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Terre des Éléments

Naxorm

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Tout ce qui a été posté par Naxorm

  1. Bien bien bien.. Et bien moi j'ai bien reçu un MDP mais allez savoir pourquoi je n'arrive pas à me connecter avec.. (et ce n'est pas une histoire d'espace semble t'il )
  2. Naxorm

    la popote de bibsou

    Très bonne idée ce post, merci pour la recette On va tenter ceci le WE prochain NB : n'hésites pas si tu as d'autres recettes asiat'
  3. Maintenant que je suis plus ou moins redevenu actif : nouveaux lots en vente n'hésitez pas
  4. J'aurais aimé savoir s'il y avait des éventuels intéressés pour un lot de 5 fourrures de pangolins
  5. J'ai actuellement un lot de 5 fourrures que je cède pour 10000Pos, si jamais vous êtes intéressés n'hésitez pas
  6. Il semblerait que j'ai un esprit de lézard eventail terre et un bout de cactus J'ai vu que Selene t'avait filé un esprit de pangolin feu, si tu as besoin des trois autres, je les ai
  7. Naxorm

    Skin

    Très joli Salaha
  8. Naxorm

    Percussion

    Ma poigne se relâche, je fais imprimer à sa tête un mouvement circulaire avant de la relever à hauteur de mes yeux. Ces derniers sont ouverts, mais vers un Ailleurs.. Je souris, inspire de nouveau les fumerolles qui désormais s'espacent. La fin. Je plonge mon regard dans le sien, aura t'elle apprécié ? Autant que moi ? Saisit t'elle l'honneur que je lui ai fait de partager ce moment avec elle ? Alors que cette interrogation fuse, je songe que j'ai partagé ce moment avec une simple étrangère. Je pousse un juron.. A demi chuchoté toutefois. J'esquisse un nouveau sourire, béatitude. Un réflexe me pousse toutefois à lâcher ma prise, me relever et à tirer par les pieds la jeune femme afin de nous dissimuler des éventuels regards. Je la traîne dans la ruelle de sable et l'adosse contre le mur de la bâtisse des apothicaires que nous venons de quitter. Dangereux apothicaire que je fais.. Nouveau sourire. Je relève son front, veillant à ce qu'elle ne morde pas sa langue, lui palpe les joues et m'étend finalement à ses côtés dans l'obscurité. Des rires me parviennent. Sally.. Même elle, je ne lui aurais jamais fait partager ce que j'ai donné avec tant de facilité à cette étrangère.. Son sourire hautain me manque, son regard dédaigneux me poursuit.. Quel faible je fais. Je maudis Posicillon en silence de m'avoir chargé d'un tel fardeau. J'ai déjà grande peine à m'occuper de moi, alors comment pourrais-je veiller sur elle ? Encore si elle m'avait été d'une quelconque aide, non au contraire elle s'évertuait à me torturer de ses regards et me meurtrir de ses mots. Ma voisine poussa un râle.. Libération, résignation, euphorie, surprise ? Qu'importait. Elle était maîtresse d'elle même..Tout en ayant recours à des herbes pour le devenir.. Amusante contradiction. De mon côté je me laissais de nouveau aller recherchant les parfums de l'Ailleurs dont je disposais encore en bouche et dans le nez.. Je me savais en position de faiblesse si jamais un danger devait survenir, toutefois je ne parvenais pas à concentrer mon esprit sur la recherche d'un abri.. De plus je me sentais étrangement prompte à affronter brigands et monstres. Après tout n'étais-je pas habile nécromancien ? Je toussotais malicieusement de ce sursaut d'assurance et me laissais glisser avec délice dans les fanges voluptueuses de mon monde. (...) Naxorm.. Naaaxoo... Naa.. Naxorm ! Oui bon ! Mes paupières se rouvrent sur le jour naissant, je me dissimule difficilement derrière mes mains ouvertes. La lumière.. A mes côtés, je perçois des bruits de respirations. Elle est encore là.. Peu à peu mes doigts s'écartent, laissant la lumière napper mon visage d'une aura chatoyante. Je me retourne vers celle qui se trouve à mes côtés, la regarde, encore égarée dans ses rêveries puis la secoue délicatement. La régularité de son souffle se rompt, elle s'éveille sous mon regard amusé. « Bonjour vous » Yeux rieurs bien qu'encore un peu embrumés. « Une matinée emplettes, cela vous siérait-il ? » Je redoute qu'elle me réponde qu'elle préfèrerait se débarbouiller d'abord et aviser ensuite, nous sommes peut-être encore engourdis et dans nos effets ce seront certainement glissés de nombreux grains de sables, mais cette réponse briserait à jamais ce moment. Alors de mes yeux, je lui délivre mon espoir. Je ne sais si elle est apte à se mouvoir, je jauge désormais avec difficulté les effets que mes jouets peuvent avoir.. Trop habitué sans doute. J'approche mes doigts de sa main, les fait glisser dans la mienne et évalue sa réactivité. Bien que visiblement exténuée, elle a réouvert ses yeux qu'elle pose sur moi. Je fronce un sourcil, fomente t'elle un mauvais coup ?
  9. Naxorm

    Percussion

    Le bruit de ses pas a cessé. Déception tangible. Je me retourne l'air de rien et l'aperçoit, plongée dans une transe. La douleur suinte de sa chair, je la perçois et mon visage exprime un recul. Mes narines se froncent. Relent de putréfaction. A leur tour, mes sourcils se plissent. Je ne perçois nulle blessure apparente. Tout ceci m'intrigue, me poussant à me rapprocher de nouveau d'elle. Je rechigne toutefois à la toucher. Un quelque chose m'en dissuade. Danger. La pensée que je ne connais pas son nom m'assaille. Je frémis sans savoir pourquoi. Pourquoi est-ce que j'attache autant d'importance à un simple prénom ? Des scènes se dessinent devant mes yeux, je revois des visages et lis leurs noms dans le mouvement de leurs lèvres.. Elle gémit. Une femme. Je secoue la tête, chassant le venin de mes pensées. Ce spectacle m'est familier, les jours passent, et je perçois toujours autant de douleur, si les raisons sont changeantes, les expressions physiques sont les mêmes. Cris, gémissements, mouvements incontrôlés, plissure du front, larmes salées.. Face à mon impassibilité. Même s'il est vrai que je tente parfois un sourire ou alors un pleur, je ne reste pas moins immobile, impuissant, résigné. Je m'accroupis devant l'hôte de tant de maux et la regarde. Bête curieuse. En équilibre sur mes jambes, de l'intérieur de ma cape, je sors un sachet d'herbes avant d'invoquer une coque brûlante à l'aide d'un des parchemins fripés qui résident dans une poche basse de mon habit. La créature se dessine, puis prends vie, d'un regard je lui souffle l'injonction de mettre feu aux végétaux. Aussitôt l'être docile s'approche du paquet, et se frottant à ce dernier, l'effet opère. Des fumerolles s'élèvent dans la nuit naissante. Ayant achevé sa tâche, la créature m'interroge de son regard animal. Elle va mourir et elle le sent. L'éclat d'une lame et puis.. Rien. Même son sang a disparu.. Et puis.. Soudain.. Une interrogation, un frisson d'horreur. Peut-être suis-je moi aussi une invocation dont l'auteur a rechigné à y préciser un terme ?.. Tss.. Je tue mon inquiétude dans les vapeurs. J'inspire puis souris. J'attrape avec violence l'étrangère par les cheveux et lui positionne le nez au dessus du sachet qui se consume. « Respire. » Je me surprends à obéir moi même à mon ordre. « Oublie. » A celui ci je ne pourrais pas m'y plier, ou alors pour un temps. Souvenirs et oubli sont paradoxalement éphémères chez moi. Je n'en suis pas maître. Mais pour ce soir, je fais un effort et tente de ressentir ce que elle ressent. Me résiste t'elle ? Oui, je la sens s'émouvoir et gesticuler sous ma poigne. Ses ongles tentent d'agripper ma chair mais le danger est ailleurs que dans le nécromancien que je suis, elle le sent et son corps s'apaise. La porte de la taverne ne s'est toujours pas rouverte après notre départ, je m'en rassure silencieusement. A coup sûr ma posture me tirerait bien des ennuis, puis la drogue balaie peu à peu mes inquiétudes.. Je quitte ma position inconfortable et m'assis en tailleur face à ma compagne de jeu. Ses cheveux de jais sont toujours enfermés dans ma main, je joue avec eux, les faisant crisser entre mes doigts. Un envol de corbeaux. Je perçois leurs croassements stridents, et les relents de charnier émanant de leurs becs.. Ils tournoient haut dans le ciel, balayant la terre de leurs funestes ombres. Puis la couleur jaillit sous la forme d'un oiseau du paradis, oui c'est ainsi que je le nommerais, un oiseau du paradis qui danse, vole, et les rejoint dans leurs voltiges.. De ses couleurs soleil, il les avale.. Tout rond. Puis explose en plein ciel, libérant les oiseaux de mort pour qu'à nouveau ils balaient la terre..
  10. Naxorm

    Orfe

    Tente un " Bienvenu".. Réllement le Bienvenu ? Psscht. HRP : Vampirisme ? Fichtre, tous des fous !
  11. Naxorm

    Kalio

    D'un nouveau à un nouveau : sois le bienvenu par ici, j'en profite pour te souhaiter également bien du courage sur les terres natives (natales?) qui m'ont donné bien du fil à retordre ..
  12. Naxorm

    Percussion

    Elle s'excite sur ma chemise. Je souris. Elle est en vie. Elle aussi. Étrangement en vie toutefois. Comme moi. Je laisse vaquer mon regard entre son visage et ses doigts blanchis par l'effort. Ma main dÉlaisse mon cuir chevelu pour s'appuyer sur ma hanche, un sourire franc aux lèvres. Je ne l'ai jamais vu mais elle a l'odeur de la Terre, de cela je m'en contenterais. Ma tête s'abaisse, se rapprochant de son visage, ma bouche affiche un rictus à la vue de ce qu'elle fait endurer à mon vêtement. Je pense à lui conseiller de cesser, mais elle semble n'avoir que ça à se raccrocher, alors je la laisse faire. Qu'elle continue même autant qu'elle le voudra, Sally va se retourner, elle va la voir, elle et sa chevelure brune, elle esquissera les quelques pas qui nous sÉparent.. Et alors.. Et alors.. J'aurais ce que je .. MÉriterais. Une rÉplique cinglante. « Et bien sortons. » Elle a parlÉ. J'ai rÉpondu. DÉçu et rassurÉ à la fois. J'essaie de me retourner en direction de la porte mais ses doigts demeurent refermÉs sur ma chemise. Je hausse les Épaules, penaud et amusÉ à la fois. D'un sourire entendu et d'un regard cajoleur, je lui laisse entendre silencieusement que je ne lui laisserais pas mon vêtement, supplication larmoyante ou non. Son Étreinte cesse, elle semble avoir lu dans les traits de mon visage ce que je n'osais lui dire. Je ne prends pas la peine de rajouter quoique ce soit, je me retourne dÉsormais libre et entreprends d'entamer les derniers pas qui me sÉparent encore de la porte de sortie. Où vais-je dÉjà ? L'Échoppe des couturiers. Diable. Je secoue la tête nÉgativement avant que le son de pas taquine mes oreilles. Sans doute est-ce elle dans mes talons.. DÉmarche fluette et pourtant si lourde, ses pas pourtant graciles s'ancrent Étrangement au sol. Les dalles de pierre semblent rÉsolues à la maintenir sur place. Je m'interroge.. Pourquoi elle ? Elle semble si terne.. Si attristÉe. La porte est là. j'Évite les nouveaux arrivants, tends mon bras pour retenir la porte et prÉcède grossièrement l'Étrangère. Je l'ai dÉjà oubliÉ. Non, je ne l'ai pas oubliÉ. J'attends juste de voir sa rÉaction. Je pousse la porte assez fort pour qu'elle ait le temps de la franchir à ma suite sans que cette première ne se referme sur elle. Je souris en marchant, en m'Éloignant d'elle. Je presse le pas. S'est-elle arrêtÉe ? Après tout nous sommes sorti..
  13. Naxorm

    Parrainage

    Si certains nécros s'ennuient au vu de l'inactivité de leurs filleuls.. Je peux vous donner le nom d'un gugusse pommé dans ses quêtes (même avec le site d'aide, ouioui !) et qui monte son nécro comme une bûche.. Yazrain n'ayant pas les mêmes heures de connexion c'est un peu compliqué.. Avis aux amateurs un peu fou
  14. Naxorm

    Percussion

    Elle m'agace. Passablement. Elle m'agace passablement. Qu'elle rejette notre lien soit, qu'elle me rejette moi, je ne peux que difficilement le supporter. J'aurais du enfoncer ma lame bien plus profondément dans sa chair. Quelle garce. Arpenter la ville à la recherche d'une étoffe. Non mais quelle idée. Encore un de ses satanés stratagèmes idiots pour qu'on cause de ma virilité dans la taverne. Je foudroie son dos du regard. Son dos nu.. Au vu du peu de tissu avec lequel elle aime se draper je m'interroge sur la réelle nécessité d'aller lui chercher de nouvelles tentures. Au final quoique je puisse lui offrir elle déambulera toujours dans une tenue approximative de celle d'Eve. Et cela m'agace. Passablement. Qu'elle fasse profiter à tous de sa beauté soit, qu'elle m'expose au regard de la populace j'y suis farouchement opposé. Un amnésique soumis. Une folle. On jase. Je lui rétorque qu'elle devra se débrouiller seule mais comme à l'accoutumée elle m'ignore. Et comme à mon habitude je m'éloigne d'une démarche contrite vers la porte de l'auberge tout en appréhendant la réaction prochaine du couturier à ma vue. La bâtisse fait salle comble ce soir, et cela aussi contribue à mon malaise. Alors que j'aurais pu observer en silence la scène divertissante qui se jouait devant moi sans aucun frais, je m'en vais affronter, meurtri par avance, les moqueries des tailleurs de la cité. Diablesse. Elle me le paiera. Les pensées vengeresses fusent. J'entraperçois ses yeux larmoyants, goûte à ses cris, me délecte de sa colère et de son désarroi, jouis à la vue de son sang. Tu te meurs Sally.. Je t'ai tué. Dans un froissement de tissu, le trident brodé sur mon poncho me rappelle douloureusement à l'ordre. Je dois obéir. Obéir aveuglement pour un jour savoir.. Enfin peut-être. Tout dépendra d'elle, d'elle et de moi. De ce nous auquel je n'accorde aucun avenir. On me bouscule, je me retourne, mon bras se lève, menaçant et résigné à la fois. Je dois rester en vie. Si je suis Naxorm, je ne l'ai été et ne le serais peut-être pas indéfiniment. Qui sait.. Ma raison se jette violemment à l'encontre de ma fougue. Ce n'est qu'une femme. Je retiens mon geste. Lentement ma main s'abaisse, élisant domicile dans mes cheveux, elle frictionne mon cuir chevelu. D'un regard affligé je m'excuse sans pour autant juger qu'il soit nécessaire d'y adjoindre la parole. Bêtement, je jette un coup d'oeil en arrière, en direction de Sally. Occupée à s'entretenir avec un soldat cuirassé, elle n'a rien vu de ce qui m'est arrivé. Cela me blesse, sans que je puisse toutefois en comprendre les raisons pourtant évidentes.. Mon regard dévie, meurtri. Il s'égare sur celle qui m'a bousculé. J'ignore qui elle est. Comme elle ignore sans doute qui je suis.. Je hausse les épaules à ce constat évident. Et pourtant je m'accroche, à ses traits, à son regard. Je n'y vois rien d'attrayant, tout est morne. Désespérément morne. Suis-je semblable ? Dans la rondeur de ses joues, je me perds. Je me cherche. Mon front se plisse. Des perles de sueur caressent ma nuque. Je me sens divaguer sans pour autant pouvoir me retenir. Je vacille. Je m'égare en tentant de me chercher. J'en souris. Qui est-elle ? Peu importe. Qui suis-je ? Je l'ignore, encore.. Mes sourcils se froncent, je plonge ardemment mon regard dans le sien. Rien. Il n'y a rien, et c'est de ce rien dont je me satisfais. Sans doute parce que ce rien c'est un tout, ce rien c'est moi. « Enchanté, Naxorm. »
  15. « Merci Naxorm. » Son souffle chaud. L'azur de son regard. Je m'étais fait avoir. Ma position plus qu'inconfortable me fit grimacer alors que je regardais de biais mon repas s'éloigner sous sa main agile. La caresse de ses lèvres. Mon sourire penaud. Luxiya. Sournoise joueuse. Je lui glissais un « De rien. » avant de m'éloigner de son visage, jetant finalement mon dévolu sur une brioche fourrée. Je délaissais le lit, esquissant quelques pas dans la pièce. Masquaient-ils ma gêne ? Je l'espérais. Je laissais s'épancher mon regard sur les quelques bibelots ornant la chambrée, rien de bien original pour retenir mon attention mais pourtant je me forçais à prétexter un soudain intérêt pour ces babioles conscient toutefois que jamais personne n'en aurait eu. Je pris alors pleine conscience de ma situation. J'avais passé la nuit avec une inconnue rencontrée la veille dont je ne connaissais rien hormis le danger qu'elle pouvait représenter.. Avait-elle fait le même constat ahurissant que moi ? J'en doutais. Je détournais un instant mon regard d'une breloque métallisée, Luxiya me fixait, un sourire aux lèvres. A cette vue je repris immédiatement ma contemplation de toutes les horreurs ayant élues domicile dans la pièce. J'étais fou, fou et perdu. J'avais désormais des comptes à rendre à cette jeune femme, et je ne pouvais m'en aller comme si de rien n'était. Je passais au bibelot d'à côté. Un tableau défraîchi représentant une nature morte. Devais-je lui présenter mes excuses et en profiter pour lui signaler mon départ imminent ? Et si elle venait à me répondre.. Que dirait-elle ? Que pourrais-je lui rétorquer alors ? L'euphorique course dans les dédales de la bâtisse était bien loin.. La peinture du tableau s'était élimée, parant les deux pommes rouges de tâches jaunâtres. Une nature morte.. A qui cela pouvait-il donc plaire ? Un spectacle figé, auquel personne n'accordait le moindre intérêt avant qu'un idiot ait l'illumination de le croquer.. Affligeant. Qu'attendais-je d'elle ? Rien. Je l'avais juste soutenu dans un moment de faiblesse comme n'importe qui aurait fait. Je peinais déjà à me rappeler les circonstances de celui-ci.. Diantre. Qu'attendait-elle de moi ? Je préférais laisser cette interrogation en suspens, de crainte qu'à l'inverse de m'aider à m'éloigner, elle m'enchaîne davantage à elle. Une statuette d'un buste féminin. J'en savourais les lignes courbes avant de m'interroger sur l'identité du modèle. Esprit pragmatique masculin. Détestable. « Vous allez prendre froid. Habillez-vous. » Je me doutais qu'elle n'avait pas du quitter ses effets sans raison valable mais je ne pus m'empêcher de lui désigner d'un coup de tête ses affaires souillées par mon reptile. A son expression désappointée, je grimaçais et la priais finalement de rester sur place d'un geste de la main. Je quittais la chambre précipitamment, et commençais à arpenter les couloirs en quête de l'aubergiste. Je ne la trouvais pas, mais dénichais cependant des affaires posées sur un siège à proximité de la porte d'une chambre. A l'odeur de lavande qui s'en dégageait, je souris. J'avais ce qu'il me fallait. Il s'agissait d'une robe droite, d'une cape et d'un châle. L'attirail parfait pour une demoiselle. Peut-être lui serait-ce trop étriqué ou bien trop large.. Mais qu'importait à ce moment là. Je m'emparais des vêtements et revins à pas rapides dans la chambrée après m'être assuré que personne n'avait surpris ma bien mauvaise action. Je pris bien soin de verrouiller la porte derrière moi, et informais la jeune femme de mon retour. Je soumis mon trésor à Luxiya, qui pour tout remerciement me gratifia d'un regard étonné. Avant de les lui tendre, je me remémorais une formule basique qui aussitôt eut son effet sur les vêtements après que je me sois muni de mon orbe. Les couleurs se permutèrent, voilà qui empêcherait Luxiya d'avoir des ennuis suite à mon larcin. L'effet ne serait que bref, aussi indiquais-je à la jeune femme de se dépêcher. étonnamment, elle obtempéra, s'approchant du paravent avant de se retourner vers moi, le regard inquisiteur. Je fis quelques pas en sa direction et lui tendis les vêtements par dessus la boiserie, détournant mon regard. Elle quitta bien vite sa chemise d'homme qu'elle laissa reposer sur le haut du paravent, discrètement je m'en saisis. Dans un avenir proche elle pourrait me servir.. A pas furtifs je m'éloignais, m'emparais de mon reptile qui s'était de nouveau assoupi, et filais vers la porte, bien décidé à quitter la masure séance tenante. Alors qu'elle s'affairait sans doute encore à ajuster ses vêtements, j'écrivis quelques mots à son attention, priant pour qu'ils ne disparaissent pas avant qu'elle ait fini de se préparer. Les lettres restèrent en suspend dans l'air et tout en soupirant j'actionnais la porte. La chambrée ayant été payé d'avance par celui qui devait premièrement l'occuper, je me jetais dans le couloir, dévalais quatre à quatre les escaliers, et sans même un regard en arrière, me précipitais à l'extérieur. Fuite en avant.
  16. « Oui c'est bien mon nom.. » Mon hébétement s'était dissipé, un sourire narquois ornait désormais mon visage amusé. « Un de perdu, dix de retrouvé.. C'est ce que dit ce vieux dicton sans âge, non ? » Jetant un regard sur le plateau que je portais je soupirais mimant une déconvenue. « Et bien je pense que je peux remettre tout cela à sa place, il semblerait que vous ayez encore bien du monde à visiter.. » Je la dévisageais, me retenant avec difficulté d'épancher ma joie de la voir en bonne santé. Elle semblait embarrassée, s'agitant et tirant sa chemise sur ses jambes nues. Quant à Kech, bien agrippé, il semblait me porter une attention particulière, à moi et très certainement bien davantage à mon plateau. Je souris. Quelle joyeuse équipée. Je laissais durer ce moment de joie sereine, conscient toutefois que Luxiya saurait me le faire payer plus tard. J'osais même m'appuyer le haut du corps contre la rambarde, la narguant de mes regards appuyés. Elle ne semblait vouloir s'éloigner, et pourtant elle se dandinait affreusement tout en gardant le silence. Kech avait cessé de me regarder seulement avec envie, désormais il me lançait des appels désespérés. Ode d'un lézard affamé. Abrité du regard moqueur des marauds avinés, je me relâchais enfin, osant même la détailler du regard lentement et sans gêne. Le rouge lui monterait-il aux joues ? C'était en tout cas l'objectif de mon entreprise. Et puis soudain, je me rappelais l'horreur de cette nuit. Je renâclais, pourquoi fallait-il que des souvenirs que pourtant j'aurais du chérir puisque très précieux refassent surface à ce moment précis.. Un juron mourut dans ma gorge quand j'entendis la voix de l'aubergiste à quelques pas de nous. Ni une, ni deux, je gravis les marches précipitamment, attrapa une des mains de Luxiya faisant de cette façon osciller dangereusement mon plateau, et l'entraîna à ma suite dans les couloirs de la bâtisse. Je ris de mon enfantillage, et continuais d'accélérer ma course, la main de Luxiya toujours accrochée à la mienne. Si la masure n'était que de taille modeste, elle me parut ce jour gagner en importance à chacun de mes pas. Les couloirs semblaient n'avoir plus de fin, les numéros des chambrées défilaient quant à moi je riais. Il me sembla même que parfois Luxiya faisait écho à mon rire. Dans ma course, je bousculais des clients n'ayant pas achevé leur nuit de sommeil, leur adressant des excuses précipitamment, je continuais d'avancer, quelques provisions en moins sur mon plateau.. Luxiya me suivait toujours, je n'osais lui jeter un seul regard, de crainte d'y lire un reproche. Le bonheur fragile de cet instant, personne ne pourrait m'en priver. Non, personne. Toutefois j'apercevais déjà la porte de notre suite.. J'hésitais quant à l'idée de faire demi tour et de m'en aller vagabonder en compagnie de Luxiya loin de tout ce qui pourrait venir me troubler en ces instants de félicité. Mais à peine avais-je eu cette pensée que mon idylle se brisa. La porte était là, me rappelant le caractere sérieux de la réalité. Disgrâce. La poignée s'actionna sous mon impulsion et bientôt tous deux nous pénétrions dans notre havre. Ma peine disparut à la seule vue de Kech, les teintes de sa peau écailleuse étaient des plus vivaces et diverses. Le pauvre aurait du mal à se remettre de tant d'émotions fortes. Ses yeux globuleux s'agitaient en tout sens alors qu'il tentait d'esquisser un pas sur l'épaule de Luxiya. Je m'approchais de la guerrière et lui souris avant d'entreprendre de détacher le reptile de la chemise dans l'idée que à terre l'animal retrouverait plus rapidement ses esprits. La jeune femme sembla comprendre mes intentions et se contenta de rester immobile et cela malgré les griffures de Kech, bien résolu à ne plus quitter son perchoir maintenant qu'il s'était enfin stabilisé. Courageusement elle dissimula sa douleur sous des sourires en coin. L'animal enfin au sol se traîna piteusement dans un coin de la pièce, il me rappelait un des pêcheurs passablement aviné que j'avais pu croiser sur Aqua. Je ne pus que hausser les épaules à l'attention de Luxiya lui signifiant que le fragile reptile se remettrait certainement d'ici peu. Le plateau que j'avais posé sur le lit défait dès mon arrivée dans la pièce attira mon attention, d'un sourire entendu j'invitais Luxiya à se restaurer. Faisant fit des convenances, je m'assis en tailleur sur le lit, en profitant une nouvelle fois pour salir les tentures déjà salement amochées par ma faute. Sans doute, affamée, elle s'approcha à son tour, s'asseyant sur le rebords du lit, ses doigts jouèrent en équilibre au dessus du plateau. Sur quoi son choix allait-il se porter ? Tentant de la devancer malicieusement, je jetais ma main avide sur le pain d'épice.
  17. S'il avait simplement voulu récupérer ses affaires, un simple mp aux intéressés aurait été nettement plus à proprié. Non là il s'agit plutôt de mettre au pilori les vilains. Bref de manière générale, je t'invite à relire de façon plus attentive les divers posts Eddy. Il semblerait que tu n'aies pas saisi Je ne me suis plains de rien du tout.. EDITHE : Impossible ces femelles.. Sally, à la maison d'ssuite !
  18. Réponse du joueur : Coup de bol que je passe par ici. Je pense que tu n'es pas le premier à avoir subi le courroux de certains vilains de ces terres sur cette map, mais ce n'est certes pas une raison valable. Quoique.. Le fait est que comme Selene l'a précisé tu te serais bien vite retrouvé sur la carte de la Mine et là je suppose que tu ne te serais certes pas plaint, mais que le résultat aurait été le même. Peut-être aurais-je du attendre histoire que l'on ne me taxe pas de profiteur et de gros vilain.. Mais vu que je suis plutôt impulsif (quoique pour le coup je ne suis pas certain que l'on puisse utiliser le terme vu que j'ai cogité bien plus de 5-7 minutes à vu de nez avant de commencer à cogner) et qu'ayant mes raisons évoquées juste en dessous et bien j'ai frappé sans remord à ce moment précis et sur cette carte précise.. Niveau 73 contre 61.. Oh oui il y a inévitablement beaucoup de raison de te plaindre me concernant. Je suis un vil rapace de BL.. J'ai attendu comme Selene pas mal de temps pour voir si tu reprenais vie. Mais rien. Or le besoin de montrer ma virilité à la jolie Selene j'ai voulu nourrir mon BG. Les écrits relatant ta mise à mort sont en cours de rédaction.. Cela ne représentera peut-être pas pour toi une raison valable à ta perte de précieux Xps, à mes yeux c'est une raison largement suffisante. Serais-je puni pour cela ? Peut-être, mais rien ne me fera changer d'avis sur ce point. La trêve hivernale étant bientôt finie, c'était pour moi l'occasion rêvée de pouvoir exploiter cet event pour faire avancer mon bout de personnage sur ces terres. C'est tombé sur toi c'est malheureux, cela aurait pu tout autant tomber sur un autre originaire d'Aqua. Je pense que tu aurais pu réfléchir au fait que je suis moi aussi natif de la Terre des Eaux et que donc te poutrer m'a causé plus de malus que de réel bonus. Les uniques bienfaits que j'ai récolté suite à ta mise à mort sont quelques piécettes, une pince de scorpion des sables et une pomme de pin. Quel magnifique butin ! (Vu que c'est cela qui semble te chagriner en plus de ta perte faramineuse de points d'experience je tenais à le préciser.) Ceci aurait pu peut-être te faire t'interroger sur les réelles raisons qui m'avaient poussé à te donner la mort, mais visiblement il est plus facile de taxer les gens de profiteurs et de rapaces irrespectueux des règles plutôt que de pousser plus en avant la réflexion. Alors oui je n'ai peut-être pas respecté les règles en vigueur pour cet event mais si je suis venu sur ce jeu c'est essentiellement dans l'idée de créer et de donner vie à un personnage. Propos simple mais pourtant lourd de sens pour ceux apte à le saisir. La plupart des joueurs n'ont peut-être pas le même objectif que moi en venant s'inscrire sur ce jeu, ce qui est sûrement d'ailleurs à l'origine de ta colère du moment, mais je ne changerais pas ma raison de jouer au profit de la votre (Je cite : Pexer à mort, PvPer, quêter ou je ne sais quoi juste dans l'idée de s'amuser avec son bout de pixels.. Plutôt qu'apporter un réel sens et but à votre personnage.. Bref l'inscrire et le faire réellement vivre dans un contexte.) Demande une sanction à mon encontre si tu le souhaites je n'en ai cure. Et pour ceux qui diront que je me cache derrière une excuse Rp, propos que l'on m'a balancé et me balance encore sur bien d'autres jeux déjà, je répondrais tout simplement que c'est bien mal me connaître. Au vu de ton profil je me doute que tu ne seras pas convaincu par mon post m'enfin si ça peut aider les autres lecteurs à mieux comprendre mes actions passées et à venir, c'est déjà ça de pris. Edithe : Y'a pas à dire mais une succube ça mordille fort et ça fait beaucoup de bruit. Vilaine Sally ! Vas plutôt écrire ton Rp tiens..
  19. La lumière fusait d'entre les rideaux, le matin s'était levé m'annonçant mon départ prochain. Et pourtant je renonçais à me lever, profitant des quelques instants qu'il me restait auprès d'elle.. Luxiya me faisait face, radieuse, un rayon de soleil taquinant sa joue. Je relevais délicatement ma main de sa hanche, pour la laisser jouer sur sa main à elle.. Partant de l'extrémité de ses doigts, je fis tressaillir sa paume avant de courir sur son avant bras m'arrêtant pour mieux m'ébrouer sur sa manche que j'osais d'ailleurs faire remonter.. Joueur que j'étais. Je m'arrêtais toutefois à la limite du convenable ne me laissant pas tenter davantage par les charmes féminins. Ses paupières bien que clauses tressaillaient par moment.. Feignait-elle d'être endormie ? Peut-être. Loin de me décourager, mon ignorance apporta de l'assurance à mes gestes, et j'eus bientôt fait de parcourir la distance qui me séparait de sa gorge. A mon contact sur son menton, sa main s'agita comme pour chasser un insecte inopportun, je souris, m'empêchant de justesse de pouffer. Fragile innocence. Je ne savais si elle avait connu des amants sur ces terres.. Mais j'en doutais. Mes doigts finirent leur course sur ses lèvres scellées, si elle avait été réveillé un sourire aurait nécessairement naquit au coin de celles ci.. A moins qu'elle ne joue trop bien la comédie.. Souriant à moi même, je me mordis les lèvres avant de m'approcher des siennes et de lui souffler dessus. Aucune réaction. La belle était bel et bien endormie. Je déposais finalement un baiser sur son front avant de me lever avec prudence, inutile de la réveiller. J'adressais un regard amusé à Kech qui roulé en boule sur le tapis sommeillait lui aussi entre les bras de Morphée. Ce reptile tenait davantage d'un animal de compagnie que de ses congénères sauvages et cela m'amusait fortement. Je n'avais pas posé mes bottes avant de venir m'étendre aux côtés de Luxiya , pour preuve, la couverture était en partie maculée de boue. Je grimaçais. Gertrude y verrait une nouvelle raison de me sermonner, quoique vu le prix astronomique qu'elle devait retirer de la location de cette chambre, il était évident que frotter un peu plus ou un peu moins une tenture ne devait pas engager beaucoup de frais supplémentaires. A pas feutrés j'enjambais Kech et me dirigeais vers la porte, dans l'idée de descendre au rez-de-chaussée me munir de quelques mets qui feraient office de petit-déjeuner à la belle endormie. La poignée de porte grinça sous mes doigts, et je réprimais difficilement un juron. Je suspendis mon geste alerte. Rien. Luxiya semblait toujours dormir, aussi entrouvrais-je la porte pour me libérer un espace dans lequel bien vite je m'engouffrais. Dévalant quatre à quatre les escaliers, les yeux rieurs je saluais tous les badauds sans qu'aucun ne me rende ma politesse. Quelle populace bourrue ! Gertrude s'affairait non loin, sifflotant tout en essuyant d'un torchon usé la vaisselle de la veille. M'avançant guilleret vers sa personne, je me penchais vers elle déclamant un « Bonjour ! » magistral auquel évidemment elle ne me répondit que d'une moue désapprobatrice. J'insistais tout de même en lui décochant un large sourire mais c'était peine perdue, la tenancière de la bâtisse s'était faite une opinion de moi et visiblement ne la changerait pas de si tôt. Aussi pris-je le parti de mettre à profit le soi disant altruisme féminin, lui évoquant une Luxiya au bord de l'hypoglycémie, elle m'autorisa bon gré mal gré à faire un tour dans les cuisines afin de ramener à la pauvre affamée de quoi se sustenter. Victoire écrasante que bien sûr je me retins de faire remarquer à la vieille femme. Les cuisines recelaient des merveilles, pains d'épice, poulardes aux herbes et bien d'autres mets raffinés et sucrés. Un délice pour les yeux et sans aucun doute pour les papilles. Je jetais un coup d'œil piteux à mes bras, je ne pourrais pas tout emporter.. Je me décidais finalement pour une brioche fourrée, du chocolat chaud et de la confiture de figues.. Le soleil n'était pas encore assez haut pour que je me permette de chaparder quelque chose de plus consistant.. Quoique.. Puis non je me retins. J'avais posé le tout sur une tablette en bois que je me contentais de ramener vers notre chambrée. Toutefois le passage par la salle principale de la taverne ne fut pas sans tracas, hélé comme une simple serveuse je subis les huées des ivrognes du coin sous le regard amusé de Gertrude. Exécrable vieille femme. Les dédaignant j'entamais de gravir les marches de l'escalier menant au premier. Relevant la tête pour assurer ma prise sur la rampe, je découvris Luxiya en tenue légère en haut des marches. Stupéfaction.
  20. Je regardais avec inquiétude sa main enserrant mon bras, me remémorant brusquement les empreintes funestes solaires. Se pouvait-il que l'innocente Luxiya soit aussi une fille des Ténèbres ? J'essayais d'invoquer silencieusement Naxorm, à coup sûr lui le saurait. Enfin si ce dernier daignait se manifester. Je détachais ses doigts de mon bras pour les serrer dans ma paume de main. « C'est à moi de vous poser cette question Luxiya.. » Face à l'incompréhension de la jeune femme, je relâchais finalement sa main et m'éloignais de sa couche de quelques pas. Mes mains tremblantes se jetèrent pour soutenir mon front, désormais bien lourd. Que s'était-il passé ? Cette présence, ce qui avait causé la mort des ces marauds... était-ce la même personne que celle qui faiblement gémissait entre les draps ? Je jetais un coup d'oeil furibond à Luxiya, visiblement stupéfaite de me voir m'agiter de la sorte. Il me sembla que ses lèvres remuèrent, aussi levais-je mon bras lui invectivant de garder le silence.. Il me fallait réfléchir, me rappeler.. J'hésitais même à retourner sur les lieux.. Quoique mes entrailles me crièrent de ne pas y retourner.. La mort. Elle m'attendait.. M'avait envouté.. Sous les traits de Luxiya ! Je me jetais fiévreux sur le lit, lui attrapais violemment les deux bras que je plaquais sur l'oreiller, la dominant je lui crachais plusieurs jurons. « Parle ! Qu'as-tu fait ?! » Puis finalement la faisais taire l'empêchant de dire quoique ce soit, ma main droite sur ses lèvres. Qui était-elle ? Que me voulait-elle ? Je me relevais hurlant de rage. J'avais conscience de l'image d'aliéné que je devais véhiculer mais pourtant ne pouvais mesurer mes actes et paroles. Kech commençait à s'agiter, assenant à la porte de nombreuses griffures, il me jetait des regards effrayés auxquels je ne répondais que d'un œil courroucé. Je ne crois pas que l'expression « faire les cents pas » auraient pu convenir cette nuit là tellement la ferraille de mes bottes usa le plancher. Mais je n'en tirais malheureusement rien de bien concluant. Luxiya finit par se rendormir trop épuisée par ma course folle dans nos appartements. Moi-même je vins à me lasser de ma propre frénésie. Me laissant tomber le long de l'âtre de la cheminée, j'essuyais les perles de sueur de mon front. Luxiya sommeillait, une main recroquevillée sur elle même reposant sur les draps. Je doutais qu'elle ne fusse capable d'apporter la désolation sur son chemin comme j'avais pu le voir.. Mais qui d'autre ? Je n'avais vu personne sur les lieux autre que nous et les marauds désormais décédés. Cela ne pouvait être autrement Luxiya était le monstre. Et moi celui qui protégerait les autres du danger bien trop grand qu'elle représentait. Aussi je me levais et m'avançant vers elle, je dépliais ms mains fourbues. La belle dormait. Je m'approchais délicatement d'elle, osant jusqu'à même m'agenouiller sur le lit pour prendre meilleur appui. Mes mains se rapprochèrent de son visage, de ses lèvres, de son menton puis de sa gorge.. Il fallait que je sois certain de moi. Je ne pouvais me permettre de maladresse. Mes doigts se rapprochèrent encore, féroces, voraces, carnassiers. Ils frôlaient enfin la nacre de sa peau.. Si elle ne ressentait pas le danger qu'ils représentaient, moi j'en avais pleinement conscience.. Alors que j'allais réduire à néant le monstre, celui ci s'agita, les muscles bandés, la surprise me fit perdre l'équilibre et bientôt je m'affalais aux côtés de.. La belle endormie. Le monstre n'était autre que moi.. Comment aurais-je pu.. Pour sûr que j'aurais pu souffler son étincelle de vie.. Mais je l'aurais regretté.. Amèrement. Luxiya.. La douce Luxiya.. Elle n'avait fait que nous protéger.. Et puis même je ne voulais y croire. Tout ceci n'était qu'une farce. Nous l'avions rêvé. Alors innocemment je me serrais auprès elle, osant même jusqu'à passer mon bras droit sur ses hanches et poser le gauche sur l'oreiller au dessus de sa tête. Moi aussi je la protégerais.. A ma façon. Le matin arriverait vite, aussi me détendis-je dans l'idée de profiter de cette si soudaine et bienvenue accalmie.. Après je m'en irais.
  21. La caresse de sa chair sur mon épiderme piquant.. Brûlure au cœur. Souvenir. Le bruit lourd de mon poing contre la porte de la bâtisse.. Les crissements des pas pressés de l'aubergiste.. Les hurlements stridents de Gertrude.. Des excuses soufflées dans un seul regard.. L'entrebâillement d'une porte.. La chaleur d'un foyer. Etendu sur les lattes de la chambrée je soupirais au rappel de ma bonne fortune.. Je me remémorais mon arrivée à l'auberge, une inconsciente pendue à mes bras.. Le regard lourd de soupçon des résidents éphémères de la bâtisse.. Le haussement d'épaules de l'aubergiste.. Ma moue désespérée.. L'immobilité m'avait gagnée tandis que mon regard implorant s'était posé sur tous les hommes à ma portée.. Et finalement j'avais retenu l'attention d'un vieux commerçant au visage strié de cicatrices.. Un coup de chance inespéré.. étaient-ce les agréables traits de Luxiya qui l'avaient séduit, ou était-ce la pitié qui l'avait saisie à ma seule vue.. L'ignorance continuerait de me hanter. Ce que je savais c'est qu'il s'était approché à pas lents, s'était arrêté à quelques onces, nous avaient jaugé du regard et finalement avait passé autour de ma tête la ficelle qui maintenait ensemble les clés de sa chambrée. Je n'avais pu que lui assener pour tout remerciement que l'entrebâillement de mes lèvres et l'incompréhension perceptible au fond de mon regard. Il s'était contenté d'interroger Gertrude sur l'endroit qui m'avait été alloué et s'était éloigné.. Généreux inconnu. Tout du moins devait-il avoir ses raisons.. Quant à moi je m'étais fait l'ombre de l'aubergiste, et suivant ses pas pressés, j'avais gagné ce qui était devenu mes appartements. La porte s'était ouverte.. Puis refermée, derrière moi. Derrière nous. Délicatement Luxiya avait été déposé sur les tentures, j'avais sondé la chaleur de son front en appliquant le mien contre sa chair de nacre, puis rassuré je m'étais contenté de la recouvrir d'une couverture brodée. Les lattes de bois m'avaient accueilli, et jusqu'à présent j'étais demeuré pressé contre elles. Les interrogations ne cessaient de m'assaillir par centaine, et l'infime conviction que je devais inviter Naxorm à sonder l'inconnue s'était faite certitude. Mes cheveux s'étaient parés de perles de sueur, mon front, lui, arborait des stries profondes.. Je doutais. D'elle, et de moi-même. Du danger de mon projet comme de celui qu'il adviendrait de mon impassibilité. « Luxiya.. Que vais-je bien pouvoir faire de toi.. De toi, et de nous.. ? » Mon agitation spirituelle s'était faite ressentir sur mon corps, et bientôt je ne puis plus rester allongé au sol, ressentant comme un millier d'écharde imaginaire qui venait à se planter dans l'indolence de ma chair. Mon dos s'arque bouta et je me relevais péniblement pour venir m"˜asseoir sur le bord de la couche de la belle endormie. Un sentiment de jalousie m'emplit à la seule vision de ses traits détendus.. Combien aurais-je donné pour goûter moi aussi à cette félicité.. Je n'en savais rien et n'eut pas le temps d'y réfléchir davantage. « Naxorm ? » Ma main se précipita sur la sienne pour la serrer avec fougue. Mes inquiétudes s'étaient retirées, seul comptait désormais le fait qu'elle ait retrouvé ses esprits. « Tu m'as fait une belle frayeur jeune fille ! », me contentais-je de lui répondre, un sourire aux lèvres, tout en tâtant de ma main libre son front. Nulle chaleur maladive ne semblait avoir élue domicile en elle, j'en étais rassuré.. Quoique.. Je ne pus m'empêcher d'ajouter.. « Vous rappelez-vous de notre tragique rencontre Luxiya ? Il y a bien des éléments qui semblent me manquer et j'osais espérer que vous pourriez éventuellement les combler ..» Je convenais de mon impolitesse à m'enquérir aussi violemment de réponses alors que la jeune femme s'était à peine remise d'une douloureuse épreuve mais ne pouvais réprimer mon trouble au rappel de la scène d'un peu plus tôt.
  22. Piégée.. Piégés. Je ne savais plus comment agir, et ne savais déjà plus comment j'avais agi. La scène s'était déroulée bien trop vite, si bien que mon esprit peinait à remettre dans un soupçon d'ordres les images qui se bousculaient devant mon regard inquiet. J'abandonnais.. Comme toujours. Seul le spectacle qui se déroulait devant moi comptait désormais. Luxiya avait été faite prisonnière, des paroles chevrotantes avaient émané de ma gorge sèche. Je m'étais rendu. Bêtement, sottement.. Elle demeurait encore enfermée dans la geôle charnue des bras musclés du gaillard, et cela ne semblait qu'être un prélude. Je réprimais le flot d'injures qui avait refoulé de mon corps derrière mes lèvres ensanglantées. Impuissant. Je me contentais de lui rendre son regard affolé, rejetant difficilement le tourbillon d'images obscènes qui me venaient en tête prédisant toute l'ignominie future, son viol. Hésitant quant à l'attitude à adopter, devais-je prendre le risque d'engager de nouveau la bataille au risque de la voir trépasser sous mes yeux ou bien devais-je attendre le moment propice pour retourner la situation à notre avantage.. Et cela alors que cette dernière me semblait clairement désespérée.. Lutte intérieure, qui ne me permit pas d'entrevoir ce qui allait se passer. Je n'entendis qu'une voix lointaine inconnue avant de ressentir la chaleur du brasier. Instinctivement je me jetais à terre protégeant mon visage des morsures des flammes. J'avais déjà aperçu le dragon de feu planant au-dessus des vallées entourant la cité, mais jamais n'aurais pensé le rencontrer en de tels lieux, persuadé que de puissantes incantations le maintenaient à distance de la ville même. Si je me réjouissais du trépas prochain de mes adversaires, je ne pus qu'hoqueter à la pensée que Luxiya serait tout de même condamnée. Certes non par l'avidité dévorante d'un soûlard mais plutôt par les flammes maléfiques d'un monstre ailé. J'invectivais violemment l'entité avec laquelle je partageais mon être de se manifester au plus vite et de trouver mesure adaptée à la situation. Toutefois sans trop d'espoir.. La vipère qui se terrait dans ma chair n'avait que trop tendance à se laisser aller au caprice. Le sol s'était réchauffé et je sentais déjà l'odeur de la chair carbonisée.. Etait-ce Luxiya ? .. Mon tour à moi aussi viendrait. Et pourtant je continuais à me persuader que le véritable Naxorm se serait signalé si ma vie avait été mis en péril.. Je sentais mes cheveux se révulser sous la chaleur ardente, je percevais des cris de douleur sans pouvoir discerner s'ils étaient humains.. Bientôt moi aussi je rejoindrais cette chorale funeste. La fournaise disparut aussitôt qu'elle était apparu, et je m'interrogeais si je ne m'étais pas plutôt retrouver priver de sa présence du fait de mon voyage vers l'au-delà.. A cette interrogation j'insufflais une invective à mon corps et à mon grand effarement je sentis mes doigts se mouvoir. La vie ne m'avait pas abandonnée. La lucidité elle peut-être.. Aussi je libérais mon visage de l'emprise de mes mains, et contemplais la scène qui avait cessé de se jouer devant moi. Des fumerolles s'échappaient des corps calcinés à quelques pas de moi. Les pavés noirs de suie abritaient encore quelques foyers .. Et au milieu de ce spectacle de désolation, je vis le corps de nacre de ma compagne.. Elle demeurait allongée au sol, paisible, seules ses mains recroquevillées sur elle semblaient témoigner de l'horreur d'un instant plus tôt. Si les flammes avaient laissé des zébrures sur mes effets, elles s'étaient gardées de lécher ma chair. Seules quelques boursouflures rosées ornaient mes avant bras me rappelant amèrement l'intensité de la fournaise. Je ne savais pas à quoi était dû ma fortune si soudaine, et préférais d'ailleurs me concentrer sur les origines du brasier.. Je me relevais et contemplais les traînées de suie.. Toutes dessinaient autour de Luxiya un maléfique soleil.. Soleil qui avaient dardé de ses rayons les brigands.. Apportant avec eux l'ombre de la Faucheuse. Les relents de la mort s'étendaient sur moi. Aussi fronçant le nez, je me précipitais vers Luxiya, la souleva avec difficulté et m'éloigna en boitillant de ses lieux maléfiques. Cependant je ne pus m'empêcher de jeter un regard soucieux et méfiant à l'encontre de l'inconsciente qui reposait entre mes bras. Ne venais-je pas à l'instant de m'enquérir de la santé ... d'un monstre ?... Je devais regagner l'auberge, j'aviserais par la suite de ce que je ferais d'elle. De celle dont je pensais avoir saisi la teneur, j'ignorais finalement le tout. Et pourtant je me refusais à l'abandonner et à l'achever aussi dangereuse soit elle.. Après tout notre ressemblance était désormais évidente.
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