer mon cœur qui battait la chamade et me vider la tête.

 

« Tu croyais vraiment partir sans me dire au revoir ? »

 

Je relâchai la prise que j'avais sur mon bras avant de me retourner en direction de mon Général avec un sourire aux lèvres malgré le tourment qui m'avait envahi quelques instants plus tôt.

 

« Mince, moi qui pensais filer en douce », répondis-je à Tigrrr d'un ton amusé.

 

Tigrrr rigola doucement tout en s'approchant de moi.

 

« Je t'apporte ce que tu m'as demandé de te fabriquer. Ysabeau et moi y avons mis tout notre cœur et on est pas peu fier du résultat. Suyvel a aussi concocté quelques élixirs de sommeil pour te soulager si jamais les cauchemars reviennent. »

 

Il me tendit alors une paire de crampons et deux piolets tout droit sorti de la forge, je ne pouvais qu’admirer le temps travail qui avait dû être passé à forger ces objets tant la qualité des finissions semblait irréprochable. Les piolets étaient parfaitement équilibrés et étaient beaucoup plus léger qu'il n'y paraissait. Je les manipulai puis jonglai avec sans les changer de main pour tester la prise en main. Satisfaite, je les accrochai au sac sur le côté opposé à la corde. Puis avant de ranger les crampons je les essayai pour vérifier que la taille par rapport à mes chausses était la bonne et que les sangles avaient la longueur adéquate. Non pas que je doutais du travail des forgerons mais c'était une manière de me rassurer. Ce n'est pas au moment de gravir un col enneigé des Kalahs qu'il fallait avoir des doutes sur ce genre d'équipements. Une fois les crampons et les élixirs rangés, je me tournai vers Tigrrr.

 

« Merci pour tout, c'est parfait ! Tu remercieras Ysabeau et Suyvel de ma part. Même si j'ai tendance à ne pas le montrer ça me touche beaucoup le soutien que vous m'avez apporté et que vous continuez de m'apporter. »

 

Le guerrier Aéride posa sa main sur mon épaule et mon corps se raidit quelques instants avant de se relaxer de nouveau. Je voyais qu'il faisait semblant de ne pas avoir senti mes muscles se contracter sous sa main mais il ne dis rien, soulager de voir que je n'évitais plus son contact après plus de trois mois à faire attention de ne pas faire des gestes qui auraient pu me contrarier. Son regard perçant me dévisagea pendant de longue secondes comme si il pouvait lire les tourments qui m'habitaient. D'un signe de tête résolu, il retira sa main de mon épaule non sans donner une tape sur mon bras. Tigrrr était ce qui se rapprochait le plus d'une figure paternel même si le sujet n'avait jamais été abordé il y avait un respect mutuel et ce qui était au début une relation plus de mentorat au fil des années s'était développé en relation filial.

 

« Et dire que tout est partie d'une conversation en plein milieu de la nuit à propos d'Iltiah et maintenant tu vas partir à l'aventure pour retracer le périple des Sirathiens jusqu'à Leiden… J'espère que tu trouveras les réponses aux questions qui occupent ton esprit et que tu reviendras de ce voyage en paix avec toi-même. »

 

Le ton solennelle de Tigrrr était déstabilisant, une certaine tension était présente et je pouvais le voir serrer les dents. Il se doutait que ce voyage était aussi une fuite, que je ne pouvais pas rester ici avec mes démons qui me tournaient autour. Il fallait que je parte et les mystérieuses apparitions d'Iltiah dans mes cauchemars –  bien que la dernière fois ait mal tourné –  m'ont poussé à chercher la raison de sa présence dans mon inconscient alors que je ne savais même pas qui elle était et pour cela je m'étais décidée à retourner au début de son histoire, à Sildi Han.

 

« Ne t'inquiètes pas je sens qu'Ysabeau serait bien capable de me ramener par la peau des fesses si je ne suis pas revenue d'ici l'année prochaine. »

 

La tension s’apaisa dès que Tigrrr se mit à rigoler.

 

« La connaissant c'est tout à fait possible ! Je ne te retiens pas plus longtemps, ce serait mal venu pour toi d'être en retard pour le départ de l'expédition vu ton statut de Lieutenante de l'Alliance et ton rôle de soutien à la Garde.

- Je crois que tu en fais un peu trop Tigrrr… L'essentiel c'est que j'ai réussi à convaincre le chef de l'expédition de mon utilité peu importe ma position au sein de la caravane. Sachant qu'ils n'y vont qu'une fois par an pour continuer leurs travaux de recherches c'est l’opportunité parfaite pour me rendre à Sildi Han avec des érudits de l'Académie. Et puis si je peux apporter un peu de finesse au milieu de ces brutes de la Garde de Melrath Zorac que demander de mieux ! »

 

Prenant mon carquois et mon sac par leurs lanières je les passai autour de mes épaules puis me tournai vers Tigrrr.

 

« Ne fais pas de bêtises en mon absence ! »

 

Le guerrier Aéride secoua sa tête d'un air amusé et tendit son bras droit, j’attrapais son avant bras et le serrais puis de son autre main Tigrrr m'attira à lui pour me serrer dans ses bras. Mes yeux se fermèrent un instant, savourant sa présence rassurante ne sachant pas quand je le reverrai, avant de me dégager de son étreinte. Avec signe de tête décidé je partis en direction de l'entrée attrapant mon fidèle arc au passage et d'un pas vif et léger je franchis la porte de la forteresse en direction de Melrath Zorac.

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