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Terre des Éléments

Umbre Tombetoile

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  1. 5. Ravages Héroïques La dormeuse ou l'univerticide. __Umbre Tombétoile erre dans ce monde étrange depuis trop longtemps déjà. Partout des plantes saugrenues & luxuriantes, des animaux mous, primitifs. Cet endroit constant, sans ombre, sans astre, met mal à l'aise le nécroman. La sérénité & la magnificence suintent de chaque parcelle du décor. Nulle trace de mort, de haine. Que fait-il ici? Aucune guerre à mener, aucun complot à tramer, même pas une secte à pervertir... Alors il fauche. Droit devant lui il avance en détruisant tout. Sa rage & son impatience creusent une tranchée profonde, fendant la paix silencieuse de ce monde rond. __La vie est la vie, le maître au moins sera ravi. Quel jeu perfide. Devra-t-il élaguer chaque être vivant de cette forêt infinie? Mais soudain il la sent, la voit en lui. Elle dort. Umbre est tout d'abord surpris pas son aspect étrange. La sphère, parfaite, lévite immobile au centre d'une minuscule prairie. Sa surface reflète le monde dans son entier. Il remarque alors qu'il n'est pas en train de se mirer dans la sphère mais, à l'inverse, qu'il n'est que le reflet que celle-ci projette. Il est la sphère et se voit s'observer. -"Suis-je l'instrument de ta propre destruction?" Elle dort, elle rêve. Umbre est l'un de ses rêves. La forêt de plantes extravagantes & d'êtres amorphes est la concrétisation physique des rêves variés de l'être magnifique. Les délires psychédéliques de cette âme dérangée, créant ce monde à partir de sa pensée tordue, lui donnent ses arabesques et leurs beautés. Mais Umbre fait partie de ce monde. Il est le cauchemar sombre, il est la maladie insidieuse, il est la finitude. __Tout ceci est-il déjà écrit? Pourquoi? Dans quel but la Mort peut-elle vouloir détruire ce monde serein? Aux autres les buts & les conséquences, pour Umbre seuls les meurtres. Alors étouffant la rêveuse dans son sommeil d'un linceul flamboyant, ils sombrent ensemble dans le néant moribond, balayant de leur dernier costume les rêves créateurs de cet univers pur & bon.
  2. 3. Ravages Héroïques Le cycle de Kaí«rn ou triade orquesque. Lorsque la pluie se met à tomber sur les cadavres calcinés, la plaine se couvre de flaques éparses. L'eau ruisselle découvrant les faces exorbitées, accumulant mort, rage & crasse. Au son du vent lugubre, hululant dans dans quelques objets creux, certains corps, empalés, disloqués, semblent entrés en une danse immobile. Partout l'odeur de souffrance s'étale en nappes nauséabondes. Umbre est seul au milieu de ce décor désolé. Son regard vert se lève vers le couchant, au loin une vaste colonne de poussière s'élève lentement au son du roulement de myriades de pieds. Ses bras & ses jambes reviennent, sa pensée également. Alors, sous le ciel rouge, les souvenirs arrivent. Umbre était dans les rangs de l'armée orque de la faction de Kaí«rn depuis longtemps déjà. Son grade de général en chef des armées du centre, obtenu à coups de traîtrise & de couteau, lui permet maintenant de négocier avec les diplomates des autres factions orque. Chacune d'elles, au sein des Terres ocres, est gouvernée par une triarchie. Une femelle gère la cour & le commerce, un ancien s'occupe de la sagesse & de l'érudition, un général contrôle l'armée & l'administration. Il s'évertue depuis plusieurs cycles à rassembler toutes les factions orques des Terres ocres pour aller détruire les tribus humaines des Plaines bleues. Leurs attaques sournoises & méchantes, ainsi que la haine que se vouent les deux races justifiant allègrement la guerre qu'il veut mener. Seulement, après avoir réussi à faire asseoir à la même table tous les chefs de guerres orcs & à réunir toutes leurs armées sous une même bannière, quelque anciens, en fait la majorité, se sont levés contre ce projet. Il contourne les trois derniers sages récalcitrants, la lame coulant encore de leur sang à la main. Toute la grande armée orque est là, parquée autour de Kaí«rn. Elle l'attend pour partir en guerre. La guerre bleue ! Umbre piégea & renforça toute la lisière de l'immense forêt jaune. Puis il lança quelques troupes pour espionner & estimer les force humaines avec lesquelles elles n'avaient jamais eu à découdre. Celles-ci étant limitées à quelques fortins épars surveillant mollement cette frontière désertée par les hommes & les orcs depuis si longtemps, l'attaque fût foudroyante. En peu de cycles les armées orques avaient envahi la totalité des plaines bleues. Ne restait que la capitale, Iz, protégée d'un côté par le fleuve bleu & les montagnes blanches de l'autre, pour tenir le siège de l'armée de Kaí«rn. Kaí«rn la nouvelle capitale orque, avec son palais & son administration centralisée. Son nouveau Suprême général des armées de Terres ocres, Umbre le dur, avait réuni tous les pouvoirs du pays orc en une seul triade, formée par lui-même & deux généraux fidèles. L'armée postée sur la plaine de l'Azul est considérable! Quelques centaines de trolls géants des montagnes de levant s'y sont même joints par quête de gloire et de richesse. Jamais la nation orque de cette contrée n'a levé telle armée. Même du temps des grandes conquêtes, où les humains ont repoussé les peuplades orques par delà la forêt jaune, les orcs ne purent se réunir en aussi grand nombre. L'armée d'Iz entre dans la passe de l'autre côté de la plaine, entre les deux énormes plateaux rocheux sur lesquels l'archerie & les trolls géants s'apprêtent à faire fondre une pluie de pierre, de fer & de feu sur l'ennemi humain. Bientôt le piège se déclenchera, la ville d'Iz est déjà bombardée par la flotte orque & ses murs vont bientôt céder. Le corps d'orc d'Umbre lui permet de pousser un cri effroyable, glaçant il se répand sur le futur champ de bataille, lançant l'assaut. Déjà l'arrière garde humaine sombre sous l'embuscade & la cavalerie orquesque foudroie la piétaille humaine. Cette victoire sera facile, les humains ne sont qu'une étape, bientôt viendra la chute des orcs. Umbre rêve. Urmackt est réapparu. En son âme il le sent, il voit sa main noire & rouge à la place de sa propre main. Son énorme cape semble assombrir le ciel entier. Près de lui les corps sombrent dans l'oubli, il fauche. Mais Umbre ne rêve pas, c'est sous lui que les corps s'amoncellent ainsi. Il ne perd que la tête, le corps lui obéit toujours, il obéit à Urmackt. L'armée de la cité de Khnam est embrasée. L'odeur des corps calcinés tournoie autour de lui en formant des animaux chimériques. Après avoir conquis les plaines bleues et pillé ses maigres richesses de pêcheurs, les armées orques s'en sont allées ne laissant aucun survivant à leur départ. Les trolls géants furent même laissés sur place, empoisonnés par la garde personnelle du général Tombétoile, leurs dépouilles exposées aux intempéries & aux charognes comme présage d'un futur lugubre. Chaque faction, après avoir attendu en vain plusieurs cycles, quitta Kaí«rn pour retourner dans sa cité, sans chef, sans butin, sans honneur. La discorde ne tarda pas à disloquer la horde. Bientôt chacun se rebella, envahissant l'un les terres des Plaines bleues, l'autre la ville orque la plus proche. De plus en plus létale, cette guerre civile ne pouvait que satisfaire Mort, le maître. Certains s'unirent enfin & se levèrent contre la capitale. L'armée immense de Kaí«rn les détruisit un à un. Maintenant que les derniers, de Khnam la rouge, sont anéantis par Umbre lui-même, celle-ci marche sur lui. Il attend avec impatience, la soif de mort, l'ivresse de la danse rouge le faisant trembler de jubilation. Déjà la colonne s'est arrêtée & les armées sont placées. Les ordres fusent, l'assaut est donné. Seul contre tous il ne pourra survivre... Les armées humaines se regroupent le long de la faille de Jep, leur nombre semble considérable. Ils viennent pour éliminer la menace orque à jamais. Sa mission est terminée. La puissance afflue, encore. Partout des roches & des corps s'élèvent puis implosent. Une sphère de feu l'entoure, croissante avec l'ascension d'Umbre vers le ciel. Après s'être opacifiée, elle se contracte à l'infini, en son cœur, en son âme, puis implose, rasant tout, arbre, roche, homme, sur une distance sans fin. Umbre le destructeur n'est plus, cette nation orque non plus.
  3. 2. Histoires d'outre-tombe Génèse ou rennaissance. __Umbre erra infiniment dans un vide sombre. Puis vint la lumière. Rouge. Tel un fœtus, il naquît difforme & faible. Il côtoya alors les êtres les plus hideux,les plus perfides. Pour survivre dans ce monde sans amour, il dut devenir le plus hideux & le plus perfide d'entre eux. Commençant pour voler quelques nourritures improbables par briser des dos tordus, des bras démesurés ou des mâchoires pendantes, il se mit bien vite à utiliser ses pouvoirs de mage, décuplés dans cette physique insolite. D'abord par attaques furtives & fumantes, puis en masse, il détruisit pour le simple plaisir de ne plus voir leurs faces abjectes l'ensemble de ses infortunés frères. Son corps changea, s'allongea. __Survolant la plaine rayée & désolée, sa silhouette filiforme s'amincissait continuellement, s'étirant sur une longueur considérable. Partout le même vent rouge, la même terre violente. Son corps atteint l'infini & disparut alors en un silence tempétueux.
  4. 1. Antichronique d'Assaltamel La danse écarlate ou la naissance d'un monstre. __Les deux cavaliers s'arrêtent et mettent pied à terre. Le plus jeune, un mage, prend les brides des deux montures et va les lier à une branche d'un arbre tombé au sol. L'autre s'approche de la rivière qui coule lentement, pose son arc puissant & robuste & commence à se dévêtir. Umbre est là, caché dans les fourrés. Il observe les deux hommes, craignant d'être vu. Il est si faible encore. Le mage approche à son tour du cours d'eau & s'apprête à rejoindre son compagnon déjà en train de nager. __Lentement Umbre sent la haine monter en lui, la rage & l'envie de destruction l'assaillent. Il arrive... Urmackt. La douleur, diffuse encore, émane de ses viscères. Il sent monter de son cœur & de ses tripes une puissance sourde qui le brûle. __Autour de lui les feuilles des arbustes du bosquet qui le camoufle jaunissent. Certaines chutent. D'autres encore s'embrasent. Umbre s"˜effondre, se tient le ventre. De terre suinte une myriade d'insectes, scarabées nécrophages, scolopendres de toutes tailles, ainsi qu'une armée d'arachnides. Ils accourent vers lui de leurs milliers de pattes. Ils recouvrent son corps. Forcent le passage de ses lèvres. Pénètrent ses narines, ses oreilles. Umbre s'ébat dans ce combat qu'il sait vain, n'étant qu'allégories & onirisme. __Alors il sombre, dévalant des pentes infinies dans un gouffre noir & brûlant. __La chaleur des draps, la douceur des bras de son aimée... Ionéa... Ionéa! Umbre se souvient, les ruines d'Assaltamel, le contrat. __Il était parti avec Maître Songidiot & d'autres étudiants trouver des racines & des pétales. Un voyage de plusieurs semaines. Alors qu'ils avaient trouvé un champ de bertavelles bleutées & qu'ils en récoltaient les fleurs, Maître Songidiot se mit à hurler. Assaltamel est assiégée! D'un commun accord tous partirent immédiatement pour la cité, seuls deux novices de cinquième classe restèrent pour lever le campement & ramener les montures, robustes mais lentes, trop lentes. __Après une demi-lunaison d'une marche forcée, le groupe arriva en vue de la ville détruite. Alors que tout le monde accourait au Magnus Magister, siège des autorités magiques, mais également politiques, Umbre s'enfonçait dans les faubourgs. Partout des bâtisses en ruines ou branlantes. Partout des colonnes de fumée, des corps calcinés. N'y avait-il pas de survivant? Inoéa! Il arriva en courant à la petite maison qu'il occupait avec elle, enceinte, et son fils. A l'instar de celles qui l'entouraient, elle était en ruine, effondrée. Umbre pénétra par la porte inexistante & s'effondra également. Inoéa! Inoéa! Ses cris restèrent vains. __Désespéré, il sortit la dague de son ceinturon et la planta à plusieurs reprises dans la paume de sa main. Le sang s'écoula alors, se mêlant aux cendres éparses en figurant des faces monstrueuses. « Ha destin cruel, tu t'acharnes sur moi! -Ha Mort! Mort! Que pourrais-je te donner en échange de ces vies volées? Que pourrais-tu me prendre de plus si ce n'est la mienne! » Et continuant à enfoncer la lame: « Vois je te la donne! » __A ces mots le décor déjà moribond s'éteignit, comme figé en une lugubre toile. Les fumerolles noires qui s'échappaient encore de restes d'incendies semblaient peintes sur un ciel gris et inerte. Les couleurs alentours devinrent ternes. Plus un bruit, ni crépitement, ni souffle de vent. Rien ne troublait plus l'environnement déjà morne. C'est alors qu'elle parut. __Umbre avait senti sa présence un peu avant, mais sans pouvoir la cerner. Comme un flocon de neige que l'on saisit & qui, une fois la main ouverte, a disparu. L'immense drap noir en suspension était pris d'immenses mouvements, claquant silencieusement sous l'effet d'un vent inexistant. il laissait deviner une forme vaguement humaine mais ses vastes écarts ne dévoilaient que du vide. Elle s'approcha d'Umbre: « Pourquoi dois-je encore entendre les mêmes plaintes? Pourquoi suis-je toujours décriée alors qu'on loue la Vie!?! Pas de Vie sans Mort, nous sommes égales & complémentaires du commencement à la finitude. Il ne peut en être autrement, c'est ainsi qu'il en a été décidé. Alors de quoi tu plains-tu, de quelle injustice? » Umbre, restant paralysé par la terreur que lui inspire cette vision, gémit: « Ma famille... Mon aimée... -Je puis faire revenir ta bien-aimée d'au-delà le portail ultime, mais pourquoi le ferais-je? En quoi ta vie pourrait plus m'intéresser? Mais je pourrais la prendre... Une vie pour une vie... Laquelle veux-tu sauver? La femme? Le bébé? L'enfant? Choisis! » Umbre toujours pétrifié ne put que gémir: « Ma famille... Ma famille... -Je puis te proposer quelque chose en échange de leurs vies à tous... Mais ce serait te condamner à ne plus pouvoir jamais les voir... Accepterais-tu? -Oui je donnerais tout pour eux, pour leurs vies!.. -Alors voilà... Mon aura & mon pouvoir doivent rester en équilibre avec ceux de Vie. Seulement voilà celle-ci foisonne & s'accroît constamment! Et contrairement à elle je ne peux intervenir sur la destinée. Je collecte les énergies inutiles & elle crée, elle façonne! J'ai donc besoin de vecteurs pour pouvoir rester à niveau et agir en mon nom par delà les mondes. » __Umbre commença alors à percevoir l'arrière pensée de l'être qui se prétendait être Mort: « Et qu'attendrais-tu de moi exactement? -Seule ton âme m'intéresse, le corps est éphémère & ils sont nombreux les êtres faibles que tu pourras occuper. J'attends de toi que tu serves de vecteur, d'avatar à mon fidèle serviteur ici présent. » A ces mots un être fabuleux apparut. La stature géante et l'aura qui se dégageait de l'entité écrasaient tout autour d'elles. « Voici Aalh Selom Urmackt, Maître des arcanes néfastes du feu. Tu devras occuper un corps pour qu'Urmackt puisse à son tour te posséder & ainsi te transmettre sa puissance. En détruisant toutes vies qu'il rencontrera, et ainsi me servir, il contribuera à maintenir l'équilibre. Bien sûr une telle puissance ne peut être supportée par une enveloppe ordinaire... Vous devrez donc en changer régulièrement... » Umbre restait muet... Essayant d'imaginer le futur de son existence. Puis il pensa à Inoéa, à son fils... A son futur enfant. « Alors, dit Mort, Qu'en penses-tu? Ce choix est sans détour ni retour! Tu ne reverras jamais les tiens, tu ne pourras plus vivre avec les hommes. Réfléchis bien. Mais pense également à la puissance que tu vas acquérir! -Stop Mort n'essaye pas de me tromper inutilement, j'accepte. En échange tu promets de ramener ma famille en ce royaume & de les laisser en paix... -Je te l'ai dit... Ceci n'est pas en mon pouvoir. Pour ces problèmes c'est Vie qui a décision. Mais pour le reste je tiendrai parole. Es-tu prêt? -Oui allons-y. » Alors le corps d'Umbre s"˜embrasa en une flambée unique & instantanée, sans que celui-ci pourtant ne ressente la moindre douleur. __Umbre reprend connaissance au milieu d'un champ de désolation. Des restes d'arbres calcinés & une odeur de grillades emplissent le décor. Il se lève & approche de deux tas fumants. En fouillant les guenilles éparses il trouve divers objets dont une carte emplie de laves & de flammes... La ville d'Ignis. Des vagues de souvenirs lui reviennent: Le mage a peu lutté mais l'archer a opposé une sérieuse résistance. Il s'ausculte & voit sur son flan une plaie béante. Les rochers alentours sont fendus, Urmackt s'est déchaîné. __Alors Umbre, repostant sa capuche sur sa tête pour cacher la laideur que lui procure son pouvoir, se remet en route. La carte est assez claire, Ignis, la cité du feu... Le feu... La chaleur purificatrice. Il chemine sur un sentier qui remonte le long de la rive. Il sait qu'à présent Urmackt est de retour et que tout va encore recommencer. Meurtre, destruction & aliénation. Son maître la Mort a de nouveau besoin de lui. Bientôt il sera prêt, assez puissant pour entrer en guerre. Pour entrer en une danse écarlate.
  5. Antichronique d'Assaltamel Ravages héroïques Histoires d'outre-tombe 1. La danse écarlate 2. Genèse 3 Le cycle de Kaí«rn 4. 5. La dormeuse 6. L'abnégation 7. L'assassin de Kelzakir 8. Après la pluie 9. 10. La chute de Méka Noï 11. Yal 12. Les pots de confiture 13. Nécromant 14. 15. Vie de Rhan Rho 16. La table de pierre 17. Orange mécanique 18. Et au centre s'écoule la rivière du destin Épilogue 1. Inoéa Post Mortem Épilogue 2. Umbre Ante Generis
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