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Terre des Éléments

Concours d'écriture


Selene
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Si tu lis la légende jusqu'au bout, il est dit que 2 aventuriers succombent encore lorsqu'ils retournent la seconde fois chez les serpitans, et que le dernier ne survit pas non plus. Mais ta version alternative est super aussi =)

Pour les 2 autres,  ha non, je t'avoue que je n'ai pas pensé que ceux-là aussi étaient des pnj existants^^

 

 

Et donc voici la carte suivante, vous avez jusqu'à lundi 10 avril 22h pour répondre. 

Et comme le hasard fait que ce délai tombe pile le jour de mon anniversaire, je vous met ma carte préférée! :p

Les cimes enneigées (en plus grand si vous cliquez dessus)

 

A gagner cette semaine:

- Set d'invocation

- Sceaux de résurrection

- Flûte du Phoenix

 

 

293669Lescimesenneiges.png

Modifié (le) par Selene
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  • 2 weeks later...

Le veilleur des cimes

Les cimes sont appréciées par beaucoup de monde c'est un endroit idéal pour les enfants qui aiment jouer dans la neige, bien sur ils ne doivent pas s'éloigner de la seule demeure des cimes car si ces gosses s'éloignent de trop et empruntent le pont à droite de la demeure qui mène au cimetière, notez bien que ce pont, si il cède, et suspendus dans le vide donc si les enfants sont dessus à ce moment là... Et puis comment le pont a-t-il pu être construit? Mystère.

De plus si par chance le pont ne cède pas et que les enfants le traversent ils se retrouveront nez à nez avec des misérables profanateurs de tombeaux qui leurs raconteront leurs "belles histoires", c'est à foutre en l'air leur éducation!

Ou encore quand ils vont admirer la planète au nord de la maison certains s'imaginent qu'ils peuvent l'atteindre en sautant c'est pas croyable!

Mais le pire c'est quand ces mômes jouent à cache cache dans les cimes y en a qui s'amusent à grimper tout en haut du plateau à gauche, comment ils parviennent jusqu'en haut reste une mystère total! De plus il arrive que certains garnements glissent et tombent heureusement la neige amortit leurs chute.

Et aussi ils ont une autre cachette tout près du territoire de ces saletés de loups ,qui mangent le bétail, près de la caverne, ces pauvres petits finissent leurs partie de cache cache en course poursuite. Heureusement que les adultes veillent sur eux sinon ils seraient déjà mort depuis belle lurette.

 

Modifié (le) par Sepertina
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Le fossoyeur des cimes enneigées

 

Il existait une histoire sur les cimes enneigées... ou plutôt une légende?

 

"A travers les âges, certains faits qui sur le moment étaient considérés comme anodins, partis de rien sont devenus des rumeurs, les rumeurs sont devenues des mythes et les mythes des légendes."

 

C'était un grand bâtiment érigé pour les aubergistes Germione par les villageois qui habitaient cette région.

Laissé à l'abandon durant la guerre, il sert d'abri à toutes sortes de créatures et humains. Le temps l'a recouvert de mousse et de lierre, et a noirci ses murs. On dit qu'un mystère pèse sur ce bâtiment. "Qui osera y faire face?"

 

"Des parois froides. Des pièces sombres. L'air gelé qui vient doucement caresser vos joues, vous causant quelques frissons qui viennent parcourir votre corps. Vous vous trouvez dans les cavernes gelées, que l'on trouve dans les Cimes enneigées. Elles sont ouvertes sur l'extérieur, mais en réalité donnent sur un dédale de Galerie qui se croisent entre elles, vous plongeant dans un labyrinthe gelé. Nous y trouvons toutes sortes de monstres tels que des grizzlis, des tortues de glaces et une meute de loups, et de plus, elles se sont récemment retrouvées peuplées par des bandits. Méfiez-vous, vous pourriez y laisser la vie."

 

"Un champ de ruine. Des ponts à moitié détruits et à moitié instables. Le cimetière d'un ancien village. Celui de l'ancienne population qui fut décimée par la guerre. Autrefois, elle bordait une immense falaise, protégée par une muraille qui servait de barrière. Lorsque nous nous aventurons dans ces ruines, la visibilité était nulle car dans les cimes enneigées, les rayons du soleil sont cachées par une immense lune. Il fait toujours nuit et les étoiles scintillent. Mais si nous les parcourons, nous pouvons voir une silhouette, un fossoyeur inconnu, au bord de la falaise. Elle fixe l'horizon pendant des heures, trop anéantie par son ancienne vie pour renoncer à quitter les ruines de son village natal."

 

 

[HRP]C'est toujours les notes de l'archiviste d'une époque lointaine ou les cimes enneigées semblaient flotter dans le ciel (auteur de cette phrase: sepertina) [/HRP]

Modifié (le) par Fukaeri
Petit rappel
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A l'aube d'un nouveau monde

 

Les quatre venaient tout juste de naître. L'unique contemplait ses enfants façonner le monde à son image et il se délectait de la tournure que prenait les choses. Les montagnes se formait, on voyait des vallée se dessiner et chaque élément travaillait de commun accord avec les trois autres. L'unique voyait la vie naître sous ses yeux et après un certain laps de temps, cette vie s'organisait. Un groupe notamment, s'était regroupé pour mieux survivre. C'était intéressant de voir cet aggloméra de vie en un point, l'Unique se penchait pour observer cela d'un œil plus attentif.

 

Une petite maison s'était installé sur ce grand plateau, les éléments de l'eau et de l'air avait clairement plus contribué à cette partie du monde créant ainsi une matière qui semblait très froide, il décida d'appeler cette matière la neige. Les soleils éclairait bien peu cette contrée, on y voyait les constellations briller en plein jour. Il y avait même une autre planète visible à l’œil nu. Plusieurs petit bout de roches volait proche les uns des autres et étrangement, Les êtres qui vivait ici avait déjà lié ces bout de roche au plateau central. Quelques bout de ficelles et des planches leurs suffisait pour faire la liaisons mais ça ne semblait pas très solide. On y observait très peu d'empreinte de la vie, outre ces ponton de bois vertigineux. Il y avait une énorme masure sur le plateau, certainement le centre de toute activité. Plusieurs chemins semblait être marqué par un passage fréquent et un peu à l'écart de la maison, on voyait des bout de bois sur des tas de neige. Ça n'avait pas beaucoup de sens pour l'Unique mais il était ravi de voir ce monde avancer. Il était surtout fasciné de voir la magie de l'endroit qui avait pu se créer avec la rencontre de Eolia et Posicillon, chacun avait son empreinte sur le terrain et la magie qui habitait ces lieux était féerique au point d'animer les rêves de l'Unique lui même.

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Bonsoir!

Désolée pour le délai d'attente des résultats.

En même temps, cela a fait une petite pause bien méritée pour nos valeureux rpistes ;)

 

Résultats:

1er: Baracil

Tu raccroches complètement son texte au BG de TDE, des descriptions légères, simples mais bien rodées. On a beaucoup aimé cette façon de montrer l'évolution des hommes dans un paysage en construction. 16/20

 

2eme: Sepertina

Ça s'est joué à très peu, on a apprécié ton humour et l'atmosphère fataliste de ton texte. très amusant et sombre à la fois, avec une vision cruellement ironique des personnes évoluant dans le paysage. 15/20

 

3eme: Fukaeri

Idée sympa, quelques belles phrases dans le texte mais malheureusement un peu décousu. On n'arrive pas trop à accrocher au texte, ça fait un peu énumération de descriptions sans trop de lien entre eux.... On reste sur notre faim sans en savoir plus sur les mystères dont tu nous parle. 13/20

 

 

Voilà, une nouvelle carte sera mise d'ici deux jours.

Merci de votre participation et fidélité pour certains. :)

 

Modifié (le) par Selene
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Bonsoir!

 

Et voici une nouvelle map

L'accès aux cimes enneigées.

Vous avez jusqu'au vendredi 5 mai, 22h pour poster votre texte!

Bonne chance!

 

A gagner cette semaine:

- Un objet rare ou d'animation en fonction de votre collection déjà en place

- un set d'invocation adapté à votre niveau

- Un sceau de résurrection adapté à votre niveau. 

 

721731Accsauxcimesanciennecarrire.png

 

Modifié (le) par Selene
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  • 2 weeks later...

[HRP] Ce texte a été écrit à quatre mains, en collaboration avec Kaboji. [Fin HRP]

 

Dream team aux Cimes

 

 

 Chapitre Premier

 

Six heures du matin. Les premiers rayons du soleil révélaient l’épaisse brume qui entourait la forteresse du Souffle d’Eolia. Troupe et officiers étaient réunis dans la cour pour le lancer des couleurs. Sur tous les visages, la même interrogation : où était la générale ?

 

Dès que la cérémonie fut achevée, le lieutenant Leih Ceze dépêcha deux hommes pour s’enquérir de la générale Iniorel.

Dullahan gratta doucement la porte de la chambre de la générale. « Ma générale ! Générale Iniorel ! Vous êtes là ? Tout va bien ? »

Aucun son ne leur parvint. « Laisse-moi faire », décréta Arenator. Avec le manche de son couteau, il frappa violemment contre la porte. Blong ! Blong ! Blong ! La réponse fusa jusque loin dans les couloirs de la forteresse.

 

- Qu’est-ce que c’est qu’ce bordel ?

- Ma générale ! Il est 6h20 et vous n’avez pas assisté au lever des couleurs , plaida Dullahan, étonné des propos de la générale.

 

Dans la chambre, Kaboji émergeait difficilement : «  … ? Général ? Ca fait vingt ans que ch’uis plus général de quoi qu’ce soit ! … Et j’suis où là ? … Hou ma tête ! J’pensais pas qu’j’avais picolé autant ! »

 

Kaboji se leva péniblement et ouvrit la porte. Dullahan et Arenator se figèrent dans un garde-à-vous impeccable. « Qui qu’vous êtes ? C’est quoi ce souk ? » éructa Kaboji la voix un brin pâteuse.

 

Raides comme des piquets, les deux soldats échangèrent un regard interrogateur.

 

« Générale, dit doucement Dullahan. Vous allez bien ?

- Ké général ? Et puis ch’uis où là ? demanda Kaboji.

- Dans notre forteresse ! affirma Arenator. Avez-vous besoin d’aide, ma générale ?

- … ! Ma générale ? Vous êtes blindés, les gars ! … Au Souffle ? … Laissez-moi cinq minutes. Faut qu’j’vérifie un truc. »

 

Kaboji referma la porte sur les deux soldats médusés. Il inspecta la pièce du regard : « Pas de doute, je n’suis pas chez moi. » Puis il avisa une porte au fond de la chambre et s’y dirigea. Comme attendu, elle donnait sur une salle de bain un peu spartiate avec un petit miroir au-dessus du lavabo. Kaboji vit alors Iniorel dans son reflet, décoiffée et l’œil vitreux. Il fit couler de l’eau, s’en aspergea le visage et regarda de nouveau. Pas de doute, c’était bien Iniorel que Kaboji contemplait. Il recula un peu et se regarda les mains, la poitrine au travers d’une chemise de nuit en pilou, puis de nouveau son image dans le miroir. C’était bien elle, telle qu’il l’avait connue il y a bien longtemps.

 

« Ch’ais pas c’que j’ai picolé, mais c’était du costaud ! »

 

* * * * *

 

Ce même matin. Un peu plus tard et un peu plus loin.

 

Iniorel entrouvrit un œil lorsqu’elle entendit un bruit de pas léger près d’elle. Elle supposa qu’il était l’heure du lever des couleurs et que l’un de ses hommes venait la quérir. Cela lui arrivait parfois de se lever en retard. Puis elle se fit la réflexion que c’était curieux que la personne en question n’ait pas frappé à la porte plutôt que d’entrer. Et elle remarqua que l’arrivant ne faisait même pas mine de la réveiller : il se contentait de poser un plateau sur la petite table près du lit.

 

Deux certitudes vinrent alors se graver dans son esprit : elle n’avait JAMAIS vu cette personne. Et il n’y avait JAMAIS eu de table basse près de son lit.

 

Elle se redressa donc en position assise et toisa l’individu :

« Qui êtes-vous ? Et que faites-vous ici ?

- Je vous apporte votre bière du matin, maître. »

 

Iniorel se sentit l’esprit encore embrumé, presque fatigué malgré la nuit de sommeil. Et ce n’était pas son habitude. Elle avait l’esprit clair après une nuit normale, et celle qui venait de s’écouler n’avait vu aucun excès particulier. Elle aurait dû se sentir reposée mais ce n’était gère probant. Toutefois, deux mots en particulier trouvèrent leur chemin jusqu’à son cerveau.

 

Ma bière... ?

 

Elle ne buvait pas de bière au lever. Qu’est-ce que cela signifiait ?

Et encore plus étrange...

 

... maître ??? Il est bourré ou aveugle ?!

 

« Dites donc, pourquoi m’appelez-vous maître ?

- Mais... parce que vous m’avez dit de vous appeler ainsi.

- Enfin ! Je ne vous ai jamais vu ici.

- Ca fait une douzaine d’années que je suis à votre service, maître. Vous sentez-vous bien ?

- Une douzaine... ? Attendez un peu... »

 

Iniorel se rappela la table basse qui n’existait pas. Prise d’un soupçon, elle regarda tout autour d’elle et ce qu’elle vit conforta son intuition : l’endroit où elle se trouvait lui était étranger.

 

« Où suis-je ?

- Dans votre chambre à coucher, maître.

- ... qui est censée se trouver où ?

- Mais... dans votre manoir, maître.

- Qui est censé se trouver où ?

- Je... au pied des Cimes, bien sûr.

- Bien sûr. »

 

Iniorel se sentait très confuse. Rien ne concordait avec son cadre habituel, au village du Souffle d’Eolia, sauf la dernière réponse de l’homme.

 

Si je ne suis pas chez moi, alors je n’en suis pas loin.

 

La question était : comment était-elle arrivée ici sans s’en souvenir ? Le serviteur, incertain sur la conduite à tenir, profita de son silence et de sa réflexion prolongés pour prendre congé sur la pointe des pieds. Son maître était parfois bizarre – enfin, assez souvent, en fait – mais là, ce matin, il l’inquiétait un peu.

 

Iniorel finit par se lever et prit davantage conscience de son état de fatigue. Elle se sentait lourde, pataude. Son corps mettait du temps à réagir, ses mouvements étaient bien moins vifs et précis. Qu’ai-je bien pu faire pour me retrouver dans un état pareil ? Dans sa réflexion, se passa la main dans les cheveux. Courts.

 

Courts... ?!

 

Elle portait les cheveux longs. Depuis des décennies. Depuis toute petite, en fait. Et lorsque ses doigts effleurèrent sa joue...

 

Ca pique ?!

 

Brusquement alarmée, elle jeta un œil sur la main qui lui envoyait ces informations : large, forte, calleuse. Une main humaine. Une main d’homme, qui plus est. Pour une elfe noire, ça faisait un choc.

 

C’est un rêve. Un stupide rêve. Complètement idiot, mais juste un rêve.

 

Cela semblait le plus facile à croire, mais elle doutait que ce fut aussi simple. Avisant une armoire, elle en ouvrit la porte et découvrit un grand miroir sur la face interne. L’image qu’elle y découvrit lui fit aussitôt comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un rêve, mais plutôt d’un cauchemar.

 

Kaboji la regardait dans le miroir.

 

Sauf que ce n’était pas Kaboji. Il n’y avait personne d’autre dans la pièce. C’était son propre reflet, mais très différent de celui qu’elle voyait habituellement dans la glace. Sentant la panique la gagner, elle se força à retourner s’asseoir sur le lit et à rassembler ses pensées.

 

Je suis dans le corps de Kaboji. Qui se trouve chez lui, très certainement. Il a une maison au pied des Cimes, non loin du village du Souffle. Mais comment est-ce possible... ? La magie. Il ne peut s’agir que de magie. Mais qui aurait fait ça ? Kaboji... ? Non, il n’y connaît rien, ou pas grand-chose. Et puis, où est mon corps ?

 

Une question angoissante qui la décida à agir vite. Son corps devait se trouver dans sa chambre, au village du Souffle, là où elle l’avait laissé hier soir en s’endormant. Mais il lui fallait le vérifier au plus tôt. En outre, si elle était réellement victime d’un sortilège, tous ses grimoires étaient là-bas. Deux excellentes raisons d’y aller sans tarder. Elle se choisit une tenue dans l’armoire, tout en pestant contre les goûts vestimentaires du rôdeur, et quitta le manoir en coup de vent. Il était grand, ce manoir, bien plus que dans son souvenir. Kaboji semblait l’avoir considérablement agrandi depuis l’époque où –

 

On s’en fiche. Ce n’est pas le sujet.

 

Elle traversa les plateaux herbeux, parsemés de souches d’arbres, et se rendit jusqu’à la porte fortifiée de sa faction.

 

« Holà du château ! C’est moi, votre générale ! Ouvrez-moi ! »

 

Zabuza vint jeter un œil depuis les créneaux du chemin de ronde.

 

« Scusez-moi, mon brave, mais vous ne ressemblez pas à ma générale. Mais alors pas du tout.

- Zabuza ! Oui je sais, mais c’est moi, c’est bien moi. Ouvre, je n’ai pas de temps à perdre, il faut que –

- Déjà, je vous saurais gré de ne pas me donner d’ordres, mon bon monsieur. Et puis d’arrêter de tenter d’usurper l’identité de ma générale, aussi. Ca m’arrangerait.

- Mais c’est moi, te dis-je !

- Cessez immédiatement, je ne le tolérerai pas plus longtemps. Dernier avertissement avant représailles. Je pourrais fort bien signaler ce comportement inadmissible à Iniorel.

- Mais je suis Iniorel, bougre d’âne !!! »

 

Si Zabuza n’opta pas pour un rapport immédiat, il se saisit d’une bassine dont il jeta le contenu à la tête de l’indésirable. Et Iniorel se retrouva couverte de pluches de légumes divers. Scandalisée d’être traitée de la sorte, par un de ses lieutenants en plus, elle s’enflamma et commença à promettre mille sanctions au guerrier.

 

Deux bassines d’eaux usées plus tard, sa colère s’était refroidie et elle comprit qu’elle ne se ferait pas reconnaître ni même inviter à entrer.

 

Me voilà à la porte de mon village !

 

Ce qui était humiliant. Peut-être plus que les douches récentes, mais ce fut en ruminant sa vengeance qu’elle renonça et fit demi-tour.

 

Quand tout sera rentré dans l’ordre, je connais un guerrier qui va être abonné aux corvées de latrines un bon moment...

 

Pour l’heure, elle avait besoin d’un bon bain et de vêtements propres. Et le seul endroit auquel elle songea comme destination possible était son point de départ.

Modifié (le) par Suyvel
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Chapitre Deuxième

 

Kaboji commençait à comprendre la situation sans pour autant l’expliquer. Le Raffiné nain avait bien des effets mais le changement de corps n’avait jamais été homologué. « Bon, se dit Kaboji, c’est pas tout ça. Faut aviser et rentrer. Si la logique est respectée elle doit se trouver dans mon corps. Et elle doit pas avoir une envie folle d’y rester ».

 

En retournant dans la chambre, Kaboji en fit rapidement l’inventaire. Un lit, une armoire, une table et une chaise. Une vraie chambre d’ermite. Kaboji entrebâilla la porte d’entrée. Comme il s’y attendait, les deux soldats étaient toujours de faction.

 

- Merci messieurs !

- Tout va bien, ma générale ? s’enquit Dullahan.

- Une mauvaise nuit. Rien de grave. Vous, fit Kaboji en pointant Arenator, prévenez les officiers que nous serons en réunion dans trente minutes en Salle du Conseil.

- Bien, ma générale ! s’exécuta Arenator

- Vous, ordonna Kaboji à Dullahan, attendez-moi ici et que l’on ne me dérange pas.

- Bien, ma générale !

 

Arenator partit à la recherche des officiers disponibles tandis que Dullahan se posta dos à la porte que Kaboji referma rapidement.

 

Une fois seul, il retourna à la salle de bain pour une toilette sommaire. Une fois déshabillé, il contempla la silhouette d’Iniorel dans la glace. « Toujours aussi belle ! » Il passa une main sur ses seins, son ventre, ses hanches puis approcha son visage de la glace pour en contempler les détails. « Pas une ride. Quelques cicatrices de plus, mais toujours sexy ». De se sentir femme, cette elfe noire surtout, généra une impression étrange dans son esprit. Il aurait pu rester là toute la journée à se complaire dans ce narcissisme. « Bon ! Faut qu’j’m’active ! »

 

Après une douche rapide – sans eau chaude, on y reste rarement longtemps – Kaboji se dirigea vers l’armoire. En nouvelle femme, il prit le temps d’en détailler le contenu : tenue de combat… tenue de combat… tenue d’apparat nécromant… sous-vêtements standards… « Ah ! Voilà ! » Dans un tiroir, il trouva de la lingerie plus à son goût et choisit une robe verte qu’il dénicha en bout de tringle. En s’habillant devant la glace, Kaboji sentit un désir fort monter en lui : « Putain ! C’est glauque ! ». Pourtant, la robe était d’un vert plutôt clair et très décolletée. Il retourna dans la salle de bain pour se coiffer, puis s’essaya au maquillage. S’il avait cherché à ressembler à une vieille prostituée, c’était gagné ! Devant ce résultat affligeant, il se passa le visage à l’eau et au savon pour tout enlever. « Comment font-elles ? … Bon ! L’avantage, c’est que j’n’ai pas à m’raser ! » Il l’avait souvent vu faire ; il connaissait ses goûts et les produits. Il s’appliqua en commençant avec un peu de poudre sur la peau – « Comment ça s’appelle ce truc… J’me souviens plus… » – et fit ressortir ses yeux avec un peu de « truc » noir. Il prit les rares bijoux présents, probablement déposés là la veille par Iniorel. Il enfila tout jusqu’au serre-tête. « Pas trop mal pour une première ! » jugea-t-il dans le miroir.

Dans le bas de l’armoire, il chercha des chaussures. Parmi les bottes de marche, brodequins et autres godillots, il dégota une paire d’escarpins. La petite idée qu’il avait en tête prenait forme complètement. Assis sur le rebord du lit, il chaussa ses talons, se leva... et se rassit immédiatement ! « Hou là ! C’est pire qu’une biture, ces trucs ! » Il se leva avec plus de précautions en veillant à bien positionner son centre de gravité. En vieux rôdeur, il commença à faire une grande enjambée et se vautra lamentablement.

 

- Tout va bien ? demanda Dullahan à travers la porte.

- Oui ! Oui ! J’ai fait tomber un truc. C’est rien.

 

Une fois debout, il avança à petits pas, légèrement courbé en avant et les bras écartés pour se stabiliser. « Ca commence à venir. Mais là, c’est comme si j’avais un manche coincé dans l’fion… » Après un peu d’entraînement, il redressa la posture, le pas devint plus assuré et il commença même à rouler un peu des fesses. « Impec ! … Allez ! C’est parti, Générale Iniorel ! »

 

Il enfila le manteau accroché à une patère et ouvrit la porte. Dullahan s’écarta et exécuta un magnifique garde-à-vous à s’en faire péter les talons. « Ma … Ma générale ! » bredouilla-t-il en découvrant Iniorel telle qu’il ne l’avait jamais vu par le manteau entrouvert et avec quelques centimètres de plus.

- Un souci, soldat ?

- Heu ! non, non ! … Enfin, si ! Je pense que vous êtes en retard.

- C’est qui, le chef ?

- He bien, c’est vous !

- Alors, je ne vois pas où est le problème. En avant ! Direction la Salle du Conseil et au trot !

 

Dullahan s’exécuta, fort perplexe. Iniorel était d’habitude prévenante, douce, à l’écoute... Plutôt une mère qu’un rude militaire. Mais aujourd’hui, c’était différent.

Tic ! Tic ! Tic ! Tic ! Kaboji, perché sur ses talons, essayait de suivre Dullahan. « Heu ! … Soldat ! Un peu moins vite… J’ai un peu de mal ce matin… »

Dullahan obtempéra. Chemin faisant, il se remémora une note de service concernant les tenues adéquates et se garda bien de faire une quelconque remarque quant à son non-respect. Il avait compris au moins une chose aujourd’hui : le chef, c’est le chef !

 

Arrivés devant la lourde porte de la salle du conseil, le garde de faction devant l’ouvrit toute grande et annonça haut et fort : « La générale ! ». Dullahan s’effaça, et Kaboji fit son entrée devant un parterre d’officiers, hommes et femmes confondus, qui se levèrent aussitôt. Un autre garde referma la porte derrière lui. Tout en trottant jusqu’au grand fauteuil libre en bout de table, il enleva son manteau qu’il plia sur son avant-bras.

 

Arrivé devant son fauteuil, il fit volte-face pour juger de l’effet qu’il produisait. Les femmes étaient plutôt étonnées ou fronçaient les sourcils ; les hommes avaient le regard perdu dans son décolleté, à une exception : « Et voilà comment on repère les homos ! » estima Kaboji.

 

- Messieurs, j’aimerais un peu plus de hauteur de vue ! dit doucement Kaboji, tout en se courbant légèrement pour poser les poings sur la table. Les regards se perdaient dans le décolleté.

 

Un officier, plus entreprenant que les autres, essaya de se justifier : « Pardonne-moi, Iniorel, mais peu d’entre nous, pour ne pas dire personne, ne t’ont jamais vu aussi … comment dirai-je ? … féminine !

- Ma générale, lieutenant !

- Pardon ?

- La discipline se relâche chez les officiers. Veuillez me désigner par mon grade et me vouvoyer dans les réunions officielles !

- Heu bien, heu, ma générale.

- C’est mieux. Et, pour votre information, j’ai rendez-vous avec une vielle connaissance. Ce n’est pas de la féminité mais de la diplomatie », mentit Kaboji.

 

Kaboji se délectait de l’effet qu’il produisait et se réjouissait de la petite vacherie qu’il commettait envers Iniorel, la vraie. « Officiers du Souffle, asseyez-vous ! » ordonna Kaboji, tout en gardant la même position. Il scruta chacun des visages, puis s’assit et se cala au fond de son fauteuil, sans le rapprocher de la table. Il croisa les jambes, inspecta les murs nus de la salle ainsi que le plafond, blanc, sans ornement. Kaboji rompit le silence : « Il faudra refaire la décoration, ici. C’est sans vie ». Les officiers se regardèrent étonnés, comme l’avaient été Dullahan et Arenator un peu plus tôt. En prenant les attitudes et, le mieux possible, le phrasé d’Iniorel, il déclara : « J’ai beaucoup réfléchi cette nuit à notre situation et à nos alliances. »

Flap ! Flap ! Flap ! Kaboji laissa un ange passer et poursuivit : « Si des néfastes comme ˝Au-delà˝ attaquent notre forteresse, nos tours et les nôtres, c’est que nous sommes trop gentils ! Et nous ne fréquentons que des gentils ! Nous allons donc attaquer l’Alliance, les Initiés, et tous les autres du même genre, comme cela les néfastes cesseront de nous agresser ! » Kaboji ne leur laissa guère le temps de manifester. « Un volontaire pour la logistique !» Instinctivement, un officier leva la main. « Parfait ! Vous devez virer tout ce qui gêne dans le coffre et y placer les ressources pour les armes de siège ! commanda Kaboji. Qui est volontaire pour les plans de guerre ? » Un militaire, ça reste un militaire. Trois mains se levèrent dont une femme. Kaboji la désigna et décida : « Vous prenez le commandement des opérations ! Et voici vos deux officiers d’état-major », ajouta-t-il en indiquant les deux autres volontaires.

 

Sur ce, Kaboji se leva, ramassa son manteau, prit une démarche chaloupée, un peu forcée, et se dirigea vers l’officier qu’il avait pris pour un homo.

 

- Quant à vous, je vous charge de refaire la décoration ici. Je veux des couleurs, des bibelots, des livres, des rideaux, … Quelque chose de sympa, chaud, accueillant, vous voyez ?

- Heu ! … Pas vraiment, ma générale ! Mon domaine, c’est plutôt les mines et la forge !

- Vous trouverez, vous trouverez, je vous fais confiance…

 

Poursuivant vers la porte, Kaboji, sans se retourner, lança : « La séance est levée. J’attends vos rapports d’ici 72 heures lorsque je serai de retour. Au travail ! »

Le garde ouvrit la porte et lui laissa le passage. Une fois sur le seuil, Kaboji entendit un brouhaha naître derrière lui et des commentaires outrés qui sourdaient. Content qu’il était, Kaboji. Mais maintenant, il fallait comprendre ce qui s’était passé cette nuit et si possible inverser le processus. Une elfe noire, nécromant de surcroît, devait bien avoir quelques lumières sur le sujet.

Il avisa Dullahan qui, sans ordre, avait préféré rester à proximité.

 

- Content de vous retrouver. Veuillez m’accompagner jusqu’à la porte principale. Je dois partir.

Dulahan ne releva pas la faute d’accord.

- Bien, ma générale ! s’exclama Dullahan, heureux de cette marque de confiance. Tout s’est bien passé ? risqua-t-il.

- Comme dans un rêve ! répondit Kaboji. Puis, après une sorte d’hésitation, il ajouta : Certaines choses vont changer et je vais avoir besoin d’une ordonnance. Quelqu’un qui s’occupe de moi. Cela vous conviendrait-il ?

- … ! Ce sera un honneur, ma générale !

 

Le rouge qui couvrait le visage de Dullahan, n’avait pas encore disparu lorsqu’ils arrivèrent à la grande porte de la forteresse.

 

Le lieutenant Zabuza se figea dans un salut respectueux, ce qui ne l’empêchait pas d’avoir l’œil scrutateur.

« Ma générale, mes respects !

- Bonjour Lieutenant. Rien à signaler ?

- Si fait ! Ce matin, le vieux rôdeur des cimes s’est présenté devant la porte en affirmant que c’était vous et qu’il voulait entrer.

- Ah ? fit Kaboji, très intéressé. Et qu’avez-vous fait ?

- Moi et mes hommes l’avons chassé en l’inondant de déchets et de tout ce que nous avions sous la main ! » s’esclaffa Zabuza, rejoint par ses hommes qui souriaient à l’évocation de l’incident.

 

Kaboji, dans un premier temps, s’était réjoui de l’infortune d’Iniorel, puis s’était souvenu qu’il s’agissait de son corps.

- Soldat ! Je…

- Pardon, ma générale, mais c’est lieutenant ! Lieutenant Zabuza !

- Comme je disais, soldat Zabuza, vous serez de corvée de latrines durant un mois !

- Hein ? Mais pour quelle raison ?

- Parce que c’était bien moi !

 

Zabuza, éberlué, se dit qu’il avait pourtant bien reconnu le vieux rôdeur. C’était Kaboji ! Aucun doute ! Et il entendit la générale donner l’ordre à Dullahan, qu’elle désignait comme son ordonnance, de le faire mettre aux arrêts. Il voulut se justifier mais sut qu’il n’y avait rien à faire. En regardant Iniorel quitter la forteresse, il se consola un peu en se disant que, si elle avait très mauvais caractère, elle avait un très beau c... Cette image le maintint tout de même de bonne humeur dans sa triste situation.

 

* * * * *

 

Iniorel s’en retournait vers la maison de Kaboji d’un pas traînant. Elle était surtout perdue dans ses pensées, ne sachant trop que faire pour remédier à sa situation présente. Tous ses grimoires lui étaient désormais inaccessibles, vu que l’entrée du village du Souffle lui était interdite. Chemin faisant, elle passa non loin des cascades dont les eaux tombaient en une pluie d’argent dans le soleil matinal. Ce magnifique spectacle fit remonter en elle des souvenirs vieux de quelques décennies. Des bains et des moments tendres, assez osés, en compagnie de celui dont elle partageait la vie à cette époque.

 

Elle secoua la tête comme pour en chasser ces pensées.

 

Ce n’est pas le moment de repenser à tout cela. Le passé est le passé, qu’il reste à sa place.

 

Alors qu’elle avançait à travers les plateaux herbeux, elle se rendit compte qu’elle avait progressé dans sa maîtrise de ce corps étranger. Elle retrouvait quelques unes des aptitudes naturelles du rôdeur : son pas était ample et rapide, bien plus assuré. Elle ne trébuchait plus – enfin, presque plus.

 

Un corps solide, taillé pour les longues marches. On dirait presque qu’il connaît le chemin.

 

Un chemin qui menait donc à la maison de Kaboji. Une imposante demeure, à vrai dire. Iniorel fronça les sourcils.

 

Elle n’était pas si vaste dans mon souvenir. Kaboji a dû lancer de grands travaux. Mais pour quoi faire ? Aux dernières nouvelles, il vit seul ici, à part quelques domestiques bien sûr.

 

Elle se remémora la maison telle qu’elle la connaissait trente ans plus tôt et une nouvelle vague de souvenirs heureux ne tarda pas à déferler. Pendant un temps, Kaboji l’avait accueillie sous son toit et ç’avait été une période de bonheur dans sa vie. Ils étaient Aqueux tous les deux, lui d’origine, elle d’adoption, et ils s’étaient trouvés d’autres points communs. Et surtout, ils s’étaient aimés. Sincèrement, profondément aimés. Même si l’elfe noire avait depuis tourné la page, elle ne pouvait que ressentir une pointe de nostalgie en y repensant.

 

Kaboji ! Kaboji ! Je n’arrive pas à penser à autre chose que lui. Bon, dans ma situation, c’est peut-être normal, mais ça ne va pas m’aider... En plus, ce qui m’arrive est sûrement de sa faute, je le parierais ! Peut-être même qu’il en est à l’origine... ? Il a pu s’adresser à quelque pratiquant de la magie pour me jouer ce vilain tour ?

 

Dans sa colère sourde, elle omettait de penser au fait que Kaboji lui aurait dans ce cas laissé son corps à sa merci, ce qui aurait été pour le moins inconscient de sa part – voire vaguement suicidaire. Elle avait perdu de son objectivité.

 

En arrivant au manoir, elle ouvrit grand les portes sans autre forme de cérémonie et aboya quelques ordres, notamment au sujet d’un bain chaud et d’habits propres. Les serviteurs se précipitèrent pour satisfaire leur maître irascible au mieux. Et lorsqu’Iniorel fut plongée jusqu’au cou dans l’eau bienfaisante, elle commença à laisser libre cours à ses pensées et son imagination.

 

Voyons... Kaboji va chercher à récupérer son corps tôt ou tard, c’est certain. Il va probablement venir ici pour cela. Le mieux est de l’attendre. La question est : que faire dans l’intervalle ? Sans mes grimoires, je ne peux rien faire... Ah ! Mais tout le monde me prend pour Kaboji. Ca ouvre quelques perspectives... Creusons un peu la question.

 

Avisant le vieux domestique qui venait lui apporter un nouveau bidon d’eau chaude, elle engagea la conversation :

« Merci bien. Dites-moi, mon brave, cela fait combien de temps que vous travaillez pour moi ?

- Vingt-trois années, maître.

- Tant que cela ? Bigre ! Du coup, j’imagine que vous êtes fort heureux de travailler pour moi ? »

 

Le regard halluciné que lui lança le vieil homme fut plus éloquent que tout ce qu’il aurait pu répondre. Mais il tenta de bredouiller quelque chose.

 

« Je.. heu... Servir monsieur est bien sûr un honneur.

- Ta ta ta, pas de langue de bois avec moi. Vous n’êtes pas heureux ici ?

- S... si, bien sûr, monsieur. Vous me permettez de gagner ma vie et de nourrir ma famille. Les temps sont durs et je ne voudrais pas les voir mourir de faim.

- Mourir de faim ? Je vous paie correctement, au moins ?

- Je... ne me permettrais pas d’en juger, monsieur. Je dirais juste que mes fins de mois sont parfois difficiles. »

 

Iniorel en était ébahie. Kaboji devait payer une misère un serviteur de longue date. Une idée lui vint.

 

« Vous savez quoi ? Apportez-moi un parchemin, une plume et de l’encre. Je vais remédier à cela. Pour commencer, je vais doubler vos gages, vous le méritez bien. Non, allez, ce serait mesquin... je vais les tripler. »

 

Et cinq minutes plus tard, elle remettait à cet effet un écrit au vieux domestique qui n’en croyait pas ses yeux. Lorsque celle qu’il prenait pour son maître eut quitté son bain, enfilé sa tenue propre et quitté la pièce, il se livra à un rituel insolite – et peut-être bien magique : il se mit à faire des claquettes tout autour de la baignoire.

 

Iniorel, pendant ce temps, avait trouvé la salle d’armes de Kaboji. Un serviteur s’affairait à l’entretien de son chu ko nu. La nécromante se demanda si elle serait en mesure de s’en servir, vu qu’elle habitait le corps d’un rôdeur rompu à son maniement. Elle s’empara donc de l’arme et s’employa à faire un carton sur les mannequins de paille disposé à l’autre bout de la pièce. Les médiocres résultats qu’elle obtint lui arrachèrent une grimace. Elle se tourna vers le serviteur, très surpris de la contreperformance de son maître.

 

« La visée est faussée, il faudra la régler.

- Je l’ai fait ce matin même, maître. Et je me suis permis de la tester, elle est correcte.

- Ah bon... ? Hum... Je ne suis pas habitué à cette arme, c’est un nouveau modèle.

- Maître ? C’est votre chu ko nu habituel. Celui que vous utilisez depuis deux ans.

- Aheuuu... certes, mais je crois qu’il ne convient pas à mon style, en fait. Ca vaut quelque chose, une arme de ce genre ?

- Auprès des commerçants de la région, environ cent-vingt mille pièces d’or, maître.

- Ourgh ! Ah oui ? Hé bien, vendez-le donc et avec la somme, achetez-moi... mmmh... un arc long, tiens. Un bel arc de qualité, j’entends.

- Mais maître, je croyais que l’arc, c’était – et je vous cite – « une invention débile de ces crétins d’elfes sylvains » ?

- Pour ce qui est de ces crétins de sylvains, je maintiens. Mais pour le reste, j’ai changé d’avis. Allez hop, au travail. Vous êtes encore là ? »

 

Continuant à se promener dans l’immense bâtisse, Iniorel tomba sur un entrepôt empli de bois et de pierre. Kaboji semblait avoir amassé de larges réserves ! Elle sortit dans la cour intérieure qui était toute de pierre nue. Ce qui li fit froncer les sourcils et suscita une autre idée. Une heure plus tard, plusieurs des serviteurs de Kaboji, reconvertis manu militari en jardiniers, construisaient une tonnelle, la recouvraient de glycine et plantaient des fleurs un peu partout, à la grande satisfaction du maître des lieux. Puis d’autres furent recrutés pour revoir intégralement la décoration de la chambre à coucher : un lit à baldaquin fut promptement apporté et la longue sélection des draps, tentures et parures diverses commença.

 

Tant qu’à attendre, autant patienter agréablement.

Modifié (le) par Tyrel
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Chapitre troisième

 

Kaboji avançait sur les pentes raides menant aux Cimes lorsqu’il comprit sa première erreur. Ne jamais, jamais, aller en montagne avec des talons. Surtout dans la neige… Il comprit sa deuxième erreur en descendant l’escalier. « Mais comment font-elles ? » songea-t-il en descendant les marches avec beaucoup de précautions.

 

Lorsqu’il fut en bas de l’escalier, il s’assit sur la dernière marche. Il enleva les escarpins et se frotta machinalement les pieds. En regardant autour de lui, il soupira d’aise, heureux de retrouver ces terres qu’il avait transformées. Plus une vache et plus de fourmi. Il avait épuisé le massif de granite pour construire son manoir. Ah ! Son manoir ! De hauts murs percés de quelques fenêtres, et ses tours à chaque angle, abritant les escaliers desservant les trois étages, et la tour centrale où il aimait se rendre pour admirer le paysage au soleil couchant. Il se sentait bien. Le dragon incendiaire volait au loin, majestueux. Il en avait grillé quelques-uns celui-là, qui avaient essayé de s’approcher trop près de sa demeure. En échange, il fournissait du bois et ne s’approchait jamais du nid situé dans les falaises. Le doux gargouillis des cascades lui était une douce musique. Avec le reste de granite, il avait fait ériger des colonnes sur lesquelles les passants pouvaient admirer des représentations des anciens dieux, ainsi que quelques mises en garde s’ils s’approchaient de trop près du manoir sans y être invités.

 

Ses yeux se posèrent sur ses mains, fines et fermes, qui malaxaient ses pieds. Le bruit des cascades, le petit vent chaud du sud qui apportait les odeurs de la plaine et ses petits massages l’emmenèrent dans une douce rêverie. Certaines images de la matinée lui revenaient et provoquaient de chaudes sensations. Une idée un peu bizarre lui vint tout à coup à l’esprit : s’il devait rester femme, il serait content que ce soit dans ce corps.

Il contemplait encore les prairies et, au loin, son potager lorsqu’il vit une forme rose penchée sur une fleur. Instinctivement, il voulut saisir son Chu Ko Nu lorsqu’il comprit, troisième erreur, qu’il était non pas un rôdeur mais une nécromante et qu’il ne savait pas comment ça fonctionnait !

 

Un escarpin dans chaque main, en guise d’arme, il descendit le second escalier et s’approcha de ce qui semblait être une jeune femme occupée à recueillir des pétales. Il ne semblait pas y avoir de danger.

 

- Bonjour ! salua Kaboji.

- Hein ?! s’exclama la jeune femme en sursautant.

- Je suis Ka… la générale Iniorel, du Souffle. Nécromante de mon état, bluffa-t-il.

- Enchantée, si je puis dire, je suis Kat Astroff, apprentie de la sorcière Hécate Homb.

- Et que faites-vous par ici ?

- Ho ! C’est un peu compliqué. Pour mes travaux pratiques, je dois réaliser des enchantements et j’ai besoin de certains produits, comme ces pétales.

- Et vous travaillez sur quoi en ce moment ?

- Hé bien, en théorie, nous sommes sur le cours d’inversion de karma chez les nez fastes. Heu ! pardon ! Les néfastes.

- Et ? s’enquit Kaboji qui, confusément, sentait que la clef du problème n’était sans doute plus bien loin.

- Hier soir, je me suis entraînée mais je me suis aperçue d’une erreur dans ma potion et que j’avais lancé le sortilèges des amants éconduits.

- Sur qui ? s’alarma Kaboji.

- Ca je ne sais pas. Il est parti comme une flèche. Mais il était très beau.

- Et qu’arrive-t-il à ceux qui reçoivent ce sortilège ? sollicita, le plus calmement possible, Kaboji.

- Si j’ai bien compris, si l’un des deux est encore amoureux, chaque esprit va dans le corps de l’autre. Cela les oblige à se retrouver. C’est mignon, non ?

- … Et ça s’inverse comment ?

- Comme pour les grenouilles, avec un baiser bien sûr ! Rigolo, non ?

- … … Pas vraiment. C’est tombé sur moi et je vais retrouver mon corps dans ce manoir, là-bas. Suivez-moi !

- Et mes pétales ?

- Plus tard, si Iniorel ne vous transforme pas en crapaud !

 

En maugréant, Kat suivit Kaboji qui se dirigeait vers le potager. Par habitude, il y jeta un petit coup d’œil pour voir si tout allait bien. La grande ombre qui fondit sur eux précéda de peu la longue traînée de feu lancée par le dragon incendiaire. D’un bond, il sauta sur la jeune sorcière et roulèrent sur le côté. Offusquée, cette dernière se releva et s’exclama : « Navrée, mais vous n’êtes pas mon genre ! » Puis, avisant quelques flammèches dans les cheveux de Kaboji et sur son manteau, elle les tapota gentiment et ajouta : « Tiens ! C’est un sortilège que je ne connaissais pas ! »

 

Se souvenant de son apparence, Kaboji comprit qu’il devait faire vite avant un nouvel assaut du dragon. Il poussa Kat devant lui et l’obligea à dévaler le dernier escalier et à courir vers l’entrée du manoir. Avec le talon de son escarpin, il frappa à la porte, qui s’ouvrit presque immédiatement sur Kaboji. « Vite ! Embrasse-moi ! » cria Kaboji.

 

* * * * *

 

Iniorel se trouvait non loin de la porte quand elle entendit frapper. Elle alla ouvrir et eut un choc, puisque ce fut elle-même, ou du moins son corps, qu’elle vit devant elle ! Un corps qui lui cria de l’embrasser. Ce qui confirmait son soupçon initial.

 

Ca, c’est du Kaboji tout craché !

 

La colère flamboya en elle et elle leva le poing, prête à châtier celui qu’elle croyait responsable de son état. Mais c’était elle qui lui faisait face. Elle ne pouvait pas frapper son propre visage ! Elle resta là, le poing levé, à hésiter quant à la conduite à tenir, puis finalement se contenta de l’agripper par le col et de le secouer tel un prunier. Comme toute elfe noire, Iniorel était mince et légère, le corps de Kaboji devait faire presque le double de son poids. Kaboji, dans le corps de l’elfe noire, ne pouvait pas lui résister. Elle lui hurla au visage :

 

« QU’AS-TU ENCORE FAIT ?!

- Tu vas tout d'même pas frapper une faible femme ? fit mielleusement Kaboji.

- Je ne vais pas... me frapper moi-même, tu veux dire ! Et réponds à ma question !

- Non !

- Quoi ?! Tu refuses de me répondre ?

- Je ne t'ai jamais rien demandé sur ce ton et en omettant jamais de dire s'il-te-plaît ! répondit Kaboji d'une voix douce en faisant les yeux de biche.

- Tu... tu essaies d'abuser de la situation? fit une Iniorel suffoquée.

- Non ! répondit plus sérieusement Kaboji, mais nous n’avons pas parlé ensemble depuis des années et la première chose que tu me dis est un reproche. J'ai été plus courtois, je te signale !

- Je... bon, je veux bien l'admettre, mais si je suis hors de moi... heu, enfin, en colère, je veux dire... c'est bien parce que tu nous as mis dans  cette situation, non?

- Hé bien ! Non ! C'est l'autre, là, derrière. »

 

Iniorel regarda par-dessus l'épaule d'...elle-même et ne vit personne !

 

- L'autre ? Tu as un ami invisible maintenant ?

 

Kaboji se retourna vivement et ne vit effectivement personne ! Il fila vers le perron et aperçut Miss Astroff regardant les cieux en tendant une baie vers le dragon !

Complètement givrée, celle-là, elle va se faire griller au prochain passage, c'est sûr !

 

Il attrapa Kat Astroff par un bras et la traîna à l'intérieur du manoir. Iniorel n'avait pas bougé. Bras croisés, elle détailla la donzelle.

- Voilà la responsable ! triompha Kaboji.

- Elle ? fit Iniorel, sceptique. Mais je ne la connais même pas. Pourquoi aurait-elle fait cela ?

- Raconte ! ordonna Kaboji.

 

Alors, Kat Hastroph raconta la même histoire que celle narrée un peu plus tôt à Kaboji. Iniorel se détendait au fur et à mesure qu'elle comprenait mieux la situation.

 

« Alors, c'était un bête raté d'un sort de magie? Aucune mauvaise intention de sa part? Tu ne l'as pas poussée à me jeter un mauvais sort, tu es bien sûr...? marmonna Iniorel, à moitié convaincue.

- Pourquoi aurais-je fait un truc pareil ? Au bout de plus de vingt ans ?

- Je me le demande bien, en effet ! Bon, et comment on met fin à ce sort ? »

 

Kat Astroff intervint, un doigt sur le nez : « Il faut un baiser. Un vrai baiser amoureux. Sinon, ce soir, vous garderez vos nouveaux corps !

- Vous ne l'aviez pas dit, tout à l'heure, intervint Kaboji.

- Un vrai baiser amoureux...? J'en étais sûre, c'est toi qui as ourdi tout ça juste pour m'extorquer un baiser !!!

- J'aurais bien aimé... Mais de t'avoir vu ce matin, nue dans la glace, c'était bien meilleur !

- Tu... Je... Je devrais te... »

 

Iniorel s'arrêta, songea à la scène et ne put s'empêcher de pouffer.

 

- Et qu'en as-tu pensé? minauda-t-elle, ce qui rendit assez mal avec les traits de Kaboji.

- Ho ! Ma trogne !

 

Kaboji reprit plus sérieusement : « Tu es magnifique. »

 

Iniorel sentait sa colère fondre comme neige au soleil. Elle ne croyait plus sérieusement que Kaboji fut responsable de tout cela. Et la situation avait quelque chose de cocasse. « Tu sais encore me parler. A l'époque, tu troussais déjà fort bien le compliment, quand tu t'en donnais la peine... »

 

Kat Astroff intervint : « Bon, ben, vous faites comme vous voulez, hein ! Moi, je peux plus rien faire, alors... ! J'ai vu un gentil dragon dehors, je vais aller lui parler un peu. A bientôt ! »

 

Kaboji et Iniorel ne retinrent pas Kat Astroff. Ils se regardèrent un temps et Kaboji rompit la glace.

 

- J'ai trouvé intéressant d'être dans ta peau. Tu as vu ? Je t'ai fait un peu plus sexy !

- Faite.

- Fête ?

- Je t'ai faitE un peu plus sexy, s'impatienta Iniorel, sinon, tu vas te faire repérer.

- He ... d'accord, mais de toute façon, j'aimerais bien récupérer mon corps. Si tu es d'accord, bien sûr.

 

Iniorel sembla hésiter.

- Hé bien... en fait... je ne sais pas trop... C'était certes très inattendu, mais pas inintéressant... Je me demande si je ne devrais pas prolonger l'expérience....? Laisse-moi y réfléchir.

 

Elle attendit une demi-seconde pour livrer son verdict:

- D'accord, on échange.

 

Elle riait sous cape de voir l'expression tendue de Kaboji se transformer en un soulagement plus qu'évident.

- Pour la façon de procéder, Kat était sérieuse? Il faut vraiment un baiser amoureux?

- Oui. Comme les grenouilles qu'elle a ajouté. Mais personnellement, je n'ai jamais embrassé de grenouilles !

- Tant mieux, ça aurait pu me dissuader... beurk.

- Hé ! Dis voir ! Il est pas pourri le Kaboji ! Il peut suivre une piste sans se faire repérer, descendre n'importe quelle bestiole à vingt pas, et j'ai encore du succès avec les femmes ! ... Bon... Pas toute ... mais quand même ! bougonna Kaboji.

- Je parlais de l'idée d'embrasser un homme qui roulerait des patins à des amphibiens. C'est tout. Tu sais bien que t'embrasser ne me répugnait pas, loin de là...

 

Un ange passa. Un deuxième suivit son sillage.

C'était finalement assez perturbant pour Iniorel de remuer ces vieux souvenirs, comme s'ils n'étaient pas que des souvenirs...

 

- Essayons ! tenta Kaboji.

 

Iniorel eut un instant d'hésitation. Embrasser le rôdeur ne lui posait pas de problèmes, mais ce qui pourrait en résulter la tracassait. Elle aurait préférer laisser le passé là où il était. D'un autre côté, il fallait que ce passé ressurgisse, sinon le baiser resterait sans effet. Et ça, c'était le plus important.

 

Kaboji fit un pas en avant. L'idée de s'embrasser lui-même le gênait.

 

Iniorel n'était pas plus à l'aise à l'idée d'embrasser son reflet dans ce miroir vivant qu'était devenu Kaboji. Cela lui faisait l'effet d'être dans la peau de Narcisse.

Elle se concentra sur l'image de Kaboji, fermant les yeux et se remémorant le temps qu'ils avaient passé ensemble.

 

Kaboji ferma les yeux, tendit la tête et faisant ressortir les lèvres d'Iniorel, prêt pour un bisou de cour de récréation.

 

Lorsque Iniorel sentit renaître en elle les émotions oubliées, elle se lança. Ses lèvres vinrent rencontrer celles de Kaboji, même si techniquement c'était l'inverse ! Et ce doux contact raviva tellement de choses qu'une flamme se ralluma, quelque part en elle.

 

Le baiser se prolongea.

 

Kaboji ressentait une curieuse impression. Il prit une pause moins guindée, se rapprocha et  entrouvrit les lèvres. Un vrai baiser ! Il sentait le désir arriver. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il avait Iniorel en face de lui, souriante. Ce sourire qu'il ne lui avait connu que dans l'intimité.

 

Les paupières d'Iniorel se rouvrirent sur le visage de Kaboji, un visage sérieux mais heureux, sans ce masque de décontraction apparente qu'il affectionnait. Un visage qu'elle était une des rares personnes à connaître.

- Alors ça a fonctionné...

- Content de te revoir ! ... Pourquoi nous sommes-nous quittés ?

- Moi aussi, dit-elle dans un sourire. Pourquoi...? C'est vrai qu'au fond, je ne t'ai jamais vraiment expliqué les raisons de mon départ.

 

Iniorel plongea en elle-même pour en ressortir ce qui l'avait poussé à rompre presque trente ans plus tôt.

 

- Est-ce bien nécessaire ?

- Je pense que je te dois bien une explication, oui... C'est avant tout une question de culture, je pense. Contrairement aux humaines, les femmes de mon peuple ne se lient pas aux hommes qu'elles côtoient. Elles s'en servent comme de jouets puis les rejettent. C'est là la voie de Lloth, la Reine Araignée que vénèrent les femmes de mon peuple. Depuis que je vis parmi les humains, j'ai évolué sur ce sujet, mais pas tant que ça... J'ai eu perdre de perdre ma liberté avec toi. En fait, j'avais envie de te l'offrir. Et ça m'a fait peur.

 

Elle secoua la tête.

 

- J'ai bien conscience que j'ai gâché ce qui existait entre nous. Essaie de ne pas trop m'en vouloir.

- Gâché ? Non ! Pour ma part, je n'ai que de bons souvenirs. Sauf à la fin, bien sûr. Là, je t'en ai voulu. ... D'ailleurs, faut qu'j’te dise un truc. En te remplaçant, j'ai eu envie de te faire une petite plaisanterie...

- De quel genre ? s'alarma Iniorel.

- Heu ! Disons que j'ai peut-être un peu abusé de ton pouvoir de séduction... Un peu... pas trop...

- Auprès de qui, d'abord? Et qu'as-tu fait, exactement?

- Trois fois rien. Juste une p'tite blague. Mais bon ! ... J'aimerai te garder à souper... Ca te dirait ?

- Un souper? Ma foi... je ne dis pas non. Le temps pour moi de rentrer à mon village gérer les urgences et je peux être de retour pour l'heure du repas.

 

Elle eut un sourire en coin.

- Et ça te laissera également le temps de revisiter ton intérieur... J'y ai apporté une petite touche personnelle.

- Heu... ! Tu préfères pas rester ? Te balader seule en escarpins dans la montagne, c'est risqué. Tu repartiras demain, si tu veux.

- Demain...? Je croyais que c'était une invitation à souper ?

- Tu ne vas pas repartir de nuit ! Et puis ... moi, ce baiser m'a paru un peu court...

- Moi aussi... hum... et c'est vrai que quand je suis partie, nous ne nous sommes jamais dit au revoir correctement...

 

Finalement, cette péripétie inattendue allait peut-être lui permettre de faire les choses comme elles le méritaient, cette fois. Certaines secondes chances n'étaient pas toujours évidentes, mais elles n'en avaient pas moins le mérite d'exister. Il fallait les discerner et s'en saisir.

 

Et la porte du manoir se referma sur les deux anciens amants réconciliés... peut-être...

 

* * * FIN * * *

 

 

[HRP]

Merci à Kaboji pour ce plaisant exercice d'écriture à deux.

Et merci à vous de nous avoir lus. Nous espérons que ce récit vous aura plu.

[Fin HRP]

 

Modifié (le) par Suyvel
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Paisibles récoltes

 

Le flanc de la montagne avait jadis été occupé par des dragons et on en voyait encore leurs récent passage, cela de faisait que quelques centaines d'années que cette créature humanoïde les avait exterminé.
Certains nids creusés dans la roche laissaient les neiges éternelles fondues couler en cascade alors que d'autres plus accessibles avait été repris par les nains comme entrée de galerie minière. L'eau pure qui alimentais les plateaux opportuns leurs conférait une végétation luxuriante mais la terre fertile qui en résultait n'était pas laissé à l'abandon par les quelques humains qui vivaient dans cette contrée.
Leurs forteresse, bien que très peu entretenue, était connue pour prodiguer les pierres de toutes les statues. C'était un avant poste qui gérait les transactions entre nain et humain donnant accès aux plus précieux métaux et à des pierres brillant de mille feux. Leurs menuisier étaient connus de tous et melrath zorac s'était bâtie grâce à eux.
Source de richesse et tampon entre les neiges éternelles et le désert, cette zone était un petit coin de paradis regorgeant de richesses.

Modifié (le) par baracil
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Bonjour, 

 

Les deux textes pour ce concours sont de style et de forme très différents. 

 

Le texte de Suyvel et Kaboji nous as régalés et nous avons trouvés très intéressants que la carte proposée serve de support à une telle histoire. Merci à vous pour ce joli texte!

Quand a Baracil, son texte ne démérite pas non plus, la description étant respectée, de manière très vivante et avec de jolies tournures.  Bravo à toi également!

 

Une récompense sera donc attribuée de manière exceptionnelle aux 3 participants. Vous allez être contacté pour choisir parmi nos propositions. 

 

De plus, étant donné l'essoufflement visible de ce concours, nous décidons de faire une pause. Nous cherchons éventuellement un moyen de le rendre plus attractifs, ou de changer un peu la forme. il nous reste pas mal de cartes que nous n'avons pas encore présentées. N'hésitez pas à donner vos idées de la manière dont nous pourrions mettre en valeur ces cartes

 

Merci ^_^

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  • 2 months later...

Bonjour,

 

Essayons donc de relancer ce concours après un petit moment de pause!

 

Les règles changent un peu, le rp que vous pouvez dorénavant proposer est totalement libre. 

 

Le principe est simple, je poste une carte créer par Frenchouf, variante d'une carte actuellement présente sur le jeu, et vous écrivez un texte ayant un minimum de lien avec la carte!

Vous avez 2 semaines pour poster, jusqu'au mardi 1er août !

 

Bon courage et bonne écriture! ^_^

 

La carte est donc: Melrath Zorac ville

 

959003MelrathZorac.png

Modifié (le) par Selene
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  • 2 weeks later...

La nuit enveloppa la ville de Methral Zordac de son long voile noir. C'est à cette heure ci ,que les enfants vont se coucher.Cependant, dans une de ses maisons, un enfant n'est pas encore décidé à dormir:

-Papa raconte moi une histoire de notre ancêtre! Implora l'enfant.

-Très bien il y a longtemps dans le désert occidental....Commença le père.

-Non pas celle ci! Celle de Methral Zordac! demanda le fils.

L'homme soupira devant les yeux brillants de son enfant.

-D'accord il y a très longtemps dans la ville de Methral Zordac avant qu'elle ne soit détruite par l'Architecte...

 

Sèmreh courrait dans les rues, poursuivit par des voyageurs en colère, au même moment un troubadour venait d'entrer dans la ville. Le troubadour entendit le vacarme et se demanda ce qu'il se passait. Il aperçut un homme âgée entrain de soupirer et de marmonner:

-Il a encore recommencer.

Sa curiosité piquée, il songea à s'approcher pour en savoir plus quand il vit un attroupement qu'il esquiva de justesse! Un jeune homme était poursuivit par une troupe de personne en colère. Après cette scène il interrogea l'homme pour savoir ce qu'il ce passait:

-C'est mon petit fils Sèrmeh, il a pour habitude de vendre les affaires des voyageurs par conséquent ça les met en colère. Il fait ça souvent. Expliqua le vieil homme.

-Ils lui feront du mal si ils l'attrapent? demanda le troubadour.

-Non ils ont l'habitude, il va juste recevoir un sermon. Vous êtes un troubadour n'est ce pas ? La taverne se trouve là bas.

Il désigna un bâtiment au dessus de la fontaine. Le jeune troubadour remercia le vieil homme et s'y dirigea pour préparé la soirée de ce soir, il jeta une pièce dans la fontaine avant d'y aller.

Plus tard dans la journée, Sèmerh faisait face à son grand père.

-Ce que tu fais est inacceptable Sèrmeh tu dois t'arrêter!

-Papy t'as vue le troubadour qui viens d'arriver? J'ai hâte d'écouter ses histoires! dit le petit fils avec les yeux brillants

-Ecoute moi quand je te parles gamin!

-Oui papy.. soupira Sèmreh

Le sermon continua quelques heure mais le jeune n'écouta que d'une seul oreille il avait hâte d'être à ce soir.

Le soir venu, beaucoup de personne allèrent pour écouter le barde, qui s'éclaira sa voix avant de commencer.

-Par delà le désert, se dresse les cimes enneigés, là ou la neige reste éternelle.Les cimes sont si hautes qu'on dirait qu'elles touchent les étoiles,les habitants vous réchaufferont vos cœurs gelé par le froid.

Il raconta d'autres péripéties du désert, du marais et d'autre endroit divers. La conviction qu'il mettait à raconter ses histoires en on fait rêve plus d'un. La soirée finit les habitants rentraient chez eux.

Au petit matin Sèmreh pris une décision il en fit part à son grand père

-Je pars partir explorer le monde grand père!

-Tu es complètement fous! Rappelle toi de ce qui est arrivé à ton père quand il a quitté la ville pour aller dans le désert!

-Je le ne l'oublie pas! Mais c'est ma décision je ne reviendrais pas dessus!

Le grand père savait qu'il ne pourrait rien y faire.

-Très bien, mais avant de partir tu dois devenir plus fort pour savoir te défendre contre les créatures qui rodent dehors. 

-Evidemment! Sourit le jeune homme.

C'est ainsi qu'il  se renseigna auprès des voyageur de passages pour améliorer ses connaissance et s’entraîna à la maîtrise de l'arc. Un an avait passé et il se sentait fin prêt pour explorer le monde.

 

Retour au présent

-Et c'est ainsi que l'aventure de ton ancêtre commença! Termina le père

Il remarqua que son enfant dormait et quitta la chambre sans bruit.

 

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Un homme se réveillait dans la ville, il habitait dans une petite masure du sud-ouest de la ville. Le soleil venait de se coucher mais la journée du pauvre homme commençait à peine, le seigneur de ces terre lui avait ordonné de ranger tout les barils présent dans la ville dans les souterrains. Sortant de sa maisonnette, il pris un premier tonneau et le fît rouler jusqu'au nord-est de la ville, c'est là qu'était l'entrée des souterrain. Afin de s'économiser, il choisi de commencer par les tonneaux les plus proche de l'entrée des souterrain mais au petit matin, il n'avais réussit à en bouger qu'une maigre partie de la totalité.
Le seigneur de ces lieux l'attendait a la porte du souterrain, pour lui dire à quel point il était insatisfait. Comme chaque matin l'homme fît la moue en lui expliquant que c'était le travail de toute une colonie qu'on lui avait confié et voyant le regard toujours aussi sévère il supplia son maître de l'épargner. Ce dernier ne laissa échapper qu'un bref: "Deux jours."

 

Accablé par le sort, l'homme pris la direction de la taverne la plus proche pour noyer sa peine dans l'alcool. Il n'eu le temps de boire qu'une seule choppe avant que quelqu'un ne vienne le chercher. Accompagné, Il se dirigeait vers un bâtiment gardé d'ou on entendait des cris s'échapper. Il ressortit quelques heures plus tard une bourse en main et retourna a la taverne. Il y trouva quelques ivrogne bien bâti à qui il offrit l'or contre leurs aide pour déplacer les tonneaux la nuit durant puis, il se dirigeais vers sa maison pour dormir avant de retourner travailler, il ne lui restait plus que quelques heures de sommeil bien mérité.

La nuit était bien entamé quand il se réveilla, il sauta de son lit, s'habilla en hâte avant de rejoindre ses homme de main à la taverne. Après un bref passage à la fontaine pour déssaouler ces dernier, il continuait de déplacer les tonneaux cette fois bien aidé mais a quel prix. Au petit matin, la ville était vidée de la moitié des tonneaux et quand il sorti des souterrain, personne ne l'attendait. Il réitéra le même manège que la veille avant d'aller se coucher afin de s'assurer que les tonneaux serait tous déplacé puis, épuisé, il s'effondra sur son lit. Réveillé par ses cauchemars, il eu droit aux derniers rayon du soleil avant d'aller achever de déplacer les tonneaux. Pendant que les ivrognes rentrait les derniers tonneaux aux souterrain, il parlait au commanditaire de toute cette activité. Avant que les sous-fifre ne sortent, l'homme quittait la ville et son supérieur envoyait un assassin dans les souterrain.

Quelques jours plus tard, on ne trouvait plus trace du régent de la ville et les souterrain étaient inaccessible. On n'entendit plus jamais parler de les deux hommes pendant plusieurs centaines d'année mais ils avaient eu le temps de préparer un plan macabre. Certain disent que l'un d'eux se faisait appeler l'architecte.

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  • 2 weeks later...

(Crown, nécromant aliéné)

 

Comme à son habitude, Crown était assis à l'ombre, sur un escalier non loin de la fontaine, et retirait une à une les bouloches de son haillon recousu. Il prêtait une oreille attentive car on disait qu'en ces temps, un fou traquait les gens de sa faction en leur reprochant de ne pas l'aimer. Le rôdeur était tout de même relativement dangereux si l'on ne possédait pas l'expérience ou les enchantements requis. Le temps passa, le nécromant rêvassait peu à peu sans s'en rendre compte, quand un petit frottement se fit entendre. Il leva la tête, mais ne vit qu'un petit rat qui tournait autour d'un tonneau de melrathienne. Babar_Crown le regarda aussi quelques secondes. Mais en bon cabot végétarien, la bête n'avait de dents que pour un cageot de pommes oublié au pieds des escaliers...

 

Ce fut somme toute un après-midi paisible, Crown ne demandant pas mieux. Il alla cueillir quelques provisions pour la soirée, apercevant bien à un moment un rôdeur terran mais doutant que ce soit celui qui campait constamment devant l'Asile, puis ensuite se prit une piaule avec balcon à l'auberge du coin.

 

(Désolé pour le non-respect de la date, et aussi pour la teinte un peu désabusée de ce court texte. Il colle à ma vision des événements du moment, et sinon pas grand-chose d'autre à raconter...)

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  • 1 month later...

Bonsoir!

 

Désolée pour le gros retard, nous n'avons pas réussi à vraiment relancer ce concours.

Je clôture donc celui-ci avec l'annonce des résultats de la dernière partie.

Je remercie les derniers participants pour leur patience, et l'ensemble des participants pour avoir fait vivre un peu de rp sur ce topic! :wub:

 

Le texte de Baracil remporte la première place, pour avoir un texte cohérent et relatif à la carte proposée ainsi qu'au background de TDE. Un mp lui sera envoyé concernant la récompense!

Le rp de Sepertina vient en second, quelques incohérences au niveau du nom de l'enfant dans ton histoire, et assez peu de lien avec la carte proposée.

Pour finir, le texte de Crown, un peu court néanmoins.

Merci et bravo à tous les 3!

 

Et pour finir, vive le rp! :p

 

 

 

 

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