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Terre des Éléments

Oyoyel

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  1. Oyoyel grinçait des dents et, n’eut été le rang d’Hephaïstos comparé au sien, il aurait sans aucun doute donné de la voix, car enfin ! Allait-il se décider à sortir de là !?! L’igné semblait décider à l’emmerder – preuve s’il s’en fallait qu’heurter l’ego d’un homme pouvait avoir de fâcheuses conséquences –, comme si sortir du trou n’était finalement pas si intéressant que prévu. Le mage fixa le guerrier d’un air suspicieux, yeux plissés, sourcils froncés et bouche légèrement boudeuse alors qu’il lui demandait de le laisser redescendre. Ce n’était pas une si mauvaise chose en soi, du moins pour ses mains, qu’il agita vainement, comme si cela pouvait faire disparaître la douleur. Sans doute le guerrier s’attendait-il à une réaction plus vive que celle qu’eut Oyoyel à son annonce. L’oeil terne, le mage agita mornement la tête de bas en haut, plus pour montrer qu’il avait entendu que pour autre chose. Un « cool » typiquement Aarsien eu même l’audace de sortir d’entre ses lèvres. Des brigands hein ? Au fond de lui, Oyoyel s’en contrefichait d’une force... Mais il ne pouvait sans doute pas le dire à Hephaïstos non ? D’autant plus qu’il avait l’air de s’attendre à ce que le mage l’accompagne et qu’il… Oyoyel fronça les sourcils, une idée subite lui étant venue à l’esprit. Prenant un air jovial, il frappa le guerrier sur l’épaule du plat de la main comme il avait vu certains le faire, plus par camaraderie qu’autre chose. « Bonne idée ! » Il réfléchit ensuite rapidement, mine concentrée, index de la main droite tapotant contre ses lèvres. « Ah ! Je sais ! » Et, comme il l’avait fait un peu plus tôt, pendu à une liane, il appela l’un des nombreux esprits qu’il avait en sa possession. Certains lui avaient d’ailleurs été offert, tantôt par Fukaeri (quoi de plus étonnant, de la part d’un autre esprit ?), tantôt par Kara ou Yaninho. « Un petit feu », dit-il à l’igné, haussant les sourcils d’un air comique, en lui montrant l’esprit feu de plantovor qu’il avait appelé. « Il va aller voir pour nous si nous pouvons sortir sans risque, hein ? » Oyo s’était à la fois adressé au guerrier et à l’esprit. Il ne savait pas ce qu’en pensait le premier, mais le second avait dans tous les cas compris ce qui lui était demandé puisqu’il avait à présent quitté la main du mage. L’esprit ne mit pas longtemps à revenir et resta à flotter devant les deux hommes. « Eh bien, nous recommençons. Espérons toute fois que la vue de ces brigands te fera grimper plus vite. » Petit sourire mutin aux lèvres, yeux plissés de rire, Oyoyel se pencha une nouvelle fois, mains tendues vers le guerrier.
  2. Il aurait dû rester accroché là-haut, bien à l’abri. Ou, disons… Loin de la fureur de son compagnon. Oui, vraiment, le mage regrettait amèrement – et douloureusement – de s’être souvenu pouvoir utiliser la magie. Le premier atterrissage à même le sol avait meurtri son corps, le second dans le trou qu’il avait creusé avait quant à lui meurtri son … égo. Oyo se releva, le corps bardé de pics de cactus, et s’exclama haut et fort : « Putain de cactus de merde ! » Sa voix était un peu plus forte qu’à l’ordinaire. La colère était un bon substitut à la honte qu’il ressentait à s’être fait prendre si facilement – et par deux fois ! – au piège. Devant l’un de ses nouveaux compagnons en plus ! Au moment même où il estimait devoir faire ses preuves. Le guerrier devait bien rire de lui. Oyoyel leva les yeux vers son visage au teint si particulier et grimaça. « Je n’aime pas l’acupuncture. » Sa grimace se transformant en sourire puis, ne pouvant se retenir, il se mit à rire. « Moi qui voulais faire grande impression, et en plus je t’entraîne dans ma chute. Enfin, même comme ça, tu gardes une certaine classe. J’ai encore du chemin a parcourir. Bon, c’est aussi simple de sortir que d’entrer ici, surtout à deux. » Il regarda de bas en haut le guerrier. Il devait être bien plus lourd que lui. Si Oyoyel sortait le premier, il risquait de ne pas arriver à soulever le guerrier. Mais, si Hephaïstos sortait en premier, n’allait-il pas laisser le mage ici pour le punir encore ? Enfin, même s’il faisait ça, Oyoyel arriverait à sortir – plus lentement certes. Se décidant, le mage présenta ses deux mains réunies en s’accroupissant légèrement. « Allez, montez mon seigneur. »
  3. Oyoyel n’avait cessé un seul instant de suivre son instinct, avec l’impression d’être parfois un sot naïf. Était-ce l’instinct qui l’avait attiré vers ces hommes, ou quelque chose de plus fort ? Alors qu’il allait accomplir les dernières actions dans cette grotte qu’il n’aurait jamais pu atteindre sans aide, il se souvint avec une exactitude presque effrayante des mots qu’il avait prononcé il y avait quelques semaines de cela maintenant à Radegonde. Ne lui avait-il pas parlé du mage ? De la force, de la puissance qu’il sentait émaner de lui ? De son envie, à lui, homme en devenir, de se rapprocher du mage, peu de temps à peine après l’avoir découvert ? Et cette envie n’avait fait que croître à mesure qu’il découvrait ce monde et ses habitants. Les compagnons du mage l’avaient, un à un, intrigué et, à sa plus grande joie, accueillit sans qu’il ne se sente un instant à part. Ce qu’il avait découvert ici n’avait rien à voir avec sa vie d’avant, auprès de sa famille de sang. Peut-être le traiterait-on d’égoïste, de sans cœur, car aucun d’eux ne lui manquait sérieusement. Mais ainsi était-il. Il s’adaptait, profitait, apprenait ce qu’il y avait à apprendre, il donnait, recevait, et mettait à distance tout ce qui n’était pas utile à sa vie présente. Et comment penser au passé quand ce qu’il vivait présentement le comblait autant ? Debout devant l’espèce de stèle, il s’apprêtait à accomplir la toute fin de cette quête sous les yeux de celui qu’il considérait intérieurement comme son mentor. Tous ses compagnons avaient eu l’air passablement excité. La même excitation qui avait parcouru Oyo à peine Yaninho lui avait-il fait cette proposition – insensée pour certains – et qui n’avait pas cessé de battre dans ses veines. Il avait suivi une à une les instructions du mage, traversant le marais pour la première fois, avec une discrétion immense, puis les longs couloirs menant à l’académie. Il avait même profité un instant de l’herbe sous ses pieds, du soleil sur son visage, mais n’avait pas osé aller plus avant dans ce lieu. Comment exprimer les sentiments d’Oyoyel lors de cette quête ? Son étonnement, son allégresse, son enthousiasme devant le travail que le mage effectuait pour lui, mais également face à l’aide que chacun de ses compagnons lui offraient ? Il sentait croître en lui un respect pour chacun d’eux, qui n’hésitaient pas à apporter leur aide, leurs savoir-faire, lui permettant alors de devenir plus fort. Et n’était-ce pas là la raison qui l’avait fait aller vers eux ? Il était donc là, potion en main, sentant dans son dos le regard de Yaninho. « Suspense. » Le regard rieur, Oyoyel leva la potion en direction de celui grâce à qui cela été possible, avant-goût des verres qui ne manqueraient pas d’être levés sous peu, puis versa la potion sous la stèle. La magie de ces lieux, de la potion sur cette pierre se mit à agir, l’enveloppant. Il n’aurait su dire ce qui lui arrivait précisément, mais il sentait ses capacités grandir, son corps changer légèrement, son esprit s’ouvrir un peu plus rapidement qu’à la normale. Une fois ces sensations passées, Oyoyel se tourna vers le mage, un sourire amusé et fier au visage. Yaninho affichait également un sourire. Oyo le fixa, cherchant dans son regard à comprendre ce qu’il pouvait ressentir et espérant qu’il continuerait à l’aider pour devenir plus fort. Mais Oyo aurait bien l’occasion plus tard de lui faire comprendre qu’il souhaitait être son élève, et que Yaninho soit son mentor. Pour le moment, il souhaitait simplement retrouver ses compagnons, grâce auxquels il avait également réussi à parvenir jusqu’ici et avec lesquels il avait envie de partager cette réussite. Quittant les tunnels en compagnie du mage et se dirigeant vers leur fortin, Oyoyel s’écria, tout à sa joie : « Festoyons la réussite et l’entraide AD, et si possible si fort que nos voisins de l’Alliance entendent et comprennent que nos forces sont multiples ! »
  4. Les secondes paraissaient d’une longueur infinie. Il avait bien tenté, paupières closes, de se plonger dans un état de méditation suffisant pour passer le temps sans le voir, mais la position, si inhabituelle pour lui, l’empêchait de se concentrer. Des pensées somme toutes désagréables s’immisçaient dans son esprit, qu’il tentait pourtant de vider. Tout d’abord, combien de temps était-il possible de vivre tête en bas ? Ne risquait-on pas de trop irriguer le cerveau ? S’il n’avait pas été la personne coincée de la sorte, nul doute qu’il aurait trouvé l’expérience intéressante. Trouvant le temps long, il se remit à se balancer. Cependant, plus le temps passait et plus son corps semblait mal supporter la chose. Il avait l’impression que l’intérieur de sa tête bougeait également, et ce d’une manière des plus désagréables. Et que dire des sensations qu’il ressentait dans certaines parties de son corps ? Depuis combien de temps l’esprit s’en était-il allé ? Et où était-il allé chercher de l’aide ? Peut-être auprès de Fukaeri, en tant que fantôme, elle devait certainement voir et comprendre les esprits, mais pourrait-elle l’aider ? Il faisait mentalement la liste de chacun de ses compagnons lorsqu’un bruit attira son attention, lui faisant réaliser qu’il n’avait pas un instant pris la peine d’observer les alentours. Levant les bras au sol, poings brandis, il exprima sa joie de voir son piège fonctionner par un cri. Il ne semblait certes pas dans la meilleure position possible pour apprécier la chose mais, dans la vie, il fallait bien apprécier chaque petit moment à sa juste valeur. Son cri de joie fut de courte durée lorsque son regard se posa sur la personne qui avait atterri au fond du trou. Un rire nerveux – de courte durée également – le secoua. Quelle journée pourrie. Il semblait enchaîner boulette sur boulette. Il avait déjà dû prendre sur lui, accepter par anticipation l’idée d’être moqué de longues semaines durant pour s’être retrouvé ainsi suspendu par le pied, mais que dire alors d’avoir réussi à piéger l’un de ses compagnons ? Si ce dernier sortait de là, allait-il accepter de le délivrer ? Peut-être que oui, si Oyoyel jurait de ne jamais parler de ce passage de l’histoire à quiconque ? Il inspira profondément. Le guerrier ne pouvait être mort, il devait avoir une cuirasse bien épaisse, et les quelques bouts de peaux mis à nu devaient seulement le… Piquer un peu. Normalement. En faisant ce piège loufoque, l’homme n’avait pas cherché à tuer quiconque avec des pics, plutôt à blesser et ainsi affaiblir ses futures proies, avant de leur jeter un ou deux sorts de… L’homme cessa tout mouvement, les yeux agrandis par la révélation qu’il venait d’avoir – et qu’il aurait aimé avoir plus tôt, ou jamais, c’est selon. Il en oublia un instant le guerrier et observa ses mains, comme s’il s’était s’agit là d’une des merveilles de ce monde. Se concentrant, il souffla un sort et, d’entre ses mains, la magie fut. Laissant échapper une exclamation ressemblant à un « oh put*** », il secoua vivement ses mains pour faire disparaître cette magie à laquelle il n’avait pas pensé un instant et qui aurait pu le sauver des heures auparavant. Espérant que son exclamation, si elle était entendue, pouvait sembler correspondre à ce que le guerrier vivait, l’homme se concentra sur son… Sauveur. « Salut. » Silence, gênant au possible. Que dire dans de telles circonstances ? « Je vois que tu as reçu mon message. » Il tenterait bien un « ça va ? », mais ne se sent pas l’âme suicidaire à ce point.
  5. L’homme s’était somme toute assez bien intégré à son nouvel environnement. Peut-être avait-il plus d’affinité qu’il ne le pensait avec l’eau, cet élément qu’il avait choisi quelques semaines plus tôt ; il lui semblait en effet avoir pris d’elle sa capacité à s’adapter aux différentes situations. Il avait très rapidement pris ses marques sur cette nouvelle terre appelée Melrath Zorac, même s’il lui restait encore de nombreux lieux à visiter. Lui qui avait souhaité de grands espaces pour assouvir sa soif de découverte et son envie de bouger, il ne pouvait pas un instant regretter d’être venu dans le coin. Et puis, il y avait ses nouveaux compagnons. Là encore, il ne regrettait pas un instant d’être là où il se trouvait. Après les avoir observé, l’homme avait conclu que les esprits qui l’avaient mené derrière le miroir de l’Au-Delà ne l’avaient pas trompé. Certes, certains pourraient estimer qu’il avait de la bouse dans les yeux, faisant qu’il se trompait totalement en estimant que ses compagnons étaient puissants, mais peu lui importait au final. Il se fiait à ses sensations – et aux esprits. Comment douter alors qu’il deviendrait fort à son tour ? Ne restait plus qu’à faire en sorte de le devenir. Il avait un peu observé ses compagnons – certains plus que d’autres – et avait jeté son dévolu sur plusieurs d’entre eux. Yaninho avait le premier intéressé l’homme ; il avait même eu l’occasion, lors d’une soirée, d’en parler avec une nécromantereligieuse des plus intéressantes également. Les résultats des Gerger awards faillirent faire changer d’avis l’homme, mais il préféra se fier non pas au petit peuple mais bien à son instinct. De toute façon, sa stratégie n’était pas de s’intéresser à une seule personne, mais bien à plusieurs, afin de piocher ici et là ce qui lui plaisait afin d’être non pas une pâle copie de ces Hommes de l’Au-Delà mais bien une personne unique. Restait donc à trouver des mentors. Yaninho l’intéressait donc, mais il semblait un peu trop lointain encore. Panda Man avait également quelque chose d’intéressant, mais il ne souhaitait pas uniquement se tourner vers la magie. Cependant, pour le moment, l’homme semblait bien loin de toutes considérations mentoresques. Depuis quelques heures maintenant, il creusait une fosse à même le sol. Il avait trouvé un passage au sud-ouest de la ville de Melrath Zorac permettant d’arriver, d’un côté à une marre, de l’autre à l’entrée d’une forêt dans laquelle il n’avait pas eu envie de mettre les pieds. Il aimait certes l’aventure, mais préférait se préparer en amont. Il avait récupéré nombre de pics de cactus. Certains en ville étaient intéressés par les dits pics, mais l’homme avait eu envie de tester quelque chose. Le trou suffisamment profond à ses yeux, il en ressortit et, du pied, fit glisser tous les pics dans le fond. Lianes, branches légères et cassantes, touffes d’herbes, feuilles, vinrent bientôt compléter le tableau. Ayant fini son ouvrage, il monta dans un arbre proche. La chose lui prit un temps conséquent tant il était peu doué pour ça. Il grimpa donc cahin-caha et eu, pendant un bref instant, l’impression d’arriver au sommet tant espéré. Impression de courte durée. Il se sentit partir en arrière, l’un de ses pieds enserré par il ne savait quoi. Il plongea vers le sol, dans un saut d’une beauté que seul un Noob pouvait apprécier. La chose se fit dans une lenteur incroyable, lui permettant d’apprécier le mouvement de son corps, le vol étrange qu’il accomplissait, de voir le sol, plus proche de secondes en secondes, ces dernières s’étirant langoureusement pour le laisser jouir de cet instant. La liane qui s’était entortillée autour de sa cheville vint malheureusement achever brutalement ce doux élan qui le tenait, créant une contradiction dans le mouvement du corps attiré par le sol. Les mouvements suivants n’eurent plus rien de beau ni d’agréable. Il se retrouva agité en tout sens, l’envers à l’endroit, ou l’endroit à l’envers. Si dans un premier temps l’homme avait cherché à agiter également ses bras, dans un vain espoir de trouver un équilibre qu’il ne se connaissait pas dans ce sens, il en vint rapidement à se calmer et à se laisser balancer de-ci de-là, bras croisés sur sa poitrine, exprimant par ce mouvement sec tout son mécontentement. Le mouvement de balancier cessa finalement et il tenta d’atteindre sa cheville, se rendant soudain compte de l’avantage d’avoir de grands bras – ou de petites jambes. Après une énième vaine tentative, il se laissa retomber et observa les alentours. Ce faisant, il se rendit compte qu’il se trouvait un peu trop proche de son test cactacéen. Les choses se corsaient… Après avoir réfléchit quelques instants, il bougea de telle sorte que, petit à petit, un mouvement de balancier se mit en place. Il avait dans l’idée d’essayer de s’accrocher à un tronc, et de voir ensuite, mais ses mains ne faisaient qu’effleurer les branches, les troncs. Il se retrouvait avec des feuilles dans les mains, ce qui ne lui servait à rien. Énervé, il les déchira en criant la rage qui l’habitait, au risque d’ameuter des gens qu’il n’aurait sans aucun doute pas aimé rencontrer dans ce sens. Il tenta une nouvelle fois d’atteindre un tronc, ne trouva que des feuilles pour se retenir, ce qui ne dura que trop peu de temps avant qu’il ne se sente repartir en arrière. Il allait une nouvelle fois les déchirer lorsqu’il eut une nouvelle idée. Il hésitait cependant, mais il ne pouvait pas rester ici non ? Soupirant, il farfouilla dans ses poches, espérant que ce dont il avait besoin n’était pas tombé dans sa chute. L’une de ses plumes était effectivement encore là, lui permettant, avec une délicatesse qu’il ne se connaissait pas, d’écrire quelques mots sur les feuilles. « Coincé SO MZ Attention cactus » Il espérait que cela suffirait pour obtenir de l’aide, d’autant plus que du fait de la taille de la feuille, et de sa patience allant s’amenuisant, il ne pouvait se permettre d’écrire plus que ça. Ayant fini, il appela l’un des esprits qu’il avait trouvé et lui demanda de donner la feuille à l’un de ses compagnons. L’esprit parti, l’homme n’eut plus qu’à prendre son mal en patience.
  6. Je remonte cette idée, je ne sais pas ce qu'il en est. En regardant mes quêtes (et leur fouillis surtout), je me suis demandé si à défaut on ne pourrait pas avoir un espèce de rangement par endroit ? Par exemple un grand bandeau "KIAR MAR" et les quêtes associées Un "MELRATH ZORAC", etc, comme avec les différentes zones de la carte du monde. Et la localisation se baserait non pas sur l'endroit où on va résoudre la quête, mais sur là où le pnj nous a donné la dite quête. Avec en plus pourquoi pas, comme pour la collection, quand on regarde depuis la galerie, la possibilité de laisser apparent ou "fermé" la partie "quête de kiar mar" par exemple.
  7. Karamelldansen l’attendait au nord de Melrath Zorac, là où les cimes faisaient se courber plus encore la tête en arrière. L’homme avait un instant observé les hauteurs enneigées, plissant des yeux non pas tant à cause du soleil que du fait de son… Peu d’attrait pour la neige. Le dragon karmique était-il là-haut ? On lui avait parlé d’une grotte, sans plus de précision. Heureusement, Karamelldansen ne semblait pas vouloir se diriger par là-haut. Il le fit entrer dans une grotte dont il n’aurait sans doute pas deviner seul l’entrée. Le dragon karmique se tenait là-bas. Il s’en approcha, se disant qu’il aurait peut-être dû lire les choses dont Selene lui avait parlé. Oui, il aurait dû. Et il était allé à la bibliothèque. Il avait fait un tour des rayons assez rapide, et était finalement ressorti. Il savait lire, mais il y avait bien trop de livres dans cet endroit pour lui. Une autre fois peut-être… En allant au-delà de cette histoire d’entité… Et puis, un livre, un dragon karmique… Qui avait le plus de gueule, le plus d’attrait ? Le dragon, évidemment. D’autant plus qu’il savait bien parler, et qu’il semblait comprendre ce que l’homme pensait. Karamelldansen avait tout prévu et, le premier échange fait, ils étaient allés se battre contre un nombre très important de gardes. La chose avait été vite expédiée, le guerrier était efficace. L’homme prenait du plaisir à cette sortie, d’autant plus qu’en revenant face au dragon karmique, une surprise l’attendait. Il avait en effet réussi, ainsi que l’exclamation de joie de Karamelldansen le lui fit comprendre. Son karma avait évolué. L’homme souriait de toutes ses dents, preuve s’il en fallait de que la joie du guerrier était communicatrice.
  8. L’homme se repose tranquillement, sirote une de ces boissons qu’il a découvert dans le coin et qui lui caressent le palais. Assis sur une chaise, les pieds sur une table, il se sent bien. Il a beaucoup marché ici ou là, ivre de découverte. Il s’est beaucoup blessé également, et chaque parcelle de peau libre le montre. Ses vêtements sont abîmes. Un sourire amusé, presque pervers, est passé sur son visage lorsqu’il a enlevé la tunique rose de ménestrel qui ne pourrait lui servir à rien à présent, tant elle est abîmée. Il avait presque eu envie de l’offrir à son nouveau chef, qui avait eu l’air grandement intéressé par la couleur de ses vêtements. Il était à présent torse nu – demain serait bien assez tôt pour trouver quoi poser sur ses épaules, même si sentir le soleil et le vent sur sa peau lui plaisait. Mais il avait vite réalisé que le tissu avait cela d’intéressant qu’il pouvait le protéger un tant soit peu des blessures. La femme – elle s’appelait Selene, il l’a appris ce soir – était venue le voir. Il avait apprécié sa venue, d’autant plus lorsqu’il avait découvert le pourquoi de sa présence. Ainsi, elle avait remarqué son questionnement à propos du karma, son incompréhension, et était-elle venue le voir afin de l’aider à comprendre. Il appréciait ce genre d’attitude, cette envie de partage sans le juger pour sa méconnaissance. Sa façon de penser rejoignait un peu celle de l’homme et il décida finalement de ne pas laisser de côté cette question. Au moins afin de comprendre ses compagnons. Une chose l’intriguait cependant. Combien l’Homme pouvait-il créer de Divinités ? L’homme soupira et but une autre gorgée de sa boisson, réfléchissant aux propos de Selene. Niue, Quen, les dieux élémentaires. Ses yeux se posèrent avec une curiosité qu’il ne cherchait pas à cacher sur la femme. Une chose qu’il lui demanderait, à elle, à d’autres également, serait le pourquoi de cette croyance en de telles entités, l’apport que cela leur donnait ; toutes ces choses qu’il avait du mal à percevoir. Mais plus tard, pour le moment, il souhaitait simplement se détendre.
  9. L’homme a quitté le ressac, l’odeur d’embruns et de poiscaille. Il a quitté l’eau salée, mais pas le sable puisqu’il en trouve ici aussi. Il est allé dans des bois, parler à un miroir. Il voulait aller au-delà du bien et du mal tel que les gens semblent le concevoir et pourtant, la première chose qu’on lui a dit lorsqu’il a reçu son blason a été de pencher vers le mal. La stupeur s’est sans doute lue sur son visage tandis qu’il contemplait la femme. Se moquait-elle de lui ? Cherchait-elle à voir s’il restait sur ses positions quoi qu’il arrive ? Il lui a demandé pourquoi, et il a écouté attentivement sa réponse. Et puis il a réfléchi à ces histoires de karma. On ne pense pas ainsi chez lui, nul karma. La notion est un peu floue à ses yeux. Comme si un homme pouvait être uniquement bon, uniquement mauvais. Ou passable dans les deux ? Pour la femme, il ne pouvait pas dire, mais il avait eu l’occasion de parler avec certains de ses… Comment appelait-on ça ? Des compagnons ? Des compagnons donc, de fortune ou de quoi que ce soit d’autre, il le définirait à mesure que le temps passerait. Certes, il n’avait pas eu de grandes discussions, et ne pouvait décrire ces êtres uniquement par leurs mots, mais il n’avait pas l’impression que le karma jouait un grand rôle dans leur construction. Peut-être se trompait-il – il n’avait pas la connaissance suffisamment grande pour le dire, et était tout prêt à se remettre en question – au sujet du karma. Peut-être… Toujours est-il qu’il décida qu’il s’en moquait. Ses compagnons voulaient une preuve de son engagement, et cela passerait par le karma. Soit. Comment perdre une chose en laquelle il n’avait jamais cru aurait-il pu être difficile ? Il décida de ne plus se poser de questions à ce sujet, qui ne l’intéressait pas plus que ça, et d’agir pour contenter ses compagnons.
  10. Jour X, ces derniers n’ont plus d’importance à présent. L’homme a l’impression que ces Terres l’ont changé, ou bien lui ont-elles simplement révélé ce qu’il est réellement, ces envies cachées au fond de lui que des années d’apprentissage d’une norme qui n’est finalement pas la sienne lui ont appris à dominer ? Il ne lui semble pas qu’il existe une norme ici. Il s’est beaucoup renseigné, certains parlent plus que d’autres. Il a lu, beaucoup ; les bibliothèques de ce monde ne manquent pas. Devant lui, à chaque pas qu’il fait, de nouveaux choix s’offrent. Il lui semble qu’il lui suffirait de tendre la main pour aller ici ou là. Comme toujours – ne commence-t-il pas à se connaître, à voir les mécanismes qui font son esprit ? – il sent au fond de lui qu’il a choisi. Pourtant, il n’ose encore se l’avouer ; il n’ose encore aller au bout de ce que son être requiert. Certaines choses sont sûres : il ne ressent nulle attirance pour les Dieux. Qu’il perçoive ou non leur présence en chaque chose ne change rien à ce sentiment qui le prend lorsqu’il pense à eux. Il n’y a rien pour lui de ce côté-là. Il n’a pas besoin de les prier, se demande bien à quoi cela lui servirait. Peut-être l’entendraient-ils, peut-être l’aideraient-ils. Peut-être oui, mais le veut-il ? Veut-il l’aide de ces êtres ? Non. Ils sont bien trop lointains pour lui. Alors quoi ? Se tourner vers les Hommes ? Mais quels Hommes ? Il a l’impression qu’ils sont si nombreux, à qui s’adresser, à qui demander de l’aide sans renâcler, sans se sentir faible ? Il aimerait que la réponse soit facile, mais il hésite encore.
  11. Jour 5. Il a longuement marché la veille, découvrant cette nouvelle terre aux embruns entêtants. L’endroit ne lui semble pas très grand non plus, mais l’attrait de la découverte fait qu’il ne se sent pas encore à l’étroit ; d’autant plus qu’outre de nouveaux autochtones, de nouvelles bêtes et de nouveaux lieux, il a découvert qu’ici l’art des plantes était considéré avec respect. Le voici donc reconnu comme herboriste. Oyoyel, chasseur d’esprit et cueilleur. Petit à petit donc, l’homme s’adapte à ce nouvel environnement. Il observe, apprend, imite. Les autochtones ne semblent jamais avares de conseils et l’homme a tôt fait de comprendre que la grande hutte près de l’eau est un endroit idéal pour écouter autour de la boisson locale, qu’il apprend également à aimer. Au départ, il ne fait pas attention aux regards que les autres lui portent ; il se dit que cette gêne sur le visage de certains vient du fait qu’il soit étranger. Finalement, il vient à se souvenir des paroles de la sorcière, de la tunique qu’elle lui avait donné. Si pour lui, il est étrange de voir tous ces hommes et toutes ces femmes vêtues de la sorte, parfois du cou jusqu’aux chevilles, il se rend compte que l’inverse doit être également vrai. Il leur demanderait bien ce que la nudité à d’étrange, pourquoi ils ne savent pas où regarder. Pourquoi se priver de la caresse du soleil et du vent sur la peau ? Mais il semble nécessaire qu’il fasse des efforts, tant pour eux que pour lui. Aussi, résigné, se rend-il chez une marchande que d’autres lui ont conseillé. Devant les équipements proposés, il ne peut empêcher son visage d’exprimer le peu d’envie qui monte en lui. Des équipements roses, violets et blancs. Les mages de ce monde participent-ils donc chaque jours qui passent à des parades ? Sont-ce des bouffons, des conteurs, des amuseurs de foule dont la livrée bariolée laissée augurée des soirées de fêtes ? Comment être discret dans de telles tenues ? L’homme ne veut pas constituer un appel à la tuerie pour tout chasseur. A défaut d’acheter quoi que ce soit aujourd’hui, l’homme se fera un pagne.
  12. Jour 3. Repos du guerrier. Jour 4. Ces terres lassent l’homme. Il en a fait le tour, n’a pas réussi à trouver d’autres esprits, croise bien peu de gens. Surtout, il ne peut pas se dégourdir les jambes autant qu’il le souhaiterait. Il rêve de grands espaces. Son regard se porte sur la caverne ; il sait que là-bas se trouve son chemin. Un obstacle reste cependant. Se sent-il une affinité plus particulière ? Il ne sait pas vraiment. Il aime le sable ; la chaleur du soleil sur sa peau ; son regard dans le lointain. Il aime la canopée ; le vent. Alors quoi ? L’homme n’entend pas vraiment l’appel des Dieux et Déesses. Non pas qu’il estime qu’ils n’existent pas, que tout cela n’est que fables ; non, simplement, il ne ressent nul besoin de les appeler à lui, de leur offrir des offrandes, de leur attribuer ses propres succès. Il ne ressent pas le besoin de penser à eux, de les interpeller ou de les blâmer lorsque quelque chose ne va pas pour lui. S’il existait une cinquième voie, il la prendrait très sûrement. Mais devant lui, il n’y a que quatre cristaux dont l’un attend d’être touché. Il s’approche un instant de celui du feu, sent une fougue qui ne lui ressemble pas, et s’en écarte finalement. Le vent lui paraît trop changeant ; la terre, trop statique. Seule l’eau l’attire, calme, impassible, et soudain déchaînée. Oui, cela lui convient bien, aussi s’avance-t-il et touche-t-il le cristal. En un instant, il disparaît. Avant même qu’il n’ait rouvert les yeux, il sait qu’il est ailleurs. Les embruns titillent agréablement ses narines…
  13. Jour 2. La chaleur réveille l’homme. Du sable a collé sur sa peau, dans ses cheveux. Mêlé au quelque sang qu’il a perdu, cela lui fait parfois comme des croutes. Heureusement, il a vu non loin la veille une petite marre qui sera largement suffisante pour qu’il se lave. Une fois débarrassé de cet amas, l’homme, encore trempé, reprend son chemin. Il s’enfonce un peu plus loin dans cet endroit. Plus tard, il revient vers Valtuena qui lui avait demandé d’aller dans une grotte – tout ça pour se faire dire qu’il faut un pendentif. L’homme doute que tout cela serve à quelque chose. Étendu ainsi sur le sable, à moitié mort, il a dû se faire dépouiller depuis longtemps. Sur le sol, des cadavres de serpents ; l’homme se baisse, observe. Ils sont comme lui à son réveil, mélange de leurs sucs et de sable. Et morts. L’homme souffle un peu plus fort qu’il n’en a besoin pour respirer. Il ramasse un à un les serpents, une fois lavés, leur peau ôtée – d’autant plus qu’il sait à qui donner ces dernières à présent – et cuits, leur chair s’avérera mangeable. L’homme jeûne depuis qu’il a entreprit sa quête, il cessera ce soir, pour recommencer dès que la nécessité s’en fera ressentir. Alors que l'homme attaque les bêtes demandées par les autochtones, il fait une découverte qui le laisse un instant inanimé. Du corps de l'une des bêtes s'échappe un étrange... Flamboiement. Vert, comme un petit feu. Envoutant. Accroupi sur ses talons, il se laisse un moment captiver par la chose, avant de tendre finalement la main. Il n’est pas brûlé et peut se saisir étonnamment facilement de la chose. Il ne sait qu'en faire et reste là, la flamme verte dans la main. Un autochtone s'approche finalement, ayant deviné à l'air de l'homme qu'il ne sait pas à quoi il avait à faire. Il apprend par sa bouche qu'il a capturé l'un des esprits de la bête. Cette découverte l'étonne. Ainsi, il est possible d'avoir plusieurs âmes en un seul corps. Il se demande s'il en a également plusieurs en lui, s'il l'aurait senti depuis le temps qu'il a conscience de lui-même. L'autochtone explique qu'un jour, quelqu'un a découvert que de nombreuses bêtes possèdent quatre âmes, et qu'en les réunissant, il est possible de les utiliser. La curiosité de l'homme est éveillée ; l'envie aussi. Soudain, l'envie de posséder quelque chose grandit en lui. Cependant, il ne s'agit alors plus de tuer simplement pour aider, mais bien tuer pour posséder. Les anciens auraient sans doute dit que tuer, peu importe l'excuse venant ensuite, est quand même tuer. Alors quoi ? Que faire ? Il regarde l'âme verte qu'il a trouvé. Certains anciens utilisent les âmes, les appellent, leur demandent ce que va être l'avenir. Mais ils n'ont tué personnes pour que les âmes répondent. Longtemps, l'homme reste sous une ombre, observant les passages, gardant l'âme avec lui. Longtemps, l'homme réfléchit. Jusqu'ici, son chemin a été simple, il est donc normal qu'il se trouve enfin devant un obstacle. Finalement, l'homme se relève. Il avait choisi. Il veut d'autres âmes. Il sera donc un tueur de bêtes, non plus seulement pour aider, mais également pour lui-même.
  14. Jour 1. L’homme marche sur le sable ; il ne se soucie d’exposer sa peau au soleil et ne se souviendra qu’il est nu qu’au moment où une femme, dans une grotte, lui offrira un habit. Il avance, se laisse porter sans savoir où il se rend. La destination ne lui importe pas ; le chemin seul compte. Il tend la main lorsque d’autres le lui demande ; il aide, se bat, entraîne son être tout entier. C’est un rite initiatique qu’il accomplit, comme tant d’autres avant lui. Il n’a qu’un grand bâton, en haut duquel est accrochée une bourse contenant quelques plantes. S’il doit vivre, il trouvera sur son chemin de quoi boire, de quoi manger. Toute autre possession lui semble dérisoire. Il ne peut pas posséder plus, se sent gêner par le contact de la tunique qui lui a été offerte ; autant la donner à quelqu’un en ayant besoin. Et si ces êtres qu’il croise se sentent gênés de sa nudité, alors il confectionnera un pagne dans du tissu qu’il pourra trouver. Les demandes des otochtones semblent étranges à ses yeux : tuer ce qui dérange, chercher des chausses pour les pieds, créant ainsi une distance avec le sol, ramener des peaux… Il ne montre cependant jamais son incompréhension, prend chaque demande comme une épreuve à accomplir pour devenir plus fort. Alors il aide, fait ce qui lui est demandé sans réagir, en gardant une distance avec chacun. Il ne sait pas que le partage passe par la parole. Il accomplit simplement ce qu’on lui demande, sans montrer ni entrain ni dédain, avant de reposer son être. Va-t-il appeler un Dieu, un Déesse, une entité plus qu’une autre ? Il soupire, s’étend sous le regard de la voute céleste. Pour le moment, ces questions lui semblent trop éloignées.
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