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Terre des Éléments

Les sceptres se ramassent à la pelle


Suyvel
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Tout commença par un bel après-midi qui présageait d'un hiver clément.

 

Revenant d'Irliscia, Suyvel tomba sur un individu à l'allure louche, qui l'interpella de façon discrète et encore plus suspecte. Fronçant les sourcils, la magicienne se décida néanmoins à aller voir ce que lui voulait ce particulier.

 

« L'Architecte, tu connais ?

- Tu crois que j'ai hiberné dans un trou depuis des mois ? Ou bien tu me prends pour une truffe ? Ca doit être le type le plus recherché de la région depuis la révolte des gardes !

- Ah parfait, je vois que tu connais... hé ben c'est lui qui m'envoie.

- Aaaah oui quand même... et tu n'as pas peur de t'attirer des ennuis en le disant à tout un chacun ? fit une Suyvel quelque peu blasée. Parce que, bon, il n'a pas que des amis, avec tout ça...

- Oui mais toi, tu es une elfe noire, pas vrai ? Je m'en doutais, j'ai l'œil, moi ! Donc les plans machiavéliques de l'Architecte, ça doit te plaire, hein ? Les trafics sous le manteau, tout ça... »

 

Suyvel soupira. Les hommes de main n'étaient pas très souvent des lumières, et celui-là devait manifestement être le chef. En tout cas, au vu de ses capacités intellectuelles, il en avait l'étoffe. Et puis le cliché sur les elfes noirs qui trempent tous dans des affaires pas claires, on l'avait déjà servi à la magicienne jusqu'à plus soif. L'originalité ne semblait pas devoir être au rendez-vous ce jour-là.

 

Dans le même temps, cela ressemblait à une opportunité inespérée d'en apprendre un peu plus sur les menées obscures de l'Architecte. Malheureusement, ce dernier, lui, n'était pas sot, et n'avait rien confié de ses plans à l'atrophié du bulbe qui faisait face à l'elfe noire.

Néanmoins, l'homme savait que l'Architecte recherchait un sceptre, et que cet objet servait à utiliser une ancienne relique qui se trouvait désormais entre ses mains.

 

Tiens tiens... et s'il ne peut mettre la main sur le sceptre, que fera-t-il de la relique ? Rien, probablement... il y a là une idée à creuser.

 

Ce fut ce qui décida Suyvel à accepter l'offre du sbire. Ce dernier l'enjoignit de trouver le descendant de la famille Hersyn qui devait se trouver dans la région... Après quelques brèves recherches, Suyvel rencontra effectivement un vieillard de ce nom. Elle décida de jouer franc-jeu avec lui et lui parla du sceptre. L'homme, hélas, ne put rien lui apprendre quant à son utilité, mais affirma être en mesure de l'assembler si elle en trouvait les composants. Pour cela, il lui désigna trois personnes qui, selon lui, seraient en mesure de l'aider.

 

La première, Arzog, se révéla être un bohémien flûtiste et manifestement brocanteur à ses heures perdues, à en juger par l'invraisemblable bric-à-brac qu'il déballa sous ses yeux. Suyvel grommela :

 

« Pattes de grenouille, bave de crapaud... il ne manque plus que les ailes de chauve-souris et tu me proposes le kit parfait da la sorcière débutante !

- Ah mais si vous en voulez, je dois en avoir quelque part.

- Tu me prends pour une sorcière et un pigeon de surcroît ? Remballe ton fourbi avant que je ne mette le tout à la poubelle !

- Ho ho, une cliente difficile, hein ? Mais j'aime bien les défis. Qu'est-ce qui trouverait grâce à vos yeux ?

- Un sceptre.

- Ah... je dois pouvoir vous trouver ça dans mon clan... mais mes compères sont rudes en affaires, il me faudrait de quoi négocier...

- Hum... fit Suyvel qui s'attendait au pire. Combien... ?

- Des ressources seraient fortement appréciés. Des ressources de valeur, bien sûr. Disons... un sachet de feuilles de menthe, un sac de gravier, une pelote de fibre de soie et un fagot de brindilles... »

 

Suyvel s'était attendue à ce que l'homme, sentant venir la cliente aisée, tente de la saigner aux quatre veines. Suite à sa demande dérisoire, elle dut réviser son jugement : dans la catégorie fin négociateur, Arzog appartenait sans conteste possible à la catégorie des belles têtes de vainqueur.

La magicienne manqua de s'étrangler de surprise, puis toussa pour dissimuler un fou-rire. Après quoi elle trouva suffisamment de sérieux pour jouer les clientes affolées par le prix demandé.

 

« Rhooolala, je ne sais pas... c'est que ça va faire cher...

- On n'a rien sans rien, je ne vous l'apprends certainement pas.

- Hihihu heuf keuf keuf... bon, je vais voir ce que je peux trouver... »

 

Peu après, la magicienne était de retour avec les ressources demandées. Et Arzog, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, lui fournissait un sceptre, ou du moins la base. Conviendrait-il à Hersyn ? Suyvel décida que oui puisque c'était le vieil homme qui l'avait adressée à Arzog. Elle verrait cela avec lui directement.

 

Au second de ces messieurs.

 

Barzsk était un contrebandier et certainement un receleur, à en juger par l'incroyable bric-à-brac qu'il proposait. Néanmoins, il possédait un joyau de belle taille qui convenait parfaitement au sceptre. Lorsque Suyvel se renseigna du prix, il en exigea cinq millions de pièces d'or. Pendant quelques instants, la magicienne en resta muette, littéralement assommée. Puis elle reprit ses esprits.

 

« Cinq millions de... non mais ça va pas la tête ? s'indigna-t-elle.

- C'est le prix que j'en demande. A prendre ou à laisser. Et je ne fais pas de ristourne. Jamais.

- Ah oui ? Vraiment ? »

 

Cinq minutes plus tard, Barzsk se retrouvait pendu par une jambe au bout d'une corde passée au-dessus d'un portique et attachée à la base d'un arbre. Sur un ton toujours calme et poli, mais où pointait désormais une certaine appréhension, il s'adressait à l'elfe noire en ces termes :

 

« Ecoutez, pour une client de qualité, je ne dis pas que je ne ferais pas un geste... surtout si cette personne acceptait de me détacher. J'ai le sang qui me monte à le tête... enfin, non, qui y descend, en fait. Et heeeeuuuu... pourquoi vous taillez ces bambous en pointe ?

- Pour rien, pour rien... ça m'occupe les mains.

- Ah oui, c'est important le travail manuel. Une saine occupation, à coup sûr. Mais heeeeuuuu... pourquoi vous plantez ces bambous pointus dans le sol ? Et juste sous moi ?

- Je suis favorable au reboisement, voyez-vous. Alors je replante. Des fois que ça repousserait... en plus, une bambouseraie à Melrath Zorac, ça serait bien, non ?

- Sans doute, sans doute... Et cette bougie que vous allumez, c'est pour quoi faire ?

- Mais pour y voir plus clair, bien entendu.

- C'est-à-dire... il fait grand jour, là. Et puis, pourquoi placer cette bougie précisément sous la corde qui me retient ?

- Je ne vois pas de meilleur endroit. Ca me semble parfait ainsi.

- Certes, certes... heeeeuuuu... vous savez quoi ? Oublions cette histoire de pièces d'or, c'est si vulgaire de parler ainsi d'argent. J'ai quelques clients qui cherchent des choses un peu particulières que j'ai du mal à dénicher... Contre un peu d'aide, je vous céderai volontiers la gemme. »

 

Considérant avec prudence la nouvelle proposition, Suyvel se décida finalement à ôter les bambous. Juste à temps.

 

Clac !

 

Boum !

 

« Houmpf !!! Ouille, ouille, ouille... vous auriez pu enlever la bougie en premier lieu...

- Bien sûr, mais alors comment seriez-vous descendu ?

- Certes, certes... »

 

Lorsque Barzst put se remettre sur pieds, il précisa les besoins de ses clients. Certes, leurs demandes étaient très spécifiques, mais Suyvel ne vit rien d'insurmontable là-dedans. Aussi accepta-t-elle de bonne grâce. Et quelques heures plus tard, elle entrait en possession du joyau convoité.

 

Et de deux ! Au dernier de ces messieurs...

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Le troisième larron était empailleur de métier. D'emblée, Suyvel se heurta à un problème inattendu : elle ne comprenait pas un traître mot de ce que l'homme racontait.

 

Peut-être s'agit-il d'un patois local ?

 

Là, elle avait besoin d'aide. Elle décida donc de retourner vers le village du Souffle d'Eolia. Cependant, elle était à peine rendue à la Porte Ouest de Melrath Zorac qu'elle tombait sur Skelderane. Elle le héla et lui expliqua aussitôt son problème. Le nécromant ne demanda pas mieux que de l'accompagner et de jouer les traducteurs, si c'était dans ses moyens. Aussi se rendirent-ils de concert devant Vyrzz.

 

« Holà, le drôle ! l'interpella Suyvel. Pourrais-tu nous dire si tu connais Hersyn ? C'est lui qui nous envoie.

- (galimatias incompréhensible).

- Qu'est-ce qu'il dit ?

- Il dit que... oui, il le connaît ! traduisit obligeamment Skelderane.

- Ah, donc tu le comprends. Parfait ! On avance. Oh, mon brave ! Pourrais-tu nous dire en quoi tu saurais nous aider dans la reconstitution du sceptre ?

- (bouillie indigeste de mots).

- Tu as saisi ?

- Il dit qu'il s'agit d'un secret de famille, qu'il ne divulguera pas à des inconnus.

- Tiens donc, vraiment ? Hé bien, bonhomme, je te paierai grassement pour que tu m'en fasses profiter.

- (hoquets hystériques).

- Pfff, ça me court déjà sur le haricot, ce dialogue en triangle... Il dit quoi, là ?

- Rien. Heu... pas de mots, quoi... hem... il... il ricane, en fait...

- Ah oui ?! »

 

L'elfe noire empoigna l'homme par le col et le secoua violemment d'une seule main.

 

« Tu vas parler, oui ? Mais tu vas parler ?! »

 

Et de sa main libre, elle commença à lui mettre des baffes à tour de bras. Au bout de quelques rafales de mandales, Vyrzz sembla se raviser et se mit à déblatérer dans son obscur dialecte. Son monologue était déjà peu clair, mais entrecoupé par les tartes que lui distribuait Suyvel sans compter, la traduction n'en fut guère facilitée pour Skelderane.

 

« Il dit qu'il est désolé, qu'il ne voulait pas te froisser, qu'il est prêt à coopérer, qu'il est compétent en création de parchemins d'invocation, qu'il connaît la formule de celle qui permettrait d'assembler le sceptre, qu'il aimerait bien en garder le secret, mais qu'il est tout disposé à t'en fabriquer un contre quelques menues babioles, qu'il t'a dit tout ce qu'il savait, et qu'il aimerait bien que tu arrêtes de lui avoiner le museau à coups de beignes, par pitié. »

 

La magicienne suspendit son geste et tourna son visage vers Skelderane, le sourcil interrogateur.

 

« Par quoi ?

- Par pitié, il a dit.

- Pitié... c'est quoi, ça encore ? Tu aurais pu traduire ce mot-là aussi, non ?

- Ah heuuuu... oui, pardon... C'est que le concept n'est pas évident à expliquer... surtout pour une elfe noire. Enfin, je veux dire...

- Dis tout de suite que je suis bête !

- Nononon du tout, du tout ! C'est une question de différence culturelle, vois-tu... heu... Comment te dire ça... Oh et puis zut, mettons qu'il n'a rien dit !

- Alors je continue les baffes.

- Mais non, c'est pas la peine, il va coopérer ! Et puis je ne voudrais pas que tu abîmes ta fine mimine sur son vilain faciès.

- Hmmm... tu as raison, j'arrête. »

 

Skelderane soupira discrètement, ravi que son subterfuge pour fermer la boîte à claques ait fonctionné. Suyvel ajouta :

 

« C'est vrai, pas la peine de me faire mal aux mains sur ce rustre. Je n'ai qu'à me procurer une pelle. Justement, il y a des marchandes, non loin d'ici... »

 

Le nécromant se prit le visage entre les mains.

 

Oh nooon... elle est irrécupérable !

 

De fait, l'elfe noire se rendit à l'étal le plus proche pour y demander l'outil susmentionné.

 

« Bien le bonjour. Il me faudrait une pelle, et une solide. »

 

Elle avait pris la peine de cette précision car toutes les pelles qu'elle avait achetées dans la région ne lui avaient guère fait d'usage. Au moindre effort, elles avaient invariablement cédé à la rouille ou au poids des ans. A croire que tous les marchands de la région s'étaient entendus pour ne proposer que des pelles qui tenaient de la pièce de musée, histoire d'obliger leurs clients à en racheter régulièrement.

 

L'obsolescence programmée, quelle plaie !

 

La marchande, tout sourire, lui répondit avec aplomb :

 

« Tous nos articles sont d'une qualité éprouvée. En voici une qui vous satisfera, j'en suis sûre. Cela nous fera trois cents pièces d'or.

- Ah bon ? Parce que les fois précédentes... Enfin, voici votre or. »

 

Néanmoins, la magicienne examina l'ustensile d'un air suspicieux. Il ne paraissait pas neuf... loin de là. Comme d'habitude.

 

« Pardonnez-moi d'insister, mais j'aimerais vérifier quelque chose...

- Je vous en prie », répondit la marchande sans réfléchir.

 

Beng ! fit la pelle en s'abattant sur le sommet du crâne de la commerçante.

 

Crac ! fit le manche de l'outil en rompant net.

 

« Ouaille ! » fit la marchande en portant les mains à son crâne endolori.

« Mais qu'est-ce qui vous prend ?

- Juste une petite vérification, comme je vous le disais, sourit Suyvel, confortée dans ses opinions sur la qualité de la marchandise. Votre produit avait l'air vétuste...

- Mais vous n'êtes pas obligée de me frapper avec mes articles !

- Inexact : celui-là, je vous l'ai réglé. Ce n'est plus votre article. Il m'appartient désormais, et je puis donc faire ce que bon me semble avec. D'ailleurs, il va m'en falloir un autre, vu qu'il n'a pas résisté au test.

- Mes articles ne sont ni repris ni échangés ! Si vous voulez une autre pelle, il vous faudra me la payer également.

- Soit. »

 

Et la marchande lui tendit une autre pelle, alors que Suyvel lui remettait une seconde bourse d'or. Alors que la marchande comptait les pièces, l'incident se renouvela.

 

Beng !

 

Crac !

 

« Aouh ! » cria la marchande en posant ses mains sur son crâne maltraité.

 

Suyvel la regardait d'un air détaché.

 

« Pas mieux. Vous en auriez une autre ?

- Trois cents pièces d'or, grinça la marchande sur un ton nettement plus revêche.

- Les voici. »

 

Beng !

 

Crac !

 

« Yaaargh ! » hurla la marchande en massant son crâne martyrisé.

 

Suyvel la considérait, toujours calmement.

 

« J'espère pour vous que vous avez du stock... et des remèdes pour les maux de tête.

- Ca va, ça va, j'ai compris ! Tenez, voici une pelle qui vous fera plus d'usage. Je vous la laisse au même prix que les autres si vous me promettez de ne pas la tester sur moi.

- Vendu. »

 

L'elfe noire étudia son achat de près. Cette pelle, sans être neuve, avait l'air bien plus récente que les autres. La magicienne sourit à l'intention de la marchande.

La pédagogie, ça finissait toujours par payer.

La guerre psychologique, aussi.

 

Suyvel alla donc retrouver Skelderane. Ce dernier "“ probablement pour éviter un massacre "“ s'était entendu avec Vyrzz et, contre un certain nombre de trophées prélevés sur la faune de la région, avait obtenu le parchemin que désirait l'elfe noire. Celle-ci considéra le parchemin avec satisfaction, puis la pelle, d'un air vaguement déçu.

 

Ayant rassemblé les trois composants, elle s'en fut revoir Hersyn, qui réalisa l'assemblage du sceptre ainsi qu'il s'y était engagé. Bien entendu, ni l'un ni l'autre n'était plus avancé sur l'utilité de l'objet. Mais Suyvel avait son idée sur l'usage qu'elle lui réservait.

 

Elle partit en quête du sbire qui l'avait recrutée. Lorsqu'elle le trouva, elle lui annonça de but en blanc :

« J'ai un message pour l'Architecte.

- Ah ? Hé ben donne... »

 

Beeeennnng !!!

 

A moitié assommé par le coup de pelle, l'homme gisait au sol, mais il entendit clairement les propos de l'elfe noire soudainement moins amènes.

 

« Tu diras à ton employeur que j'ai ce qu'il recherche, et que je ne traite pas avec les sous-fifres. S'il veut le sceptre, qu'il se dérange lui-même. Tu as enregistré ou tu veux que je t'épelle ? »

 

Elle leva l'ustensile pour souligner son sérieux. Le sbire ne se le fit pas dire deux fois.

 

« J'ai compris ! Parfaitement compris ! Aucun souci ! Je transmets au plus vite !!! »

 

Et il détala à une allure prodigieuse. Suyvel le regarda disparaître avec satisfaction, tout comme son acquisition qui avait parfaitement résisté à sa première utilisation. Puis elle reprit la direction des Cimes, et du village du Souffle d'Eolia. Arrivée à destination, elle avait eu le temps de songer à ce qu'elle allait faire du sceptre.

 

La magicienne espérait que l'Architecte serait assez appâté "“ et assez naïf "“ pour venir la trouver au sujet du sceptre. Néanmoins, elle en doutait fortement : il était bien plus probable qu'il envoie un autre homme de main lui subtiliser l'objet. Aussi décida-t-elle de le cacher dans un endroit connu d'elle seule, protégé par des pièges mécaniques et magiques. Elle y ajouta des sorts d'alarme et de détection, pour être alertée de la moindre intrusion.

 

Si jamais l'Architecte ose pointer le bout de nez ici, il sera accueilli avec tous les égards qui lui sont dus.

 

C'était ce que ce disait Suyvel en fixant la pelle.

 

Après tout, elle espérait bien que sa nouvelle acquisition lui ferait encore de l'usage.

 

* * * FIN * * *

 

[hrP]

Pour tous ceux qui se demanderaient où je vais chercher tout ça, j'aimerais citer, dans le désordre, quelques personnes qui m'ont inspiré des éléments du présent récit :

- Exoriel, qui m'a dit un jour que, lorsqu'elle regardait mon skin de face, elle ne voyait pas un fouet mais une pelle ;  ;)

- Didier Bénureau pour son sketch le collabo rose

http://www.youtube.com/watch?v=1lpAjuKAZtM

- Albert Dupontel pour son film Bernie ;

- Goscinny et Uderzo pour la saga d'Astérix et des baffes, et en particulier pour la guerre psychologique dans l'album la zizanie.

Je leur adresse à tous mes plus vifs remerciements.  :)

[Fin HRP]

Modifié (le) par Suyvel
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