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Terre des Éléments

Dans les geôles de Melrath Zorac


Soraya
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Encore un rat... une de ses morsures qui m'a extirpé de mes songes. Lui comme les autres a vu sa vie de misérable rongeur se finir aujourd'hui, violement frappé contre une des parois de la cellule. Pertes insignifiantes qui ne verront pas diminuer leur population pour autant.

Voilà maintenant une bonne dizaine de jours que nous sommes enfermés ici, dans ses geôles. Sans doute celles de Melrath Zorac. L'incertitude ne me permet pas de donner des informations précises car je n'ai pas le souvenir de la manière dont j'ai atterri ici, ni quelles en sont les raisons.

Ce dont je me souviens, c'est de m'être réveillée ici le premier jour avec une atroce migraine. Malgré la difficulté à ouvrir les yeux, j'ai pu distinguer de l'autre côté des barreaux qui m'encerclent plusieurs hommes armés. Ceux-ci, nous lisant à haute voix le contenu d'un parchemin. Bien évidement le mal de crâne m'a empêché de comprendre quoi que ce soit au discours.

Je ne sais pas pourquoi je suis ici. Les raisons me paraissent plus que douteuses. Je sais que je ne suis pas une innocente, ni moi, ni les autres. Les autres... Car je ne suis pas la seule à m'être fait avoir. D'ailleurs je partage ma cellule avec Medolie, la gamine des Enfers. Dans celles d'en face, d'autres Ombres, Zam et Merr'Aos le dirigeant de l'alliance. Et puis Bridou dans l'adjacente... Je suis surprise de les voir ici mais en même temps rassurée. Je n'ai pas pu leur parler encore pour essayer d'en savoir plus sur ce qui nous est arrivé. Les gardes veillant constamment, ils ne peuvent s'empêcher de me rabattre le caquet à chaque tentative.

Je ne peux voir dans les autres cellules mais les bruits m'indiquent qu'elles sont aussi habitées. Il semblerait que nous soyons nombreux... emprisonnés ici. Je ne connais pas leur identité mais je pense qu'il doit s'agir de personnes comme... nous.

Je vais devoir m'arrêter là. J'arrive à la fin de ce bout de papier qui a bien voulu me servir. Certes pas très pratique pour y inscrire quelques mots et dont vous devinerez la provenance. Mais c'est tout ce que j'ai.

Sachez juste où nous sommes et que nous reviendrons. Ara, pour l'Ombre.

Elle enroula le bout de papier, le faisant glisser entre ses doigts. Prêt à partir. Encore fallait-il savoir comment elle allait réussir à le faire parvenir à ses destinataires. Demander aux gardes, une faveur ? C'était peine perdue. Ceux-ci, pour des raisons quelconques avaient décidé de ne leur montrer rien d'autre que du dédain.

Ara se leva, tournant en rond dans la pièce et lançant de temps à autre le regard à travers les barreaux... pour les siens. Elle s'arrêta, empoignant les barres de fer tout en y appuyant son front. Son regard était noir... Noir de colère et de mépris envers ceux qui la retenait prisonnière ici.

« Encore combien de temps ? » Leur lança t-elle avant de cesser son emprise sur le métal. Prévoyant ainsi les coups qui allaient s'écraser sur ses doigts.

Silence total. Aucun son, aucune réponse pour la rôdeuse qui ignorait la durée de sa peine. Une dizaine de jours, sans trop de certitude, c'était le temps qu'elle estimait avoir passé ici avec les autres détenus. Déjà trop à son goût... La longueur des journées était telle qu'elle avait l'impression qu'elles étaient interminables. Cette sensation désagréable qui lui faisait ressentir chaque minute, chaque seconde passées comme une éternité. Comme si le temps s'était figé.

Bientôt elle en perdrait toute notion...

Elle recula au fond de la cellule et s'adossa contre le mur. Soupirante, se tournant vers celle qui logeait dans ce même trou. Jusqu'à ce jour, elles n'avaient échangé que peu de mots. Trop renfermée sur elle-même et n'admettant toujours pas qu'elle avait pu être en tort, elle, La Générale.

Elle n'avait toujours pas demandé à la gamine la cause de sa présence ici. Trouvant inutile de questionner une personne dont le mode de vie était basé sur le meurtre, le crime, le vol et tout ce qui allait avec, semant discorde et chaos. Les raisons semblaient évidentes pour toutes personnes enfermées dans ces geôles. Toutes ou quasiment provenaient des bas fond des Enfers ou des bas fond de la bassesse même. Toutes alliées dans un même but.

Quoi qu'il en soit, elle n'avait toujours pas trouvé le moyen de transmettre son message jusqu'au bastion de l'Ombre.

(Hrp: Merr si tu vois ça, j'me suis permise de te mettre dans le Rp sans te demander ton avis puisque j'arrive pas à te choper sur msn depuis quelques jours. Mais j'me suis dis que comme les autres étaient d'accord pour y figurer, bin ça te dérangerait pas aussi. Et pis j'suis ton multi alors j'sais comment tu penses. :D

Enfin, je peux toujours t'y enlever si t'es pas d'accord.)

Modifié (le) par Ara
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J'étais parvenu à m'éloigner suffisamment des terres désertiques de Melrath Zorac. Une retraite méritée et bénéfique dans un havre de paix et de verdure.

J'avais prévenu mes compagnons Ombres de mon départ. Mes ennemis, eux, n'avaient pus suivre ma trace.

Un mois....Un mois de paix, de réflexion, de méditation. J'en avais bien besoin, et mon esprit commençait enfin à s'apaiser.

Un mois d'isolement complet.

Du moins c'est ce que je croyais....

Apparemment, ils m'ont suivis, m'ont retrouvé. Je ne sais ce qui s'est passé. Un soir comme les autres, je me suis assoupis et lorsque les brumes du sommeil se sont déchirées, c'est ici que je me suis retrouvé.

Tout d'abord, ce sont les dalles froides et humides que j'ai senties en premier, contre mon dos. Puis alors que je me redressais, je pris conscience de mon environnement. Un cachot. On m'a finalement enfermé...

Un bourdonnement sourd et continu résonne dans ma tête, me fichant un horrible mal de crâne. Je cligne des yeux pour m'habituer à la pénombre ambiante. Des formes bougent dans les recoins. Apparemment je ne suis pas seul.

Ma vue se clarifie, je parviens à mettre des noms sur les visages qui m'entourent.

Bridou, mon valeureux compagnon rôdeur est enfermé à coté. En face, j'aperçois la gamine qu'on appelle la gardienne des portes, Médolie, partageant sa cellule avec celle qui m'inspire chaque jour et me pousse à continuer à arpenter ces terres à son service, Ara.

En une autre occasion, la revoir m'aurait remplie d'une joie incommensurable...Mais dans ces geôles, je ne peux que me nourrir de sa présence, de son aura...Dieu qu'elle m'a manqué pendant ma retraite.

Ce qui me surprend d'avantage, c'est la présence de mon compagnon de cellule. Merr'aos, général de l'alliance du bien. Ami d'autrefois, ennemi d'hier. Je ne sais encore comment il va réagir aujourd'hui. Dans le doute, je préfère m'éloigner le plus possible.

Je me lève avec un grognement et me traîne péniblement vers le coin opposé au vieil homme.

De l'autre coté de l'allée, Ara semble faire quelque chose. Bizarrement j'ai confiance. Je sais que quoi qu'elle fasse, elle se tirera d'affaire.

Quand à moi, je n'en suis pas aussi sur.

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Ca fait un sacré moment que mes yeux ne s'étaient pas fermés. Je pensais que ça ne serait jamais possible.

J'ai mis un peu de temps à assimiler ma situation.

Enfin, toujours moins qu'elle. Je l'ai vu dormir une demi-journée de plus que moi.

Murs épais et barreaux énormes, si cette situation devait s'étendre, je devrai appeler du renfort.

D'où que je sois, je peux sentir l'Empire battre, loin sous nos pieds. Je dois rester en contact avec les Démons, au cas où. Personne ne me dira quoi faire, et si je dois agir par moi-même, Hadès en soit témoin, le sang coulera.

Rien d'inquiétant encore. Je suis plutôt patiente.

Le coin de cellule où je reste assise me change radicalement du confort dont j'ai hérité au Palais. Mais j'ai vécu des années devant la Porte, et le sol n'est pas plus dur ici.

Seulement ici, il fait froid. Pas si froid que ça, c'est vrai. Et je ne sais pas pourquoi, j'ai terriblement froid. Si elle me voit grelotter, je vois déjà son sourire en coin.

On ne s'est jamais vraiment parlé elle et moi. D'après l'échelle hiérarchique que j'ai toujours suivi, elle est au même niveau que moi.

Cesse de gesticuler, dis-je froidement, les yeux grands ouverts toujours un peu dans le vague.

Elle est presque au même niveau. La Générale de nos alliés, et combattante hors pair peut-être, mais je déteste qu'on m'empêche de me concentrer.

J'ai toujours préféré l'action, mais ce temps là est à la réflexion.

Je sens plusieurs autres âmes alentour, dans les autres cellules. Toutes aussi noires.

Je dois avouer que je ne comprends pas encore. Peut-être qu'elle...

Non.

Elle ne s'agiterait pas autant. Quoi que...

Je dois prendre le risque ?

Si je lui demande, je passerai en-dessous d'elle, même situation, l'ignorance et la honte en plus.

Un garde vint déposer deux assiettes crasseuses remplies d'une purée encore plus crasseuse. Une sorte de porridge de reste, loin en dessous du "˜bon', frôlant la barre du "˜comestible' sans arriver à la dépasser.

Si tu veux la mienne, ne te gêne pas, j'ai mangé il y a quelques jours, dis-je à ma colocataire, les yeux toujours vaguement fixés sur un horizon invisible.

Je prendrai le dessus, personne ne dira que je suis une faible, pas même elle.

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« Je te savais pas aussi généreuse Mélodie... mais ça ira, merci. » Répondit-elle ironiquement tout en écorchant volontairement son nom.

Toujours aussi hautaine. Elle puait la prétention à plein nez même si la rôdeuse concevait très bien que ceci était fait dans le but de compenser cet air supérieur qu'elle n'avait pas, du haut de son demi-mètre.

Elle regarda les assiettes et ne pu s'empêcher de faire la moue. Pas cette fois. Elle se sentait la force de résister à cette bouffe infâme. D'autant plus que les rats venaient à l'instant de poser leurs sales pattes dedans. Au moins, cette étrange substance servirait à quelque chose.

Se tournant vers la gamine, elle reprit.

« J'ai entendu dire que tu as été prise en flagrant délit en train de voler les sucreries du marchand... Et que ce serait la raison de ta présence ici. »

D'humeur taquine, elle continua.

« Qu'en pense ton ami imaginaire ? Il a l'air plutôt perturbé pour que tu lui demandes de se calmer.

Et puis...

Pourquoi tu ne pleures pas ? Tous ces jours passés dans ce trou, loin de ta famille. Ça ne doit pas être facile à gérer tout ça... tristesse, solitude, désespoir... Nous ne sommes pas prêtes de sortir d'ici moi et toi.

Alors tu sais, tu n'as pas besoin de te retenir. Ça restera entre nous. »

Le courage ce n'était ce qui lui manquait. La fierté encore moins. Et bien qu'elle n'avait pas les traits d'une enfant, elle en avait le physique. Ara, l'ayant toujours considérée comme telle surtout quand celle-ci voulait lui montrer quelconque signe de supériorité.

Pendant ce temps, de l'autre côté des barreaux, toujours aucun signe. Nul mouvements ces derniers jours mis à part les allés-venu incessant des gardes.

Même si l'environnement était propice à la prolifération de tous ses sentiments s'apparentant à l'abandon, ici, le désespoir n'avait pas encore trouvé sa place... du moins, pas chez elle.

En face aussi, ils semblaient s'agiter...

Modifié (le) par Ara
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Le soleil, au zénith, réchauffe le corps du vieux mage, assoupi à l'ombre d'un palmier. Reposant son âge vénérable sur le sable chaud de Melrath Zorac, il voit du coin de l'oeil sa chère Omphale, la compagne de toujours, le rejoindre et s'allonger à ses côtés. Il profite de la plénitude de l'instant.

Soudain, à sa gauche, un bruit étrange attire son attention. Tournant la tête, il perçoit une ombre s'éloigner. « - Si ça s'en va, ce n'est pas dangereux» pense-t-il. Il commence à discuter avec Omphale, quand un dialogue étrange lui parvient aux oreilles.

« - ... entre nous.»

Merr'Aos tourne la tête pour mieux voir ce qu'il entend, et d'un coup il ressent un choc terrible.

Il ouvre les yeux, sous l'effet de la douleur. Il cligne, la pénombre le surprend. C'était un rêve... Mais où est-il tombé? Le mur froid contre sa tête l'a réveillé d'un coup quand il s'est cogné contre. Une cellule??? Dans le coin opposé, une forme. Un rôdeur dirait-on... Et aéride.

Ses yeux focalisent peu à peu, et il finit par reconnaître Zam Burza. Par réflexe, il se redresse brusquement en cherchant son orbe.

Rien. Son regard s'abaisse, et il se voit dépouillé de tout. Seul ses vêtement lui restent. Un regard vers Zam, il est dans le même embarras.

Instant de flottement.

Hésitation. Le mage se voit mal se jeter au corps à corps physique contre l'Ombre. Trêve, donc?

« - Mettons nos différends de côté pour l'instant, veux-tu?»

Et sans attendre la réponse, il enchaîne par la question qui lui brûle les lèvres.

« - Où sommes-nous?»

Modifié (le) par Merr'Aos
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Le vieux magicien semble aussi démuni et paumé que moi, c'est parfait....Mais je me méfie quand même..Un mage, ça à plus d'un tour dans son sac.

Comme à son habitude de fin diplomate, il ne semble pas particulièrement désireux d'en découdre. Sa proposition de trêve tourne dans mon esprit. Cela ne m'étonne pas de lui. Ce vieux pacifiste...

Ou nous sommes ? En prison à première vue...

et, anticipant sur sa prochaine question que je devine déjà...

pourquoi...je n'en sais encore rien, mais je suppose qu'il y a une raison.

Je balaye les environs d'un large mouvement de bras.

Tu remarqueras que nos autres compagnons nous sont familiers......

Mes yeux se plissent alors que je fixe le vieil homme

Ce qui m'intrigue en revanche, c'est de te trouver parmi nous....Il faut croire que tu n'es pas aussi droit et juste que je le croyait.

Un rictus vient déformer ma bouche en un sourire narquois, je ne peu réprimer un ricanement.

Le grand nom des Kaernos trainé dans la fange putride d'une prison en compagnie de la pire engeance de Melrath Zorac, et ce par son plus illustre représentant.....amusant non ?

Avec une moue de dégout, je repousse un rat du pied

Tu me proposes une trêve.....mais puis-je seulement te faire confiance ? ta présence ici même rend ta parole discutable....

mes yeux sont plongés dans ceux de mon compagnon de cellule, brillant d'un éclair de défi

Modifié (le) par Zam Burza
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« - Ah, c'est parfait, me voilà bien informé du coup...» pensa le vieux mage.

Cela dit, les paroles que Zam prononcent me font regarder plus loin que sa présence. Et effectivement, j'aperçois dans les cellules alentours une poignée de mes ennemis habituels. Ara et Médolie ensemble, les deux reines de leurs clans respectif. Bridou, aussi, mon ex-compagnon des luttes qui est devenu mon adversaire depuis si longtemps maintenant, inanimé. Et tant d'autres, invisibles mais dont je ressens la présence.

« - Je suis aussi surpris que toi d'être ici. Mais la compagnie qui m'entoure m'étonne autant que toi.

Je pourrais te retourner le compliment. Mais je trouve que nous devrions plutôt dépenser nos énergies à sortir d'ici, et nous faire confiance sur l'intervalle qui nous sépare de notre départ d'ici. D'ailleurs...»

Merr'Aos se tourne vers la grille de leur cellule, et élève la voix vers ses compagnons d'infortune.

« - Ara! Médolie! Ca vous tente de sortir d'ici?»

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Taisez vous ! Taisez vous !

Ils parlent comme s'ils étaient dans une soirée tupperware, au moment de flottement intense entre la verveine et la petit beurre et surtout, comme si je n'étais pas là.

C'est peut-être mieux, ça serait pire s'ils le faisait.

Je n'ai pas entendu les sarcasmes d'Ara, mon attention était ailleurs, bien plus bas. Je n'ai pas envie de rire, en fait, ça ne m'est jamais arrivé. Pas à la Surface en tout cas. Et en dessous ?

Non plus...

Quant à pleurer, c'est arrivé une fois, et ce n'est plus possible maintenant.

Mes yeux restent fixés au travers des dalles froides du sol. J'entends aussi vaguement ceux d'en face.

Sortir... n'importe quoi.

Il faut savoir où sont nos capacités, et ni moi ni la Maîtresse de Ombres ne pouvons ces barreaux ou exploser les murs.

Merr'Aos, je suis ... contente de te revoir, dis-je sans bouger ni lever les yeux vers lui. Ma voix est assez forte pour qu'il m'entende. Ou alors qu'il tende l'oreille.

Tu auras beau te servir de ta tête, même pour taper avec sur les murs, ou essayer de creuser avec ta petite cuillère jusqu'en Enfers, tu ne sortiras pas d'ici.

Et puis pourquoi lui ferais-je confiance ?

Il est sans doute la seule personne à avoir échapper à la volonté d'Hadès, mais le destin le rattrapera forcement, et la sentence sera rendue avec les intérêts.

Alors le monde perdra un combattant valeureux. Dommage qu'il ait choisi l'opposition.

Notre Dieu ne me laissera pas ici.

J'espère à votre place qu'il pensera à vous.

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La voix de Médolie parvient à Merr'Aos, qui sourit aux premières paroles de la guerrière.

« - Je n'ai jamais parlé d'utiliser la force. Ou en tout cas, pas directement sur ces barreaux qui m'ont l'air bien trop solides que pour être brisés, même si vous disposiez de vos armes. Mais nos gardiens doivent avoir un point faible. A nous de le trouver et de l'exploiter. Il sera encore temps de leur donner des tapes amicales sur l'occiput quand on sera hors d'ici.

Ara, et Zam, est-ce que vous vous sentez une âme de détrousseur? Médolie et moi pourrions parler à un garde le temps que vous subtilisiez ses clés...»

« - Quel plan machiavélique quand même...» pensa le mage, dans un grand éclat de rire intérieur.

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Pas un mot pour le moment, ni même à l'appel de son nom. Elle écoutait d'une oreille attentive ce que le vieil homme avait à leur proposer. Déjà elle trouvait ses intentions bien étranges pour un défenseur de la veuve et de l'orphelin.

Appuyée contre la paroi, bras croisés, elle fronça le sourcil et soupira.

«Tu m'as l'air bien pressé Papy... Pourquoi n'attends-tu pas de purger ta peine tout simplement, au lieu de prendre le risque de l'allonger davantage avec un tel plan ?

Parceque je te rappelle que nous ne pouvons rien faire tant que nous sommes de l'autre côté des barreaux. J'ai du mal à voir comment je pourrai attraper les clés de ma place.

Melodie pourrait tout simplement jouer son rôle de gamine pour une fois au lieu de fixer bêtement le sol... Comme si quelque chose allait en sortir.

Tu entends ! »

Se tournant vers l'enfant.

« Bouges toi un peu ! Si tu crois que les tiens vont venir te chercher, tu te mets un doigt dans l'œil.

Ils ne doivent même pas savoir où tu es alors arrêtes de jouer les je-sais-tout-je-suis-la-meilleure pour une fois... A moins que tu préfères moisir ici.

Tu crois qu'eux te laisseront sortir comme ça après tout ce que tu as pu faire en dehors de ses geôles ? Ignorante... »

Elle avait de ses airs qui agaçaient par moment la rôdeuse. En temps normal, elle se serait contentée de l'éviter et de l'ignorer mais pas cette fois. Trop proches pour que l'une ou l'autre passe inaperçue... Tant pis.

Ara se dirigea vers les barreaux, scrutant le long couloir aussi loin que pouvait lui permettre sa position. La porte d'entrée... ou de sortie pour eux était bien évidement hors de porté. Leur cellule étant l'une des plus éloignées.

« Merr, rappelles nous encore comment tu comptes nous faire sortir d'ici ? Et puis pourquoi nous aiderais-tu d'ailleurs ?»

Pour elle, son plan était bien trop farfelue pour qu'il ne s'agisse d'un piège... Elle était aussi de nature trop méfiante.

Modifié (le) par Ara
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Les Ombres et les EnferS, fidèles à eux-mêmes, étaient aussi disposés à se bouger le popotin pour sortir de là qu'à se faire des bisous baveux le matin. Pas surprenant, évidemment. Et visiblement, ils semblaient privilégier la voie de la chamaillerie puérile plutôt que d'envisager l'avenir. Bon. Chacun son truc.

« - Ara, je ne sais ni pourquoi ni comment nous sommes là. Ca risque de durer. Longtemps. Ou plus encore, ni toi ni moi n'en savons rien. Alors, plutôt que de rester plantés là à attendre que ça passe, voyons si on ne peut pas s'en sortir tous seuls.

Et pour ça on a besoin de chacun. Moi de vous, et vous de moi.

L'entraide, même au sein de vos factions, vous connaissez, ne fais pas ta grande vilaine méchante dure à cuire.»

C'est d'une évidence absolue, mais ce qui va sans dire va parfois mieux en le disant. Le comble du paradoxe, c'est qu'elle vient de dire presque mot pour mot la même chose à Médolie. Va savoir si elle s'en rend compte...

« - Pour les clés, imagine que quand le garde vous apporte de la nourriture, je l'apostrophe, il se retourne, je lui parle de la pluie et du beau temps, je lui demande comment va sa petite famille ou ce qu'il pense de la conjoncture économique, et pendant ce temps-là, tu lui chipes furtivement ses clés. Après, on l'assomme, et on va voir dehors s'il ne fait pas plus chaud qu'ici.»

Tout simplement. Bon, évidemment, aucune chance que ça ne se passe comme ça. Mais autant essayer. Parce que comprendre le pourquoi du comment nous sommes tous arrivés là, ça n'est pas pour tout de suite.

Modifié (le) par Merr'Aos
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Elle se retenait d'éclater de rire à ses dernières paroles. Tout n'était pas aussi simple. Tout n'était pas comme on le racontait dans les livres.

« Et je suppose que c'est toi qui compte assommer un de ces colosses avec tes petits poings...

Moi j'en serai bien incapable.

Nous sommes ici nus comme des vers, sans rien pour nous défendre, ni pour nous cacher. Sans nos armes, nous aurons du mal à lancer une quelconque offensive.

Tu sais Merr, moi aussi je n'ai pas envie de rester ici et c'est mal me connaître que de penser que je suis du genre à rester plantée sans rien faire. Mais j'apprécie quand les plans sont bien réfléchis dans ce genre de situation. Ca évite d'envoyer des personnes bêtement à l'abattoir.

Ce n'est pas comme si nous n'avions rien à perdre...

Personne ne t'attend dehors ? »

Malgré son vieil âge, elle savait l'homme toujours prêt à en découdre. Elle l'avait toujours vu en première ligne lors des grands conflits opposant l'Ombre aux autres factions de ces Terres. Sa réputation n'était plus à faire à celui là ainsi que sa valeur au combat. Parfois même irréfléchi. Chez lui, l'âge n'était pas vraiment synonyme de sagesse.

« Et puis mes réticences ne sont là que pour montrer ma méfiance à ton égard. On a beau être dans la même galère, je ne te fais pas confiance pour autant... Loin de là. »

Rajouta t-elle.

Se sentant brusquée par le vieil homme, elle se renferma davantage.

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Du coin de l'œil, je vois l'ombre croiser les bras. Elle boude... qui est l'enfant hein ?

Parler de plans stupides et irréfléchis ne nous aidera pas à sortir d'ici, mais s'engueuler ne le fera pas non plus.

Malgré le dégoût que cela pouvait provoquer, il fallait que je trouve quelque chose.

Compter sur les autres n'étaient plus mon genre. Surtout sur un ennemi.

Je m'éclaircie la voix et daignai me lever. Mes yeux à demi fermés se posèrent sur Merr'Aos, de l'autre coté du couloir sombre.

Bon, bon...

Restons soudés, après tout on est dans la même crasse...

Une phrase plate et sans fond peut-être, mais ça reste une bonne introduction. Qui avait déjà prononcé cette phrase ?

Sans aucun doute un raté qui répétait bêtement ce qu'on lui soufflait.

Je n'ai pas peur de mourir, Hadès veillera sur moi. Vous, vous devriez prier son indulgence avant de prendre des risques inconsidérés.

Il n'est pas trop tard pour vous convertir...

Je n'y croyais pas trop.

Je veux juste prendre « l'ascendant psychologique » comme disent les autres.

Hadès ne se fait pas prier, il choisi lui-même.

De toute façon... C'est elle qui doit prendre les clés, dis-je en pointant Ara du doigt sans la regarder. Moi j'ai les bras plus petits qu'elle.

Modifié (le) par Medolie
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Cette fois, s'en est trop, je n'arrive pas à réprimer mon hilarité. Mon rire résonne, clair dans le sombre corridor.

D'abord Merr'Aos qui nous fait son mea-culpa, puis l'autre rejeton fanatique des enfers qui en remet une couche, saupoudré de son Hadès favori.

Ouais, bien sur...Le Grand Hadès veille , ça se voit. Qu'est ce qu'on ferait sans lui....D'ailleurs, heureusement qu'il était la pour nous préserver de la prison.

Je me tourne vers le Kaernos en ricanant.

Et bien ton plan a au moins le bénéfice de me faire marrer. Tant d'innocence, s'en est presque attendrissant. J'espère que tu sais déjà quel sujets tu vas aborder, qui puisse intéresser un garde inculte voir illettré. Parce que la conjoncture économique, pardonnes moi, mais....

Tien, je te suggère la météo....On a une vue tellement magnifique du ciel à travers ces soupiraux ridicules.

Je pousse un soupire de lassitude.

Enfin admettons, tu parviens à attirer le garde suffisamment près et à accaparer son attention.....Il faudrait apporter quelques aménagement essentiels je pense. Lui briser la nuque d'un coup sec me semble préférable. Un garde mort, ça fait déjà ça en moins si ils nous poursuivent......Et puis c'est plus facile de prendre des clés sur un cadavre.

J'ai un sourire carnassier.

Cette dernière idée me plait d'avantage que d'habitude. Je ne sais pourquoi. Sans doute le fait de me sentir enfermer et impuissant excite mes pulsions meurtrières....Une bête sauvage en cage est prête à tout pour s'échapper.

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« - Non mais je disais ça pour détendre un peu l'atmosphère, tu sais. Quant à le tuer... Je ne vois pas pourquoi, il ne nous a encore rien fait, le bougre. Il suffit de faire preuve d'un peu de finesse, et je suis sûr que vous en êtes capables. Il n'y a pas ici de gros guerriers maladroits un peu barbares.»

Le mage gardait espoir. Il n'était pas dit qu'il pourrirait encore longtemps dans cette geôle pourrie.

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Ara avait presque réussi à ignorer les remarques de la gamine. Elle ne pu s'empêcher de lui répondre.

« Et toi que comptes-tu faire ? As-tu une quelconque idée pour nous sortir de là ? Si toutefois tu en as envie... »

Le regard dirigé vers le vieil homme.

« Et bien qu'attends-tu, Merr ?

Tu peux déjà te lancer dans une première tentative en essayant de faire copain-copain avec l'un d'entre eux. »

Elle pencha la tête, essayant de voir ou étaient postés les gardes pour lui en désigner un. Veillant comme à leur habitude, elle pointa du bout d'un doigt discret le garde semblant le plus robuste.

« Tiens, peut être que tu devrais essayer d'amadouer celui-ci. Qu'en dis-tu ?

Autre chose. Si jamais nous arrivons à dérober les clés sans que ces crétins ne s'en rendent compte, à quel moment espères-tu les utiliser pour que l'on quitte nos cellules ? Parceque nous serons vite remarqués avec cette surveillance. »

Plus le temps passait et plus elle avait l'impression que tout compte fait ils ne sortiraient pas d'ici de cette manière. Elle soupira.

« Finalement je crois qu'on tourne en rond... J'en ai marre. »

Modifié (le) par Ara
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J'étais toujours dans le noir. Cela fait longtemps que je ne me suis pas allongé sur le sables chauds pour contempler le ciel et les nuages, mais les douces brises de la forêt me remplissent toujours autant de bien-être. Tout cela me manque, je ne cessais pas de réveiller au moment passer avec mes confrères à papoter et rigoler de tout et de rien. Tout cela me manque, la liberté de sentir mon propre corps et ma conscience parcourir le monde à la recherche d'âme à secourir.

Maintenant, je suis cloîtré entre trois murs et une ribambelle de barreaux de fer. Je ne me rappelle pas d'être entré dans un pareil endroit. Je me rappelle seulement d'avoir entendu un cris de détresse à la lisière du petit bois. Mais je m'étais rendu compte bien trop tard être tombé dans un piège. Le seul qui pouvait être en danger dans ce lieu était moi-même. La fureur qui m'habite n'a pas réussi à retenir ses hommes en dehors de mon mur rougeoyant. Ma réticence à utiliser mon arbalète m'aura coûter ce combat.

J'avais beaucoup trop dormis. Faut croire que c'était une mauvaise idée de se vider de son énergie en plus d'avoir encaisser ce coup derrière la tête. J'entendais d'autres voix qui se chamaillaient dans les cellules voisines. Je me suis pas découvert tout de suite. Surtout de la manière dont cette discussion enflammée tournait en rond. Mais la puanteur des lieux et les mauvaises vibrations que je ressentaient me forcèrent rapidement à délier ma langue. De plus, connaître l'identité de mes compagnons de prison serait surement une excellent indice pour découvrir la véritable raison de cette situation. La cellule en diagonale à la mienne semblait être habité. En tout cas, j'y entendis un homme rire.

« Qui est là ?

Es ce que quelqu'un saurait qu'elle est ce magnifique endroit qui nous retient ? »

í€ ces mots, l'un des gardes m'apperçu et ne perdis pas de temps à me repousser au fond de ma cellule.

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  • 2 weeks later...

Aussi long étaient-ils, les jours passèrent les uns après les autres. Et malgré leur volonté de quitter ces murs qui les enfermaient, leur plan farfelu m'avait jamais aboutit.

Attendre de purger leur peine, c'était ce qu'ils avaient fait et elle, comme les autres avait fini par retrouver la liberté.

Après un long mois, recluse dans les cellules de la prison de Melrtah Zorac, dans l'obscurité, elle fut libérée par les gardes. Non pas sans séquelles.

La sortie fut rude car après cette période d'enfermement sans avoir vu ne serait-ce qu'un rayon de soleil, elle se sentait agressée par sa lumière. Comme revenue à la réalité, il lui fallait se réadapter.

Aussi lui avait-on rendu ses biens : ses armes. Mais malgré cela, elle sentait qu'elle avait perdu quelque chose dans cette aventure et cette sensation d'avoir régressé physiquement ne la quittait pas. Bien plus qu'une simple impression, l'esprit en était même touché. Ce qui lui manquait, c'était sa volonté. Même si ses ailes lui avaient été rendues, pour de nouveau prendre son envol, elle n'en avait pas envie. Ses plumes avaient été abîmées car elle les avait récupérées dans un état assez pitoyable.

Envahie par le dégoût, elle ne pouvait s'empêcher de penser que tout était mis en place pour lui mettre des bâtons dans les roues, à elle comme aux autres. Comme d'habitude, elle n'était pas seule à subir ce malin plaisir que prenaient les gardes à les démoraliser de la sorte.

Avec ceci, elle avait retenu qu'ici la mode consistait à profiter qu'une personne soit à terre pour donner des coups, l'acceptant presque comme une fatalité. Après tout, c'était eux les fautifs de l'histoire... les parias.

Ce n'était pas tout. A sa sortie et avant de réaliser qu'elle allait pouvoir reprendre son rôle de Générale de l'Ombre de Kilinaí«, quelque chose l'intriguait. De simples tâches de sang non loin des geôles. Bien que cela était chose commune sur Melrtah, elle était prise d'inquiète. Elle savait que quelques jours auparavant, d'autres prisonniers avaient été libérés et parmi ceux-là, son rôdeur à elle... Zam Burza. Elle était restée fixée sur les tâches, s'imaginant les pires choses. Plus que cela, elle le pressentait au fond d'elle que tout ne tournait pas rond.

Déjà elle trouvait étrange le fait de ne pas le retrouver à sa sortie. Elle aurait pensée que celui-ci l'attendrait. Son dernier espoir fut de le revoir au manoir... Avec les autres.

Quant à la jeune guerrière qui avait partagé sa cellule jusque là, et bien... Les échanges entre les deux personnes ne furent pas des plus nombreux. A tel point que le cou de la rôdeuse avait retrouvé sa virginité. Symbole de rupture entre deux grands alliés, l'anneau d'Ashtar qu'elle portait avait retrouvé son réel propriétaire. Une période de règne prenait ainsi fin.

Il était temps, temps pour les deux Générales de faire route séparée, tout en ayant beaucoup appris de cette expérience enrichissante. Et tout ceci dans le plus grand respect l'une de l'autre.

Modifié (le) par Ara
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