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  1. Description Nom : Selenyx Man'Raux Surnom : "sale gosse", "nyxa" Race : Demi-elfe (mère elfe, père humain) Age : 21 ans Lieu de naissance : Aqua Date de naissance : Période Ondilla, le 17 [+ 86 AC] Classe : Magicienne Cheveux : Longs, noir ébène Yeux : Bleu azur, deviennent bleu glacé lorsqu'elle use de sa magie Peau : Diaphane Taille : 1m64 Poids : 51 kgs Affinité de magie : Eau Karma : Neutre / Mauvais Divinité adorée : Niue Caractéristiques : - Faible de constitution, elle se bat mal avec des armes contondantes. - Dotée d'un fort instinct de survie - Excellente nageuse - Peur de l'altitude - Hantise des nécromants - Cicatrice verticale à l'oeil gauche, cachée par une longue mèche de cheveux - Deux tatouages (mollet et sein gauche) représentant le symbole sacré que sa famille attribuait au dieu Poisicillon Histoire Période Creativa, le 04 [+ 105 AC] Deux chevaux galopaient à en perdre haleine, une écume blanchâtre coulant de leurs bouches, essoufflées. Les cavaliers poussaient pourtant leurs bêtes, encore et toujours plus vite. La nuit tombait, l'ombre se faisait maître des lieux et la vaste forêt de Kiar Mar deviendrait bientôt plus dangereuse qu'une armée d'Ulcausurus. Ils passèrent sans remarquer un vaste buisson de feuillus sombres, au ras du sol. Là, une silhouette, le souffle coupé par la peur, tentait tant bien que mal de se mêler à la terre, face contre le sol. Une large capuche cachait son visage, mais quelques mèches de ses cheveux noirs défaits traînaient dans la boue. Elle attendit de ne plus entendre le bruit du galop des montures, qui s'éloignaient vers le Sud. Lentement, elle se redressa, et sa capuche tomba sur ses épaules, dévoilant un visage maculé de terre, et grimaçant de douleur causée par les multiples griffures que lui avait infligé le buisson épineux. De minces filets de sang couraient le long de ses bras, nus malgré la froide soirée de Creativa, tandis qu'elle essuyait la terre mêlée de larmes à ses yeux. Peu à peu, alors qu'elle restait constamment aux aguets, son visage se dévoilait, la faible lumière de la lune transperçant les feuillages des arbres. Une peau d'albâtre, à la limite du diaphane, recouvrait son corps et ses yeux effrayés bleu azur papillonnaient dans toutes les directions. Là où habituellement ses longs cheveux d'un noir d'ébène étaient relevés en une haute queue de cheval sur le côté droit de son crâne, pendant que deux mèches bien sages entouraient son visage lunaire, se retrouvaient une tignasse défaite et ébouriffée, pleine de terre et de poussière. Sa longue cape qui recouvrait un corps svelte et relativement petit était devenue noire, elle qui arborait normalement les pâles couleurs de l'élément aquatique. Ayant repris son souffle, et quelque peu calmé sa peur, elle se remit à courir, vers l'Ouest cette fois. Ses poursuivants avaient continués la route qu'elle suivait au départ, mais ils finiraient bientôt par découvrir que sa piste était perdue. Cinq minutes à peine après le début de sa course, elle sursauta en entendant un cor de chasse, et des cris, ce qui la firent trébucher. Elle recommença à courir, redoublant de vitesse sous le coup de l'adrénaline. Ses muscles la brûlait, ses yeux étaient flous et sa conscience menaçait de la laisser tomber à tout instant. Mais ça signifierait sa mort. Alors elle continua à courir, fuyant vers l'Ouest. Pourtant, déjà des bruits de galopades se rapprochaient d'elle. "Déjà ?!" s'insurgea-t-elle. Elle avait pourtant mis bien plus de distance que cela entre elle et les mercenaires, et même s'ils étaient à cheval, ils n'auraient pas dû retrouver sa trace aussi rapidement. C'est en entendant un second hurlement lugubre de cor répondre au premier, bien plus proche celui-là, qu'elle comprit. Ils n'étaient pas que deux. Combien encore avaient été engagés après elle ? Six, dix ? Plus ? Terrassées, ses jambes la lâchèrent et elle glissa au sol en pleine course, tombant au bas du fossé qu'elle longeait. Glacée de peur, persuadée qu'elle rencontrerait bientôt la mort, la jeune femme n'osa plus se relever. Combien de temps encore ? Cinq minutes ? Vingt, au maximum. Après cela, elle ne serait plus, elle n'existerait plus. Ses doigts tremblants prirent avec fébrilité un fin carnet de cuir, relié par un cordon doré. Une plume à réservoir d'encre était insérée dans la tranche. Son carnet de voyage, seul témoignage de sa vie passée, familiale. Plusieurs pages étaient déjà couvertes d'écritures, souvenirs des vies successives de sa famille maternelle. La dernière entrée relatait la vie de sa mère, Amber. Mais elle n'avait pas le temps de la découvrir. C'était aux portes de la mort qu'elle portait pour la première fois une attention à sa génitrice, mais elle n'avait plus le temps. Elle tourna la page, vierge, et se terra le long de l'amas de terre formant le fossé, y collant son dos. C'est avec une écriture mal assurée et tremblante qu'elle commença son récit. " Mon nom est Selenyx Man'Raux, fille d'Amber Rivoise et de Rivaille Man'Raux, prêtre d'une petite église du dieu Poisicillon. Aujourd'hui, le 04 de la Période Creativa [+ 105 AC], j'ai épuisé toutes mes réserves de mana. Aujourd'hui, je vais mourir. Mais avant je voudrais perpétrer ma mémoire. Car je n'ai rien fait encore de ma vie, mais je ne veux pas être oubliée. Je suis née dans une petite ville d'Aqua, le 17 de la Période Ondilla [+ 86 AC]. Ma famille entière est une adoratrice du dieu élémentaire de l'eau, Poisicillon. Aussi me fit-elle tatouer magiquement dès ma naissance par un nécromant, un symbole me liant éternellement au dieu aqueux, une marque qui grandirait avec moi jusqu'à ma maturité physique. L'un repose sur mon sein gauche, pour le coeur, et l'autre sur le mollet gauche, pour la force physique. Je grandis paisiblement dans ma famille de classe moyenne, et vécut une vie tranquille jusqu'à mes onze ans, où il s'avéra que je possédais une affinité avec l'élément de l'eau. Ravi, mon père décréta qu'il s'agissait d'un signe de son dieu, et qu'il désirait que je reprenne la direction du culte de la ville. Voie qui ne m'avait jamais intéressée, encore moins à mes onze ans. Ma mère rappela ce fait et fit promettre à mon père d'attendre ma majorité pour commencer l'enseignement du culte déifique. Il finit par céder, à regrets. Cela me permit de vivre encore sept années de relative paix, durant lesquelles je finis tout de même par remettre en question les différents ordres établis, à commencer par la supériorité des quatre dieux élémentaires. Aussitôt que j'eus évoqué cette idée à ma famille, des menaces commencèrent à fuser, et pas seulement de mon cercle familial. La ville toute entière était fervemment croyante, et je fus dès lors considérée comme hérétique, paria, étrangère. Ma mère me supplia de taire mes pensées, mon père me l'ordonna. J'avais alors dix-sept ans. Durant encore une année et demie, je dus me taire, et m'effacer. Pendant les six mois suivants, mon père s'obsédait à me faire entrer dans les rangs religieux. Il s'agissait pour moi d'une torture mentale, l'enseignement religieux ressemblant bien plus profondément malsain, où le dieu Poisicillon n'était que le prétexte de l'enrichissement personnel des plus hauts placés. Mon père ne s'empêchait pas le moins du monde de me ressasser ce fait particulier, persuadé qu'il était que cela me ferait changer d'était d'esprit. L'appât du gain. Pendant ce temps, ma mère, elle, se taisait. Comme toujours, elle jouait parfaitement le rôle de la parfaite femme de maison docile. Une chose de plus que je me refusais. Aussi, une nuit d'été, j'ai fui. Emportant vêtements, vivres et ce carnet, je partis de cette ville et je partis d'Aqua. Je découvris une partie du monde, jusque là inconnue à mes yeux. Et le monde était beau. Et ce même monde n'était pas une création directe des dieux élémentaires, mais bien de l'Unique, ce qui me conforta dans mes doutes sur leur toute-puissance. Alors que j'avais atteint un petit village près des portes de Terra, terres de Fimine, mes vivres se sont épuisées. Je n'avais plus d'argent, et ni compétences ni métiers pour en gagner. Ma survie était l'élément le plus important pour moi, et peu m'importait les répercussions sur les autres. Aussi je commençais à voler. D'abord, de la nourriture et de l'eau, aux premiers venus. Plus tard, des bien précieux aux plus riches, croisés au fil des chemins. Jusqu'au jour, le 03 de la Période Creativa [+ 105 AC] , la veille de ce jour où j'écris. Une caravane marchande, imposante et somptueuse, longeait la ville où je me trouvais. Je me faufilais parmi eux, et mes yeux exercés à l'usure repérèrent la roulotte principale. Très peu gardée, le maître de cette caravane n'était pas aussi prudent qu'il aurait du l'être. Au lieu de procéder de nuit, où elle aurait probablement été surveillée, j'ai attendu le moment propice, entre le lever des Soleils et le départ du convoi. Et j'y trouvais un coffre, plus petit que je ne me l'étais imaginé, contenant tant mon salut que ma mort certaine. Un médaillon, doré, au pendentif en forme de W, et une carte des environs. Sans connaître leur valeur, je les emportais, et me fondit à nouveau dans la foule de marchands avant de m'éloigner. Tout s'était parfaitement déroulé, et l'or de cette amulette me nourrirait bien une semaine. Mais la carte m'intriguait. Elle semblait vieille, usée, et présentait un lieu, une grotte, qui n'était présente sur aucune des miennes. La curiosité scella mon destin, car déjà je m'y dirigeais. Là-bas, l'entrée était si bien dissimulée que je mis une bonne heure à la trouver. A l'intérieur, je ne sais plus. J'ai du perdre connaissance. Mais j'ai le vague souvenir d'un rêve, parlant de gardien et de quatre cristaux. Toujours est-il qu'à mon réveil, mon don s'était réveillé, et mon affinité avec l'eau prit tout son sens : j'étais une magicienne de l'eau. Mais ce réveil renforça ma haine en Poisicillon, qui m'avait par là obligée à revenir sur mes terres natales, mais sembla également informer je ne savais trop comment le propriétaire du bien que j'avais volé plus tôt de son activation. Maintenant, je sais. Un foutu nécromant, que je n'avais pas repéré, voyageait avec eux. Ces types ruineraient ma vie. Je sus sans aucune doute que c'était cela lorsque des cavaliers foncèrent vers moi, ce nécromant en première ligne. Au vu de son armure, un nécromant de feu. Je frissonnais en les voyant. Mon cerveau me hurlait de courir, mais mon sang d'elfe bouillait de se battre. Pourtant, sans arme, et sans savoir maîtriser mes nouveaux pouvoirs, je ne pouvais rien faire. La raison prit le pas, et moi, je pris la fuite. Mais à présent, la fuite prenait fin. J'ai fui pendant plus de quinze heures, habituée à la forêt comme je l'étais. Mais leur nécromant finissait toujours par me localiser, galopant à ma poursuite avec son mercenaire. Ces deux-là étaient les deux que j'ai semé tout à l'heure. Mais maintenant, ils sont plus. Ca fait plus de vingt minutes que je suis cachée, j'ai déjà épuisé le peu de pouvoir pour tenter de me soigner. Tenir, plus longtemps, survivre, toujours. Je n'y arriverais plus. Je suis déjà-" Soudain, une main apparut devant son visage, et attrapa le col de sa cape, la soulevant de terre. La face hideuse du mercenaire la contemplait, comme si elle était la prime qu'il gagnerait en rentrant. La jeune demi-elfe tentait de se débattre, mais ses forces la quittèrent alors que le nécromant et son acolyte sortaient de derrière les arbres, à pieds cette fois. Ils étaient quatre en tout, du moins quatre visibles. Un pour la trouver, et trois pour la tuer. Quelle ironie. Le mercenaire qui l'étranglait la projeta comme une poupée de chiffon contre un arbre, où, le souffle coupé par le choc, elle s'écrasa à terre. Un fin sourire satisfait apparut sur les lèvres peinturlurées du nécromant. - Doucement, Belgrad. Il ne faut pas la tuer, ou nous perdons le pouvoir de ce que cette charmante jeune fille a dérobé... Ils souriaient tous, d'un sourire prédateur et carnassier, tous sauf le quatrième mercenaire, qui restait aux aguets, l'arc prêt à décocher sa flèche sur la première menace venue. Le sang battait furieusement aux tempes de Selenyx, et la tête lui tournait alors qu'elle se redressait doucement, sous les yeux moqueurs du nécromant qui la couvait du regard avec une certaine gourmandise. Il ne devait pas être très âgé, trente ans au plus, et sa tignasse blonde salie par la course qu'elle lui avait fait faire lui tombait avec une certaine grâce sur les épaules. En revanche, ses yeux étaient d'un noir abyssal, et une aura quelque peu effrayante l'enveloppait.La jeune fille n'était plus si sûre, tout à coup, de son entière humanité, mais elle-même, en temps que sang-mêlé, ne pouvait se permettre d'y porter un jugement. L'homme qui l'avait si facilement soulevée de terre avait la tête rasée de près, et un long tatouage de serpentaire lui couvrait le crâne. Des petits yeux vicieux d'une couleur verdâtre la fixait étrangement. Le cavalier qui l'avait poursuivie avec le nécromant était d'un genre plus discret, des cheveux courts et banals, sombres sans être noirs comme les siens. Il ne la dévisageait pas comme les deux autres, mais semblait constamment garder un oeil sur elle. L'archer, quant à lui, ne la regardait pas du tout. Des boucles rousses dépassaient de sa capuche, mais c'était tout ce que l'on pouvait voir de lui. Belgrad dit quelque chose qui fit bien rire le nécromant, mais elle ne parvint pas à l'entendre. Il se rapprocha alors d'elle, à grands pas, son sourire toujours vissé sur ses lèvres desséchées. Méfiante, Selenyx le surveilla alors qu'il approchait, mais il fut bien plus vif que ce que sa taille pouvait lui laisser penser, et elle reçut un violent coup de pied dans le plexus solaire. Ses yeux se révulsèrent et elle se replia sur elle-même sous l'effet de la douleur. Les sourcils du discret mercenaire se froncèrent. - Hey Bel... - La ferme Cielen ! le coupa l'interpellé d'une voix bourrue. Kazyx a dit qu'il la fallait vivante, pas en pleine forme. Faudrait pas qu'elle se remette à courir avec ses jolies petites jambes la jeune demoiselle... Son sourire s'agrandit plus encore tandis que le dénommé Cielen détournait le regard en soupirant. Kazyx, quant à lui, la contemplait toujours avec ses yeux abyssaux et son sourire plein de malice. Seul l'archer restait silencieux et innommé. Le chauve dégaina un couteau de chasse de sa ceinture, et s'avança à nouveau. - P't'être même bien qu'avec un p'tit morceau en moins ça le ferait toujours... J'ai toujours adoré la peau douce des mains de femmes... Il joua avec la lame, la faisant doucement tournoyer, évaluant son tranchant, tandis que tous, et particulièrement la demi-elfe, le scrutait. Elle tremblait de tout son corps, tant d'épuisement que de peur, mais gardait chacun de ses muscles tendus à l'extrême. Pas question de devenir manchot pour le plaisir d'un psychopathe... Il arrive bientôt sur elle, et attrapa avec force ses deux poignets, la soulevant d'un seul bras. Selenyx ne réfléchit pas, et, paniquée à l'idée d'être mutilée, bascula tout son poids vers l'avant, faisant vaciller le mercenaire. Elle utilisa ce laps de temps pour se jeter sur son agresseur, et mordit de toutes ses forces l'avant-bras gauche, qui tenait le couteau, qu'il lâcha. Belgrad hurla, surpris que sa proie se rebelle, et tout en l'insultant et en tentant de la faire lâcher, il chercha la lame de sa main droite. L'archer s'était retourné vers eux, capuche abaissée, ses yeux noisettes visant sa cible aussi bien que la flèche encochée. Cielen, lui, ne faisait qu'observer. Lorsque le mercenaire eut trouvé la lame, il la redirigea aussitôt vers le visage de la jeune femme, toujours accrochée à son bras, du sang coulant du long de ses lèvres vermeilles. Les yeux bleu azur perçurent au dernier instant l'éclat argenté du métal, et elle lâcha prise, se reculant au plus vite. Mais trop tard, déjà le couteau entamait sa chair, le sang, le sien cette fois, coulait. Sa vue se brouilla de rouge tandis qu'elle titubait, une longue coupure barrant à la verticale son oeil gauche. Elle n'avait pas évité le coup, mais l'Unique devait être de son côté : la paupière, maintenant profondément marquée, avait protégé son oeil. Elle n'était pourtant toujours pas sortie d'affaire. Le mercenaire ne comptait pas s'arrêter là, fou de rage, et déjà il se redressait alors qu'elle restait à terre. Il fonça sur elle, aucun de ses trois compagnons n'esquissant le moindre geste. Selenyx tenta un geste désespéré pour fuir à nouveau, mais sa vue, troublée par le sang, l'empêchait d'évaluer les distances : son pied glissa sur la terre et elle retomba lourdement au sol, tête la première. La chance, ou les dieux, à nouveaux, la sauvèrent car la lame enragée frôla ses cheveux, mais elle s'était à moitié assommée dans sa chute et semblait incapable de bouger à présent. Au même instant, l'archer pivota sur ses talons, arc bandé, visant les arbres. Une flèche partit, et transperça le torse de sa cible, qui tomba à terre. - Renguare ! hurla Cielen, accourant vers le corps gisant de son compagnon, un carreau d'arbalète dans le coeur. Mort sur le coup. Le nécromant se mit en position de défense, activant sa magie face à la menace venant des feuillages. Belgrad attrapa la demi-elfe, lui posant le couteau sous la gorge, se servant d'elle comme d'un bouclier humain. - Sors de là, enflure ! Viens là que j'ai ta peau ! hurla-t-il. Cielen, après avoir constaté la mort de son ami, dégaina son cimeterre et se plaça à la droite de Kazyx, surveillant le lieu d'où était parti le mortel projectile. Un rire, unique et hautain, se fit entendre, tandis que les feuilles bruissaient de toutes parts, le vent se levant. La jeune femme, à moitié assommée, observait sans bouger. Après tout, elle avait une lame coincée contre sa gorge, et quoique Kazyx la veuille vivante, elle savait que Belgrad ne ferait pas passer sa propre vie après la sienne. Aussi, n'esquissait-elle pas le moindre geste. Un bruit de verre cassé derrière eux, et une brume cristallisée se répandit aussitôt auprès de Cielen et Kazyx. Jurant, le nécromant se protégea tant qu'il put, mais son compagnon était déjà immobilisé par ce qui semblait être une bombinette de gel. Il ne resta pourtant pas statique très longtemps car déjà son corps s'affaissait, un autre carreau lui transperçant la nuque. Kazyx frappa d'une violente orbe magique noir nuit le lieu d'où était parti une seconde auparavant le mortel projectile, mais seuls les feuillages se désintégrèrent. L'assaillant était rapide, précis, et extrêmement furtif. Belgrad, lui, serrait plus fort encore sa protection, un court filet de sang longeait déjà la gorge de la jeune fille. Le nécromant, lui, ne cessait de bombarder les arbres où se cachait le meurtrier des mercenaires. Ne le trouvant pas, il donna l'ordre à celui restant de rejoindre l'orée de la forêt, où l'arbalétrier ne pourrait plus se cacher. Enflammant chacun des arbres près d'eux, il les rejoignit alors que Belgrad la chargeait sur son épaule, sa tête ballotante se frappant sur le dos du mercenaire à chacun de ses pas. Tandis que les deux couraient vers un lieu vierge d'arbres, Selenyx distingua à la lueur des flammes une silhouette se laisser tomber des hautes branches que le feu atteignait. Un homme, visiblement, à la stature si fine et petite que l'aura menaçante se dégageant de lui en semblait amplifiée. Une lourde capuche cachait son visage, et il avançait, tranquillement et sans bruit, vers les fuyards dont le seul témoin de sa présence fut la demi-elfe qui finit par perdre conscience. Plus tard, elle ne sut pas exactement combien de temps après qu'elle se soit évanouie, Selenyx se réveilla lentement, avec un fort mal de tête et un bandage sur l'oeil gauche. Le soleil était déjà levé, et elle reposait, allongée, dans une clairière à l'entrée de Kiar Mar. Près d'elle, l'observait l'étrange arbalétrier, capuche enfilée, son visage toujours impossible à distinguer. Un frisson parcourut l'échine de la sang-mêlé lorsqu'elle se demanda s'il en avait seulement un. Elle se redressa, s'appuyant lentement sur ses coudes, ne lâchant pas l'inconnu du regard. Un silence pesant régnait, parfois coupé par les bruits de la nature. Peut-être dormait-il ? Le léger mouvement qu'opéra sa tête lorsqu'elle bougea lui affirma que non. D'une voix qu'elle voulait assurée, mais qui trembla quelque peu, elle demanda : - Pourquoi ? Il n'y eut pas de réponse. Déstabilisée, Selenyx se releva entièrement, tentant de ne pas tomber à nouveau. Découvrant alors qu'ils étaient seuls en ce lieu, elle ne put s'empêcher de continuer. - Qu'est-il arrivé aux deux mercenaires restants ? - Ils sont partis, lui répondit-il d'une voix jeune mais dont la profondeur semblait bien plus âgée. - Qui êtes-vous ? - Un rôdeur. - Pourquoi ? insista-t-elle. - Ils étaient sur mon chemin. Son ton semblait ferme et sans appel. Il se redressa, ramassa ses quelques affaires, et sans un mot de plus, commença à partir. La jeune femme pensa à le retenir, mais s'arrêta. Un sourire aux lèvres, elle le regarda s'éloigner, et murmura : - Merci.
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