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Terre des Éléments

Cédille de Werven

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  1. Attention : ce RP est incroyablement banal. Sa lecture est donc fortement déconseillée aux personnes non-enceintes et/ou insensibles. Face au harcèlement du soleil et aux cris de sa famille, Cédille est bien obligé de se réveiller. Il se frotte les yeux, baille, se lève péniblement, enfile son sempiternel costume bleu. Autour, les FNous jouent, crient, se chamaillent, cherchent l’une ou l’autre orbe perdue dans leur désordre. Il entend leur tante, Radegonde, essayer de les canaliser, craignant qu’iels arrivent en retard à la sortie : en l’absence de Shorion et Tapate, qui voyagent beaucoup et ne reviennent que pour de courtes périodes, c’est elle qui s’occupe de la coquillée. Iels l’aiment beaucoup et l’écoutent souvent, mais iels restent des enfants, bruyants et désorganisés… Cédille s’assied à table à côté de Terpsichore – la gueule de bois la rend très calme le matin –, prend une tartine, commence à étaler de la confiture. Il ignore Volgar qui tente de lui chercher des poux, donne un morceau de pain au Chat, prend une deuxième tartine, une tasse de potage salade-carotte… Bref, il émerge peu à peu. Après avoir mangé, il prépare ses affaires. Arme, bourse, badge FNous, liste des drops à trouver pour Radegonde au retour du boulot… Tout est prêt. Il enfile sa cape de magicien, et sort, après avoir fait un au revoir discret aux autres. Encore une nouvelle journée… *** Quand il arrive au travail, les ultra ambitieux et ambitieuses habituel·les sont déjà accaparé·es par leur boulot, les yeux rivés sur leur adversaire, tapant sur les monstres comme si leur vie en dépendait. Parfois, un regard envieux est jeté sur la liste des « meilleur·e·s employé·e·s ». Cédille se demande si ces gens dorment, ou s’ils restent travailler toute la nuit… Lui, il est plutôt du genre à dormir entre les pauses ; mais puisqu’il ne fait pas de vagues et qu’on l’aime bien, il ne se fait pas virer. Sortant son orbe et préparant les sorts d’usage, il entend les derniers ragots, presque malgré lui : «  Et tu sais pas quoi ? Yan a encore fini devant la RH. Apparemment, il piquerait le papier-toilette de l’auberge… » « Naaan, sérieux ? La section Au-Delà, c’est vraiment n’importe quoi. Tu m’étonnes qu’elle a dû attendre des années avant qu'un membre ait une promotion... » «  Ouais… Note, les membres sont lourds, mais au moins, ils sont prévisibles. Le couloir que j’évite, perso, ce sont ces déséquilibrés de la section Thuatha. Tiens, écoute ! Figure-toi que le petit bizarre, là, bleu… Des collègues l’auraient entendu parler tout seul dans les toilettes ! A une certaine « Cécile ». Trop flippant… » Cédille rougit violemment et veille à rester dissimulé derrière un monstre. Zut, lui qui pensait qu’il n’y avait personne… Et comment leur expliquer qu’il s’agit d’un simple jeu de simulation de relations, « Cécile, votre sœur virtuelle » ? Il savait bien que ça serait vu bizarrement, mais… tout le monde a ses petites manies, non ? Comme ces deux magiciennes qui s’envoient des messages de bureau en bureau depuis des années, par exemple, toujours sur le même sujet… « T’exagère, iels feraient pas de mal à une mouche. Bon, je dois filer. » « Tu dois aller où ? » « Rendre le rapport d’activité de l’Alliance » Les deux éclatent de rire. Cédille lève les yeux au ciel : c’est un gag récurrent ici, et il l’entend trois fois par jour. Il faut dire que dans la section Alliance, chaque employé·e se retrouve avec un openspace entier à lui ou elle seul·e… Bon. Il était temps de s’y mettre. Alors, péniblement, il s’attaque au dossier « plantovor »… *** La journée est enfin terminée. Cédille doit bien admettre qu’encore une fois, il n’a pas été productif : même pas un niveau de bouclé. Enfin, il a papoté avec quelques collègues aventuriers et aventurières, c’est important aussi… Heureusement que la coquille n’a pas besoin de son apport pour s’en sortir. Les autres proposent de se retrouver à la taverne pour un verre. Il hésite : ce n’est vraiment pas son truc, et il est très fatigué. Alors, il décline l’invitation. Il préfère rester chez lui et, peut-être, jouer avec sa famille. « Cache-cache cookies » par exemple, même si c’est vraiment moins sympa maintenant que Sepertina est partie. Quand il rentre dans la coquille, Radegonde est en train de raconte sa journée. Elle est passionnée par le boulot, elle ; Cédille l'envie parfois. Heureusement, le meilleur moment de la journée est arrivé : il va pouvoir se détendre, jouer avec les autres, peut-être même regarder une joute en buvant une salive de plantovor ! Mais ça... ce ne serait plus assez banal pour être raconté ! (P.S. : tout est la faute à Terpsi)
  2. - Aïe.... ouille... Hou là là... Le pauvre Cédille avait mal partout, et même ses auto-soins ne pouvaient lui ôter ce mal de tête terrible. Il ressemblait à Volgar après que le troll lui ait marché dessus ou, pire encore, à Trespitore un lendemain de grosse beuverie (n'importe quel lendemain, donc). Tous ces combats... ce tournoi interminable... Ho, vraiment, malgré toute sa candeur, il avait bien senti qu'il aurait dû lire ces tout petits caractère en bas du contrat que lui avait tendu Yan. Mais Cécile lui hurlait tellement de signer qu'il avait préféré en finir au plus vite. À présent, il était à peu près certain de s'être condamné à un tournoi éternel destiné à combler le désir insatiable de sang, de violence et de domination des Au-Delà – et de sa sœur. « Continue de te plaindre tout le temps, va, tu commences enfin à ressembler à un vrai aventurier ! » Ha ben celle-là, franchement, elle était bien bonne ! Bien sûr qu'il se plaignait ! Même qu'il était à ça - à ça ! - de la traiter de... de... de méchante ! En plus, il avait fini par faire presque tous les combats solitaire, parce que Cécile fêtait tant ses victoires qu'elle était toujours HS pour le prochain* ! * Un jour, un jeune doctorant ambitieux de l'académie décida, malgré les rires de ses professeurs et les refus frénétiques des assurances, de dédier sa thèse à la logique biologique et spirituelle régissant la fusion de Cédille et Cécile. À présent, il occupe un coin de la coquille Fnous, mais ces derniers et dernières n'osent pas l'approcher parce qu'il est vraiment trop bizarre (sauf pour récupérer les bavouilles qui coulent de ses lèvres). Ho, ça, elle gagnait ses combats, oui... Lui, moins. D'abord, il y avait eu le combat contre Radegonde. La nécromante avait usé d'une technique particulièrement fourbe, empruntée au plus ancien et sournois livre de stratégies guerrières (Lager dèb Outon), enlevant tous ses vêtements pour perturber Cédille. Celui-ci fut effectivement pris d'inquiétude pour Rade – il faisait très frisquet ! - et essaya de lui lancer un sort pour la réchauffer. Confondant ses sorts, il la tua net. Mais bon, il perdit quand même, sans grande surprise. Il y eut ensuite le combat contre Shiver. Enfin, le combat... plutôt un marathon qui tournait en rond ! La seule fois où il avait vu quelqu'un courir aussi vite tout partout, c'était Loriel, après avoir piqué un cookie à Sepertina ! Du coup, Cédille avait opté pour une sieste stratégique pour reprendre de l'énergie... Et bien vite, hop, il perdit encore. Enfin, il y avait eu Scarecrow. Hà, là, mes amis, quel combat ! Ziouf ! Paf ! Schioooou ! Zing ! À force de persévérance, d'audace, de discipline et de flash-back des sages enseignements de Tata Rade et de ses deux coéquipiers de joute, Cédille l'avait finalement emporté sur son non moins méritant adversaire ! Ça, et puis aussi, quand même, le fait que les Divinités avaient eu tellement pitié du petit mage qu'ils avaient empêché Scarecrow de se défendre. En tout cas, son équipe était première, et Cécile ne se sentait plus de joie. « BIEN SUR QUE JE SUIS RAVIE ! SAPRISTI, CEDILLE, ON A GAGNE, GA-GNE ! JE SUIS LA MEILLEURE, AH AH AH AH AH ! Bon sang, j'en embrasserais même ce bon vieux Gregeon ! » Avec lassitude, Cédille se rappelait sa colère quand elle avait pris connaissance de ses coéquipiers – que des poilus, et surtout, le fameux Traître ! Quelques victoires plus tard, elle semblait les considérer comme ses best buddy ever. Il devait bien admettre, cela dit, que tout s'était très bien passé avec eux. - Bon, c'est très bien tout ça, Cécile, mais maintenant, c'est mon tour de choisir ce qu'on fait. Sur ces mots, il se coucha sur place (qui se trouvait par hasard être le chemin) et ferma les yeux, paisible, ignorant les protestations de sa sœur. Enfin, tout cela était terminé. Ces potions qui le faisaient vomir... Ces cailloux qui lui cassaient les orteils quand il voulait fuir... Tous ces sorts qui se mélangeaient systématiquement dans sa tête... Mais c'était terminé. Et à présent, ce qui l'attendait, c'était un bon gros dodo. Un bon... gros... do... d- - Hem... Cédille ? Non... non, pas cette voix...... pas lui........ pas encore................. Non, c'était un cauchemar, un horrible cauchemar, une illusion, un- - Tu sais... C'était que la première partie. ... NAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN
  3. Cédille était vraiment content : le printemps revenait ! Les oiseaux qui chantaient, le doux soleil qui permettait des siestes partout, et, surtout… les fleurs ! Pleeeein de fleurs. Il en était même sorti de son hibernation de fin d’hiver – et avait été tout de suite accueilli avec plein d’amour par Alinoé ! Rien d’étonnant, donc, à le trouver dans les bois d'Irliscia. Actuellement, il s’émerveillait des astriums : quelle belle plante ! - Eh… psssst… Il s’affairait à en récolter l’une ou l’autre, mais prenait garde à en laisser suffisamment pour que tous puissent en profiter, que les animaux qui en avaient besoin en aient encore beaucoup assez – comme les abeilles ou les Papp-illons – et qu’elles puissent proliférer et tout couvrir de son joli rose. Déjà, il songeait à en faire une petite couronne pour les autres FNous – même pour Volgar le casse-pied. Et en mettre dans les jolis cheveux de Valar, elle sera ravie ! Et dans la grosse barbe d’Ullr aussi ! Et- - Psssst… Cédille… C’est moi… Eh, psssst… Et… et il… hem, donc, oui, il songeait à en faire des couronnes. Ou peut-être des guirlandes ? Existait-il un sort pour qu’elles ne flétrissent pas ? Ho, mais peut-être que cela touchait plutôt à la nécromancie… Radegonde saura sûrement si un tel sort exi- - Psssst… eh, eh, Cédille, psssst… c’est moi, réponds-moi, psssst… juste là, je sais que tu me vois. Si… si un tel sort existe, oui. Ho, oui, et peut-être que ça permettra de… de… - Pssst eh eh Cédille écoute psssst je suis là eh regarde-moi je dois te parler psssst Cédille juste un petit service eh pss- Ho là là… impossible de l’ignorer plus longtemps. En même temps, Cédille s’en doutait : il était particulièrement tenace, celui-là, presque pire que ces gens qui restaient tout le temps au même endroit et demandaient la même chose encore et encore. Alors, il fit comme cheffe Sho, qui est toujours là pour conseiller les FNous, le lui avait appris : il se tourna vers lui, et récita ce qu’il avait retenu par cœur : - Cher Yaninho, je dois te demander d’arrêter tes demandes intempestives. Je n’ai aucune orbe de Laine à te donner, ni de sous. Si tes poches sont vides, je t’invite à t’adresser à tes amis Au-Delà, qui pourront sûrement t’aider. Mais ton harcèlement doit ces- - Mais non, Cédille ! Je viens te demander si tu serais intéressé par un super tournoi. Cédille était surpris : pour une fois, le magicien tout encapuchonné ne venait pas lui demander quelque chose. Peut-être avait-il décidé de prendre exemple sur papy qui, lui, était vraiment intimidant, imposant et dignement méchant ? Point de chapeau sur sa tête, pourtant… Ceci dit, Cédille n’était pas vraiment intéressé et s’empressa de répondre, avant que Cécile ne le force à accepter en le menaçant de toute sorte de chose : - Ho non, tu sais bien que je n’aime pas me bat- - Ce sera vraiment un tournoi incroyable tu sais. Tu y feras des rencontres intéressantes, tu y apprendras des choses, et- - Non non Yaninho, c’est très aimable de ta part d’organiser tout cela, mais tu devrais demander à ceux qui aiment beaucoup se battre. Merci d’être venu pour me le proposer, cependant. Il y eut un petit silence. Yaninho restait là, à le regarder. Pourtant, Cédille s’attendait à ce que Yaninho s’en aille, puisque la question était réglée. Après tout, c’était une simple proposition du magicien encapuchonné, non ? S’il n’en avait pas envie, où était le souc- - Bon… en fait… il nous manque un combattant, et ce serait vraiment bien que tu nous dépannes. Et voilà. Finalement, c’était bel et bien pour demander quelque chose. Misère… << Non, pas misère ! Espèce d’égoïste, je veux le faire moi, ce tournoi ! Et puis on aura notre revanche sur Techpistor, comme ça. De toute façon, il est grand temps de montrer au monde quelle combattante je suis ! >> Ho non… Cécile avait enfin entendu l’idée, et maintenant, elle ne lâcherait plus l’affaire. Mais Cédille ne voulait vraiment pas, ça allait faire mal, puis ils handicaperaient leur équipe, et… << Ecoute petit caca, ça fait CINQ HEURES que tu batifoles dans la verdure, et je te promets que si tu me refuses ça, la prochaine fois que je suis aux commandes, je détruirai tellement de ces fichues plantes que même Sepertina passera pour une douce amoureuse de la nature. >> Ho… Ho non… Bon… il était bien forcé de rendre les armes, pour que Cécile puisse les prendre.
  4. La dame répond à ses remerciements avec nonchalance. À croire que sauver la vie des gens, c'est son quotidien ! Cédille aimerait bien faire la même chose, se balader, cueillir des plantes et soigner des blessés. << On aura plus vite fait de tuer directement les monstres >> Pour une fois qu'elle dit quelque chose de sensé, songe Cédille, il faut que ça soit pour la violence... En tout cas, la dame, elle aussi, préfère chercher les belles choses vivantes plutôt que de les détruire. Du coup, direction le sommet de la montagne, et tant pis s'il fait froid ! Il n'est plus à ça près, après le gros dragon réfrigérateur... << Râle pas va, ça te conserve, c'est pour ça que t'as l'air plus jeune que moi >> Encore une fois, Cédille préfère ne pas répliquer. Le fait qu'il soit un elfe un cognac-eau (ça veut dire sans qu'on le sache), c'est un secret, en plus. Puis c'est tant mieux, parce que les gens essaient moins de tuer les enfants, et qu'il a pas trop envie qu'on le tue. Sur le chemin, Cédille croise des petites arachnides. Il leur fait coucou discrètement, mais il ne veut pas attirer l'attention de leur guide sur elles : parfois, les gens réagissent mal, ils hurlent et ils les tuent. Cécile, par exemple, elle les déteste. En fait, les elfes, c'est un peu comme les araignées : les humains veulent les tuer par bête peur. Ho, d'ailleurs, en voilà une qui semble perdue, loin de ses sœurs ! Cédille hésite, il craint de perdre la dame Sélène de vue, mais voir cette pauvre créature égarée lui fait bien mal au cœur. Lui-même, son chez-lui lui manque beaucoup, et même s'il a encore sa sœur... Hem, disons que- << Si tu t'approches de ce monstre, je te le ferai payer jusqu'à la fin de tes jours. >> Disons que c'est parfois difficile. Cédille ignore Cécile et va chercher l'errante, très doucement, dans ses mains. Il l'apporte alors à ses amies, ignorant les hurlements courroucés de la brave guerrière qui partage sa caboche. Sauf qu'à peine il s'approche que hop, zou, flip-flop, voilà toute la ribambelle à huit pattes qui lui grimpe dessus. Ça chatouille ! Cédille se retient de rigoler, laissant échapper un sifflement mal contenu... avant d'éclater de rire, bien malgré lui. - Du- du calme, les copines ! Puis, voyant la dame se tourner vers lui, il agite les mains vers elle, paniqué : - Ho, ne leur faites pas de mal ! Elles veulent juste jouer, elles ne sont pas méchantes ! Peut-être qu'en tant que collègue herbe au risque (ceux qui cueillent les plantes), elle n'a pas peur non plus des insectes, mais il ne veut pas prendre le risque d'être responsable d'un génocide !
  5. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est réglé !
  6. Avec la douleur, Cédille n'entend même plus sa guide, au début. Ne pas pleurer... ne pas pleurer... ne pas écouter sa méchante sœur qui se moque... Ne pas pleu- Brusquement, sa main qui est prise par un autre, et le voilà relevé de force ; ce qui, après le choc, lui fait tourner un peu la tête. Il sent cependant la poussée dans son dos, et écoute enfin les mots de la planticultrice lui parviennent aux oreilles. - Allez cours maintenant! Jusqu'à l'auberge de la mine que tu vois là bas devant! Cédille ne se fait pas prier, trop désorienté pour protester, et court de toutes ses forces vers le bâtiment. Qui eut cru que de si petites jambes pouvaient filer si vite ? En deux temps, trois mouvements, le voilà face au bâtiment. On dirait plus un fort qu'une auberge, cela dit, même s'il sentait vraiment fort la bière, et- Ah ! Ce n'était pas celui-là ! Et voilà Cédille qui repart et traverse la porte en trombe, avant de se tenir prêt à aider sa compagne d'aventure si le besoin s'en faisait sentir. Un peu inutile, apparemment, parce qu'elle semblait super forte. Bon, et bien... au moins, il avait survécu. Et avec un peu de magie, hop, il fait disparaître la bosse et la douleur. - Merci, Madame. Vous m'avez sauvé la vie ! Il faut bien dire, cependant, que cet acte a bien moins d'importance que dans d'autres lieux, puisque les chats eux-mêmes pâliraient de jalousie face aux multiples vies des gens d'ici. Et puis, parce qu'il est un peu inquiet : - Mais heu, ça n'arrivera plus, je vous le promets ! Il faut quand même continuer ! Heu, si vous le voulez bien, je veux dire... Après tout, il a déjà vu tant de belles fleurs ; il est très curieux d'en voir d'autres ! Alors, il ressort très prudemment, et jette un œil à la montagne. Bon, ça monte beaucoup, et il n'est pas vraiment un grand sportif, mais... ça en vaut la peine, non ? Il se tourne vers la guide et demande, en montrant les pioches montrées par un marchand présent : - Il faut acheter des pied laids au Monsieur ici pour monter ? Après tout, mieux vaut être bien équipé ! Même si en réalité, il n'a toujours plus d'argent... et qu'il a distinctement entendu le facepalm mental effectué par Cécile, ce qu'il ne croyait même pas possible.
  7. ça l'affiche toujours Non non, j'en ai profité pour faire une blagounette, mais le souci est vraiment là
  8. Bonjour bonjour ! Je suis sur Firefox, et j'ai un pitit souci. En effet, le jeu m'indique que j'ai un nouveau message, mais même en effaçant tous mes messages reçus, je ne le vois pas. C'est pas très très grave, hin, mais je préfère prévenir ** Câlin et carotte sur vous !
  9. Depuis le temps que je veux trouver une vidéo du genre, pour faire l'accent en impro ! Merciiiii !
  10. << Au revoir les méchaaaaaants !>> À la porte de la coquille AD, Cédille se contenta, lui, de faire au revoir de la main. Le stage était fini, il était temps de rentrer. Cécile, pleine d'énergie comme toujours, ne tarissait pas d'éloges : << Je sais qu'en tant qu'héroïne, je suis sensée botter le train des méchants comme eux, mais quand même ! Ils sont pas si mauvais, ils sont même pas si bêtes quelques fois. Et puis, ils sont tellement drôles et énergiques, toujours prêts à faire une blague ou une petite aventure...>> Cédille ne répondait pas, se contentait d'éviter les monstres entre la coquille et le village des gens verts. << Et surtout, quel sens de la fête ! De l'alcool,de la bonne nourriture ; même qu'on a parlé cuisine un moment ! Qui les eut crû - et non cuit, he he - cordon bleu ? Et puis des jeux, plein de jeux ! >> Le jeune magicien, une fois dans le village, se rendit chez la dame des potions. Il demanda un flacon spécifique, puis se redirigea vers le sud. << Qu'est-ce qu'ils sont nuls en dessin, quand même. Mais qu'est-ce que c'est fun ! Il t'ont même dessiné en train de te faire mordre par un animal, ah ah ah ah ah ! Et puis ils sont mignons, à se dessiner en couple et se donner des petits surnoms.>> Cédille s'approcha de la fontaine de Nymphea, tout près de la coquille, et versa l'étrange flacon dans l'eau. << En tout cas, moi qui craignait de me retrouver qu'avec des singes bourrés de testostérones, j'ai été contente de voir qu'en vérité, ils marchent tous à la baguette sous les ordres de la pyromane, de la sirène et de Fukaeri ! Bon, et il y a celle qui meurt tout le temps, mais vu notre faction, ça n'empêche pas d'être une super cheffe... >> - Hum... Cédille... Qu'est-ce que tu mets dans mon eau ? Cela sent drôlement bon, S'enquit Nymphea. - C'est du savon. Maman disait que si on se lavait la bouche avec, ça effaçait les gros mots... Et il plongea la tête toute entière, frottant vigoureusement ses oreilles et ses yeux.
  11. Cliquez sur moi ! -----------> https://www.youtube.com/embed/WDippeD3pj8 <----------- Cliquez sur moi ! Le plan était simple : la Flèche sabotait l'opération d'enrôlement des Au-Delà et, de mon côté, je me chargeais de mettre le blé en sécurité. Simple et efficace... mais malheureusement pour elle, si j'avais été du genre à suivre les règles, j'aurais rejoint la garde. Un boulot simple : trancher dans des nœuds pourris sans se soucier des conséquences, récupérer une paie régulière, se faire engueuler l'une ou l’autre fois par un patron tyrannique, rejoindre sa bonne femme avant que l'obscurité ne plonge la ville dans le vice... Ouais, peut-être bien que j'ai fait le mauvais choix, avec ce job de détective. Mais un rat ne rejoint pas les loups ; il furète, se glisse entre les mailles, ronge les fils soigneusement repérés. Encore une fois, je comptais sur ma ruse pour me tirer de ce merdier... Je ne faisais pas confiance à la Flèche. Bien sûr, tout être ayant la capacité de me planter un couteau entre les côtes attisait ma méfiance ; mais cette femme, sous ses dehors éplorés de fleur froissée, avait tout d'une sournoise vipère. N'était-elle pas publiquement la bonne amie de Karamelldansen, dit "7-boules", l'un des lieutenants les plus sanglants de l'Au-Delà ? Qu'elle me trahisse, et un comité d'accueil s'occupera de me faire la peau au premier pas dans la banque... Non, je n'allais pas suivre le plan ; j'allais faire les choses à ma façon. User de mes contacts... Aussi terribles soient-ils. - Cédille de Werven, cher ami... Que me vaut le plaisir de ta visite ? Un jour, un rôdeur ivre mort avait lancé, sur le ton de la plaisanterie, qu'il n'avait aucune foutue idée de ce qui l'angoissait le plus entre le sourire faussement accueillant de l'aubergiste et ses yeux qui vous perçaient les tripes. Quand on le trouva égorgé dans une ruelle au lendemain, la réponse naquit dans tous les esprits : le plus terrifiant n'était guère son visage angélique... mais l'esprit froid comme la Mort et cruel comme le Diable qui se cachait derrière. Dans cette ville tordue, la tyrannie se vêtait de rose : fortes de leur monopole sur les jeux d'argent et sur l'alcool, exigeant une taxe faramineuse auprès des vendeurs sous leur "protection", les sœurs Gergers régnaient en maîtresses incontestées sur la ville, indispensables et détestées. Elles étaient menées par Germaine, dite l'Aubergiste, la véritable tête de cet Empire... et je m'étais volontairement jeté dans sa gueule. Sur le bureau qui me faisait face, le livre des comptes s'ouvrait sur la page contenant mon nom et mes dettes, un moyen supplémentaire de me mettre sous pression : effort superflu, puisque qu'un litre entier de Whisky ne suffirait pas à éteindre la terreur primale qui me bouffait les tripes. Je savais le sort réservé aux mauvais payeurs : après avoir silencieusement laissé leurs dettes grossir au fil des jours, les pauvres malheureux se voyaient privés du moindre refuge, condamné à se faire descendre par le premier fumier venu sous les yeux impitoyables de l'Aubergiste. Il se dit que les malheureux tombés dans le coma au sein de leur chambre regrettent amèrement leur réveil, criblés de dettes... puis de fer. - Germaine... les affaires vont bien ? Mon instinct me hurlait de m'enfuir en courant, de tomber à genoux et la supplier de m'épargner, de tenter désespérément de la descendre avant qu'elle ne me tienne entre ses griffes ; j'étais un foutu lapin face au plus dangereux des loups, et je restais inerte, gonflant les joues pour paraître moins faible. Un jeu de dupes : elle et moi connaissions ma place réelle... - Allons droit au but, détective. J'ai... des affaires à régler. Dans ses yeux brillaient une sombre promesse : celle que lui faire perdre son temps me placerait inéluctablement aux rang de ces affaires "à régler". Soit... - Les Au-Delà mijotent quelque chose, un sale coup capable de secouer la ville entière. Malgré leurs bons termes avec la Flèche, ils ont fait disparaître son animal de compagnie, Kiki... - Et puis ? Je m'y attendais, bien sûr : elle ne serait pas à la tête d'un tel Empire en jouant les bonnes samaritaines... - Je n'ai aucune raison de m'opposer aux Au-Delà. Ils font comprendre aux inconscients que se passer de mes services revient à finir la nuit sous terre et, limitant l'accès à ces tours qu'ils conquièrent, ils accroissent la clientèle dans mes auberges. Ne sont-ils pas mes meilleurs alliés ? Je n'étais pas venu sans préparations – seuls les crétins affrontent un monstre sans armes –, et je saisis la question au vol : - Vos alliés... pour combien de temps ? Peu à peu, ils gagnent en puissance, étendent leur influence, mettent la main sur de nouveaux quartiers. Leur silence et leurs manœuvres ne peuvent signifier qu'une chose : ils veulent passer à l'étape supérieure... et ils ne supporteront plus votre suprématie. Ses yeux se plissèrent de mécontentement, et je sus que j'avais été trop loin. Ma main glissa inconsciemment vers mon orbe, mais je la retiens : dès l'instant où je dégainerai l'arme... je serai foutu. - Cédille... tu sais que je t'apprécie. Tu es comme un petit chiot amusant, toujours à fouiner partout et japper pour des caresses. Mais ne t'avise plus jamais de remettre mon Empire en cause... La menace était sans appel, et je me contentai de la fermer. Par chance, elle se dirigea vers la fenêtre, laissant son regard se perdre à l'horizo : je n'allais pas être exécuté... ou pas tout de suite, du moins. - Quand as-tu rejoins cette ville, Cédille ? Il y a un an ? Deux ? Pour ma part, j'ai assisté à ses fondations, et assisté à chacun de ses remous. J'ai connu les Sentinelles de Niue, cette secte terroriste que nul ne semblait pouvoir arrêter ; et je les ai vu lentement se dissoudre et tomber dans l'oubli. J'ai vu l'Alliance tenter d'établir leur hégémonie idéaliste, se hissant aux sommets de la puissance brut ; et je les ai vu échouer, perdre toute énergie. J'ai vu la famille Del Constell souffler le froid face au soleil trop brûlant, je les vois désormais percer les flancs d'une nuit d'encre. Les agents des Dieux eux-mêmes sont nés sous mon regard, et morts sous ce même regard. Toujours, mon Empire a subsisté ; grandissant de jour, implacable, éternel. Son regard de fer plongea dans le mien ; et je sus que quand ma vieille carcasse pourrira entre deux poubelles, elle sera encore là pour l'observer. - Je ne crains pas les Au-Delà : ils ne sont pour moi que des enfants turbulents bataillant pour un morceau de la cour de récréation, celle dont je suis l'indétrônable directrice. Je les tolère, puisqu'ils animent mes affaires... mais me renverser ? Tu es, réellement, un petit chiot naïf... détective. La colère avait déserté ses traits : seul un léger amusement tirait ses lèvres, celui d'une chasseresse observant les risibles efforts d'un lapin pour échapper à sa poigne, entre cruauté et attendrissement. J'avais échoué... et pourtant, je me sentais foutrement chanceux de pouvoir dégager d'ici en vie. Je me levai, marmonnai un remerciement, et me dirigeai vers la sortie ; mais elle n'en avait pas finie avec moi, malgré mon désir brûlant de foutre le camp. - Tu sais, j'apprécie cette Terpsichore : elle fait partie des meilleures clientes de Gésouaf, après tout. Quelle tristesse pour son Kiki... et quelle bravoure de ta part, d'accepter une telle affaire. Son ton était impénétrable, vide de sarcasme ou de compassion. Elle connaissait mon réel objectif, bien entendu... Qu'en pensait-elle réellement ? - Tu devrais enquêter auprès du petit chef des Au-Delà : il sait où l'animal se trouve. Jackall, leur général ; surnommé Papy par certains illuminés. Dans cette famille barbare, il faisait office de cerveau, dissimulant sa propre bestialité sous des aspects sereins et faussement diplomates. J'avais survécu à Germaine... pour mieux mourir demain. D'un mouvement de tête, je la remerciai ; et, sans un mot... je pus enfin fuir l'Aubergiste.
  12. Ça a l'air chouette, une faction. Cédille n'est pas le plus sociable, mais même lui commence à se sentir un peu seul et perdu, ici... Et puis, un grand fort, plus grand encore que la maison, c'est un super endroit pour dormir et trouver des livres ! Quand à Cécile, elle est impatiente de se faire un groupe de compagnons d'aventure et de fêtes ; en plus, Maman disait souvent que Papa avait eu de nombreuses conquêtes, alors elle veut faire comme lui, et peut-être même encore mieux ! - Il va falloir que je me fasse des bons amis alors, pour être dans un groupe... Songe Cédille, peu habitué à lier des contacts sociaux. En tout cas, je suis bien content d'avoir une orbe alors : je n'aime pas vraiment infliger des maux aux gens ! << Et j'aime pas perdre mon temps à bouquiner, donc ça tombe bien>> Cédille ignore sa sœur, bien plus intéressé par ce que la dame lui répond. Des fleurs de lin, bleues ! Sa motivation monte de deux crans ; et redescend d'un à la mention des dragons à éviter ; ce qui augmente de cinq crans celle de Cécile. << Des dragons ! Enfin des adversaires à ma taille !>> - Oui, je suis sûr de venir, se contenta de répondre un Cédille moins rassuré. Et hop, les voilà en route. Le jeune magicien repère déjà plein de plantes, ainsi que les cactus fleuris qu'il connaît bien ; mais il ne veut pas faire attendre leur guide, alors il se concentre sur la mission. Et soudain... le dragon !!! Avec son orbe, Cédille créé alors un petit dôme d'eau au-dessus de lui, sur lequel le feu vient s'écraser et disparaître avec un peu de vapeur. Réjoui par sa bonne idée, Cédille continue la route comme cela ; et quand le second dragon approche, il n'a plus peur du tout ! Sauf que sous le souffle glacé, l'eau se solidifie et, trop lourde pour le pouvoir du jeune magicien... tombe droit sur son crâne dans un fracas terrible. - OUIE ! Agenouillé et les mains sur la tête, voilà Cédille qui se retient de pleurer malgré les larmes dans ses yeux. Il n'a pas envie qu'on le prenne pour un bébé, ou que la dame décide que c'est trop dangereux d'aller chercher les fleurs... Mais à force de se concentrer pour ne pas pleurer, il ne se rend pas compte que, déjà, le dragon amorce son deuxième passage ! Et Cécile, trop occupée à se moquer de son frère, ne le voit pas venir non plus ! Catastrophe !
  13. Je vous avais promis de raconter l'histoire de Cédille et Cécile avant leur arrivée sur les terres des éléments, une histoire pas très rigolote mais nécessaire pour comprendre tout. Et bien, les promesses, il faut les tenir : Aaors, en avant pour quelques petites révélations ! La première, c'est que Cédille est, en fait, un elfe. Sa maman en est une aussi, et elle a eu le bébé avec un autre elfe très puissant ; mais elle ne l'aimait pas et, par peur qu'il apprenne l'existence de Cédille et cherche à le lui arracher, elle décida de s'enfuir avec. Elle prit le bateau jusqu'à arriver dans un petit royaume humains, décidée à y vivre une petite vie tranquille... Mais tout ne se passa pas aussi bien que prévu : les paysans humains qu'elle croisait refusaient de l'aider, et certains tentèrent même de la blesser ou la jeter en prison ! Heureusement, le jeune Roi fut informé de cette curieuse étrangère et, intrigué, vint voir la nouvelle arrivante... pour en tomber immédiatement amoureux. Le sentiment fut réciproque et très vite, ils se marièrent. Alors, de leur union naquit une fille : Cécile. Oui, Cécile est techniquement la cadette, et seulement la demi-sœur de Cédille : en vérité, ce dernier a presque la vingtaine ! Mais pourquoi tous ces mensonges ? Il faut savoir que si les habitants avaient été aussi méchants envers la maman, c'était parce que la région avait un lourd passif avec les elfes : une guerre avait opposé le petit royaume aux habitants d'une forêt proche, un conflit atroce et plein d'amertume. En conséquence, les parents décidèrent de cacher la race de maman et des deux enfants ; et comme Cécile, demi-elfe, grandissait bien plus vite que Cédille, ils décidèrent de faire croire que ce dernier avait 8 ans et était le cadet. Pour arriver à le faire croire malgré les témoins de son arrivée, maman utilisa toute sa magie pour modifier les souvenirs de ces derniers et dissimuler les caractéristiques elfes de ses enfants... Malheureusement, cela ne suffit pas. Les rumeurs grandissaient, s'amplifiaient et, bien vite, on comprit que le Roi mentait à tout son peuple. L'on crut même qu'il pactisait avec les ennemis et s'apprêtait à leur léguer le Royaume ! De plus, les efforts du souverain pour tuer ces rumeurs ne faisaient qu'accroître la colère des habitants : le Roi était un traître et, s'ils n'agissaient pas rapidement, les elfes mettront la main sur le royaume sans la moindre guerre, simplement en reprenant la couronne ! Alors, il y eut la révolution. En pleine nuit, ils vinrent avec des torches et des fourches pour ordonner au Roi de chasser les ennemis ; et celui-ci, connu pour son impulsivité et son caractère peu conciliant, ordonna aux gardes d'arrêter les chefs de la foule pour crime de lèse-majesté. Le feu était mis aux poudres : le Peuple explosa de colère, et décida qu'ils se préféraient sans souverains qu'avec des elfes comme chefs... Ils réussirent à tuer les parents et Cécile ; mais leur maman avait lié les deux enfants, et l'esprit de cette dernière rejoint sans tarder le crâne de son frère. Elle le réveilla, et ils réussirent à s'enfuir juste à temps... avant de décider d'aller à la terre des éléments. Bien sûr, Cécile était en colère et prête à découper tous ces manants ; mais Maman disait souvent que la mort n'était qu'un voyage vers un autre monde, et l'âme de Cécile encore présente le prouvait, ce qui modérait leur colère et leur chagrin. Au final, les enfants sont surtout tristes de ne plus voir leurs parents, tout en sachant qu'ils les retrouveront un jour... Depuis, le duo comprend pourquoi ils doivent cacher leurs origines elfiques et, puisque les sortilèges de Maman fonctionnent encore, ils y arrivent même sur TDE. Tant mieux, vu les pyromanes elfophobes qui y vivent... Mais jusque quand le secret tiendra-t-il ? Ou plutôt, quand est-ce que Cécile, saoulée de se cacher, déclarera publiquement que ceux qui aiment pas les elfes ont qu'à se faire voir et qu'elle prendra grand plaisir à leur faire bouffer les pissenlits par la racine ?
  14. Cliquez sur moi ! -----------> https://www.youtube.com/embed/WDippeD3pj8 <----------- Cliquez sur moi ! Un verre d'alcool à la main, adossée au bar, j'écoutais cette étrange femme s'épancher sur son problème. Terpsichore, "La Flèche" comme on aimait à l'appeler dans le milieu – non sans un certain sarcasme –, avait surgi dans mon bureau comme une lame dans la poitrine d'un bleu ; désespérée et impuissante, pauvre créature comme j'en voyais cent dans ce maudit métier, forcée de se tourner vers le vieux rat de ville que j'étais. Une sombre affaire de disparition la mettait dans tous ses états : un oiseau volatilisé, une omerta soudaine, des hommes de mains qui changeaient de clan... Cette histoire sentait plus mauvais qu'une demi-tonne de soupe carotte-salade oubliée depuis des mois. Or, s'il y avait bien un truc que j'avais appris pour survivre sur ces foutues terres, c'était de n'avoir confiance qu'en mon instinct – et ma fidèle 3,2 pouces en verre quand l'affaire tournait au mauvais whisky. Les Au-Delà. Cette organisation que tout le monde connaissait et dont personne n'osait parler, celle qui hantait les consciences lorsqu'un gosse était retrouvé en plusieurs morceaux ou qu'une famille entière désertait les lieux du jour au lendemain, celle qui repeignait les murs de Melrath Zorac du sang des imbéciles qui osent s'opposer à eux... Pas exactement le genre de type à qui j'avais envie de me frotter. J'étais un détective, pas un de ces foutus héros qui pavaient le fond du lac de la Capitale Sombre ; et je comptais bien grossir mon ardoise dans cette taverne pour vingt ans encore. Pourtant, elle insistait. Elle suspectait des œuvres surnaturels, des menaces d'amputation, posait des questions qui, à elles seules, pourraient nous valoir d'être truffés de fer dans la seconde. Anxieux, je balayais les lieux du regard, rongé par le sombre pressentiment que deux yeux perçaient mon dos et serraient mon cœur enfumé par la cigarette dans des serres froides comme une flèche d'acier, noires comme les offices d'un nécromant. - Ecoute, Terpsichore... Tu sais que j'ai de l'affection pour toi ; mais là, c'est ma gorge que tu mets dans le viseur. Ces types ne plaisantent pas. C'est triste pour Kiki... mais ce ne sera ni le premier, ni le dernier. Des mot durs. Cyniques. C'était tout ce que je pouvais lui offrir, cette vérité nauséabonde, pourrie par les cadavres que les rats et moskitos bouffaient avant qu'ils ne finissent leur putréfaction. - Cédille...peut-être devrions-nous appeler...la police ? Un soupire traversa mes lèvres avant que, d'une gorgée, je finisse mon verre. La Merlathienne me brûlait la gorge, mais pas autant que la réponse que j'allais devoir lui servir... Cependant, avant que je puisse lui ouvrir les yeux sur cette ville pourrie, elle reprit : - Mais... qui a la peau lisse ? Je restai muet, interrompu malgré moi. Ma vieille cervelle embrumée par l'alcool se réveillait soudain, prise d'une espèce d'épiphanie de mauvais roman policier et, avant que je ne puisse noyer cette idée avec un autre verre pour ne pas m'enfoncer davantage dans ce merdier, les fils se tissèrent tout seuls. La peau lisse... D'où lui venait cette idée ? Parlait-elle des singes et de l'épiderme de leurs fesses, réputées pour leur douceur ? Terpsichore n'avait pas inventé la poudre à canon, mais dans mon métier, on apprenait à saisir le moindre détail : si ces primates lui venaient à l'esprit, il y avait une raison, qu'elle en soit consciente ou non. Était-ce cela que préparaient ces tarés dangereux, une capture de quadrumanes ? Mais dans quel but ? Je regrettai mes mot avant même de les avoir prononcés, foutrement conscient qu'ils revenaient à me mettre définitivement l'arc sur la tempe, mais cette vieille conscience professionnelle que je n'avais jamais su totalement refroidir se vengeait désormais... sournoisement. - Des singes ? Mais... avec quoi les nourriraient-ils ? - Facile, des bananes ! Des bananes... Bananes... Était-ce un nom de code ? Bananes... Banqnes... ? Un juron m'échappa brutalement, alors que les pièces de ce puzzle tordu se mettaient en place. Il suffisait de renverser deux lettres et le résultat sautait à la gorge comme un montroplante sur un FNous : les banques. Alors, puisque ma vieille carcasse était déjà enlisée jusqu'au cou dans ce marais mortel, je marmonnai à la rôdeuse : - Bordel, Terpsichore... Ces foutus mafieux dressent des macaques pour qu'ils braquent les banques ! (Oui, j'aime beaucoup le film Noire ♥)
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