Le Sombre Posted February 4, 2014 Report Share Posted February 4, 2014 La rumeur courait sur ses deux petites jambes, passant de tentes en auberges, de bouche à oreilles, de gardes à visiteur, comme quoi l'Architecte -tiens donc! Ça faisait longtemps- avait décidé d'ourdir une fois de plus un plan machiavélique. Dans la tente, tout le monde attendait de voir ses sbires pointer le bout de leur nez rouges - non, ce ne sont pas des soldats professionnels- pour pouvoir se complaire à l'interrogatoire de ces charmants abrutis. Tel un feuilleton publié dans un quelconque torchon de Melrath Zorac, les plans de l'Architecte semblaient ne pas avoir de liens, et encore moins de finalité. A se demander si c'était bien le même homme derrière chaque plan, ou juste des imposteurs profitant de la crainte qu'éveille le nom de cet être? La chose n'a plus eu d'importance à partir du 3 de Uniqua. En effet, la période de Creativa, baptisée en mémoire de la création de ces terres par l'Unique -soit-il loué-, étant achevé, de viles personne ont cru qu'il était maintenant temps de la destruction: j'ai nommé les membres de la glorieuse faction Akasha, formé des renégats de l'Alliance et du Souffle réunis pour effectuer des actions resplendissantes, comme par exemple des massacres en rase campagne et autres amusements bon enfant dans le genre. Ayant décidé à majorité que notre présence sur ces terres n'étaient pas acceptables, ils prirent les armes et décidèrent, de bon matin pour éviter les embouteillages, d'attaquer notre foyer nous protégeant de la rudesse du désert. Heureusement, notre vaillant Commandeur, Mach Gulam, réussit à protéger la tente à 6 contre un, laissant plusieurs fois sa vie filer pour protéger sa famille. Quand arrivèrent soudain quatre membres des Sapere Aude, qui décidèrent d'aider le Commandeur lors de sa défense, même si c'était plus probablement pour taper leurs ancestraux ennemis que pour aider les Sentinelles. L'effort fut malgré tout appréciable. Une minuscule guerre venait de se déclencher quand arriva un messager, faisant état de l'arrivée de sbires de l'architecte au Marais d'IssCaNak. Nos courageux attaquants, ne s'entendant pas à la résistance aussi farouche, n'étant pas habitué aux combats équitables, choisirent ce que n'importe quel commandant aurait choisit face à un surnombre aussi évident: la retraite, décidant qu'au final, titiller l'Architecte c'était sans doute plus simple. Et moins risqué peut-être. Ainsi se finit l'attaque. Et commença la contre-attaque. Puisque attaquer les membres d'Akasha était infaisable,il fallait attaquer avec quelqu'un qui pourrait éventuellement les gêner: l'Architecte. Si c'était effectivement lui qui avait envoyé ses sbires, les membres d'Akasha se sentiraient forcément pousser une âme de justicier divin, et iraient tout de suite tenter de neutraliser son plan. Et nous étions là pour faire en sorte qu'il se réalise. Basse vengeance, quand tu nous tiens, tout de suite s'éloigne le chagrin. Avec donc la basse intention de pourrir le plan de nos ennemis non déclarés - car il ne manquerait plus qu'ils affichent leur position, non mais, vous demandez beaucoup trop!- je me faufilais vers le marais à pas de loups. Senteur fades et écœurantes m'arrivèrent immédiatement à la narine. Maintenant, il s'agissait de trouver ces fameux sbires... Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Le Sombre Posted February 7, 2014 Author Report Share Posted February 7, 2014 (edited) Les sbires n'avaient pas été trop durs à trouver: tout le marais parlait d'eux, et surtout se plaignait d'eux. Il paraîtrait d'ailleurs qu'il n'y avait pas qu'un seul arrivant... mais bien deux. Un était, d'après un habitant, effectivement un des sbires de l'Architecte, mais l'autre était là pour s'opposer à lui. Je ne pris même pas la peine de lui parler, il n'était sans doute pas très intéressant, et possiblement en pleine discussion avec l'Akasha, qui aurait sans doute été aussi content de me voir qu'une famille affamée voyant arriver le plat principal lors de la fêtes du 1er de Creativa. Je parcouru donc la faible distance qui me séparait de la ville, et en appris un peu plus: d'après les mêmes habitants, les nouveaux arrivants avaient décidés de loger chez l'habitant, sans payer. Après tout, quitte à s'incruster, autant le faire bien. Au moins, je savais pourquoi toute la ville les détestait, et seule la crainte de l'Architecte devait les motiver à leur offrir hébergement. Je me dirigeais donc vers la demeure d'Argor, où le sbire de l'Architecte avait déposé son baluchon, et dirigeait les opérations. A peine entré dans la demeure, celui-ci me fit signe d'approcher, et me tint à peu près ce langage: "Eh, bonjour, Monsieur l'Aventurier, Que vous êtes jouli! Que vous êtes bien fringué!" Je m'arrêtais, éberlué. Qu'est-ce que cet home voulait me dire? Il continua ainsi: "Sans mentir, si votre élégance, Se rapporte à votre chance, Vous êtes l'homme pour accomplir notre vengeance!" Le pauvre homme allait mal, il semblait délirer, pris d'une folie soudaine. J'ai fait ce que ma conscience me dictait: l'achever. Pour ensuite lui piquer ses affaires, et peut-être en apprendre plus sur l'Architecte. Je lui décochait un coup de pied dans les côtes, le clouant au mur. Le bougre n'avait pas l'air bien resistant. A peine que je relâchais mon coup pour lui en mettre en deuxième qu'il tomba par terre, crachant du sang et disant en langage inintelligible quelque chose du genre: "Méketufai? On est dans le même camp!" Je suspendit mon geste et regardais l'homme. Peut-être était-il finalement assez intéressant pour survivre? Je lui dis: "Que me veux tu? " "Bah... T'es pas un mercenaire de l'Architecte toi? " La deuxième fois qu'on me confondait avec l'un d'eux. La troisième, une tête sautera. Pas parce que je suis habillé en noir que je suis un MÉCHANT! Les préjugés, je vous jure.... Néanmoins, il m'offrait un moyen intéressant de me renseigner sur ce que traficotait encore l'Architecte. Ainsi, je lui répondit: " Si, bien sûr. Ne ce voit-ce pas?" N'importe quel aventurier saurait que peu de vrais mercenaires parlent ainsi, mais j'avais l'air d'être tombé sur la perle de la stupidité, je ne m'en inquiétais donc pas. Il faudrait que demande à l'Architecte, une fois qu'il aura fini, où est-ce qu'il trouve des gens comme ça... "Eh bien, où sont les plans? " Devant ma tête interloquée, il répondit par un visage agacé, mais ces traits lui donnaient une expression comique, en dépit du sang séchant qui sortait de sa bouche. Il me dit donc: "On ne t'a pas mis au courant, hein? Ce boulot, j'vous jure..." Ignorant sans doute que sa survie était dangereusement menacé, et que ma botte me démangeait de la remettre à sa place, il m'expliqua ma mission... " Edited March 23, 2014 by Le Sombre Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Le Sombre Posted March 23, 2014 Author Report Share Posted March 23, 2014 (edited) [hrP] J'avais légèrement oublié de finir ce RP, voila qui est fait [/hrP] Tuer des mages cachés dans le Marais et voler leurs plans, les plans d'une machine. On m'avait engagé comme un vulgaire assassin trouvé dans n'importe quelle taverne miteuse. Quelle machine? Mystère. Pourquoi ces mages avaient-ils le plan? Mystère. Pourquoi se cachaient-ils dans tout le Marais? Mystère. Et pourquoi l'Architecte ne va-t-il pas les voler directement, au lieu de laisser ses sbires quelques peu intellectuellement diminués s'en charger, augmentant ainsi formidablement le taux d'echec de son plan? Parce que c'est un flemmard. Ou bien qu'il a envie de voir ses sbires mourir tant ils l'insupportent. Je le comprend, le pauvre. Une réponse pour quatre questions, je m'améliore. Toujours est-il que cet Architecte ne donnait toujours aucune information à ces sbires sur ces plans, mon interrogatoire express sur celui-ci fut donc un échec. Peut-être m'en dira-t-il plus une fois que j'aurais forcé ces mages à coopérer? Autant essayer. Les mages jouaient à cache-cache dans le marais, et dans son rôle de personnage secondaire inutile, le sbire avait été bien incapable de me fournir une localisation précise. "Ils par là, à peu près..." m'avait-il dit en décrivant avec son bras un angle de 300 degrés. Une perle, je vous dis. J'en trouvais un se cachant gentiment dans la plaine d'IssCaNak. Pile poil au carrefour que tout le monde emprunte pour se rendre en ville. Question discrétion, j'ai déjà vu mieux. Il aura au moins eu le mérite de se ranger près de la falaise, à l'ombre de la forteresse de l'Alliance, et de ne pas se mettre au milieu du chemin. Sans un mot, j'engageais alors le combat, chargeant mon arbalète, cadeau de l'Inquisiteur, de carreaux meurtriers, et visant le torse du mage en face. S'en suivit le combat le moins épique de toute l'histoire de cette Terre. J'avais déjà eu affaire à des adversaires pitoyables: cactus, feuillus, scarabées.... Mais je crois qu'aucun ne surpassait ce bon vieux mage. En effet, les seules réponses à mes carreaux s'entassant dans son buste étaient de pitoyables sorts qui ne passaient même pas la barrière ultime de ma tunique usée par le temps. J'avais l'impression de me battre contre un épouvantail. Mais ce n'était pas le pire. Le pire, était que lui même avait l'air d'avoir enchanté un genre de bouclier, car si mes carreaux touchaient, ils ne lui infligeaient pas de blessures sérieuses. C'est ainsi que se retrouvèrent plantés en lui quelques dizaines de carreaux rutilants à la lumière de midi, sans que le mage n'en paraisse fortement blessé. A chaque fois que je le touchais, il poussait un petit cri de sa voix vieillie, et contre-attaquait avec un sort si faible que même mes soins mineurs devaient avoir plus de puissance destructive. Le combat- si je peut encore appeler ça un combat. A ce stade là, ça ressemblait plutôt à de l'entraînement au tir sur cible immobile, le mage étant trop âgé, et surtout trop encombré de ferraille dans le ventre pour faire le moindre pas- dura une quinzaine de minutes. Un peu comme une bougie, je le voyait se rapprocher du sol, les carreaux faisant quand même leur travail. Quand il fut totalement à terre, encore gémissant, je m'approcha de lui et lui fit les poches, avant d'y trouver un morceau de papier jauni, sur lequel était dessiné un plan... Le plan que voulait l'Architecte! Le mage rendit alors son dernier souffle, et je récupérais mes carreaux en sa poitrine, ce qui me pris une bonne dizaine de minutes. Il ne me reste qu'à espérer que les autres mages - il m'en restait trois, je crois- m'offrirait un peu plus de combativité, ou sinon je risquais de m'endormir. J'eu une petite pensée pour l'Akasha, me demandant où ils étaient, et espérant ne pas tomber sur eux, je me remis en marche. -------------------------------Une heure et demie plus tard----------------------------------- Fouillant les poches du dernier mage, je récupérais la dernière partie du plan. Celui-ci était rédigé en une langue inconnu -chose rare, j'avais appris au moins à reconnaître l'alphabet de la plupart des langues lors de ma longue vie- et je ne pus donc pas le déchiffrer. Les trois autres mages n'avaient pas été bien plus combatifs que le premier, la tâche avait donc été facile. Je continuait à me demander pourquoi le sbire n'avait-il pas fait cette tâche lui même -les mages auraient alors eu le droit à un combat équitable. Je me dirigeais donc encore une fois vers la demeure d'Argor, et y trouvais le sbire qui m'avait donné la mission. Je lui donna alors les plans qu'il m'avait demander. Celui-ci me dit alors: "Grâce à cette machine, notre maître va pouvoir enfin réaliser son plan, et nous deviendront riche! Riche et puissant! " Il posa alors le plan dans un coffre, et son regard se posa sur moi, qui attendait patiemment ma récompense, pour m'être fatigué à courir dans tout le marais. Il haussa un sourcil et me dit sur ce ton: "T'attend quoi? Un pourboire peut-être? Prépare-toi pour l'attaque de Melrath Zorac, et au trot! Ou tu verras de quel bois je me chauffe!" _______________________________________ Je sortis de la demeure d'Argor, du sang plein mes semelles. Les habitants m'avaient d'ailleurs quelque peu houspillés pour avoir sali leur maison, mais ne m'avait eux non plus pas donné de récompense pour les avoir débarrassés du squatteur qui s'y était installé. Il faudra brûler cette ville, les gens n'y sont pas très gentils. Ainsi, l'Architecte préparait une attaque? Et bien je serais là, parmi ces troupes, pour voir enfin où menait cette suite absurde de plans. Le sbire n'avait pas d'informations dessus, ou bien s'il en avait, c'était trop tard. Je me dirigeais donc vers la tente des Sentinelles, l'esprit en pleine réflexion. Edited March 23, 2014 by Le Sombre Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Recommended Posts
Join the conversation
You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.