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Terre des Éléments

Le Dîn accuse


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Devant la tenue des récents évènements, avant de voir se profiler à l'horizon les nuages funestes de la guerre et de la destruction, et si vos âmes éperdues daignent accorder à son discours le minimum d'attention lui étant requis, le Dîn voudrait attirer l'œil de tous ces supposés indécis habitués à s'enliser dans cette inactivité et cette passivité qu'ils nomment neutralité.

 

Oui, vous qui restez sourds aux pires atrocités depuis des temps immémoriaux, sous couvert de votre indécision qui n'est que l'arbre cachant la forêt de votre égocentrisme et votre suffisance, vous dont le courage manque à l'instant où le fait de choisir votre camp passe de l'option à la nécessité : contemplez donc l'étendue du désastre.

 

Forte de votre hésitation perpétuelle, un groupuscule s'est hissé au rang de référence : organisant sa communauté sous l'égide d'un code d'honneur, bâtissant la démonstration de sa puissance incontestée, fortifiant sa réputation pour étendre sa normalité et sa morale aux autres groupes du même acabit. Laissons donc le passé et les grandiloquentes causes pacifistes sous les dunes de sable du temps, et soulevons la question du présent.

 

Sur un aspect purement théologique, leur cause souffre d'autant de failles que la concurrence : toute religion ayant pour but l'endoctrinement et l'assimilation de ses idées et de ses valeurs, comment peuvent-ils se prévaloir d'être bons, ou mauvais ? Qui, parmi nous, possède la sagesse nécessaire pour trancher au milieu de ces considérations stériles de karma, pour dire que ce camp est meilleur qu'un autre ? Surtout pas ceux-là, dont la suite de mon message présentera les défaillances profondes.

 

Le Dîn ne poussera pas plus en avant les notions de doctrine religieuse, étant lui-même l'Inquisiteur du Kulth, et conscient que son avis en cette question, s'il peut toutefois être débattu durant de longues heures, repose sur une subjectivité claire et définie. De plus, ce n'est en rien l'objet de sa démarche. Aussi, le Dîn se concentrera d'avantage sur d'autres valeurs défendues par cette caste à l'idéologie nettement imprégnée de pacifisme et d'intégrité, afin de révéler quel est le serpent tapi sous l'apparence de l'agneau, n'attendant que le moment le plus propice pour surgir de son nid douillet, et mordre à mort l'hésitant venant troubler son repos.

 

Penchons-nous donc tout d'abord sur les règles édictées par leur propre déesse, règles garantes de la cohésion des armées rassemblées sous leur étendard : dès leur frémissement, on apprend ainsi que leur constitution ne s'étend pas à tous leurs membres, et que l'un d'eux, considéré comme fou, en est exempté et possède toute latitude concernant ses agissements, même les plus vils et les plus déshonorants. Premier pas vers l'hypocrisie, donc : ceux-là s'autorisent ce qu'ils reprochent férocement, sous couvert de la folie.

 

Car même leur riposte est sensée être sous l'égide de ce code d'honneur, stipulant en toutes lettres les conditions selon lesquelles "“pour peu qu'ils soient intéressés par leur propre règlement, considérant les exceptions en vigueur, bien entendu- ces gentilshommes et ces bonnes dames s'autoriseraient les pires bassesses et les pires crimes. Pour ceux qui ne connaissent pas la teneur de ces préceptes, le Dîn tient à les rassurer, et à leur en exposer les grandes lignes, surtout en ce qui concerne la politique extérieure, puisque c'est l'aspect qui nous intéresse ici.

 

Tout d'abord, sachez qu'une mort de l'un de leurs, ou que plusieurs attaques de votre part envers l'un des leurs, conduit à vous inscrire sur une liste noire. Ensuite, toute faction possédant au moins deux membres ayant l'impudence de se trouver sur cette fameuse liste se retrouve également sur cette liste. Une preuve, s'il en faut encore, de leur propension à instaurer leurs règles, leurs dogmes : les factions ayant le privilège d'accorder une totale liberté à leurs membres présentent donc tous les risques de s'attirer les foudres de ce regroupement qui, rappelons-le ironiquement, défend ouvertement la paix et la liberté.

 

Toutefois, le Dîn est prêt à reconnaître que la citation de cette incohérence, si elle conserve tout son intérêt, est parfaitement tirée par les cheveux. Aussi, il a décidé de continuer son apprentissage des dogmes de cette faction, et vous en partage à présent les passages les plus équivoques. Même s'il est possible très facilement de se retrouver sur cette liste noire, les protagonistes de ce groupe se déclarent prêts à respecter un certain honneur, n'attaquant pas les proies jugées trop faibles.  Sauf, car tous auront compris que nos amis demeurent des spécialistes de l'exception, si la proie en question se fait remarquer par son acharnement sur les membres les plus faibles, auquel cas la mesure d'honneur n'est plus prise en compte, allant même jusqu'à menacer l'abri de la faction de cette proie.

 

Maintenant que la mémoire des engagements de cette faction est rafraichie dans nos consciences, portons-nous sur l'acte éhonté de l'un des principaux ressortissants de cette faction, attaquant le Dîn en plein exercice de son métier de bûcheron, alors que l'Inquisiteur ne se trouve être sur aucune liste noire. Aucune excuse, aucune prévention : un acte des plus lâches et des plus vils, apporté par un membre d'une faction ayant décidé il y a deux jours de prendre les armes pour lutter contre cette supposée lâcheté, qui, bien entendu selon leurs propres mots, ne les atteint absolument pas. Nouvelle preuve de mauvaise foi de la part de ce groupement qui n'a déjà que trop perturbé l'histoire de ce monde.

 

Quoiqu'il en soit, soyez assurés le Dîn reste flatté de l'intérêt qui lui est porté, mais il est conscient que son manque d'expérience ne peut lui permettre de lutter d'égal à égal avec ces spécialistes du retournement de la tunique.

 

Toujours dans sa démarche de contestation de ce mensonge qui n'a que trop duré, le Dîn réclame qu'on lui montre les preuves de son acharnement contre les membres les plus faibles de cette supposée légion. Il reconnaît parfaitement avoir attenté à la vie d'un ou deux membres, possédant toutefois une expérience à peu près équivalente à la sienne, mais, puisque le Dîn ne se retrouve pas sur cette fameuse liste noire, il en vient à douter de l'objectivité et surtout du respect de cette faction envers leur propre règlement.

 

Et tout ceci, sans observer les évènements les plus récents, où les membres de cette faction ont décidé de s'allier « temporairement » avec un groupe de mercenaire pour réduire à néant la menace d'une faction qui, le Dîn cite, « attaque les membres les plus faibles, bénéficie d'un avantage trop important pour les prochains évènements, ... ». Le Dîn n'ira pas jusqu'à vous faire l'injure de citer tous leurs arguments : ces deux-là suffiront à convaincre les plus indécis.

 

Sans oublier que, devant leur incompétence à porter leur mission à bien, ces individus finalement bien moins recommandables qu'ils essayent de le faire croire ont décidé de s'attaquer à une cible bien plus simple et qui leur poserait moins de problèmes : la tente des Sentinelles. Que ces coups aient porté ou non, finalement, ne revêt qu'une pauvre importance : seule compte leur intention.

 

Et, en parlant d'intention, rappelons que ce serpent a osé nous taxer de paranoïaques et de fabulateurs lorsque les Sentinelles leur ont reproché d'avoir tenté de les infiltrer, par la personne de Melmoth, l'ombre sans lumière. Personne devenue depuis peu membre de cette même faction qui s'écriait contre nos suspicions.

 

 

Aussi, et pour finir, le Dîn accuse :

-          Le Général du Souffle d'avoir proféré des promesses d'honneur à l'endroit du Dîn, promesses stipulant laisser le temps aux Sentinelles de se développer, promesses qui ne seront toutefois pas tenues si l'on en croit les dernières nouvelles ;

-          Ysabeau de faire preuve de lâcheté et de manquer à son propre règlement, et d'ensuite user de ces arguments pour prétexter la lutte contre leurs ennemis ;

-          Elena d'avoir proposé l'attaque et la destruction de la tente des Sentinelles de Niue, faisant fi du règlement de sa propre faction dont les conditions ont été évoquées plus tôt ;

-          Melmoth, ainsi que ceux qui l'ont missionné, d'avoir tenté d'infiltrer les Sentinelles pour y récolter des informations pertinentes pour les maîtres du Souffle ;

-          La Faction du Souffle, dans son entièreté, pour son empressement à reprocher des agissements qu'ils se permettent sans le moindre remord ;

-          Suyvel Ayflesh, pour faire partie de cette gigantesque mascarade qui ne la mérite absolument pas ;

-          Et tout individu présent ou à venir, qui se cacherait sous des prétextes fallacieux pour attenter à la vie et à la motivation d'un autre individu.

 

Ainsi, et devant tous, que soient reconnus les travers de cette faction qui ment à tous depuis bien trop longtemps, jugeant le moindre de nos actes pour s'empresser d'arpenter des sentiers parallèles aux nôtres.

 

Il serait bon, mesdames et messieurs du Souffle, que vous aspiriez le venin que vous instillez partout. Retirez donc le masque de la pudeur et de la bienséance qui ne vous sied guère, et respirez ce parfum de guerre et de mort imminente que vous avez amené sous le couvert de votre volonté d'un monde paisible et pacifiste.

Modifié (le) par L'Inquisiteur
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Il était des jours comme celui ci ou l'on ferait mieux de rester couché que de se rendre à la taverne pour descendre quelques boissons rafraîchissantes.

Ainsi, après avoir vidé quelques godets et reluqué de jolies demoiselles, voilà qu'un compagnon de beuverie vint à m'interpeller sur les sardines... 

Où diable voulait 'il en venir à me demander ce que je pensais des sardines?

"Moi les sardines, je les aime légérement grillées au feu de bois!!" lui rétorquais je...

 

De me répondre que "s'il fallait le griller, lui et sa faction, le Souffle pourrait compter sur de braves amis...."

 

S'en était trop, je sentais maintenant que l'assistance avait les yeux braqués vers nous et l'on se fichait de moi.

Je me saisis du tabouret et le brandissant bien haut en rappelant à l'ordre les occupants de la taverne devenue trop silencieuse.

 

" Le premier qui bronche et qui la ramène avec ses sardines va goûter du bois de mon tabouret !!!"

 

" Même tarif pour celui qui m'offre un verre de lait!!!! Namého"

 

Les gens détournaient le regard pour vaquer à leur occupations...Comme si de rien n'était.

 

Tandis que je brandissais encore mon reposoir à fesses bien en évidence, mon premier interlocuteur tenta d'ouvrir la bouche.

Je lui fis un simple signe de mécontentement.

Il baissa les yeux mais plaça néanmoins:

 

"Non non, je pense que tu n'as pas compris..."

 

"Compris quoi? que l'on se fiche de moi?" dis je tandis que je reposais le tabouret à sa place.

 

"Pas du tout, je parlais d'Elassar Dîn qui vient de déclarer la guerre à ta faction mon ami... Tu n'es pas au courant?"

 

"Hein? qui ? Non Quoi? Quelle guerre?" Non effectivement je n'étais pas au courant. Je lui demandais de m'en dire plus.

 

Il s'executa donc en me narrant dans les moindre détails les allégations porté par le triste Dîn à l'encontre des miens.

 

Mon sang ne fît qu'un tour. 

 

L'heure était grave et je ne pouvais laisser passer cela... Après avoir salué mon ami pour son petit récit, Je pris donc la direction du camp de Sentinelles de Niue pour aller régler quelques comptes.

 

Mais sur le chemin, un petit vent frais me souffla à l'oreille que je devais réfléchir avant d'agir.. Eolia??? La marche à pied et la compagnie de la déesse en plus de me rappeler à la voix de la sagesse, faisaient baisser mon taux d'alcool.

 

Mon cerveau se mit soudainement en marche...

 

Elassar Dîn? Elassar Dîn?Ha oui... je me rappelais du bien nommé... nous nous étions croisé il y a peu, serrés au fond d'une boite... Ce qui nous avait permis d'échanger quelques mots.

 

Que lui avais je dit?

 

Pourquoi était il si remonté contre nous?

 

Nous déclarait 'il la guerre au nom de son groupe?

 

Bon, je devait tirer ça au clair. Je ne pouvais me fier à une vague discussion d'ivrognes. Les souffleux auraient surement entendu parler de cette histoire et des divagations de notre ami. 

Je pris la décision de bifurquer vers la forteresse du Souffle plutôt que d'aller appliquer une justice arbitraire pour quelques paroles en l'air.

Non pas que je n'aimais pas la guerre, mais la déesse Eolia prônait la réflexion avant l'action. Et je savais aussi à quel point les membre du Souffle était attaché à la démocratie. Débattre pour décider de se battre? J'adorais les miens et j'étais curieux de savoir ce que j'allais entendre au sujet de cette histoire qui me faisait de plus en plus sourire. :)

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Attablé tranquillement au fond de la salle, Skelderane faillit s'étouffer en entendant Elessar proférer ses accusations. Il lui fallut tousser plusieurs fois pour évacuer la bouchée de poisson, et avaler une choppe entière de bière flambée pour pouvoir reprendre son souffle, laissant ainsi à l'inquisiteur le temps de terminer sa diatribe. 

 

Il frappa ses mains l'une contre l'autre pour saluer les talents d'orateur d'Elessar : "Très beau discours !"

 

Hmmm, hmmm ... Il s'éclaircit la gorge...

 

Est-ce là tout ? Point d'autres accusations à proférer ? D'autres méfaits et noms à citer ? 

Ma foi, le rapport est bien tourné et semble sincère, mais pour un inquisiteur, il me semble qu'il est quelque peu incomplet. Ou alors vous n'avez pas poussé votre enquête jusqu'au bout. A moins que ça ne soit une enquête à charge, qui omet volontairement certains faits ? Personnellement, je trouve cela dommage pour une personne qui se pose comme défenseur de la vérité...

 

Puisque vous avez la mémoire courte, je ne vous en rappellerai qu'un : il me semble bien que notre perfide faction vous a porté secours il y a quelques mois lorsque votre précédente tente était attaquée en vous offrant gracieusement de quoi la réparer.

 

J'ajouterai que pour un "inquisiteur", vous avez la main lourde pour les éléments à charge. Non seulement vos présentez comme des faits établis ce qui, de votre propre rapport, relève d'hypothétiques propos ou intentions, mais vous portez des accusations contre l'ensemble des membres d'une faction, alors que ce que vous évoquez ne concernerait au mieux que certains individus. Ainsi, ayant croisé un de vos membres il y a peu, alors qu'il me tournait le dos pour titiller un Taurus, je n'ai pas souvenir d'avoir profité de cet avantage tactique pour l'occire derechef.

A vous entendre, j'aurais peut être du.

 

Bref, cher ami, je vous invite à poursuivre vos investigations ou mieux à venir discuter directement avec les personnes que vous incriminez : cela m'aurait semblé une démarche plus digne de ce que vous souhaitez représenter. 

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Ardycael buvait ca tisane plantovor lorsque l'inquisiteur prit la parole pour un beau  discours.

 

Mais le necromant eut du mal à avaler la dernière gorgée de tisane.

 

Ceci le faisait sourire.

 

Il repensa aux morts de ces membres à d'innocents persos fuyant le combat simplement parce qu'ils n'aiment pas se battre.

 

Il se rappela de quelques persos avec qui il a conservé des liens solides.

 

Que la communauté a bien changée depuis qu'il est sur ces terres.

 

Combien de jeunes aventuriers(ères) Ardycael avait croisé et qui avaient disparu par la suite..... ?

 

Une idée survient comme une évidence.

 

Que de persos pour peupler l'asile.

Mais malheureusement la place se fait rare.

Faudrait parler avec les aliénés et avec les Thuatha Dé Chilandari autour d'une super soupe.

Et voir si avec eux on pourrait pas tous les adopter.

 

Wi wi excellente idée.

 

Avec des miroirs en cadeau.

 

Ce qui se passera entre les sentinelles et les souffleux ne changera rien au fait que ces terres s'appauvrissent et que la survie des jeunes aventuriers semble etre une evidence pour l'avenir.

 

L'aeride eut un regard sombre en regardant ca tasse de tisane avant de prendre congé de cette taverne pour aller rejoindre les siens et espérer.

 

Wi c'est cela qu'il reste au nécromant l'espérance.

 

HRP :oubliez pas que TDE est un jeu de role pour s'amuser et se changer les idées

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C'est la curiosité qui le pousse à lire leurs réponses. Bien que la pensée  du Dîn ne puisse souffrir d'aucune réponse, l'un d'eux lui a demandé, selon toutes les règles évidentes de courtoisie, de pouvoir apporter sa répartie. Premier hoquet de stupeur, donc, de voir que de toute évidence, la bienséance ne fait pas partie non plus des qualités de ces gens-là, puisqu'en lieu et place de la riposte annoncée, ce sont trois germes de mauvaise herbe qui ont fleuri, offrant les pétales de l'hypocrisie à la rosée du matin. Bien vite, la stupeur est remplacée par l'incompréhension, puis par une sorte de lassitude. De toute évidence, aucun d'entre eux n'a compris le sens des propos du Dîn.

 

Alors, de nouveau, la plume est plongée dans l'encrier. De nouveau, ces caractères typiques du Dîn, dont la typographie plonge vers l'avant afin de démontrer son intelligence mais également sa volonté d'un avenir plus serein, viennent fleurir les pages jaunies de parchemins, grattant le papier, inscrivant ce nouvel enchevêtrement de lettres et de runes dans l'espoir que cette fois, ses intentions ne soient pas confondues et détournées de leur contexte. Même si l'espoir est mince, comme le montrèrent les réactions de la mal nommée Ysabeau : une voix forte, mais malheureusement vide de tout sens. A l'origine de nombre de différents, mais jamais, ô grand jamais, remise en question. Plus prompte à répandre la polémique et le déshonneur sur sa fratrie qu'à vouloir faire avancer les choses. Comme le symbole, finalement, du dépérissement lent mais certain qui frappe les héritiers d'Eolia.

 

 « Sieur Ardycael, le Dîn vous fait savoir que l'aliénation que vous défendez n'est en rien une qualité: vous vous placez vous-même en marge de toute société, par le biais de votre asile, mais n'hésitez ni à prendre le chemin des armes pour défendre vos ouailles, ni à utiliser votre langue où perce le fait d'assumer votre folie pour défendre une fratrie que vous avez quitté. En ce sens, votre marginalisation n'est, comme les fameux préceptes du Souffle dénoncés plus tôt, qu'un mirage. Vos paroles peuvent être facilement mal interprétées, et autant passer pour un message de haine qu'un message d'amour. Quoi qu'il en soit, vos mots témoignent d'un certain illogisme quant à la situation de ce monde. De plus, où avez-vous vu dans la pensée du Dîn transpirer l'irrespect ?

 

Tous ici semblent prêts à admettre, comme le montrent vos discours plus absurdes les uns que les autres, que la guerre, si guerre il devait y avoir, vient de notre fait. A ceci, le Dîn s'oppose : la guerre fait rage sur la Terre des Éléments depuis des temps immémoriaux, or, il y a encore de cela une année, aucune Sentinelle ne foulait ces terres. Aussi, le Dîn trouve qu'une nouvelle fois, votre mauvaise foi est flagrante : quand cesserez-vous, tous autant que vous êtes, de nous reprocher de prendre pied dans une situation dont vous êtes les constructeurs ?

 

Sieur Tigre de Papier, votre empressement à réduire les faits et les discours sous cette triste appellation de « déclaration de guerre » cerne bien votre manque de vision globale de la situation. Vous ne voyez les choses, comme à l'habitude, que de votre propre point de vue, insoucieux ou insouciant d'un courant de pensée qui pourrait être différent du vôtre, vous enlisant à répéter que tous ceux qui ne pensent pas comme vous, qui pointent vos défauts sont obligatoirement des ennemis en guerre ouverte.

 

Le Dîn ne relèvera aucune de vos plaisanteries, les mettant sur le coup de l'alcool difficile à supporter : néanmoins, de grâce, faites preuve d'originalité, sans quoi même le plus pauvre des Rois ne prendra la peine de convier pareil bouffon pour distraire ses invités. Où avez-vous caché votre répartie ? A moins qu'à l'instar de votre honneur, vous ayez décidé qu'il était plus sage de l'enterrer en un lieu où personne ne pourra le retrouver. Et, quand bien même vous resteriez sourds à ses allégations, le Dîn vous invite à analyser votre propre réaction.

 

Apprenant que nous, Sentinelles, avions pris la peine de partager nos pensées, vous avez, sur le simple rapport d'un ivrogne "“ non pas que le Dîn se fasse juge de vos fréquentations, après tout, il ne doit pas être aisé de trouver quelqu'un qui puisse apprécier cette chose douteuse que vous nommez votre humour "“ décidé d'aller régler vos comptes par la voie des armes. Abandonnant, de fait, toute la médiation qui puisse se dégager d'un échange de points de vue. En cela, le Dîn vous questionne, une nouvelle fois : valez-vous vraiment plus que ceux que vous vous empressez de décrier et insulter ?

 

Avant finalement de vous rétracter, et préférer suivre votre précieux code d'honneur, faisant mention de démocratie. Mais, le Dîn s'interroge : si votre fratrie était si démocrate que vous vous amusez à le prétendre, comment expliquez-vous, quelle raison donnez-vous à tous ces anciens qui s'empressent de critiquer le fonctionnement élitiste de votre faction ? Si vous ne voyez pas à qui le Dîn fait allusion, soyez conscients que les adeptes de la langue de serpent sont bien plus nombreux que vous le croyez : commencez donc par nettoyer vos propres rangs et vos amitiés de l'engeance qui la salit. A moins que, bien entendu, vous ne vous complaisiez dans cette situation de crasse qui est votre fruit ?

 

Sieur Skeldarane, le Dîn n'aura cité que les méfaits portés à sa connaissance, néanmoins il y a fort à parier que l'énumération précédente est incomplète. Mais, puisque les réactions des vôtres laissent entendre qu'ils n'ont que faire de pourrir ce monde par leur vision limitée et leurs mensonges incessants, à quoi bon vous accabler davantage ? Vous n'êtes déjà pas capables de vous défendre seul à seul, d'instaurer un dialogue entre deux personnes et surtout de respecter les règles de la bienséance... Vous sentez-vous tellement menacés pour sauter sur l'occasion de vous défouler, tous les trois, sur la modeste personne du Dîn ? Le déshonneur de tuer des cibles sans défense ne suffit plus, vous en voulez davantage, même maintenant que vous avez rendu ce monde conforme au moindre de vos désirs. Aussi vous empressez-vous, tous autant que vous êtes, de faire taire celui qui porte atteinte à votre intégrité, illustrant ses propos d'exemples concrets.

 

Et, en parlant d'exemples concrets, le Dîn a demandé à ce que lui soit produite la défense du Souffle. Un aliéné marginal sans l'être, un chef de guerre totalement ivre, et maintenant vous. Le Dîn a demandé qu'on lui apporte les preuves de son acharnement : vous préférez user de plaisanteries destinées sans doute à désamorcer une situation, oubliant que vous êtes les seuls responsables de cette situation, encore une fois. Le Dîn observe que la seule défense produite, c'est de s'écarter de la décision commune. Comment, Skelderane ? Vous n'êtes pas d'accord avec les décisions de la démocratie du Souffle ? Nous aurait-on menti sur le fonctionnement de cette faction ?

 

Quant à cette défense apportée que vous prônez, elle a été tellement efficace que Tranduil, seul, a mis à bas notre tente, nous obligeant à la démanteler en attendant de pouvoir en construire une plus solide. Oui, ce même Tranduil, prompt à nous dénoncer comme les méchants de l'histoire, semblant oublier bien rapidement qu'il a tout mis en œuvre pour nous faire quitter définitivement ce monde. Ce même Tranduil qui se prête volontiers à s'afficher comme étant à vos côtés. Aussi, Skelderane, le Dîn vous le demande : êtes-vous certain de faire de cet élément votre défense ?

 

Et pour finir, Skelderane : si vous ne partagez pas les nouvelles valeurs de votre fratrie, si vous refusez d'associer votre nom "“ et le Dîn vous comprend !- à cette cohorte avide de maîtrise et spécialiste du faux... Qu'est-ce qui vous empêche de vous dissocier d'eux ? Le Dîn englobe l'entièreté de votre faction pour la simple et bonne raison que, selon vos textes officiels, votre ordre est basé sur la démocratie et l'acceptation des valeurs prônées par Eolia "“puisse Niue  pardonner au Dîn cette énonciation.  Auriez-vous l'impudence de rejeter une seule des accusations précédentes ? Comme toujours, nous observerons qu'entre ce que le Souffle dit et fait, il existe un écart abyssal.

 

Enfin, le Dîn attend le moindre de vos postillons, et s'empressera d'essuyer le moindre de vos crachats. Au moins, vous montrera-t-il quel est l'honneur, à savoir de se défendre seul contre vous tous. Aussi, si d'autres Souffleux "“ou d'autres !-  veulent apporter leur définition de l'honneur en se joignant au débat, qu'ils viennent donc. Pour sa part, le Dîn restera seul. Car il n'a besoin de quiconque pour voir et parler, lui.

 

 

HRP : TdE est un jeu de rôle faisant état d'une guerre qui se déroule depuis plus de 300 000 ans. Alors oui, on joue tous le rôle qu'on veut, mais tâchez de prendre en compte le contexte.

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C'était dans la chambre, Enya dressait la liste des ressources et leur position, après avoir entendu ce long discours et des accusations de l'inquisiteur.
Puisque l'inquisiteur a cité un groupe mercenaire, il était difficile pour elle de rester calme..
 
N'aimant s'approcher des humains, elle rédigea une missive pour l'inquisiteur:
 
"Mes salutations,
Permettez moi de vous dire que personne n'est parfait, c'est ce qui fait de nous des êtres humains et donc imparfaits.
Tout le monde, même des animaux, fait des erreurs, attiré par des tentations.
 
Puisque vous avez cité un groupe mercenaires, laissez moi vous expliquer, Les Souffles resteront toujours des ennemis de L'Au délà.
 
Qui sommes-nous?
 
L'Au Delà est une faction de mercenaires que tout le monde a oublié qui nous étions, qui nous sommes et ce que nous deviendrons.
Il faut voir au delà de ces apparences...
Nous ne chercherons pas à nous justifier, c'est ce que nous sommes.
Moi comme deux autres mercenaires, nous avons été attirés par les gains.
Mercenaires sans foi ni loi, nous en avons profité pour les toucher.
Ne sortez pas les actes de chaque mercenaire de l'Au délà, anciens ou nouveaux, pour se vanter de leurs exploits et leurs fiertés.
N'oubliez surtout pas que chaque mercenaire est libre de ses actes et d'accepter des récompenses ou non.
 
C'était Une alliance temporaire, oui, mais, les Souffles resteront toujours nos ennemis.
Cette alliance, nous l'avons fait pour notre intérêt personnel et cela ne regarde personne."
 
Après avoir lu et relu plusieurs fois, Enya se permit d'ajouter quelques commentaires personnels:
 
"Je n'ai rien contre votre faction, au contraire, je vous encourage à vous progresser et dominer ces terres.
Elle a un avenir potentiel, continuez comme ça.
J'ai juste une chose à dire: Bon courage.
 
Enya"
 
Retrouvant sa forme naturelle, après un miaulement de dépit, sortie de l'auberge et sauta avec grâce de branches en branches avec un doux ronronnement partant à la recherche de son maître.
Modifié (le) par Enya
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avant de quitter l'auberge l'Inquisteur avait remarqué les réactions d'Ardycael et était parvenu à lire ces pensées.

 

messire l'Inquisiteur.

En effet je suis en marge de ce qui se passes sur tde.

ce que j'ai cité ne vient pas que de vos flèches et carreaux.

Ce qui va se produire n'aidera simplement pas l'évolution de tde.

que vous fassiez la guerre souffle et sentinelles cela m'importe peu.

 

vous semblez vénérer Niue et d'autres persos  ou factions peuvent sans forcement en avoir conscience œuvrer en ce sens indirectement.

mais hélas la communauté de TDE semble plus oeuvrer pour Quen.

 

Personne ne peut forcer un perso à combattre s'il ne le souhaites pas.

 

que j'ailles dans le sens du souffle?

je  ne suis plus souffleux mais j'y ai  gardé des liens solides avec le temps.

 

étais-je ce dimanche à l'attaque de la tente?

 

attaquer une tente n'est pas du pvp selon moi et cela pénalise la faction entière.

 

mon principal soucis est la survie de tde qui passera par des persos  de petits levels qui grandiront encore faudrait-t'ils qu'ils y parviennent;

 

ce retournant pour prendre la direction de ca chambre  le nécromant salua l'inquisiteur en lui souhaitant bon courage.

Modifié (le) par Ardycael
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A la lecture de la dernière missive du Dîn, clouée avec un poignard sur le tableau des menus des soeurs Geger, Skelderane secoua la tête.

 

"Suyvel avait raison. A quoi bon vouloir discuter avec un inquisiteur... Son unique point de vue se résume à, soit il a raison, soit tu as tort. Même quand tu portes assistance à sa famille, pour faciliter leur intégration dans la communauté, il te le jette à la figure.

 

Et où a-t-il bien pu aller pêcher que Tranduil s'affichait à nos côtés ? Celui-là a encore du boire un verre de trop et raconter n'importe quoi...

 

Bon, à part tenter vainement de semer le désordre chez les autres, ses propos sont décidément bien vides de sens, ce qui, finalement, n'est pas anormal pour l'inquisiteur borné qu'il est. Outre développer une profonde cécité, lire ses livres sacrés ne lui aura apporté qu'une chose : apprendre de jolis mots pour pouvoir les enfiler comme des perles et se pavaner avec ses jolis colliers.

 

Point n'est besoin de passer plus de temps à vouloir parler à un mur : son culte et sa haine l'aveuglent, inquisiteur il est, inquisiteur il restera. 

 

Il me reste juste une chose à faire"

 

Il se dirigea d'un pas décidé vers le marais. La nuit était calme, seulement peuplée des grésillements des grillons et coassements des batraciens. Après quelques minutes passées dans le marécage, il trouva enfin se qu'il cherchait. Plusieurs heures de marche lui furent nécessaire pour revenir au pied des cimes, devant la porte du cabanon des Niue. Lorsqu'il en repartit, un crapaud boursouflé était crucifié sur la porte, un parchemin enfoncé dans la gorge portant la mention "Pour Mademoiselle Sheelah".

 

"Très chère, 

 

Je n'ai pas le plaisir de vous connaître et pourtant, malgré toutes les vilenies qu'on me prête, je me soucie de votre bien-être.

Cela vous surprend probablement, aussi une petite explication préalable est nécessaire. D'après ce que l'on m'a narré, il semblerait que le Sieur nommé Elessar Dîn soit cher à votre cœur, ou tout du moins, qu'il compte pour vous. Aussi, je me permets de vous écrire pour vous éviter un veuvage prématuré.

 

En effet, dans une récente déclaration, le dit Sieur s'est permis de citer ma chère Suyvel Ayflesh. Ayant relu plusieurs fois ses déclarations, et malgré la confusion de ses propos, je ne peux le comprendre que comme une tentative dissimulée, certes fort maladroite, de séduction...

 

Je vous avoue ne pas être bien au fait des mœurs et coutumes au sein de votre culte, mais en ce qui me concerne, je considère ces paroles comme tout à fait déplacées. Aussi, je vous prie de bien vouloir l'aider à refréner ses propos et ses passions, ou peut-être à vous en occuper davantage.

 

A défaut, je serai au regret de devoir m'en occuper personnellement. Dans ce domaine, j'hésite encore entre la crucifixion ou le bûcher, ou peut-être les deux, l'avantage de la dernière solution étant que vous n'aurez point à vous occuper du corps. 

 

Votre dévoué Skelderane"

Modifié (le) par Skelderane
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Ceridwen trouvait l'analyse de la Sentinelle très pertinente et perspicace. Le Souffle et l'Alliance avaient le record de destruction de havres sur ces terres après tout.

 

C'est par ce biais simple qu'ils s'assuraient la maîtrise et la mainmise sur tous ceux qui auraient la mauvaise idée de les contester. Le prétexte ne faisait figure que d'anecdote à chaque fois. Plus que le fait lui même, ce qui grattait la sorcière, c'était l'hypocrisie latente et persistante qui seyaient à ces bons et braves paladins emplis d'honneur et de justice, et ce dans le seul but de tromper et s'attacher le soutien des "indécis", des "neutres".

 

Ceci elle l'avait compris il y a bien longtemps. Elle avait été ravie que les Initiés en eurent aussi pris conscience et repris leur indépendance.

 

En ce qui concernait les Aliénés, l'apprentissage de la Liberté totale n'est pas simple ...

 

En tout cas une chose était sure, il ne servait à rien de discuter ou parlementer avec les paladins, les frapper sans relâche était le seul remède.

 

Sa missive à l'Inquisiteur serait simple et dépouillée.

 

Tuez les tous !!! 

Modifié (le) par Ceridwen
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Doucement, la nuit quittait le monde. Le lointain s'éclaircissait de minutes en minutes, rendant ma marche plus aisée. Quand le ciel est suffisamment clair pour me permettre de lire, je brandis devant moi un parchemin et me mets à lire avidement. Comme à mon habitude, trop concentrée sur ma lecture, je me prends les pieds dans quelques rochus. Cela n'est cependant guère important, comparé au parchemin que j'ai trouvé à la bibliothèque de Melrath.

 

Je continue ainsi de lire tout en me dirigeant vers notre forteresse. Je ne sens pas le froid qui accompagne sans cesse le dragon, aussi n'est-ce pas la peine que je lève les yeux du parchemin. Du bout des doigts, je cherche la porte, et tombe sur quelque chose de... Visqueux, mou... Quittant à regret des yeux mon parchemin, je fixe la porte, et vois l'espèce de crapaud qui pendouille, accompagné d'une lettre.

 

Qu'est-ce que c'est que cette façon de faire ? Sûrement un nécromant, je ne vois personne d'autre pour avoir de telles idées. Un crapaud ! Non mais vraiment... Poussant un soupir, je me décide à plier mon parchemin, le ranger puis à me saisir du crapaud, étrangement attaché à la porte. C'est alors que je vois qu'il a quelque chose dans la bouche.

 

Ouvrant la porte d'un coup de hanche, je me saisis du parchemin, une légère grimace au visage devant l'espèce de bave qui en coule.

 

C'est absolument dégoûtant...

 

Je le tiens du bout des doigts, et vois alors Alexane qui dort encore. Un grand sourire au visage, je pose tout doucement le crapaud sur elle, assurée qu'elle y verra un bon présage (après tout, on m'a écrit une lettre avec un crapaud, ça ne doit pas être autre chose qu'une bonne chose).

 

Me redressant, j'aperçois un peu plus loin Elessar. Ses yeux suivent mes mouvements, font apparaître une légère rougeur sur mes joues "“ non pas parce que je me sens coupable qu'il m'ait vu poser le crapaud sur la Chancelière, plutôt parce que, depuis notre balade aux cimes, mon corps semble réagir plus vivement à lui.

 

Un petit sourire vient rejoindre le rouge aux joues, et je me déplace rapidement vers lui, lui montrant fièrement le parchemin.

 

-On m'a écrit une lettre ! Lui dis-je, toute contente, mais veillant à ne pas parler trop fort.

 

Son regard sur moi se fait curieux, et l'Unique sait combien j'aime pouvoir lire quelque chose sur son visage, dans son regard. J'ai même l'impression... Mais. Non. Ce n'est pas possible voyons. Mais quand même. Serait-ce... Serait-ce une trace de jalousie que j'aperçois ? Ma poitrine se noue douloureusement, mais d'une douleur des plus appréciable. Si j'ai raison, s'il est réellement jaloux... Enfin, je le savais bien, je veux dire... Il m'avait déjà dit ce qu'il pensait ressentir pour moi, mais... Et puis, le baiser Sheelah, le baiser. Penses-tu réellement qu'il soit homme à embrasser pour rien ?

 

J'essaie de ne rien montrer du ravissement qui s'empare de moi, mais il a sans doute remarqué que mon cœur bat bien plus vite qu'à l'ordinaire.

 

Oui mais... Il pense peut-être que la cause en est uniquement la lettre...

 

Et je reste là, à ses côtés, fixant la lettre d'un regard vide. Que c'est compliqué les choses de l'amour... Je n'y connais presque rien, et il n'a pas l'air d'en savoir plus que moi. Et toute chose, en tout temps, nous empêche de nous rapprocher plus, alors même que je ne désire que cela. Et sa survie, et son bien-être...

 

Mais il a autre chose en tête en ce moment. Je le vois bien, il passe toutes ses journées assis à son bureau, à écrire encore et encore. Je l'observais de loin, un peu cachée, tout en sachant très bien qu'il me savait là. Je l'observais, et je me sentais jalouse de cette personne à qui il écrivait. Et je me mettais à rêver, encore et encore...

 

M'enverrait-il un jour de telles lettres ?

 

Et puis, la réalité a pris le pas sur le rêve. Je n'avais aucune envie qu'il m'écrive de telles lettres non. Absolument pas. Car alors cela signifierait que j'avais perdu son estime et sa confiance, et cela, je ne pouvais pas me le permettre.

 

Je me souviens encore de mon ébahissement à la lecture de cette lettre qui m'avait tant donné envie, et qui n'était en rien une lettre. Alexane m'avait menée devant son réquisitoire et m'avait laissé lire ses mots. Et encore et encore, ses mots me parlaient, m'enivraient. Je restais là à lire, à relire certains passages qui me marquaient plus que d'autres, à m'éblouir de la dextérité dont il faisait preuve, et qui me manquait tant.

 

Une fois encore, ses mots me conquirent, moi qui était déjà sienne.

 

Et voilà qu'une autre personne que lui m'écrit... Je n'ai toujours pas ouvert la lettre, et Elessar attend calmement à mes côtés, sans me presser, alors qu'il doit brûler d'impatience à l'idée de savoir qui peut bien m'écrire. Alors, je me décide à ouvrir le parchemin. Mes yeux se posent directement sur la signature.

 

-Mon dévoué Skelderane...

 

La surprise doit se lire sur mes traits. Je n'ose pas regarder Elessar, penche un peu plus la tête pour que mes cheveux glissent et cachent mon visage. Qu'il ne voit pas la rougeur, bien différente de tout à l'heure, qui s'étale sur mon visage. Je reste un moment silencieuse, puis entreprends de lire à voix haute la lettre.

 

La première phrase me surprend plus encore. Il me semble avoir entendu parler de cet homme, et d'autres inconnus avant lui m'ont prêté des propos plus ou moins identiques, mais les entendre ainsi, dans l'état actuel des choses...

 

-... Sieur nommé Elessar Dîn... Ah...

 

Je stoppe ma lecture, retrouve le regard d'Elessar.

 

-Je me demande s'il a du faire des recherches, pour savoir si bien dire votre prénom...

 

Je toussote légèrement, reprends ma lecture, pour la stopper quelques mots plus loin. Je regrette tout à coup d'avoir commencé la lecture à voix haute. Il aurait été plus simple de lire d'abord, puis de le laisser lire.

Je toussote de nouveau et reprends :

 

-... Cher à ... Cher à votre cœur, ...

 

Je continue de lire rapidement la suite, ne comprenant toujours pas le pourquoi de cette lettre. Il parle alors de Suyvel, et je comprends soudain d'où j'ai pu entendre parler de lui. Je ne comprends absolument pas de quoi il parle cependant, et dois relire une nouvelle fois le passage avant de comprendre.

 

Je relève alors vivement la tête, afin de le regarder. Je n'arrive pas à déterminer ce que je ressens à cette lecture. Je voudrais bien dire quelque chose, mais je remarque alors l'air d'Elessar. Il y a un tel... Dégout. Oui, ce doit être, ça, je ne vois pas comment appeler autrement ce que j'arrive à lire sur son visage...

 

Alors, sans comprendre pourquoi, je me mets à rire. Un rire... Libérateur. Un rire comme je n'en ai pas eu depuis quelques mois. Un rire qui me fait oublier la douleur liée à ma maladie. Des larmes perlent même à mes yeux tellement je ris.

 

Du dégout, bien sûr. Je ne le crois pas capable de réagir autrement, de voir toute l'étrangeté que les mots de cet homme revêtent. Tout ce qu'Elessar voit, c'est que l'homme insinue qu'une elfe noire pourrait lui plaire.

Quand bien même je connaisse Suyvel, quand bien même nous avons lié une espèce de lien étrange dans cette forêt, quand bien même elle puisse être très agréable, Skelderane parle ici du Dîn. De l'inquisiteur. Et quand je vois la réaction de tous ces gens à son réquisitoire, la lettre de Skelderane... Je me rends compte que les gens ne le comprennent pas. Ce qui ne m'étonne pas tellement. Long est le chemin vers la vérité...

 

Je me force alors à reprendre ma lecture, ponctuée de mon rire. Rire qui disparait lorsqu'il me propose de m'occuper davantage des passions d'Elessar, si je lis bien la chose. Mon humeur change subitement. Devient hargneuse lorsqu'il insinue qu'il pourrait tuer Elessar.

 

Je pose violemment le morceau de parchemin sur la table et entreprends d'y répondre à même le verso.

 

« Skelderane,

 

Je vous remercie de vous préoccuper avec tant d'intérêt de ma situation, alors même que nous ne nous connaissons pas. Aussi, nonobstant certains propos que vous me tenez, ai-je pris la peine de vous répondre.

 

Tout d'abord, je tiens à vous assurer que les propos du Dîn n'étaient en aucun cas séducteurs. Je ne remets pas ici les qualités, tant physiques que mentales, de Suyvel, que j'ai eu l'occasion de côtoyer de longs jours durant. Cependant, ainsi est le monde, et vous pouvez le voir depuis quelques temps déjà : les gens n'ont pas les même goûts, les même avis sur les choses nous entourant.  

 

Sachez que je n'apprécie guère la teneur de vos propos qui, s'ils semblent partir d'un bon sentiment, en arrivent encore et toujours à des menaces de mort. Je ne saurais réfréner ni ses propos, ni ses passions (qui, je le répète, ne sont pas dirigées vers Suyvel), pour la simple raison que c'est ainsi que je l'aime, et qu'il me semble que l'amour ne passe pas par la censure.

 

J'espère que cette missive vous rassurera sur les sentiments du Dîn à l'égard de Suyvel, et vous enlèvera cette envie de crucifixion à son égard.

 

Sheelah. »

 

Le parchemin de nouveau enroulé à la main, je m'apprête alors à sortir pour porter le message à la forteresse du Souffle. Je jette un dernier regard à Elessar. La missive de Skelderane a eu au moins un effet sur moi. Je repense à sa phrase, peut-être à m'en occuper d'avantage...

 

Mais je n'ai jamais osé jusque-là.

 

Jusque-là...

 

Un petit sourire malicieux aux lèvres, je m'approche alors de Elessar, me mets sur la pointe des pieds.

 

Et dépose un tendre baiser sur ses lèvres.

 

Puis, sans attendre de voir sa réaction, je sautille vers la sortie, bien décidée à porter réponse à ce nécromant "“ avec de la lavande, et non pas un crapaud... 

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