Aller au contenu
Terre des Éléments

A chacun sa part d'Ombre


Ombre
 Share

Recommended Posts

Elles brillaient dans la fontaine comme si cette dernière étaient emplie de poussière d'or. Le doux clapotis de l'eau troublait à peine la quiétude qui régnait sur le campement en cette froide soirée d'automne. Un regard vers le Ciel pour m'assurer qu'elles sont bien là, toujours présentes, elles me veillent comme une mère sur son fils, pour le rassurer, ou un père, pour l'encourager à aller au bout de lui même.

Mes mains...pourquoi tremblent-elles, je dois m'accrocher à ce que je sais être juste et ne pas lui céder, ne pas céder à ces chimères qui n'appartiennent qu'au passé, me concentrer, regarder l'eau.

Un regard sur l'eau, les Etoiles y dansaient dans un merveilleux ballet aquatique, certes improvisé mais tellement beau à contempler. Mes yeux se perdaient lentement dans les reflets teintés d'ombre de la fontaine. D'ombre, car c'est bien de ça dont il est question. Il est revenu, il veut reprendre le contrôle, je ne dois pas le laisser faire et pourtant, il me faut assumer cette part d'ombre en moi, celle qui m'a valu mon nom, où plutôt mon surnom...pourquoi maintenant, après tant d'années, pourquoi ici et surtout, pourquoi moi ?

Le vent s'était levé chahutant les feuilles déjà tombés des chênes centenaires. L'odeur de la fumée qui s'échappait des cheminées devenait de plus en plus enivrante, de plus en plus forte. Le sable qui entourait la fontaine virevoltait comme porté par le vent, mais ce n'était point Eole qui faisait son œuvre, il était revenu, il me fallait l'affronter.

« Ta part d'ombre...tu dois l'assumer, c'est pour cela que tu es ici,... »

Sors de ma tête, je t'ai chassé il y a bien longtemps, tu ne peux pas revenir, pas maintenant, pas ici, pas ce soir....

La voix se faisait plus forte dans ma tête, elle résonnait encore et encore en reprenant constamment les mêmes mots :

הצד ×”×פל שלך

Sors, je ne veux plus parler ta langue, je l'ai oubliée depuis des lustres, je ne te laisserai pas reprendre le contrôle.

הצד ×”×פל שלך

הצד ×”×פל שלך

Le sable tourbillonnait de plus en plus fort autour de moi, je le sentais qui me prenait à la gorge, lentement, en serrant toujours plus fort...

Les oiseaux s'était tuent, les arbres ne frissonnaient plus sous le vent glacial du Nord, les Etoiles s'éteignaient peu à peu dans le Ciel, mon regard se voilait au fur et à mesure qu'il chantait dans mon crâne sa diabolique berceuse.

Je m'écroula à genoux, il me fallait lui résister, les Etoiles s'éteignirent, toutes une à une, de l'air froid sortit de mes poumons et je respira à nouveau. Il avait lâché prise, il faisait un noir d'encre, je n'entendais plus la fontaine et je ne pouvais me repérer car il ne subsistait plus aucun bruit, plus aucun son, plus aucun chant et pourtant...je savais où j'étais, je voyais dans le noir, et je me souvins de ces paroles prononcées il y a des décennies de cela par celui qui m'habitait :

השטן רו××” בחושך

Littéralement cela signifie : le Diable voit dans le Noir.

Il était revenu finalement, me taire, ne rien dire, il était trop tôt...

Un dernier regard autour de moi, j'étais toujours près de la fontaine, mais on aurait dit que j'étais passé de l'autre côté, tout était pareil, la vie en moins, ma part d'ombre disait-il....

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 4 weeks later...

Mont Yorega, quelque part dans l'immensité de l'univers, où plutôt du néant, an 46 avant notre ère.

34 jours que la bataille faisait rage sur les flancs du mont centenaire. 34 jours que la neige, la pluie et la boue recouvraient les hommes au point qu'on ne puisse plus distinguer les différents camps qui s'affrontaient.

En cette matinée de novembre la température était devenue tellement glaciale qu'une trêve avait été instaurée de peur que, les mains engourdies, les soldats ne puissent se battre où, tout simplement, par lassitude. Les tentes faisaient le dos rond sous les bourrasques déchaînées, Eole devait être en colère, mais il n'était pas le seul, les hommes se détruisaient où, pire, se méprisaient, encore une fois. Peut-être la fois de trop.

Dans sa tente le général en chef des armées du Roy Isidore ruminait sans cesse la défaite qui se profilait. Les envahisseurs du Nord allaient avoir raison du Royaume de Condé, ce n'était plus qu'une question de jours, la bataille du Mont Yorega allait être perdue, c'était une évidence, tellement évident qu'il devenait difficile de motiver les hommes, le Général lui même n'y croyant plus.

Un dilemme ? Oui un cruel dilemme...Capituler, sauver ses hommes mais salir son honneur et celui de sa patrie où livrer un dernier combat, perdu d'avance, contre une armée de combattants bien plus rompus au froid que l'armée de Condé. Il déposa son casque couvert de sang et de boue et s'en alla méditer, au plus profond de lui même. Sa décision ? Il la connaissait déjà mais il savait aussi que ses lieutenants lui ferait remarquer qu'il a tort. Qu'à cela ne tienne, après tout, il était encore le chef ici. C'était écrit, le Royaume de Condé livrerait ici son ultime bataille. Il fallait l'annoncer aux hommes, déjà fatigués mais, presque morts, ses derniers n'avaient plus la substance nécessaire pour réfléchir. Il irait en première ligne, montrer l'exemple, plus rien à perdre, sauf la vie...

Un bond pour se relever, il sortit de sa tente et alla sonner le rappel chez ses lieutenants, nous attaquerons, de nuit, dans le froid et la neige, l'humidité et la noirceur, peut-être notre seule chance pour les surprendre. Trêve ou pas, il n'y a plus de règles en temps de guerre...

La lune s'était levée au loin, Eole s'époumonait à tout va tandis que Fimine recueillait un à un les corps de ses enfants pour les ensevelir au plus profond de son être.

Ils étaient prêts, tous. Une armée de morts-vivants, affamés et assoiffés par 3 jours sans nourriture et avec pour seule boisson de la neige et de la boue...et pour seule nourriture les restes encore chauds de leurs amis, parents ou enfants.

Le clairon retentit dans la nuit noire. Des cris s'élevaient en face, ils avaient compris ce qui allait arriver, un ultime assaut, pour la gloire, pour l'honneur, pour les livres d'Histoire.

Le fracas des armures entrant en collision avait fini de réveiller les plus paresseux, l'histoire s'achèverait dans quelques heures, par un bain de sang, un de plus dans ce qui est la pire bataille du Général et des armées du Royaume de Condé.

Trois heures durant on entendra les cris, on verra les membres se détacher des corps, les larmes tomber sur la Sainte Terre et les Dieux tourner la tête pour pleurer ou plutôt, pour rire de la bêtise des Hommes.

Du haut de sa monture le Général sortit son épée et se rua vers l'armée adverse, il ne subsistait qu'une poignée d'hommes de Condé contre les milliers d'envahisseurs venus des sombres Royaumes du Nord.

Le regard droit, l'épée tendue vers la lune, il n'entendit pas le carreau qui lui transperça l'armure et l'amena au sol. Si rapidement, sans long cérémonial, le grand Général allait rejoindre ses hommes dans les profondeurs de la montagne, dans l'ignoble fange boueuse qui avait recouvert le mont depuis des jours et des jours.

Lui, le plus grand général de l'armée ne pouvait pas mourir ici, pas comme ça, et pourtant, le silence s'était fait autour de lui, la bataille était perdue, un regard sur sa droite pour distinguer un cadavre qui, lentement, se désagrégeait sous le gel. Il avait froid, il avait faim mais il voulait vivre. C'est alors qu'un miracle se produisit, une voix, un ange peut-être lui dit :

Ainsi tu veux vivre ? Laisse moi venir, laisse moi te sauver...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Plic Ploc Plic Ploc

Les gouttes qui tombaient des stalactites résonnaient dans ma tête comme le fracas des catapultes. Mon corps tremblait à chaque fois qu'elles touchaient le sol dans un fracas que la grandeur de la caverne dans laquelle je me trouvait ne faisait qu'amplifier.

Un carreau, la boue, la lune, un cadavre, cette voix et puis...plus rien.

Combien de jours ? Depuis combien de jours étais-je étendu, nu, dans cette grotte et, surtout, étais-je vivant ou bien...mort ??

Vivant.

Une voix caverneuse, venue tout droit des entrailles de la terre venait de m'adresser la parole comme si elle avait entendu ma question, comme si...elle était dans ma tête. Une désagréable impression m'emplit soudain, celle d'être espionné, épié, de ne plus pouvoir bénéficier de mon libre-arbitre. Il me fallait en savoir plus, je demanda à voix haute.

C'est toi qui m'a sauvé ? Où suis-je et toi, qui es-tu ?

C'est moi qui décide si tu peux m'adresser la parole.

Un écho dans ma tête, il n'y avait personne dans cette caverne. Cette voix venait de l'intérieur de mon être étais-je devenu...fou ?

Non.

Une désagréable impression s'empara alors de moi, ma tête se mis à tourner, je ne voyais rien dans cette caverne, j'étais perdu et je m'écroula au sol pour mieux rouvrir les yeux quelques secondes plus tard et distinguer tous les détails de la grotte avec une vision qui aurait rendu malade le plus grand des chasseurs célestes. Des mots, gravés à même la roche décorait la caverne à la présentation très sommaire. Des mots, dans une langue inconnue, il n'y avait aucune lumière et pourtant j'y voyais comme en plein jour.

Tu apprendras.

Mais apprendre quoi ? Quelques pas vers les écritures que je déchiffra sans mal. Mais qu'elle était cette langue ? Où sont mes hommes ? Où suis-je moi ? Qui es-tu ? Pourquoi n'ai je ni faim ni froid ?

Plus tard.

Habille toi.

Des ordres, des ordres venant de moi même sans que je ne puisse les donner. Une marionnette ? Serais-je devenu une marionnette ?

Je m'habilla sans ciller et leva les yeux vers la voûte de la caverne, il me fallait sortir au plus vite, cet endroit m'oppressait. L'Enfer ? J'y étais peut-être. Je continuais à me poser moult questions quand la voix reprit de plus belle.

Ruun. Mon nom.

Je te donne 6 vies Général. 6 vies pendant lesquelles je prendrai possession de toi quand j'en aurais besoin. Tu n'as rien d'autre à savoir à part que tu devras m'obéir car je t'ai donné la vie mais je peux aussi te la reprendre.

Tu vas sortir de cette caverne, prendre l'épée qui se situe à l'entrée, sous la neige et partir pour le village de Tholfmir où je te donnerai de nouveaux ordres.

Je finissais de m'habiller puis, longeant les parois humides je me trouva nez à nez avec une sortie qui n'existait pas il y a un peu plus de 30 secondes... Quelle était cette sorcellerie maugréais-je. J'empoigna l'épée plantée dans la neige et la mania avec une habileté et une technique encore jamais acquise. Des mots gravés dans la langue de Ruun y était inscrits et signifiaient :

Je suis la lueur, je suis la justice, je suis le châtiment, je suis Ombre.

Une fois l'épée rangée dans un fourreau de fortune je pris le chemin que je pensais être le bon pour rejoindre le petit village côtier de Tholfmir. Je ne savais pas où j'étais mais, étrangement, je n'étais pas perdu, je connaissais tout, je parlais une dizaine de langues, je disposai d'une force surhumaine et pourtant quelque chose clochait...je n'entendais plus la vie autour de moi, je ne sentais plus la vie en moi, le Général était mort cette nuit là sur les pentes du Mont Yorega, subsistait un être qui n'était plus moi, enfin, plus vraiment...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 3 weeks later...

Le blizzard. Dehors régnait un chaos de blancheur étourdissant. Les flocons venaient s'écraser sur mon visage à une vitesse ahurissante et cela sans aucune douleur. Les sapins étaient à moitié couchés sur mon chemin, tordus par les caprices d'Eole. Le jour venait de poindre dans cette contrée inconnue. Je devais être à mille lieues du Mont Yorega. En me retournant j'essayais de distinguer mes pas....Peine perdue, des flots de neige étaient en train de m'engloutir au fur et à mesure que j'avançais. Je forçais mon pas afin d'arriver au village de Tholfmir le plus rapidement possible.

Ruun s'était tu, c'était un soulagement pour moi, j'avais l'impression de devenir fou mais, aveuglément, je devais l'écouter, c'était écrit.

Après 4 heures d'une marche harassante j'arrivais en vue du petit village côtier. A première vue des poules, des chèvres, des pêcheurs, des enfants qui faisaient les fous dans la neige. La tempête s'était calmée, le temps était plus clément près des côtes. Un regard sur mon Epée qui brillaient. Magnifique. Quelle œuvre d'art, de toute ma carrière je n'avais jamais rien vu de tel. Pourquoi m'a-t-on confié un tel trésor. J'ai peur de l'abîmer, elle et tellement...

Belle

Ce village devant toi, Tholfmir

Je sais je l'ai vu, je suis arrivé. Que dois-je faire ?

Moi, le Général, qui ne recevait d'ordres de personne j'étais en train de demander mon chemin à une voix qui m'était complètement inconnue. Inconnue oui, mais présente en moi....quel sentiment bizarre que de se donner des ordres et de se demander des conseils à soi-même.

Tue

Tuer ? Je savais faire. Mais les soldats ne tuent pas sans raisons.

Tuer ? Pourquoi ? Pour qui ? Et qui ?

Tout le monde.

Mais les enfants ? Qu'on fait ces gens ?

Tout le monde.

Une force soudaine s'emparât de mon être. Ma vision se troubla pour devenir à nouveau claire après plusieurs secondes. Mes pupilles étaient dilatées, mon regard rouge sang.

Les poings serrés j'empoigna Ombre et la leva vers le Ciel. La lune, déjà haute dans le Ciel de ces glaciales contrées allait contempler mon œuvre, son œuvre, notre œuvre.

Dans un cri bestial je fonça en direction du village. Un premier homme, un garde, se jeta sur moi. Je l'envoya sur le toit de la chaumière voisine d'un coup d'épée. Ses jambes, elles, restèrent devant moi, immobiles, avant de s'écraser dans la neige.

Faibles, ils étaient faibles.

Les regards se braquèrent sur moi et j'entendis crier.

Démon.

Ils avaient peur, ils transpiraient la peur, cette odeur acre que l'on sent chez les faibles quand la fin approche. Ils courraient dans tous les sens, essayant tant bien que mal d'échapper à celui à qui on échappe pas.

Un bond en avant et j'occis deux autres hommes armés. Des pêcheurs courraient vers moi afin de tenter de m'emprisonner dans leur filet. Courageux ? Non, ils étaient fous. D'un coup d'épée je balaya des 4 hommes qui venaient à ma rencontre. Je haussa les épaules en ricanant et me rendit dans la maison avoisinante. En quelques secondes je tua tous ces occupants. Hommes, femmes, chiens, enfant, bébés....

Les hurlements me galvanisaient. En quelques minutes le village de Tholfmir n'était plus qu'un tas de cendres qui se consumaient lentement dans la nuit.

La lune, toujours aux premières loges, s'étaient teintée de rouge. La dame avait enfilé sa plus belle parure pour célébrer mon arrivée dans ce monde.

Car je n'étais plus humain, ni d'ici ni d'ailleurs, j'étais plus que ça, j'étais la puissance, la haine, la fourberie, la luxure, la tentation...j'étais le Mal, j'étais Ombre.

Un œil sur mon épée, l'inscription avait changée, on pouvait y lire :

Je suis les ténèbres, je suis la haine, je suis le pourfendeur des faibles, je suis Ombre.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 weeks later...

Des volutes de fumée s'échappaient des toits en flamme. La raison m'avait quitté, l'espace d'un massacre. La neige s'était teintée d'un rouge pourpre, le ciel s'était assombrit comme pour mieux coller à l'ambiance de carnage, de destruction et de fin du Monde qui régnait ici.

Cela faisait plusieurs heures que j'avais repris mes esprits. Je ne l'entendais plus. Peut-être avais-je réalisé sa volonté et m'avait-il laissé libre de mes actes.

Les vagues contre les rochers résonnaient comme les cloches d'une Eglise annonçant le glas. L'ambiance était glaciale et je regardait Ombre, plantée à côté de moi, la lame en sang. Elle me regardait, moqueuse, de la haine s'en échappait, j'avais l'impression qu'elle allait me parler...mais rien, cette foutue épée est possédée où plutôt non...c'est moi qui le suis !!!

Je venais de décimer un village entier avec ma seule épée. Je ne pouvais plus faire le mal, plus comme ça. Le guerre oui, mais tuer des enfants des femmes et des vieillards...

Je me cambra tel un cheval de course et vomi boyaux et tripes. Je me faisais horreur, il était temps d'en finir.

J'empoigna l'épée et la tourna vers moi quand soudain...

Tu m'appartiens, tu avais déjà oublié ?

Je ne pouvais pas retourner cette épée contre moi, elle s'y refusait, mais d'un geste sec je réussis à me couper les tendons de la main droite. La douleur fut fulgurante, les cris dans ma tête également. Je ne pourrais plus jamais tenir d'épée, c'était bien là un moindre mal.

Tu veux me trahir général ? Fort bien, il t'en coûtera...

Sous mes yeux, l'épée fût brisée en plusieurs morceaux et fût reconstituée en un éclair.

Tu ne peux plus tenir d'épée mais tu peux tenir cette arbalète, général.

Un ricanement retenti et avec l'écho c'était comme un bruit d'avalanche. J'étais son esclave désormais, sa chose. Je ne savais pas qui il était ni ce qu'il était mais je savais une chose, je ne lui échapperais plus désormais.

Satan, Belzébuth, Lucifer ? Qu'importe le nom que me donne tes semblables. Je suis plus que ça, je suis omniprésent et tu es mon bras armé.

Va, parcours le monde, je saurai te rappeler que tu m'appartiens quand le moment sera venu.

Le silence se fit dans ma tête...le vide, c'était doux, le silence, tellement doux....

Un bateau était amarré à la côte, il me fallait partir, il s'était tue.

Un regard vers le village, la mort empestait. Ses mots me revenait en tête, général, général, général.... Je n'étais plus rien, et sûrement pas un général, un nom, il me fallait un nom.

Un regard sur l'arbalète que je portais à ma main droite.

Je suis le feu des Enfers, je suis la Famine et la Peste, je suis l'Apocalypse, je suis Ombre.

Va pour Ombre, c'est ce que j'étais devenu, une Ombre....

Modifié (le) par Ombre
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Elles s'étaient remises à briller dans la fontaine, les

ténèbres s'étaient dissipés en l'espace de quelques minutes. Le vent s'était

remis à souffler, les oiseaux chantaient à nouveau. L'espace d'un instant il a

voulu me rappeler qu'après toutes ces années il était toujours là, à guetter

quand il pourrait à nouveau se servir de moi. C'était plus qu'un rappel,

c'était un signe qu'il fallait se préparer, qu'il avait une autre mission pour

moi.

J'enragea de devoir à nouveau supporter sa voix, sa langue,

ses sarcasmes et son mauvais goût.

Je ne savais pas quand, mais j'étais prêt, j'avais signer un

pacte avec le Mal et je devais m'en acquitter à présent, peu importe les

conséquences. Après tout, les Étoiles m'ont enseigné que les deux sont

indissociables. Bien et Mal, des notions bien subjectives mais qui régissent

l'Equilibre tout entier de notre Univers, des êtres vivants qui nous entourent

et de notre propre personne.

Elles me guideraient, comme elles ont toujours su le faire

depuis toutes ces années. J'avais trouvé ici le calme et la quiétude que je

recherchais pour commencer une nouvelle vie.

Des tourments il y en aura toujours, de la joie aussi, de

l'Espoir surtout, sans jamais perdre de vue les Étoiles qui sauront me montrer

le juste chemin.

Bien et Mal, j'étais les deux à la fois, contraint et forcé

mais, quelque part, je représentais l'Equilibre si cher aux Étoiles.

Un dernier regard vers le firmament, comme pour me rassurer. Elles

étaient là, elles étaient là avant, et le seront après. Il pouvait posséder mon

corps, mais il ne possédera jamais mon âme. Elle reste et restera fidèle aux

Etoiles, en bien ou en mal, j'assumerais ma part d'Ombre...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

 Share

×
×
  • Créer...

Important Information

By using this site, you agree to our Terms of Use.