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Terre des Éléments

Anauelle

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  1. Anauelle sourit légèrement, mais aussi un peu amèrement. Le rôdeur défendait tout simplement une utopie, et une utopie dangereuse, qui plus est. Elle ne comprenait toujours pas comment il en était arrivé là, mais du fait de sa position, régent, il n'en était que plus redoutable. «Et tu comptes faire quoi, alors? Mettre tous les habitants sous ton joug en tant que régent? Et qui fera appliquer la loi à toi si tu la dépasse, vu que c'est toi qui la met en œuvre? Tu te rends bien compte que je ne peux accepter cette solution et que je vais devoir surveiller ce que tu fais en tant que régent.» La guerrière soupira. Tout ceci en si peut de temps. Malgré tout, elle se rendit compte qu'elle ne pouvait pas laisser tomber Noeleroi. Elle devait l'empêcher de faire des bêtises, enfin, à son idée. Du coup, elle se rendit compte que, sans doute, elle le considérait encore comme son ami. Et puis, elle avait aussi un argument qui, elle l'espérait, ferait réfléchir l'aéride. «Tes amis tuent les gens. Moi même, je suis plusieurs fois passée à la nécropole de par leurs soins. Heureusement, la recycleuse est une amie. J'aime bien discuter avec elle le temps qu'elle reconstitue mon corps.» En même temps, la guerrière se disait que cela devait changer cette étrange créature, quelqu'un d'amical. Elle avait été fort étonné, la première fois où Anauelle était morte et qu'elle lui avait proposé un câlin. Depuis, chaque fois qu'elle était obligée de se rendre dans ce lieu obscur, elle prenait toujours quelques minutes pour entretenir avec l'occupante des lieux, avant de songer à repartir. La jeune femme soupira. Elle avait l'impression que c'était de plus en plus un dialogue de sourd. Elle même ne pouvait pas adhérer à la vision du rôdeur, tandis que lui restait camper sur ses positions, sur de ses convictions. Elle se doutait qu'elle ne le convaincrait pas. Elle n'était pas très bonne dans ce genre d'exercice et de plus, croyais au libre arbitre. On pouvait changer quelqu'un, mais seulement si lui même voulait changer. Noeleroi avait voulu, elle ne le reconnaissait plus guère, mais s'il avait besoin d'elle, il pourrait compter sur son soutien. Elle n'avait plus vraiment d'arguments, de toute façon, il était temps de se quitter. Elle le prit brièvement dans ses bras pour le saluer et sortit de la taverne, pensive et un peu triste. [Fin du RP]
  2. La guerrière secoua la tête, poser un cadre strict alors qu'il disait lui même que les humains étaient en colère à cause de leur limitation. Elle trouvait que c'était totalement contradictoire, ce qu'elle ne manqua pas de lui signaler. «N'as tu pas l'impression de te contredire, à ce propos. Tu dis que les hommes sont déjà tellement enchaînés par leur condition de mortel, et toi, tu voudrais encore ajouter des limitations? J'ai bien peur que tes théories, si elles étaient appliquées, ne fassent plus de mal que de bien.» Anauelle, écoutait le rôdeur contrer ses arguments, ou alors y réfléchir. A vrai dire, elle ne s'était jamais posée autant de question. Elle était arrivée sur les terres sans aucun souvenirs, et si elle devait en croire ce qu'elle avait vu dans la grotte, tout était ''normal'', pour peu qu'on puisse considérer qu'une pure création soit normale. A moins qu'elle n'ai été totalement leurrer par l’ermite, c'était possible aussi. Elle n'avait aucune preuve de sa vision, à part son absence de mémoire, qui pouvait se justifier par n'importe quelles autres raisons. C'est alors qu'il lui livra sa version personnelle de la vision du bien et du mal. Absence ou présence de bonheur, mais tout était relatif! «Tu sais, le dicton qui dit que le bonheur des uns fait le malheur des autres n'est souvent que trop vrai. Tu ne peux pas rendre tout le monde heureux. En prenant quelque part pour donner à quelqu'un, tu retire forcément à une autre personne... ou à plusieurs.» C'est un peu un problème sans fin qui paraissait insoluble pour la terrane. Hélas, non, elle n'avait guère de solution à proposer. Elle secoua la tête négativement, un peu triste et découragée. «Non, je n'ai pas de méthode pour y arriver. Essayer de calquer une résolution de problème et l'appliquer à tout le monde ne conduira que à l'injustice. Il faut juste tenter de pousser les gens vers le bon. Comment, je ne sais pas trop. En commençant par les aider, peut être. J'essaye. Parfois, ça marche un peu. Mais je me sens tellement impuissante. Je me dis parfois que c'est un vain combat.» La guerrière soupira de frustration. En effet, elle n'était qu'une goutte d'eau dans l'océan. Pourtant, si sa vision dans la grotte était vrai, et que l'interprétation qu'elle en avait fait était correct, certains dieux ne recherchaient plus la guerre... Firmine, par exemple... Mais expliquer ça à Noeleroi, elle pensait que c'était impossible. D'abord, parce qu'elle pensait qu'il ne la croirait pas, et qu'ensuite, elle même n'était pas persuadée de la véracité de son expérience. Alors, en convaincre quelqu'un d'autre... Tout ce qu'elle savait, c'était que si le rôdeur poursuivait son idée d'imposer des règles aux gens par la force, elle serait obligée de s'opposer à lui, et ça, elle ne voulait pas. Elle n'avait pas envie d'être son adversaire. Finalement, elle lui avoua. «Je ne suis plus sure de rien et je suis lasse. Est ce que ton dieu peut faire quelque chose contre ça?»
  3. Non, décidément. Le discours de Noeleroi plaisait de moins en moins à la guerrière. Pourtant, elle l'écouta jusqu'au bout sans rien dire, comme la première fois, mais elle était atterrée. Ce qu'il proposait comme solution aux conflits perpétuels... Et bien, aux oreilles de la guerrière, cela sonnait comme réduire la majorité de la population à l'esclavage. Lui qui avait vécu une telle situation! Elle aurait bien pu jurer, une fois qu'elle l'avait su, qu'il serait le dernier à user de telles extrémités pour résoudre les problèmes entre les peuples. Elle secoua la tête, faisant des signes de négation. «Je n'aurai jamais cru entendre de tels mots dans ta bouche, après ce que tu m'as dit de ton passé. Car la solution que tu prône en ce moment, ce n'est ni plus ni moins que ça, de l'esclavage. Tu te doute bien que je ne peux pas cautionner. Et je pense aussi que tu te trompe de voie. Ce n'est pas en réduisant à la servitude les gens que tu vas les aider, bien au contraire.» Anauelle, tout en parlant, se demandait comment son ami avait pu en arriver à de telles conclusions. Par quel détour tortueux son esprit avait il pu bien passer? Ou alors, s'était il laissé séduire par un discours bien rodé qui l'avait convaincu en lui voilant toutes les contradictions que la méthode avait? Elle poursuivit pourtant, tout en doutant que ses arguments puissent le convaincre. «Alors, comment distingue tu le bon du mauvais, dans ta vision des choses? Est ce que le mauvais, c'est juste tout ceux qui n'adhère pas à ton lavage de cerveau? Parce que ça y ressemble fort. Et aussi, que dans ce cas, je suis mauvaise car je ne pourrais jamais cautionner de tels actes.» la guerrière regarda alors le rôdeur dans les yeux. «Allez, répond moi! Suis je mauvaise dans ta vision des choses? Personnellement, je trouve que tu vas au plus simple. Evidemment, aider les gens à être heureux pour qu'ils oublient leurs différents, c'est plus long, plus compliqué. Mais au moins, ils conservent leur libre arbitre.» Il avait raison sur un seul point, en fait, il fallait effectivement se battre pour rendre les gens meilleurs. Mais pas par un raccourcis noir et peu recommandable. Qui aurait amené à quoi, finalement? A une révolte, une révolution? En tout cas quelque chose de sanglant, la terrane en était sure.
  4. Au reproche du rôdeur, et comme lui commençait une explication, Anauelle protesta légèrement. "Je ne t'ai rien demandé, justement. Tu n'étais pas obligé de me raconter." Mais il était lancé, et la guerrière préféra l'écouter jusqu'au bout sans l'interrompre à partir ce ce moment là. Ainsi, il avait été esclave. Un sombre passé, en effet, sans doute douloureux à revivre. Elle aurait aimer compatir, le prendre dans ses bras, lui dire que tout cela était derrière lui, qu'il fallait passer à autre chose. Mais la terrane sentait bien que tous les mots auraient été vains, vides de sens. Qu'est ce qu'elle pouvait faire contre ce genre de passé? Elle avait l'impression qu'elle était impuissante et elle détestait ça. Cela rejoignait un peu ce qu'il lui disait ensuite. Elle avait parfois un peu honte de ne pas pouvoir faire plus, de n'être que si peu capable d'aider les gens à résoudre leur problème. Mais était ce là une facette sombre? Elle n'en avait pas l'impression. Elle aurait aimé demander à Noeleroi, mais le reste de son discours avait l'air assez exalté,et elle préféra ne pas en rajouter. Surtout si elle voulait lui rendre la pareil en lui contant sa propre expérience. La guerrière ne savait pas si c'était une bonne idée, mais c'était de bonne guerre, et elle n'allait pas le laisser tout seul avec son récit. Après tout, ils étaient amis ou tout du moins l'avaient été... Pour le reste, elle ne savait pas trop encore s'ils le seraient toujours. Elle l'aimait bien, mais si elle se trouvait trop en désaccord avec les choix de l'aéride, elle n'aurait peut être plus à décider de la continuité de leur amitié. Il avait fini, de son coté. Elle avait beaucoup à dire elle même, mais sans doute serait il mieux de commencer par ce qu'elle avait vécu dans la caverne. «Tu sais, je crois avoir compris pourquoi j'étais amnésique. C'est qu'en fait, je ne ne le suis pas. Il n'y a aucune chose dont je peux me souvenir avant d'arriver ici, et pour cause.» Alors, elle lui narra ce qu'elle pensait avoir deviner de sa vision, sa création, en quelque sorte, une pure fabrication de Firmine, enfin presque. Son doute, elle le garda pour elle, ainsi que les motivations de la déesse qu'elle avait cru comprendre. A cause de la fin du discours exalté du rôdeur. Elle n'était même pas sure que le rôdeur la croit. Elle même se trouvait trop impuissante, trop insignifiante pour une tel honneur, ou une telle mission, en tout cas. Envoyée... pourquoi, surtout? Et par qui, en définitive? Car Anauelle n'était pas totalement persuadée que la déesse de la terre soit seule responsable, en fait. En tout cas, il l'avait pris dans ses bras et ce maigre réconfort de reconnaître là enfin l'ami ancien qu'il était.... Mais pour le reste... elle n'était pas d'accord. "Les humains n'ont pas besoin des quatre pour s’entre-tuer. Et je pense que tu le sais aussi bien que moi. Et aucunement une justification à précipiter les gens vers les ténèbres, soit disant vers une purge nécessaire... Tu es en train de me parler de dictature, et je ne peux que m'opposer cette vision des choses."
  5. Oui, bien sur, elle aurait dû s'en douter. Il répondait qu'il était les deux. Elle avait sans doute mal posé sa question, car en fait, ce qu'elle voulait savoir, c'est qui il était le plus. Le personnage joyeux et attachant du début ou celui plus sombre de maintenant. La guerrière secoua la tête, peu satisfaite de la figure de style du rôdeur qui évitait de trop se mouiller, elle trouvait, en répondant par des généralités. D'ailleurs, il détourna les futures questions qu'elle aurait pu avoir en lui en posant une à son tour. Elle sourit pourtant légèrement, d'un sourire pâle et peu assuré. Ce qu'elle cachait? Elle ne savait pas trop. Quand à d'éventuelles facettes sombres... Sans doute elle en avait, comme tout le monde, mais pour l'instant, elle n'en avait pas spécialement découvert. "Ce que j'ai vécu dans la caverne? C'était... personnel. Je ne t'ai pas demandé ce que toi tu y avais vu. Ce qui t'avais poussé à utiliser une de tes bombe... Mais pour te répondre, bien que je ne sache pas réellement ce que j'y ai vécu là bas... Tu sais que je cherchais la raison de mon amnésie. Et je pense que ce qui m'a été montré est la réponse. Je ne suis pas certaine de l'interprétation que je dois y donner, d'ailleurs, mais j'ai plusieurs théories. Pour faire bref, j'ai été attaqué, ensuite et j'ai du me défendre. Voilà l'explication pour le coup d'épée." Ca, c'était pour la seconde question, quant à la première... "Des facettes sombres? Sans doute, enfin, je suppose. Je n'en sais trop rien, qu'en penses tu, toi?" Et c'est vrai que ce qui nous définie aussi, c'est le regard que porte sur vous les autres, et surtout vos amis. Comment ils vous perçoivent. Parce que, entre ce qu'on croit être et ce qu'on est réellement, ou comment on est perçu, en tout cas, il y a parfois de grandes différences. Anauelle poursuivit. "Je n'ai pas la réponse à ma question, en fait. A savoir si nous sommes toujours ami. Je ne cautionne pas le meurtre de sang froid de cet homme, bien que sa mort est été nécessaire. .... Dis moi, me ferais tu encore un câlin?" Excellent moyen de savoir jusqu'où Noeleroi s'était assombri.
  6. Deux jours avaient passé depuis l'épisode de la caverne. Deux interminables jours, mais à la fois trop court. Elle savait qu'elle devait parler avec le rôdeur de ce qui c'était passé là bas. De leur amitié passée, et peut être future s'ils avaient de la chance et encore quelques chose en commun, à part cette aventure. Une taverne, pas trop fréquentée, serait l'idéal. La guerrière avait le choix, soit celle au sud de la ville, à l'extérieur, dans le désert, soit celle au nord de la ville, dans un des bâtiments, à coté de la boutique d'équipements. Finalement, celle à la limite de la ville et déjà dans le désert lui semblait plus adapté. Peut être à cause du sentiment d’introspection que les étendues de sable avaient toujours sur elle. Elle invita donc Noeleroi à partager un verre, sachant à l'avance qu'ils auraient, normalement, tout le loisir de pouvoir discuter tranquillement. Et en effet, comme souvent, la taverne était vide. Il arriva quelques minutes après elle et s'installa à sa table. Anauelle laissa un moment le silence s'installer, que chacun puisse au moins goûter à sa boisson à son aise avant d'entamer. "Tu sais, le Noeleroi que j'ai connu, quand j'étais en ville, était gai et farceur. Et il aimait les câlins... Et là, je retrouve un rôdeur plus froid, plus calculateur... Qui commet un meurtre de sang froid. Et ne me dit pas que c'est la caverne qui t'as rendu plus sombre. Tu l'es depuis que tu as déclaré ta foi à Niue. Alors je me demande... Où est le véritable toi, dans tout ça? Je sais bien que nous avons tous des parties de nous même plus sombre, mais là, je ne te reconnais plus. Tu m'as dit que c'était à moi de me prononcer, mais j'aimerai savoir avant de le faire." La guerrière n'avait pas l'habitude de tant parler. Elle n'avait certes pas le droit de dicter ses choix à son ami ou ancien ami, elle ne savait pas encore trop. Elle était contre le meurtre, elle était contre la torture. Ce qu'elle même avait découvert sur elle dans la caverne... Et bien, elle avait eu le temps d'y réfléchir, et les suppositions qu'elle avait faites..., et les tenants et aboutissants auxquels cela menait la rendait à la fois perplexe, mal à l'aise et nerveuse. Alors depuis, elle essayait de rester dans le droit chemin, de faire le bien, et même mieux, ce qui semblait le plus juste. De trouver un compromis entre les partis, éventuellement. Et puis, c'était tellement facile d'avoir des ennemis. Faire des amis, ou du moins, faire cesser les animosités, voilà un défi qu'elle jugeait digne d'être relevé. La tâche ne serait pas facile, elle le savait. C'était pour ça qu'elle ne pourrait jamais s'opposer aux décisions du rôdeur, mais quant à rester réellement son amie, elle ne savait pas encore. Tout dépendrait de sa réponse, en grande partie.
  7. *Bave devant l'annonce* HO! Que dire de plus sinon, que j'adore l'idée! En tout cas, ça donne trop envie rien que sur le papier. Hâte de faire des câlinous à cette bestiole.
  8. Il était fou. Il avait été planter une dague dans la gorge du mage alors qu'elle s’apprêtait à donner le coup de grâce. Elle aurait très bien pu le couper en deux, dans ces conditions. Heureusement qu'elle avait pu retenir son bras à temps. Elle regarda Noeleroi d'un air triste. "Je ne te reconnais plus vraiment, mon ami... D'ailleurs, l'es tu toujours? Enfin, je suppose qu'il n'est pas vraiment temps de parler de ceci, nous discuterons plus tard si tu le veux bien." Il avait fait un meurtre alors qu'elle s'apprêtait juste à rendre justice. C'était une intuition, et la différence était minime. Pourtant l'énergie mystérieuse qui avait habité la guerrière quelques minutes commençait à se dissiper, la laissant encore plus fatiguée qu'auparavant, si c'était possible. Tant pis. Elle était dans un état d'abattement, maintenant... Trop fatiguée pour s'interroger ou pour continuer à discuter théorie avec le rôdeur. Dans tous les cas, cela faisait quelques minutes que le triste individu était mort et tous les deux attendaient. Un signe, un geste, quelque chose qui dirait que les victimes revenaient à elles. Ce furent des minutes bien longues, quasiment interminables. Et puis enfin... Un mouvement, ils reprenaient connaissance. Anauelle fut soulagée. Petits à petits, tous les prisonniers commencèrent à donner signe de vie. Elle se dirigea vers eux, leur parlant, les rassurant de son mieux. Non, tant pis pour la fatigue, elle n'allait pas les laisser passer une heure de plus dans cet endroit lugubre. Ils allaient les ramener, oui. Leur bourreau était mort, ils n'avaient plus rien à craindre. Tous les deux guidèrent les citoyens hors de la caverne. Le chemin du retour fut étonnement facile.
  9. Noeleroi semblait plus ou moins se porter bien, un peu comme elle, en fait. Il semblait fatigué et .... en colère? La guerrière eut un mauvais pressentiment, rapidement confirmé par l'attitude plus que choquante du rôdeur. Comment ça, il voulait torturer l'ermite? Bon, elle même ne le portait pas dans son cœur, il fallait bien qu'elle se l'avoue. Mais de là à pratiquer une sorte de vengeance plus que douteuse. Et puis, les personnes dans la grotte étaient déjà morte, non? "Noeleroi!" Non, Anauelle n'avait pas crié, ni même haussé le ton, mais ce simple mot, le nom du rôdeur qui, le croyait elle était son ami et qu'à ce moment là elle ne reconnaissait plus, contenait un tel reproche et un tel commandement aussi, qu'il se figea un instant, assez pour qu'elle le saisisse à bras le corps, l'empêchant de bouger. "Tu ne peux pas faire ça. Tu ne peux pas le torturer. Ne t'abaisse pas à son niveau. Non, encore pire, ne devient pas plus mauvais que lui. De toute façon, il a déjà perdu trop de sang, son cœur ne tiendra plus longtemps, à présent." Elle n'avait pas tord, la blessure au torse, faite par son épée pulsait, sous les battements de plus en plus erratique de l'organe vital de l'ermite. Un rictus mauvais traversait son visage et aussi de la haine, mais pas envers le rôdeur, plus vers la guerrière. Il lui en voulait, il la haïssait encore plus qu'avant pour avoir ce genre de compassion, même minime. Cet homme était corrompu jusqu'à l'os et se savait condamné. Et rien ne lui aurait fait plus plaisir que de mourir en ayant vu son oeuvre pas totalement inutile si Noeleroi avait poursuivi son acte de barbarie. Et puis, brusquement, elle comprit en voyant les lèvres de leur ancien bourreau bouger presque silencieusement. Il essayait de gagner du temps. Pourtant, elle ne connaissait pas grand chose en magie, mais à ce moment là, ce qu'il essayait de faire était évident. Il essayait de drainer la conscience de ses prisonniers. Ainsi, le rôdeur avait raison, ils étaient toujours vivant. Mais ils n'avaient plus beaucoup de temps avant d'être réduit définitivement à l'état de corps vivant mais sans conscience à tout jamais. Mais pourquoi les garder en vie. Des ossements près du feu lui apporta l'horrible réponse. C'était son garde manger, en quelque sorte. Elle savait ce qu'il lui restait à faire, il fallait l'achever maintenant, mais avant, convaincre rapidement son ancien? ami. "Ecoute moi, tu as tord. Il faut lui accorder miséricorde et le tuer maintenant. Tu dois me faire confiance. Je dois te lâcher pour l'achever. Ne m'en empêche pas, je t'en prie ou tout sera perdu." Elle le lâcha, saisit son épée, la brandit au dessus de sa tête. A ce moment là, l'ermite lui cracha dessus. Elle visait pour trancher la tête en un seul coup. Tout dépendait de Noeleroi, s'il essayait de l'en empêcher maintenant, elle n'aurait plus le temps pour soit lutter avec lui , soit le convaincre. Elle espérait. Elle savait que le sort cesserait dès que l'homme en aurait fini avec sa misérable vie.
  10. Combien de temps était elle restée inconsciente? Anauelle n'en avait aucune idée. Elle se releva du sol de la caverne, où elle gisait allongée, tant bien que mal. Elle avait des courbatures partout et son corps réclamait du repos à grands cris. Plus tard, car il fallait encore sortir de là. Ensuite, elle pourrait dormir tout son saoul. La fin du couloir dans lequel elle était n'était pas loin. Elle s'avança pour tomber dans une grotte qui semblait terminer les souterrains de la cavité. Un homme se tenait au centre, assis, enfin, plus écroulé qu'assis en fait. Il avait de nombreuses blessures sur le corps. Une grande entaille profonde sur le torse, qui ressemblait à un coup d'épée, et de multiples autres blessures qui faisaient penser que quelque chose avait explosé trop près de lui. Derrière l'individu, enchaînés au mur, les cadavres de gens. A leur habillement, la guerrière se dit qu'il devait s'agir des habitants qui avaient disparu de la capitale et dont Noeleroi lui avait parlé. En parlant du rôdeur.... Un bruit derrière elle. Elle se retourna. D'un autre couloir qui arrivait jusqu'à la caverne et qu'elle n'avait pas remarqué jusqu'ici surgit son compagnon d'aventure, ou de quête, ou de elle ne savait pas quoi, en fait. Que c'était il passé, réellement? Sans doute auraient ils le temps d'en discuter plus tard, l'homme mourant, les interpella à ce moment là. "Que m'avez vous fait? Vous n'étiez pas sensé sortir vivant de cet affrontement! Maudits! Je vous maudits....!" Il fut interrompu par un râle, il n'en avait plus pour très longtemps. La guerrière s'approcha lentement de lui. "Et toi, que nous as tu fait?" Pas de réponse. Il les regardait, haineux, mais c'était tout. Il mourrait, lentement, son sang s'écoulant de ses blessures. Dommage qu'on ne puisse pas menacer un mourant, pensa Anauelle. Elle reporta son attention sur Noeleroi. "Ca va, toi? Pas trop de dégâts?" Le rôdeur semblait à peu près aussi éprouvé qu'elle. Elle se demandait ce qu'il avait bien pu vivre. Mais elle ne voulait pas l'interroger. Instinctivement, elle avait comprit que c'était quelque chose de personnel, comme elle même. Pour son compte, cela posait presque plus de questions sur son passé que ça n'en résolvait. Et pour lui? A quelle question cela avait il répondu? Ou pas d'ailleurs. Sans doute ne le saurait elle jamais et ce n'était peut être pas plus mal comme ça. Désignant les autres morts, elle demanda. "Et qu'est ce que nous allons faire d'eux?"
  11. La personne qui sculptait était belle, avec un visage doux. La guerrière avait l'impression de déjà l'avoir vu quelque part, mais elle ne se souvenait plus où. Elle lui demanda ce qu'elle faisait, qui elle modelait, mais n'obtint aucune réponse. La curiosité l'emporta sur la prudence. Elle fit le tour de la figure, pour se rendre compte. Elle eut un choc. On aurait dit elle même. Anauelle s'était suffisamment vu dans un miroir pour se reconnaître. Pourquoi la femme faisait sa représentation? A nouveau, à cette question, elle ne reçu pas de réponse. Elle regarda, encore et encore. C'était un sentiment très étrange que de se voir en terre glaise. Des habits avaient été fait en feuilles et en fleurs, et les cheveux en herbe. L'humaine ne comprenait toujours pas. Pourquoi se donner la peine de faire quelque chose d'aussi réaliste? Pousser le détail jusqu'aux vêtements et à la chevelure? Une main lui toucha l'épaule. Elle se retourna en sursautant, mettant la main sur la poignée de son épée qui était à sa ceinture. C'était la femme si belle. Elle lui parlait. Enfin, la guerrière voyait ses lèvres remuées, mais elle n'entendait aucun son. "JE N'ENTENDS PAS CE QUE VOUS DITES!" Cria t'elle. Oui, elle criait. Comme si elle était devenue soudainement sourde. Elle essaya de se rapprocher au plus prêt des lèvres de son vis à vis, essayant de capter au moins un son, un mot. Elle cru saisir quelques termes au vol. - Ma création... - Les hommes... - La guerre... - Si triste... Puis, ce fut tout. La femme bougea encore un peu la bouche, puis se tut. C'est alors que son visage se transforma. Son visage à la fois doux mais triste se mua en masque diabolique. Et elle parla. Et cette fois ci, Anauelle la comprit parfaitement. "Ma créature! Regarde comment je t'ai créé! Est ce que tu aimes? Dans le but de m’obéir et me servir. Et je t'ai appelé, je t'ai ramené vers moi. Maintenant, soumets toi à genoux!" "JAMAIS!" S'écria la guerrière dont le sang n'avait fait qu'un tour. Elle tira son épée et se mit en garde. L'autre l'attaqua en retour, à main nues. La guerrière essayait de lui donner des coups de son armes, mais la femme semblait trop rapide, chaque attaque tombait dans le vide. Mais elle continuait, frappait, frappait et frappait encore. Son attaquante se moquait d'elle, l'injuriant, ricanant ou disant qu'elle ne pouvait rien, qu'elle était sa chose et que son destin était d'obéir, qu'elle n'avait pas le choix. Pendant une de ses pose qui la raillait, Anauelle saisit sa chance. Elle lança son épée, d'un coup habile. L'arme se planta dans la poitrine de son adversaire, qui ouvrit de grand yeux étonnés. Puis, la guerrière s'écroula, évanouie.
  12. Rien. Il ne se passait rien. L'embranchement restait désespérément vide. Trop de couloirs, trop de choix. Anauelle hésitait. La faible lueur restante qui éclairait encore le chemin commençait à vaciller. La guerrière sentit qu'elle n'allait pas tarder à s'éteindre. Elle devait s'engager sur un chemin et vite. Un sentiment d'urgence l'avait prit soudain. Elle devait avancer. Elle était encore plus en danger si elle restait là. Elle devait faire vite,oui, très vite. Tous les chemins semblaient se ressembler. Tous sauf un. Un où elle sentit une résistance. Comme si la paroi étaient bloquée par quelque chose. Pourquoi celui là et pas les autres? Et brusquement, le reste de lumière qu'il restait disparu en un instant. Plus le temps de réfléchir. Elle força et força encore. Cherchant par toute sa force de briser la résistance. Et puis, elle réussit à faire un pas, puis un autre. C'était tellement difficile, tellement fatigant. Elle avait l'impression d'être prise intégralement dans une sorte de marécage. La progression était lente et épuisante. Anauelle avait l'impression d'avoir avancer dans cette...Elle ne savait pas trop quoi, en fait, depuis des heures. Tout ce qu'elle savait, c'est que sa progression était de plus en plus pénible et que la résistance était de plus en plus grande. A moins que la fatigue ne lui joue des tours. Le ricanement se fit de nouveau entendre. Elle essaya encore de lutter, furieuse. Ce son la mettait dans un état de fureur indescriptible, mais elle n’arrivait pas à en déterminer la raison. Elle se rendait compte que son esprit devenait de plus en plus confus. Des pensées sans queue ni tête lui traversait l'esprit. Elle s'en rendait suffisamment compte, sans pouvoir rien y faire. La guerrière était à bout. Elle ne pensait plus qu'à s'asseoir et à se reposer. Mais quelque chose en elle lui disait que si elle faisait ça, ça serait la fin. Alors, elle continuait, mais le découragement la gagnait petit à petit. C'est alors qu'il lui sembla apercevoir une faible lumière au bout du couloir. Cette vision la revigora un peu. Oui! Elle avait raison. Plus elle se rapprochait, plus la lumière grandissait. Elle s'avança, titubant de fatigue. Elle était dehors. Elle sentait la terre sous ses pieds. Devant elle, quelqu'un semblait sculpter une sorte de statue. Une figure humaine? Elle s'approcha, curieuse. Que faisait elle ici, et qui était cette personne?
  13. Anauelle

    Parrainage

    Si c'était possible pour moi aussi, je veux bien aider les nouveaux, je pense être capable de répondre aux questions qu'ils peuvent se poser en débutant.
  14. Terrane. Parce que 1), comme les autres, les terrans sont les moins nombreux. Parce que 2), c'est vrai que ça semble plus logique niveau RP quand on cherche quelque chose (ouai, je te rejoints, Vader, "parler" avec la terre , c'est plus facile, pour chercher!)
  15. Elle n'avait pas dormi du tout, ou du moins, en eu l'impression. Il lui semblait qu'elle avait passé la nuit à se tourner et se retourner encore et encore. Le matin, elle ne se trouva pas reposée, mais de sombres pensées avant traversé son esprit, et l'exploration de la grotte offrait l'avantage d'avoir quelque chose à faire qui la forçait à penser à autre chose. Noeleroi n'avait pas de torches, mais il pensait qu'il n'y en aurait pas besoin, et effectivement, il avait raison. Rapidement le chemin fut éclairé. Elle trouva ça étrange. Les torches n'étaient pas si éloignées de là où ils avaient passé la nuit, et dans l'obscurité, la lumière aurait du se voir. C'était encore un mystère à éclaircir, mais il fallait d'abord trouver l'ermite s'ils voulaient l'interroger. La grotte s'enfonçait dans la montagne de plus en plus profondément, avec tout un dédale de couloir. Le rôdeur prenait soin de marquer les chemins qu'ils empruntaient pour ne pas s'égarer s'ils devaient retourner en arrière. Au début, tout se passa bien, mais au bout d'un moment, il lui sembla qu'une ombre s'agitait bizarrement derrière eux. Pensant être suivi, elle cru pouvoir surprendre le petit malin sans inquiéter Noeleroi. Mais quand elle se glissa silencieusement dans le tournant qu'il venait de dépasser, il n'y avait personne. Et quand elle couru pour rattraper le rôdeur, celui ci avait disparu. Elle n'osait pas l'appeler car elle se sentait menacer. Malgré les torches, elle avait l'impression que l'ombre dans le couloir était de plus en plus épaisse. Elle n'avait pas d'autre choix que de continuer son chemin, battre en retraite ne servirait à rien. Elle arriva à un nouvel embranchement. Elle regarda les murs mais ne trouva aucune marque. Elle essaya de sentir s'il y avait un courant d'air quelque part, en mouillant son doigt. Le couloir de gauche semblait souffler un petit filet de vent, et elle décida de prendre par là. Non, elle ne rêvait pas. Il faisait bien de plus en plus noir. De plus, elle avait du mal à avancer, comme si l'air, brusquement était devenu visqueux et la retenait. Elle avait aussi de plus en plus de mal à respirer et commençait à se décourager. Elle n'avait plus qu'une envie, c'est de s'allonger sur le sol et dormir. Un ricanement retentit. La colère prit Anauelle. Elle lutta de toute ses forces et dans un sursaut d'énergie violente, elle réussi à continuer. Brusquement, l'oppression prit fin, quand elle arriva dans une immense salle, d'où partait de très nombreux couloir. Elle s'arrêta. Elle se sentait épiée, et d'instinct, attendait la prochaine attaque, car attaque il y avait eu lieu, et son adversaire ne renoncerait surement pas si facilement.
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