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Terre des Éléments

Alcane

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  1. Bonsoir à tous, J’ai appris ce matin que j’avais été ban définitivement de Terre des Eléments. Ce monde où désormais, la guerre ne fait plus rage, mais le ban oui. Il paraîtrait qu’en privé, j’aurais utilisé des mots un peu colorés. Vous savez, ces petits mots du quotidien qui fusent dès que l’on est un peu contrarié, ou que l’on utilise avec beaucoup d’ironie. J’aime la violence de ces petits mots. Ils sont si simples, et pourtant déchargent une intense dose de pression. Un petit « connard » par ici. Un petit « quelle pute » par là. Quel misérable petit être que je suis d’avoir pu oser user ces mots. Il paraîtrait que j’en ai usé dans mes messages privés. J’ai consulté toutes les définitions du mot, et il n’y en a aucune qui semble indiquer que ce soit libre d’accès. Mais que voulez-vous, les normes sociétales évoluent si vite, et je suis déjà si vieux. Soit. J’ai eu recours à quelques-uns de ces mots dans des messageries privées. Oh, s’il fallait chercher, je pense que vous auriez un florilège assez incroyable d’insultes de toutes sortes. Et à commencer à l’encontre de mes AD d’amours. Alors rassurez-vous, je ne vais pas sortir cette excuse. J’insulte les AD parce que je les aime. J’insulte d’autres personnes parce que je ne les aime pas, et qu’un mécontentement passager me pousse à sortir quelques mots acidulés. Et j’insulte aussi librement un tabouret. Prenons un exemple, pris au hasard. Lulune. Je ne t’aime pas. Mais je pense que tu le sais, et que tu sais aussi très bien pourquoi (coucou les distinctions #AucunRespect). Ce n’était pas comme cela au début. Nous travaillions ensemble, main dans la main. Mais ça c’était avant. Avant que le pouvoir que te confère TDE ne te monte à la tête, et que ta personnalité toxique ne prenne un peu trop de place. Quelle gestion catastrophique. Quel comportement indigne pour un admin. Et je ne parle là que de TDE. Ne me lance pas sur le reste. Tu n’aimes visiblement plus beaucoup les AD, et rassure toi, nous ne t’aimons pas beaucoup non plus. Alors oui, parfois, quelques mots sucrés glissent de ma bouche à ton encontre. En message privé. Car bien sûr, même si je ne t’aime pas, je ne vais pas le crier en public, je ne vais pas t’insulter ou te rabaisser publiquement. Même si je n’en pense pas moins. Je ne suis pas là pour blesser qui que ce soit. Mais j’ai besoin d’exprimer mon mécontentement pour moi-même, par moment. S’il fallait en plus que vous visitiez notre discord privé (mais je ne suis pas sûr que ce serait une exclu pour certains… !) je pense que certains ne tiendraient pas le choc, car nous avons élevé l’insulte au rang de reine de la communication entre AD. Nous aimons communiquer ainsi. Mais toujours entre nous. Mais voilà. Le grand Keril, qui passe toujours sur TDE pour tout faire, sauf pour animer son jeu, a décidé d’investir les messageries privées. Pas besoin d’insulte ici pour illustrer ce que j’en pense. C’est absolument pathétique (#SpoilerAlert , je ne t’aime pas beaucoup non plus !). Dans quel monde vivrions-nous si nous étions sanctionnés pour tout ce que nous débitons dans des sphères privées ? Ce qui est aussi absolument pathétique, c’est de censurer tout le monde (et surtout les AD), de les faire taire dès qu’il y a la moindre dissidence. J’apprécie aussi particulièrement d’avoir vu tous mes RP disparaître. Autant de temps passé sur le jeu, d’investissement, pour que tout cela soit simplement supprimé. J’espère que dans un souci d’équité, vous ferez disparaître du jeu également toutes mes contributions ? Les distinctions ? (celles du tournoi ptdrrrrrrrrr) Les sceaux ? Les objets ? Après tout, il serait intolérable de conserver le labeur d’une personne aussi ignoble que moi. Je pense que la communauté de trois personnes restantes serait d’accord avec cela. Ou peut-être que certains seront outrés que certains se permettent de lire les messages privés ? Bref, je m’ajoute donc à la longue liste des AD déchus et/ou bannis. Je rejoins fièrement notre somptueuse Melii et notre magnifique Karamelldansen. Pour finir, je voudrais, quand même, et parce que je ne suis pas un monstre, vous remercier tous les deux. Merci de continuer à saboter le jeu et à œuvrer à précipiter sa fin. Keril, qui brille par son absence (mais ce n’est pas plus mal quand on découvre les miracles accomplis à chaque connexion). Et Lulune, qui aura merveilleusement réussi son pari de vider le jeu (allez encore un petit effort, il en reste quelques-uns). Je voudrais surtout remercier les gens que j’ai côtoyés sur le jeu, et avec qui j’ai passé de bons moments. 15 ans, ce n’est pas rien. Et surtout un grand merci aux A/D qui restent ma plus belle histoire d’amour. Je vous aime tous ! Et je sais que ça ne s’arrête pas là pour nous. Je vous souhaite enfin une belle fin à TDE ! Par belle, j’entends une fin rapide et sans souffrance. Cela commence à être douloureux à observer. PS : J’espère que ce message ne sera pas censuré, comme c’est la coutume. Mais je ne suis pas tendre avec tous dans ce message (mais aucune insulte vous avez vu ??), alors je n’ai pas trop d’espoir. J’ai quand même l’infime espoir que quand on supprime un personnage de 15 ans d’âge, qui s’est autant investi dans un jeu, on lui laisse au moins le simple honneur de pouvoir faire un dernier message. Qu’on apprécie son contenu ou non. De toute façon, je me débrouillerai pour le reposter (relou le type !). Et remettez mes RP bordel ! (oups, un mot un peu bariolé !!). Bises à tous (oui parce que dans le fond, je ne suis qu’amour). Hepha.
  2. C’était une nuit sans lune. Une toile sombre, étendue de part et d’autre du ciel d’hiver, constellée d’étoiles scintillant timidement dans l’obscurité profonde qui les étreignait. Ténébreuse et glaciale, ainsi était la nuit. Cette dernière nuit. Paisible était le son qui bruissait entre les branches dégarnies des arbres. Chaud et réconfortant était l’épais mohair qui couvrait son lit. Doux était le sommeil dans lequel se perdait peu à peu la toute jeune Alcane, tandis que le verre de sa fenêtre se parait en silence d’une fine couche de givre. Dans sa balade onirique miroitaient des eaux claires que venaient subrepticement troubler de majestueux oiseaux aux ailes d’argent. Dansant sur l’eau, puis tournoyant élégamment dans les airs, ils déployaient un plumage des plus somptueux, parfaitement ciselé en ses pointes, impeccablement opaque en son cœur. Quelques gouttes d’eau, dérobées sans requête à l’étang qui dormait dessous, scintillaient ici et là sur leur plumes qu’on aurait dit serties de minuscules diamants. C’était un tableau sublime à contempler. Sans fin, les oiseaux venaient et revenaient au-devant d’elle, pour reprendre de plus belle leur danse. Bientôt, des cris stridents vinrent fouetter son oreille. Des cris qui témoignaient d’une douleur aigüe, d’une souffrance insupportable. Rien pourtant qui ne vienne troubler la chorégraphie sans fin des deux bêtes ailées. L’eau aussi, silencieuse, restait sourde à ce vacarme qui s’intensifiait. La chaleur qui la berçait l’abandonna aussi peu à peu, lorsqu’un souffle froid vint lui faire frissonner l’échine. Devant elle, les oiseaux ralentissaient leur cadence, pendant que l’eau se tapissait d’un miroir de glace. Les petits diamants d’eau s’étaient figés sur leurs plumes, les alourdissaient, les plombaient jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus être supportés. A bout de forces, les oiseaux s’étaient posés sur l’étang glacé. Le tout s’assombrit, enfin. Un nouveau cri vint lui déchirer le tympan. Cette fois-ci, son doux rêve était bien terminé. Sa chambre reposait toujours dans la pénombre, mais sa fenêtre était grande ouverte, laissant entrer par bouffées l’air glacial du dehors. Dans l’autre pièce, les cris s’entrecoupaient de pleurs aussi cinglants. Paniquée, la jeune Alcane sauta de son lit d’un bond, et sans réfléchir, se glissa jusqu’à sa porte qu’elle entrouvrit. La scène l’horrifia. Son père gisait au sol, éventré, les entrailles étalées sur le sol. Deux autres hommes, masqués et vêtus de vêtements sombres, se penchaient sur sa mère, éplorée, terrifiée et recluse dans un coin à l’autre bout de la pièce. Deux larges entailles lui parcouraient déjà le visage. Alcane n’eut pas même le temps de crier, ni sa mère de l’apercevoir, que déjà l’un des deux hommes lui enfonçait un poignard en pleine poitrine, tandis que l’autre se contentait de laisser échapper un rire sordide. Alcane avait tout vu. Elle ne put s’empêcher d’avoir un moment de recul, comme pour s’éloigner de l’horreur à laquelle elle venait d’assister. Sans considérer son pas, le plancher grinça. Faiblement, mais suffisamment pour être entendu depuis l’autre pièce. En un instant, la porte de sa chambre était déjà vigoureusement enfoncée par les deux individus. Ils la savaient certainement là. La fenêtre était grande ouverte, après tout. « Je n’ai rien vu » leur lança-t-elle, éperdue. Les deux hommes se regardèrent un instant, le sourire malin. « Je ne sais pas ce que tu as vu, fillette, mais j’espère que tu en as bien profité » lui répondit le plus grand d’entre eux. L’autre la saisit sans ménagement, et la transporta dans l’autre pièce. Elle ferma ses yeux aussi forts qu’elle put, mais jura percevoir la mort et le sang s’immiscer par tous ses pores. Du reste de cette nuit, elle se souvient s’être débattue, férocement, mais tellement impuissante. Elle se souvient de la douleur qui serrait son corps, de la souffrance qui l’asphyxiait sans répit, lorsque le fer brûlant vint embraser ses paupières, puis dévorer ses orbites. Et puis plus rien. Le noir complet, et l’inconscience. Le froid, ensuite. Ténébreuse et glaciale, ainsi était sa nuit. Sa dernière nuit. Son éternelle nuit. Pour le reste de sa vie, elle serait plongée dans cette obscurité. Ses yeux ne verraient plus, mais tout son corps sentirait, entendrait, verrait à la place de ses yeux. Aveugle du monde certainement, mais pas aveugle au monde. Plus que nul autre, elle saurait voir. Pour le reste de sa vie, elle serait aussi glaciale que la nuit qui avait vu mourir la jeune fille innocente qu’elle était. Elle serait cet étang, imperturbable et silencieux sous son manteau de glace, si sombre et si profond que personne ne saurait en voir le cœur. Elle resterait impassible face au sang, et face à la mort. Elle ôterait la vie sans sourciller, sans compassion, et sans chaleur. Aux riches et aux miséreux, aux forts et aux faibles. Devant ses yeux absents, ce masque forgé à son intention, lui rappelant le plumage d’argent de l’oiseau de ses rêves. La dernière vision apaisée qu’elle ait gardée en mémoire. Depuis, ses rêves s’étaient éteints, eux-aussi. Alors elle perpétuerait celui-ci. Elle aussi danserait sur l’eau. Elle aussi ferait élégamment tournoyer ses flèches dans les airs brûlants du désert. Elle serait cet oiseau d’argent, froid et sublime, se déployant sur des eaux sourdes et glacées, entamant sa sempiternelle danse, avant que ne survienne, avec la mort, son ultime chute.
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