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Terre des Éléments

Le Monde Elémentaire des Jouets


Guest Peribo
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Les premiers rayons du soleil frappaient aux coins des vitres et la chaleur se faisait sentir même plongé dans ses songes. Agréablement, la nuque de Peribo se réchauffait, cette chaleur se diffusant tout le long de son dos, il était temps de se réveiller. Le jeune garçon avait l'habitude de laisser ses volets grand ouverts afin d'admirer la lune et ses étoiles qui dansaient tout autour.

Voilà une journée qui commençait bien. Le soleil étant au rendez-vous Peribo s'impatientait déjà de pouvoir mettre nez dehors afin de rejoindre son fidèle et jeune ami Rimy. Ces deux là étaient un peu comme des frères. En effet Peribo était enfant unique et Rimy ne connaissait pas ses deux aînés, bien plus âgés, et partis à la guerre contre Rebom...

Peribo se leva d'un bond et courant dire bonjour à sa mère, il ne tarda pas à sauter sur sa chaise et avaler son grand bol de lait. Le malin l'enfila d'une seule traite. Pas de temps à perdre avec sa toilette, son pantalon de toile déjà enfilé, il attrapa sa chemisette de lain et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire était prêt. Ne manquait plus que ses fidèles bottes de cuir encore ajourées et son chapeau de paille adoré.

Aujourd'hui Peribo laissa ses quelques jouets dans sa chambré et n'attrapa que sa fidèle épée vigoureuse comme il aimait la nommer. Saluant sa douce mère en franchissant le ponton de leur maison, il fit route pour retrouver Rimy, ne se doutant aucunement, que pendant ce temps là, se préparait une révolution... Les joujoux allaient préparer une tactique des plus ingénieuse afin de reprendre la belle malle de chêne aux Pantins désarticulés...

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  • 3 weeks later...

Quel est donc ce coffre ? Tout à côté d'une armoire noircie par le temps trop vite écoulé, elle est vieille cette armoire, elle date de bien avant que Peribo naisse, d'ailleurs le coffre tout à côté est autant âgé que ce buffet en cerisier.

Et bien cette caisse, c'est la petite demeure de moi, Beedeezzz, je suis là, depuis je ne sais même plus combien de temps, l'autre petit garçon qui jouait avec mon modeste corps, n'était pas très gentil, il faisait tout le temps que de me boucler les cheveux en y mettant du bois mort, et moi, j'ai décidé de mourir aussi en même temps, le temps à visiblement passé très vite, l'enfant est devenu adulte.

Ce n'est pas qu'il me tirait trop les cheveux, non, non, c'est juste parce qu'il était comme ça bizarre et étrangement intentionné par mon apparence, ou bien étais-ce une petite fille ? Un beau jour, je me suis endormie, et puis les saisons ont passés et je me suis réveillée, c'est alors que mon habitacle s'était entrouvert, et là, j'ai vu un autre enfant, pas le même mais qui pourtant avait quelque chose de commun avec celui d'avant. Sans un bruit je me suis levée, juste ce qu'il faut pour observer de mon endroit ce qui se passait de l'autre côté, j'ai bien remarqué l'autre petit Enfant, une voix féminine l'a appelée Peribo, j'ai compris que plus rien ne serais comme avant. Je me suis penchée, je voulais sortir de mon coffre, mais mes files étaient un peu rouillé j'ai mis un certain temps à me dépêtrer.

Quand j'ai pu enfin me libérer, j'ai observé ce petit homme, il courait, rigolait, souriait, il avait vraiment l'air d'être heureux dans son monde, il a même fait claquer la porte de sa chambrette en sortant pour se diriger vers la jolie voix féminine. J'ai sauté sur l'occasion, pis hop, je me suis extirpée de ma boîte. Et puis j'ai sauté ça se voyait que j'étais toute coincée, sur mes pauvre petite fesse rembourrée j'ai atterri, ma belle jupe s'est même toute froissée !

Vite en vitesse je me suis faufilée entre les pieds de table ce qui m'a attiré l'œil, c'est avec quoi ce Peribo il jouait, il y avait une espèce de soldat, une épée en bois jonchait sur le sol, pis tout à côté, j'ai vu une brosse, une vraie brosse pour l'écrin de cheval, hé hé, ni une ni deux je m'en suis emparée, et pas plus loin que mon bras j'ai vu un cheval bizarre, alors j'ai rigolé, un petit rire sarcastique, j'ai entendu le cheval ruminé, alors j'ai pas mis longtemps à regagner ma place dans le coffre.

C'est à cet instant que j'ai repris « vie » me décidant ainsi à revivre pour semer quelques petits troubles ça et là. J'ai eu bienfait !

***

Opération sortie en commencement, bon, il se réveille on dirait, il fait des bruits comme un serpent à sonnette ! Si, si, je suis sure, même si j'en ai jamais vu en vrai ! Faut pas que je me fasse repérer, sinon c'est foutu !

Avec mes petit bras solidement raccroché entre eux, je soulève le couvercle du coffre, un regard à gauche, et ensuite à droite bien entendu, je remarque alors un petit mouvement sur la couette de Peribo, c'est qui celui-là, me souviens pas de l'avoir vu avant ! Enfin, tant qu'il me parle pas de mes yeux ou de mon teint, je veux bien être un petit peu gentille, il a la belle vie lui, pas besoin de faire des pieds et des mains pour sortir d'un male Tsssss , chouchou à son pioupiou toi !

Haaaa

Presque PAF le coffre qui se referme avec brusquerie sur ma petite tête, heureusement je n'ai pas fait claquer le bois !

Mais il est fou de sortir comme ça de son lit, bon, ça s'est plutôt bien passé, je ré ouvre le couvercle tout gentiment, la voie est libre, il est ou cet autre coffre, Ha je vois que il est plus ou moins bien surveillé, je vais allé monter la garde un peu aussi.

Descente de rapide, ouaiiis j'adore ! Je serais quand même plus rassurée si quelqu'un me réceptionne. Pour avoir une meilleure vue, il faut que je m'asseye sur le bord du coffre, aussitôt dit, aussitôt fait, un coup d'œil alentours. Ha, là-bas quelqu'un.

« Pssst, Hé, toi là, oui, toi, viens un peu par ici m'aider, j'ai besoins de pouvoir rattérir sur quelque chose moi, mais pas sur le sol, tu veux bien me réceptionner ? Allé, je suis pas lourde, viens viite, avant que ces maudits joujoux nous repèrent ! »

Bon s'il n'arrive pas tout de suite, il ne paie rien pour attendre, non mais, franchement un peu galanterie ce n'est pas s'étouffer non ?! Enfin, j'espère juste que me cheveux vont rester droit et non faire les rebelles, Ha oui, juste vérifier que mon peigne est là, pis je suis bonne. Ni vu ni connu, je regarde à l'intérieur de mon corset...

C'est bon, alors il vient ou quoi ?

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« - Aaaah!!! Encore une belle journée qui commence» pensais-je, après que Peribo eut terminé de jouer avec moi et mes amis.

Il m'avait ébouriffé la crinière, et je me secouais donc pour la remettre en place. Quand mon attention fut attirée par une petite demoiselle à l'aspect louche qui s'approchait de moi. Elle s'empare de la brosse que Peribo est censé utiliser pour me brosser - je dis censé, parce que le dernier coup de brosse que je me suis pris doit dater de l'année passée. Ou celle d'avant, je ne sais plus.

Enfin bref. Je m'égare. Si ça avait été une fille, les choses auraient été différentes. Mais comme je me vois mal jouer à transporter des poupées entre la salle de bal et le château du prince charmant toute la journée, j'ai gagné au change, et tant pis pour les à-côtés.

Je me re-égare, là. La demoiselle avait donc pris la brosse, lorsqu'elle sembla enfin m'apercevoir. Ce qui la fit éclater de rire...

« - Grrrrr...» Le grognement est sorti tout naturellement... Je n'aime guère qu'on se moque de ma personne, et surtout pas de cette façon-là.

Apeurée, elle file comme l'éclair vers où elle était venue.

Une journée qui commençait si bien... Zut!

***

Plus tard, alors que je me repose tranquillement, j'entends qu'on me hèle...

Parbleu! Revoilà la pimbêche de tout à l'heure! Elle ne rigole plus cette fois - faut dire, elle me demande de l'aide aussi.

Hé, je suis pas rancunier. Je m'approche au trot, et lui fait un signe de tête pour qu'elle saute sur mon dos.

Pas trop fort quand même s'il vous plaît. Je tiens à mes vertèbres.

PLAF.

Aïe. Stoïque, j'encaisse sans broncher le poids qui vient d'atterrir sur mon dos avec la douceur d'une météorite.

« - Ca va?»

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Aloha, du haut de l'antique commode en cerisier sombre où il est rangé, jette un petit regard en contrebas. Peribo va peut-être partir avec lui ? Lui permettre d'aller prendre l'air ?... Non... Il est parti voir Rimy... Et ce n'est pas facile de jouer à glisser à deux lorsque l'on n'a qu'une seule planche ! Peribo ne prend que « vigoureuse »... Petit clin d'œil complice à l'épée qui ne manque pas de raconter ses aventures lorsqu'elle rentre... Un « Passe une bonne matinée dehors, mon amie » un peu nostalgique. Une nouvelle journée commence et de son perchoir poussiéreux, Aloha regarde par la fenêtre. Un peu de vent agite les arbres du jardin et le soleil semble au beau fixe. Combien de temps déjà ? Au moins depuis l'été dernier...

Soupir...

La vieille planche se met à chantonner doucement en s'abandonnant à la douceur de ses rêves...

L'astre du jour vient de se lever, réchauffant son vieux bois... Il a le tail dans le sable encore humide... La brise de mer vient le caresser... Le premier cri d'oiseau marin... Le bruit du ressac vient chatouiller ses oreilles...

Le surfcheck est parfait.

Il se lève, court vers le reef, l'adrénaline monte. Le set est droit devant...

YEP !

La vague est à lui !

Et c'est la zone d'impact !

Stand-up !

Il roll sous la lèvre de la vague, bien parallèle à l'épaule. C'est une bonne série qui commence...

La vague est en train de fermer !... Ooooh ça sent la gamelle ! 360 désespéré !... Aerial ?!... Un beau back flip !... Non !... Wipe out ! Oooh !... Ooooh !... Oooooh !... La vache ! Quel trip ! On y retourne ?

En plein bikini contest, Aloha lance des sourires charmeurs aux ondines venues apprécier de bons fly out.

Des bruits de chute et des murmures ramènent la vieille planche à la réalité.

Peribo a quitté la chambre, et c'est un bien étrange petit manège qui s'est mis en scène. C'est Beedeezz qui vient de sortir de sa malle et qui fait sa princesse avec ce brave Witou. Ils nous font quoi les pantins avec le coffre de Péribo ? Ils ont décidé que ça leur appartenait?... Ils montent même la garde devant... Fais gaffe mon bon Witou, pense-t-il... C'est le genre de fille à manger du ch'val !...

Il sourit devant cette nouvelle journée qui commence et retourne auprès de ses vagues.

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Topi fut réveiller par un joli son. Il tendit l'oreille, se demandant qui pouvait chanter ainsi. Il regarda un peu partout autour de lui puis aperçu soudain, oh !

Mais, roh... Il se gratta derrière l'oreille. Il était sûr de savoir qui elle était. Il se força à réfléchir.

Mais oui ! Ça ne peut être que Aloha ! Il se leva et lui fit un grand coucou de la main.

-Ouhouh ! Ce mit-il à crier, Aloha ! C'est moi, Pito ! Tu vas bie... aaahhhh !

Il tomba, tomba tomba. Il ne se souvenait pas avoir été en hauteur... Il se remit debout tant bien que mal puis regarda à nouveau Aloha :

-Oh tiens ! Bonjour Aloha ! Comment vas-tu ?

Son attention fut à nouveau détournée. Il s'approcha de sa démarche pataude, tout content de voir d'autres gens.

Ahah ! Lui il le connait ! Il est tout doux tout beau tout magnifique tout fougueux tout gentil !

Pito pencha la tête sur le côté.

-Qui c'est la moche sur ton dos ?

Puis il s'approcha encore et passa doucement sa main sur la tête du joli tout beau tout doux cheval.

-Tu es presque aussi doux que moi joli Witou tout doux !

Modifié (le) par Topi
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Alors que Beedeezzz venait tout juste de s'échapper tant bien que mal du vieux coffre, Carbonne resta silencieuse au milieu des autres jouets qui semblaient inanimés. Mais elle savait très bien qu'ils ne tarderaient pas à tendre l'oreille - où ouvrir l'oeil, c'est selon les possibilités de chacun - aux vues des voix extérieures qui se multipliaient. Elle ne reconnaissait que la voix usée de Beedeezzz. Cependant, elle percevait des hennissements, des légers grincements de bois, des bruits lourds comme si quelqu'un était tombé de haut, de très haut.

Très rapidement, cette agitation l'intrigue. Elle jette alors un regard furtif, sur les autres jouets, au travers de son cercueil et un regard honteux sur sa carcasse, son squelette de bois que le feu a rongé sans remords. Un regard très bref. Ce corps de bois qu'elle estime avoir perdu, elle le connaît mieux que sa poche - même si elle n'a pas de poche -, elle en connaît les moindres rainures, elle situe avec précision les surfaces où le bois change de teinte. Ces surfaces où autrefois son bois brillait autant que l'ambre. Aujourd'hui, ce ne sont que des plaines de cendres qui ne reflètent que l'ombre de la mort.

Oui Carbonne a honte de son corps - et à peine ose-t-elle l'appeler ainsi -, et elle évite tant qu'elle peut de l'éclairer de la lumière perfide du jour.

Personne ne la dérangera, se rassure-t-elle. Puis, elle pousse le couvercle du coffre de ses petits bras articulés, et l'ouvre avec quelques difficultés. La crinière blanche de Beedeezzz s'éloignait à quelques mètres sur le dos d'un drôle d'étalon. Un pantin et un joujou n'ont jamais fait bon ménage, songea Carbonne - même si les joujous et les pantins ne font jamais le ménage -. Peribo non plus, d'ailleurs, en tout cas pas pour ses pantins. En effet, une large pellicule de poussière recouvrait le couvercle du coffre, mais également l'intérieur de celui-ci. Carbonne respirait cette saleté, elle suffoqua. Des souvenirs brûlants vinrent effleurer ses songes. Perturbée, la force qu'elle exerçait avec ses bras s'évanouit.

Le coffre laissa échapper un gémissement qui ne manquerait pas de les réveiller tous.

" Chuuuuuuuuuut !" lança-t-elle exaspéré par ce foutu coffre qu'elle aurait bien fait brûlé. En attendant, elle réajusta correctement ses cheveux devant son visage, s'allongea, les bras en désordre, et les pieds gisant dans des sens opposés. On l'aurait presque cru morte. C'est d'ailleurs ce qu'elle voulait. Eviter la conversation, et éviter les autres.

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Un son strident me tire du sommeil.

J'ouvre un œil, puis le deuxième. Je crois apercevoir, du côté de l'ouverture du coffre, un mouvement vif qui cesse bientôt... Bon rien ne sert de s'énerver, je suis réveillé. C'est peut-être mieux après tout...

Je bande mes muscles "“ muscles de pantins mais muscles quand même "“ et tente de me relever.

Aaah, cette douleur, ces courbatures... Moi qui ne suis pas du genre à me plaindre pour un rien, j'en grogne de souffrance.

Depuis combien de temps ne me suis-je pas réveillé?

Longtemps.

J'ai encore vieilli de quelques... Jours? Semaines?

Je ne sais plus... Je ne veux plus savoir... Je vieillis peut-être à l'extérieur mais l'intérieur reste intact c'est le principal...

Je suis toujours l'esprit le plus vif parmi ces misérables Pantins... Et les Joujoux, n'en parlons même pas.

A propos...

Quelque chose m'a réveillé, qu'était-ce déjà ?

Ah oui, ce bruit...

Je me redresse légèrement, afin de dominer le tas de pantins couchés de manière désordonnée dans la malle...

Certains bougent déjà légèrement, d'autres émettent de faibles sons "“ je ne me permettrai pas de nommer ces borborygmes d'une autre façon...

Ils ne vont pas tarder à se lever, à s'agiter...

Cela me fatigue rien qu'à y penser... Pourquoi ne me recoucherais-je pas?

Je n'ai rien à faire aujourd'hui, ni demain... Ni aucuns des jours qui viennent... Ni aucunes des années qui approchent... Peribo nous a oublié, nous, les pantins... Et ce depuis quelques temps déjà...

Mais non, je dois quitter cet endroit. Aujourd'hui, je sens que quelque chose va se passer, et je sens que j'y jouerai un rôle important...

Reste à savoir quoi.

Je suis à présent totalement debout, je m'époussette vivement les ailes pour en chasser la poussière. C'est fou ce qu'elle s'accumule dans ce coffre...

Mes ailes récupèrent bientôt leur teinte brillante. Satisfait, je m'avance parmi les Pantins et rejoins le couvercle du coffre.

C'est près de l'entrée que je l'aperçois, avec ses longs cheveux, couchée, face contre terre "“ à moins que ne soit son dos? "“ Je n'arriverai jamais à m'y faire...

Carbonne... Tu es réveillée...

Rien d'autre...

Une constatation.

Une pointe de compassion dans la voix... Je connais son histoire... Elle aussi connaît la douleur que l'on peut éprouver quand on perd d'un coup sa beauté... Pour elle cela a dû être pire... Si soudain.

Moi ce fut plus progressif, et je garde encore des vestiges de mon charme passé...

Elle aussi, même si elle ne veut pas se l'avouer...

Elle ne répondra sans doute pas, ne réagira sans doute pas, comme d'habitude...

J'ouvre la malle.

J'entends déjà des éclats de voix, des hennissements...

Finalement, j'atteins le monde extérieur - enfin, extérieur, extérieur... La cahmbre de Peribo quoi...

Pantins, Joujoux, après une longue absence, Elfeu est de retour.

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Clac....

En temps normal il aurait fallu beaucoup plus qu'un claquement de porte pour sortir Varnis de sa torpeur. Mais une atmosphère étrange pesait depuis quelques jours dans la chambre exigue de Peribo.

Varnis ouvrit ses yeux, emplient d'une lueur rouge maléfique.

Mais... Où était-il ? Il ne s'en souvenait plus.

Cela faisait déjà un certain temps qu'il dormait et comme à chaque fois son réveil révélait les lacunes de sa mémoire.

Le pantin traîna sa triste carcasse pour tenter de se repérer. Une chose était sur il n'était pas dans le coffre à jouet et cela ne l'étonna pas car qui aurait voulu de lui ? Au bout de quelques minutes d'exploration il en vint à la conclusion qu'il se trouvait sous le lit de Péribo.

Varnis entendait du bruit dans la chambre mais il n'y prêta guère d'attention, car il savait pertinemment qu'il ne serait pas le bienvenu.

---------------------------------------------------------------------

Crrr..Crrrr..Crrr.......

Quelques minutes s'étaient écoulées quand Varnis se retourna pour localiser la ou les personnes qui grattaient quelque part. Il fut stupéfait de voir que ce n'était pas un jouet mais au contraire un énorme rat aux poils hirsutes. Le pantin ne pu retenir un hoquet de surprise qui alerta l'animal. Ce dernier leva péniblement la tête et eu aussitôt fait de l'apercevoir.

Le rat s'approcha dans l'espoir de pouvoir se nourrir du bois moisi qui maintenait la carcasse de Varnis en place.

Ce dernier compris rapidement les intentions du rat et préféra fuir au risque d'être remarqué par un joujou.

Quand Varnis fut enfin sortit de l'ombre du lit, il pivota sur lui même de façon à vérifier la distance qui le séparait du rat, malheureusement elle était affreusement courte.

L' animal accéléra et, en une fraction de seconde, il commit l'erreur qui lui coûterait certainement la vie : il avait croisé le regard démoniaque de Varnis.

Etrangement le rat se stoppa net et Varnis entra dans une sorte de transe.

Bête infame, retourne dans ton trou et reste y jusqu'à ce que la mort t'emporte.

Le rat fit demi tour et s'enfonça dans l'ombre du sommier.

Varnis sortit de sa transe et pris de fatigue il s'écroula.

Pourvu... Pourvu que personne ne m'est vu ......

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Les premiers rayons du soleil atteignent le sommet du monde, son monde, et viennent doucement réchauffer sa porcelaine. Elle s'étire délicatement, étouffe pudiquement un bâillement de sa main. Douce et morne journée qui commence, comme chaque jour depuis... une éternité. Elle se redresse et s'extrait de son siège pour se diriger vers sa commode, choisir sa robe du jour, ses parures et accessoires. Elle recommencera plusieurs fois dans la journée, pour tromper son ennui, mais qu'importe... elle y met toujours autant d'attention et d'enthousiasme.

Fin des préparatifs. Elle a trouvé son ensemble préféré, brossé et coiffé soigneusement ses cheveux, enfilé ses parures. Elle est splendide, comme toujours... et toujours personne pour le remarquer. Elle soupire, se sert une tasse de thé et part s'installer dans son fauteuil pour observer le « monde d'en bas » en le dégustant.

Ces derniers temps, le monde s'agite. Elle ne sait pas pourquoi, mais il s'agite. Les autres jouets bougent, chuchotent, se rencontrent ... elle ne sait pas se qu'il se trame, mais elle observe, attend qu'il se passe quelque chose.

C'est peut être bien pour aujourd'hui. Elle entend des voix en bas, des bruits, des grincements, presque au pied de son étagère. Mais elle ne peut pas voir, pas tout en tous cas. Elle ne voit qu'un petit cheval, un bout de queue, du moins... Ils ont pourtant l'air de s'amuser...

Elle se lève, il faut qu'elle voit... pour une fois qu'il se passe quelque chose. Elle s'approche avec précautions du rebord, elle se penche, se hausse sur la pointe des pieds pour tenter d'apercevoir un peu mieux. Non, ça n'est pas encore ça... Elle se tient à un bras de son fauteuil pour garder l'équilibre, se penche un peu plus... là, elle les voit. Le cheval, un ours, une jeune fille. Encore un peu... et elle étouffe un cri d'horreur.

Elle tend la main, horrifiée, elle voudrait le rattraper, mais elle ne peut pas. Elle ne peut que le regarder s'éloigner de plus en plus, tournoyer, virevolter dans les airs, et disparaître dans les ombres d'en bas. Son chapeau, son si joli chapeau !

Elle reste interdite, se tordant les mains de douleur, gémissant presque en regardant vers le sol et les ombres où son précieux chapeau a disparu.

Que faire ? Il s'agit de son chapeau, son précieux et si joli chapeau, son préféré.

Quelqu'un finira certainement par le trouver, en rangeant la chambre, la maman de Peribo, certainement... et elle lui rendra.

Mais s'il était tombé derrière un meuble ? si personne ne le retrouvait ? ... pire, elle a déjà vu un rat courir dans la chambre... et s'il décidait de le manger ?

Tant de possibilités cauchemardesques, tant d'horreurs sans noms qui défilent devant ses yeux de verre. Elle se sent défaillir, doit s'appuyer sur le dossier de son fauteuil pour se retenir.

Non, cela ne se peut. C'est son chapeau, elle ne peut pas le laisser ainsi. Elle va le chercher, elle remonte, ni vue ni connue. Elle ne croise personne, ne voit personne, tout ira bien.

Elle attrape son ombrelle, l'ouvre, inspire profondément, agrippe le manche à deux mains en même temps que son courage et saute dans le vide.

L'idée de s'écraser en mille morceaux sur le sol ne lui avait même pas effleuré l'esprit, pas avant de sentir ses jupons s'ouvrir comme son ombrelle pour l'aider à flotter dans les airs. Mais elle s'en moque à présent. Elle vole ! Un sourire radieux éclaire son visage, pour la première fois, elle vole.

Enfin... elle flotte... dérive dans les airs et descend lentement vers le sol.

Inconvénient de la technique, elle ne contrôle rien. Elle a beau montrer du doigt l'endroit où a disparu son bien aimé chapeau, supplier, l'ombrelle et les jupons ne veulent rien entendre. Et c'est avec horreur qu'elle se voit s'approcher de la malle et des jouets, s'éloigner, revenir... pour finalement atterrir au sommet de la malle, terrifiée comme jamais et complètement tétanisée.

Si elle reste immobile, sans bouger, sans rien dire, ils ne la verront pas ?

Étonnante idée... une poupée qui dérive dans les airs, habillée d'une robe rouge, a peu de chances de passer inaperçue, encore moins si elle atterrit à quelques pas des autres jouets. Mais c'est pourtant ce qu'elle espère de toutes ses forces.

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"Rrrrrfllll....Rrrrronnnflllll.... rrrronnnbllllllll"

Babu révait de Boub, qui dormait avec lui le soir, avant. Ils jouaient ensemble dans le grand dehors. Mais le souvenir d'un quelqu'un leur marchant dessus par inadvertance le tira de son sommeil. Sa tête tituba un peu et il retomba sur les fesses plusieurs fois avant de réussir à tenir à genoux. Ses yeux le piquaient fort.

Regardant autour du coin du grand meuble tout haut où il s'était endormi, il remarqua une tache de couleur sur le sol, à plusieurs pas de lui. Il s'assit en riant et tapa dans ses mains une fois, pensant que c'était peut être quelque chose d'amusant pour lui...

Il pris très vite la direction de la tache, ses petites mains battant le sol au rythme de ses pas, ceux-ci ponctués par des "Ba....bu... Ba..." prononcés avec entrain, le sourire aux lèvres. C'était à dire vrai la seule chose cohérente qu'il savait dire.

Il arriva finalement à destination et ralenti un peu l'allure, observant l'objet, de crainte qu'il ne l'attaque. C'était une bosse bizarre avec un contour pareil. Avec curiosité il en souleva le bord, pour voir ce qu'il y avait en dessous, puis, comme rien de méchant ne l'attaqua, il le pris dans ses menottes. Il était un peu lourd pour lui, et il avait beau le faire tourner il ne savait pas ce que ça faisait là. Il avait bien vu ce genre de chose sur le crane des gens du dehors, avec des formes encore plus bizarre, mais jamais à sa taille. Etait ce la hauteur qui lui donnait l'impression que c'était très grand, alors qu'en fait une fois rapproché on voyait que c'était tout petit?

Il chercha au niveau du creux si une tête était accrochée, mais, n'en voyant pas, il se dit que la tête avait dû se détacher de l'objet. Comme il ne pouvait pas laisser la pauvre bosse, ici, toute seule à la merci du premier balai venu, ou pire, de Zyeux Rouge qui hantait le dessous du lit, il la pris avec lui.

En plus, il entendait des bruits dans la chambre.... c'était peut être la tête détachée! Avec prudence, et sans brusquer la bosse, il l'entraina dans son sillage, restant dissimulé pour voir d'où venait les bruits.

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  • 2 weeks later...

« grrrgnnn »

avec un grognement satisfait, Ted Ibir regarda Beedeez sortir du coffre.

Cela faisait de long mois qu'elle étais assise sur la touffe de bourre qui ressortais du dos du vieil ours, et la douleur le tétanisait au point qu'il ne pouvais même pas lui crier de bouger son derriere tout plat de ballerine à la manque.

Avec un soupir d'aise, il s'asseya contre la parois intérieure du coffre et s'alluma un cigare qu'il fuma à grosses bouffées tandis, qu'à l'oreille, il suivais la chute de la marionnette sur ce qui semblais être un cheval (l'odeur de crottin ne pouvait pas le tromper...).

« Ça doit etre un nouveau jouet, je me souvient pas que Peribo ai jamais eu de chevaux auparavant, se dit-il en lui-même, j'vais y jeter un œil, ça me dégourdira les jambes »

s'aidant des rainures et des planches mal jointes du coffre, il l'escalada jusqu'au couvercle et se laissa ensuite tomber au sol.

Sa chute fut brutale ; mais il se releva avec un petit grognement sourd et, comme si de rien n'étais, se ralluma son cigare en jetant un regard sévère autour de lui

« c'est quoi tout ces....joujoux ? , Peribo serai devenu une chochotte ? va falloir faire du ménage dans cette chambre, hors de question que je le vois s'amuser avec ces saletés gentillettes... »

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